J’ai publié plus de cinquante livres. Je sais comment fonctionne le monde de l’édition. Je sais aussi comment fonctionne le monde de la vente des livres.
J’ai publié en 2003 un livre qui s’est très bien vendu. Le livre a même eu les meilleures ventes de l’année pour mon éditeur de l’époque (La Martinière). Des émissions de télévision ont été consacrées au livre. De nombreux libraires l’ont mis en devanture. La FNAC des Ternes à Paris a consacré au livre un mur entier. Le livre s’appelait Ce que veut Bush. J’étais le seul auteur français à connaitre de l’intérieur l’administration de George Walker Bush. J’expliquais de manière précise et détaillée dans le livre la doctrine Bush, et l’inquiétude en France et en Europe concernant ce que George Walker Bush allait faire était intense. Même ceux qui détestaient George Walker Bush ont lu le livre. C’était juste avant la guerre en Irak, et nombre d’Européens prenaient George Walker Bush pour un fou, et craignaient une guerre mondiale.
Devenez “lecteur premium”, pour avoir accès à une navigation sans publicité, et nous soutenir financièrement pour continuer de défendre vos idées !
En tant que lecteur premium, vous pouvez également participer à la discussion et publier des commentaires.
Mon éditeur de l’époque, très content du succès du livre, m’a demandé d’écrire la suite, ce que j’ai fait immédiatement. Après avoir achevé l’écriture du livre à Paris, je suis parti aux Etats-Unis pour quelques semaines, et un matin, j’ai reçu un coup de téléphone. J’étais à San Antonio, au Texas, je m’en souviens. C’était mon éditeur de l’époque. Il m’a dit qu’il rompait le contrat et ne publierait pas le livre, et il a ajouté qu’il ne pouvait pas m’expliquer pourquoi. Il ne m’a ensuite plus jamais répondu au téléphone.
J’ai dû publier le livre chez un plus petit éditeur. J’ai publié de nombreux livres ensuite. Un éditeur qui avait publié deux d’entre eux (qui s’étaient bien vendus) m’a dit qu’il ne pourrait pas en publier un troisième et il m’a expliqué pourquoi : “dans tout Paris, vous êtes le diable”, m’a-t-il dit. Et il a ajouté : “vous défendez les républicains américains, vous défendez la droite israélienne et vous dites que le peuple palestinien a été inventé”. J’ai continué à publier, et, entre autres un livre co-écrit avec le grand essayiste conservateur américain David Horowitz portant précisément ce titre : Comment le peuple palestinien fut inventé. Des exemplaires du livre ont été déchirés dans plusieurs librairies parisiennes par des membres d’organisations “pro-palestiniennes”. J’ai reçu des insultes et des menaces de mort. J’étais souvent invité dans des émissions de télévision, entre autres par Frédéric Taddei, un homme pour qui j’ai une vive estime, et le lendemain, j’étais arrêté dans la rue par des gens qui voulaient m’agresser. Tout cela a cessé quand je suis parti aux Etats-Unis.
J’ai retrouvé il y a deux ans un grand éditeur, Balland. J’ai publié un livre avant les élections de novembre 2020, Après Trump ? Je n’ai pu faire la promotion du livre à l’époque, et très vite la pandémie est arrivée, et je n’ai pu revenir en France. Je n’ai publié aucun livre pendant tout le temps que la pandémie a duré : les maisons d’édition avaient les plus grandes difficultés.
J’ai publié cet automne Après la démocratie ? Pour dire, faits à l’appui, tout ce qui devait l’être sur l’élection frauduleuse de novembre 2022, sur les crimes de la famille Biden, sur la présidence Biden et sur ses conséquences pour les Etats-Unis et pour le monde. J’ai pu, cette fois, faire la promotion du livre, et je me suis rendu en France. Mon ami Ivan Rioufol (un homme pour qui j’ai une vive estime aussi) m’a invité sur CNews. J’ai fait quelques conférences. Le livre a commencé à très bien se vendre et à devenir un best-seller.
Je sais que cela n’a pas plus aux défenseurs de la “vérité officielle”. Les articles publiés sur le livre ont été accompagnés de commentaires montrant l’ignorance crasse et l’infinie méchanceté des gens de gauche (ce que j’écris a été décrit par des commentateurs anonymes comme relevant du “fumier” ou de la “fosse à purin” : arguments intellectuels de haute volée qui montrent l’élévation intellectuelle de leurs auteurs : j’y suis habitué. Quand j’avais seize ans, j’identifiais la gauche à la générosité, à la culture et à l’intelligence. J’ai rapidement compris que je me trompais.
J’ai été vite confronté à une action ignoble que je n’ai jamais connu depuis que j’écris des livres. Du jour au lendemain, alors que le livre était dans les meilleures ventes sur Amazon, et que mon éditeur venait de procéder à un deuxième tirage, le livre est devenu impossible à acheter.
Il figurait toujours sur Amazon. Il avait été placé dans des catégories où il n’avait pas à se trouver (Correspondances et mémoires littéraires, par exemple), mais pas dans la catégorie Etats-Unis, ce qui montrait de manière flagrante une intention de nuire. Mais surtout, la case jaune sur laquelle il faut cliquer pour acheter le livre avait disparu, et quiconque aurait voulu se le procurer aurait constaté que c’était strictement impossible. J’ai contacté mon éditeur : il m’a dit qu’Amazon était approvisionné, et qu’il allait demander qu’Amazon remette le livre en vente. Il n’a eu aucune réponse. J’ai constaté que le livre était dans la même situation sur les sites des autres librairies en ligne. Le livre ne pouvant être acheté, les ventes ont, bien sûr, chuté vertigineusement et se sont immédiatement révélées égales à zéro.
Plusieurs semaines ont passé. Et depuis quelques jours, le livre est à nouveau susceptible d’être acheté sur Amazon. Mais il est indiqué qu’il est en rupture de stock, ce qui est faux, et qu’il ne sera disponible à nouveau que “sous un à deux mois”, ce qui est tout aussi faux. Et quiconque voudrait se le procurer dans ces conditions est conduit à renoncer, ou à attendre.
Le livre était tombé alentour de la cent millième place dans les ventes d’Amazon. Il est “remonté” à la trente-cinq millième place.
Ceux qui ont mené l’action ignoble peuvent se dire : mission accomplie. Sur le site de la Fnac, le livre est à nouveau disponible : la période au cours de laquelle la promotion du livre pouvait déterminer les décisions d’achat est révolue.
Il y a là une action de boycott flagrante. Il y a là un refus de vente qui ne dit pas son nom. Il y a là une forme de censure très perverse.
Certaines personnes ont pris la décision d’assassiner le livre. Ces personnes ont porté atteinte à ma maison d’édition. Amazon a de nombreux exemplaires du livre et ne les vend pas. Les autres librairies en ligne sont dans la même situation. Au bout d’un certain temps, Amazon et les autres libraires en ligne pourront renvoyer tous les exemplaires invendus à ma maison d’édition, et comme les libraires en ligne achètent les exemplaires au prix de gros avant de les vendre aux lecteurs, Amazon et les autres librairies en ligne auront le droit de demander à ma maison d’édition de leur rembourser les exemplaires qu’ils se sont efforcés de ne pas vendre. Cela peut coûter financièrement très cher à celle-ci.
Ce qui s’est passé est un scandale. J’entends ici dénoncer publiquement ce scandale.
Des gens veulent nuire à mon travail et à ma possibilité d’exercer mon métier d’écrivain, d’essayiste et de géopolitologue. Ils veulent occulter les faits que je décris dans Après la démocratie ? Ils veulent nuire à ma maison d’édition. Ce sont des procédés indignes. Ce sont des procédés totalitaires. Ils me rappellent de très mauvais souvenirs.
En Chine au temps de Mao, on brûlait les livres en place publique et on humiliait publiquement les auteurs “réactionnaires”. Des pratiques du même type avaient eu lieu en Allemagne lors de la montée en puissance du national-socialisme.
La gauche (je ne sais qui exactement recourt à ce genre de pratique dans les librairies en ligne, mais je m’en doute) est souvent indigne. Elle est presque toujours liberticide. Elle peut user de pratiques infames qui doivent être combattues sans merci.
Tout ce que j’écris est fondé, précis, repose sur des sources incontestables. J’accepte le débat intellectuel : j’ai la connaissance et les faits de mon côté. Je n’accepte pas l’inacceptable. J’ai plusieurs livres à publier dans mon ordinateur, et d’autres à venir. Certains en anglais, d’autres en français. J’entends pouvoir encore publier librement en langue française.
© Guy Millière pour Dreuz.info. Toute reproduction interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur.
Abonnez-vous sans tarder à notre chaîne Telegram, pour le cas où Dreuz soit censuré, ou son accès coupé. Cliquez ici : Dreuz.Info.Telegram.
Le totalitarisme semble gagner partout du terrain en Occident au détriment de la liberté démocratique ! Bon courage à vous !
Oui, les pratiques de type totalitaire gagnent du terrain en Occident. Merci pour vos gentils mots.
Effectivement, lors de la commande du livre précédent sur Amazon, tout semblait en ordre; j’ai payé et puis quelques jours plus tard, on m’a informé que le livre n’était pas ou plus disponible et on m’a remboursé. Pour la commande de ce dernier livre, Amazon m’a curieusement répondu qu’il y avait un problème avec ma carte de crédit . Finalement, je l’ai commandé et obtenu via une librairie située à Bruxelles.
il faut néanmoins admettre que vos analyses dans certains cas relèvent de la propagande, notamment en ce qui concerne l’Otan , l’hégémonie des USA et le fait que vous êtes senior fellow de think thank financés et /ou appartement à des organismes sous contrôle de l’armée et du complexe militaro industriel.
un vrai travail de journaliste nécessite au minimum une certaine objectivité.
La mise en réseau des plateformes de médias sociaux et de l’appareil de sécurité américain ne fait aucun doute.
A cela s’ajoute la proximité inquiétante entre les plus grandes plateformes de médias sociaux et l’appareil de sécurité nationale américain. Au cours des trois dernières années, Facebook, TikTok, Google et Twitter ont collectivement embauché des centaines de fonctionnaires de la CIA, de la NSA, du FBI, de l’OTAN et d’autres agences occidentales. Pire encore, ces personnes travaillent rarement dans des domaines politiquement neutres, mais ils se concentrent plutôt sur la confiance, la sécurité et la modération du contenu. Par exemple, Aaron Berman, la personne qui est finalement en charge des plus importantes décisions de modération de contenu de Facebook – décidant de ce que nous voyons et ne voyons pas en ligne – était, jusqu’en 2019, l’un des membres les plus haut placés de la CIA.
En résumé, l’objectif des médias corporatifs dans notre société est de contribuer à créer une «hégémonie idéologique», pour reprendre les termes du penseur italien radical Antonio Gramsci, où les intérêts et les perspectives de l’élite sont considérés comme le bon sens, la normalité ou la norme. Cinquante ans plus tard, les universitaires américains Edward Herman et Noam Chomsky ont décrit ce processus comme la «fabrication artificielle du consentement» au sein de la population dans son ensemble.
Ma conclusion est que: “Après la Démocratie? “nécessite initialement une Démocratie……ce qui reste à démontrer!
C’est assez illogique d’écrire que les médias sont les alliés des puissances de l’armement, et que le professeur Millière est en cheville avec les mêmes puissances. Si c’était le cas, tous les réseaux sociaux l’inonderaient de pub élogieuse et Amazon n’oserait pas lui faire de misères. Ce qui vous ennuie réellement, et vous fait le traiter de va-t-en-guerre, c’est qu’il estime qu’on n’amadoue pas les tyrans en leur cirant les pompes. Je ne suis pas geopolitologue, mais je trouve qu’effectivement on n’amadoue pas les tyrans en leur cirant les pompes. Ça s’observe dès la cour de récréation à l’école.
Je ne suis pas du tout va-t-en-guerre. Il existe dans le monde des dictateurs criminels et des démocraties. Quand les démocraties ne sont pas défendues, les dictateurs criminels commettent des crimes. Biden est un président faible, et Poutine un dictateur criminel qui a attaqué l’Ukraine parce que Biden était faible. L’OTAN est une alliance de défense des démocraties et du monde libre. Si l’Ukraine avait fait partie de l’OTAN, la guerre n’aurait pas lieu. Si Trump était au pouvoir, il n’y aurait pas de guerre non plus. Et ce que ne comprennent pas les anti-américains est que les Etats-Unis sont puissants parce qu’ils sont basés sur la liberté d’entreprendre et d’accomplir. Des millions de gens depuis leur fondation ont rejoint les Etats-Unis pour entreprendre et accomplir. Les Etats-Unis n’ont mené que des guerres défendant la liberté. Ils ont vaincu le fascisme, le national-socialisme, le communisme soviétique, pour l’essentiel le terrorisme islamique. Cela déplait aux ennemis de la liberté, bien sur.
Rappel: jamais je ne partagerai l’opinion que vous avez de l’Otan que du contraire , l’Ukraine est un proxy de de la CIA depuis 75 ans et un peu d ‘histoire pour remettre les pendules à l’heure et l’on est pas un ennemi de la liberté , si on a d’aventure un avis différent du votre!!
Bien qu’Eltsine ait opposé une certaine résistance, l’administration Clinton a réussi à étendre l’OTAN à la Pologne, à la République tchèque et à la Hongrie, en violation des accords conclus entre George H.W. Bush et Mikhaïl Gorbatchev sur le fait de ne pas étendre l’organisation militaire « d’un pouce » vers l’est. Cette fausse promesse était censée être une concession aux Soviétiques pour ne pas bloquer la réunification de l’Allemagne et son adhésion à l’OTAN.
[Source : vhlf.org]
C’est ainsi qu’a commencé la progression constante de l’élargissement de l’OTAN, qui a certifié à l’Ukraine son statut de futur membre et membre associé de facto, et qui a apporté des livraisons d’armes, des formations en armement et des exercices militaires coordonnés avec l’armée ukrainienne en prévision d’une guerre avec la Russie – ainsi que des comptes bancaires pour les politiciens ukrainiens coopérants.
Vladimir Poutine s’est révélé être un leader russe de loin supérieur, en redressant l’économie, en mettant au pas de nombreux oligarques et en restaurant la confiance dans l’État russe. En Ukraine, les États-Unis ont vu dans l’élection présidentielle de 2004 une occasion d’arracher l’Ukraine à l’influence de la Russie.
Outre les visites de hauts fonctionnaires dans le pays, les États-Unis sont intervenus en utilisant plusieurs autres canaux, notamment les organisations de changement de régime, le National Endowment for Democracy, l’USAID, Freedom House, l’Open Society Institute de George Soros (aujourd’hui Fondations) et l’omniprésente CIA, pour bloquer l’élection de Viktor Ianoukovitch, favorable à la Russie, et installer à la présidence un néolibéral pro-américain, Viktor Iouchtchenko.
Avec l’aide des États-Unis, Iouchtchenko l’a emporté mais a échoué lamentablement en tant que président. L’alarme incendie s’est de nouveau déclenchée pour les États-Unis en 2010, lorsque Ianoukovitch a été élu président. À ce moment-là, Iouchtchenko était totalement discrédité en tant que dirigeant, n’ayant obtenu que 5,5 % des voix au premier tour, ce qui l’a éliminé.
Les manifestations antigouvernementales de 2013-2014, qui avaient commencé pacifiquement sur la (place) Maïdan de Kiev, ont été énergisées par les visites dans les rues de la sous-secrétaire d’État américaine et spécialiste du changement de régime, Victoria Nuland, qui a rencontré à plusieurs reprises des putschistes. Elle a été rejointe par les sénateurs John McCain (R-AZ) et Chris Murphy (D-CT), qui sont montés sur une estrade sur la place avec le leader néonazi Oleh Tyahnybok pour offrir le soutien des États-Unis, vraisemblablement sans autorisation officielle, au renversement illégal de Ianoukovitch.
Les sénateurs McCain et Murphy participent à une manifestation antigouvernementale massive en Ukraine et menacent de sanctions | Fox News
Cette fois, la CIA s’est plus pleinement impliquée pour se débarrasser du président proche de la Russie et a très probablement aidé à préparer les milices d’extrême droite qui ont pris part aux tirs de sniper et aux massacres de policiers et de manifestants sur la place Maïdan, ce qui a forcé Ianoukovitch à fuir. Le New York Times a faussement attribué les fusillades à son gouvernement. Cela a déclenché une résistance à ce coup d’État dans la région fortement russophone du Donbass, qui a été à son tour accueillie par un assaut du gouvernement putschiste de Kiev et la mort, jusqu’en 2022, de 14 000 soldats et civils.
Petro Porochenko qui était un informateur à l’ambassade des États-Unis à Kiev avant que les États-Unis ne le parrainent pour qu’il devienne président de l’Ukraine.
Dans des entretiens avec des journalistes européens en juin 2022, Petro Porochenko, qui était un informateur régulier à l’ambassade des États-Unis à Kiev avant d’être parrainé par les États-Unis pour devenir président en 2014, a déclaré que, pendant son mandat, il a signé les accords de Minsk avec la Russie, la France et l’Allemagne et a accepté un cessez-le-feu simplement comme stratagème pour gagner du temps dans la construction de l’armée et la préparation de la guerre. « Notre objectif, » a-t-il expliqué, « était d’abord de mettre fin à la menace, ou au moins de retarder la guerre, afin de nous assurer huit ans pour rétablir la croissance économique et créer des forces armées puissantes. »
La guerre de propagande
Le président Biden et d’autres responsables publics ont utilisé à plusieurs reprises l’expression « attaque non provoquée » pour caractériser les motivations de la Russie comme n’étant rien de plus qu’une agression territoriale. Ces affirmations sont faites sans preuves crédibles, comme si l’invocation du nom de Poutine suffisait à établir toute déclaration le concernant ou concernant l’État russe comme une preuve en elle-même.
Le problème, comme l’ont noté de nombreux observateurs, est que les grands médias ne sont guère plus qu’un outil de transmission et d’amplification graphique national et international de l’État et du consensus de la classe dirigeante. Ce n’est évidemment pas nouveau, puisqu’on a découvert que plus de 400 journalistes des médias grand public ont servi d’yeux et d’oreilles à la CIA pendant une grande partie de la guerre froide, comme l’a rapporté le journaliste du Watergate, Carl Bernstein. Il existe des preuves qu’au moins certains journalistes continuent d’agir comme des messagers pour l’Agence.
Ces initiés du Beltway de Washington ont du mal à comprendre ce qui constitue une provocation. L’expansion des forces hostiles des États-Unis et de l’OTAN et les exercices militaires menés jusqu’aux portes de la Russie, y compris le projet d’ajouter l’Ukraine et la Géorgie à la liste des membres, sont clairement des provocations. Et si la mémoire de Biden est un tant soit peu intacte, il se rappellera comment l’administration Kennedy a traité la présence d’une seule base militaire soviétique dans l’hémisphère occidental (à Cuba) comme une menace pour la sécurité des États-Unis. Dans ce cas, les Soviétiques ont eu le bon sens de faire marche arrière.
Le coup d’État du Maïdan en 2014, dont même le président fantoche des États-Unis, Porochenko, a admis qu’il était anticonstitutionnel (c’est-à-dire illégal), ainsi que l’interdiction de la langue russe qui s’en est suivie et l’appel à un nettoyage ethnique général dans les institutions publiques et les médias par son gouvernement, étaient des provocations. Il en est de même des assauts militaires contre la région du Donbass, instigués par le bataillon néonazi Azov, armé et entraîné par les États-Unis, à partir de 2015. Juste avant l’invasion russe du début d’année, Kiev avait installé une concentration massive de troupes à la frontière avec les oblasts séparatistes, Donetsk et Louhansk.
La sécession du Kosovo, après 78 jours de bombardements américains sur la Serbie, alliée de la Russie, a bénéficié du plein soutien de Washington et, pour les Russes, a servi de précédent au démembrement de la Crimée. Avant l’invasion russe, Volodymyr Zelensky a lancé des purges autoritaires contre les partis d’opposition accusés de donner la parole aux Ukrainiens russophones. Porochenko et Zelensky ont refusé de respecter les accords de Minsk. Il s’agissait là aussi de provocations.
En effet, les 75 ans d’histoire des efforts des États-Unis pour détruire la souveraineté des États soviétiques et russes sont une provocation sans fin. L’agression des États-Unis et de l’OTAN contre les alliés russes en Syrie et en Serbie (et contre la Chine), les « révolutions de couleur » en Biélorussie, en Serbie, en Géorgie, en Ukraine et ailleurs dans l’ancienne région soviétique, ainsi que la liste croissante des sanctions contre la Russie sont d’autres formes d’agression. L’amnésie des médias grand public dans cette histoire récente serait difficile à comprendre si l’on ne comprenait pas qu’ils servent en fait de porte-voix de la propagande d’État, ce que Louis Althusser appelait les appareils idéologiques d’État.
Comme l’a exprimé Noam Chomsky : « Il est assez intéressant de constater que, dans le discours américain, il est presque obligatoire de désigner l’invasion par l’expression « invasion non provoquée de l’Ukraine. Cherchez sur Google, vous trouverez des centaines de milliers de réponses. Bien sûr, elle a été provoquée. Sinon, ils n’y feraient pas référence tout le temps comme à une invasion non provoquée. » Si Chomsky n’est pas assez convaincant, peut-être les bellicistes des États-Unis et de l’OTAN pourraient-ils écouter le pape François, certainement pas russophile, qui a constaté que l’invasion est le résultat « des aboiements de l’OTAN aux portes de la Russie….. Je ne peux pas dire si elle a été provoquée, mais peut-être, oui« .
Le déluge de propagande médiatique contre la Russie et la censure des voix qui remettent en question l’histoire officielle concernant le coup d’État de 2014 et le conflit Russie-Ukraine montrent que la démocratie américaine est un modèle qui n’est pas digne d’être imité. Il n’existe que peu d’États autoritaires, voire aucun, où la suppression des informations est d’une telle ampleur et aussi institutionnellement ancrée qu’aux États-Unis.
J’ai déjà évoqué ailleurs la présence massive d’anciens responsables de l’armée et des services de renseignement liés aux industries de la défense sur les chaînes d’information du câble et de la télévision en tant qu’ »analystes experts« , ainsi que l’utilisation de l’idéologie de la suprématie blanche par les journalistes des médias grand public pour dépeindre les Ukrainiens déplacés comme un groupe spécial de « victimes dignes de ce nom« .
Un élément central des reportages médiatiques et de la culture des célébrités a été la représentation de Zelensky comme un « héros« , défendant de manière désintéressée l’Ukraine contre la tyrannie. L’image du héros en Amérique est un vieux trope issu d’une longue lignée d’exemples militaires plus grands que nature, comme les personnages de John Wayne pendant la Seconde Guerre mondiale, la transformation du criminel de guerre au Vietnam, John McCain, en « héros de guerre« , la poule mouillée qu’était Ronald Reagan en faucon, Rambo, le tueur d’Indiens Daniel Boone, et tant d’autres.
Un président en état de siège ? Les Zelensky en couverture du magazine Vogue. [Source : vogue.com]
La propagande est désormais ouvertement une partie importante de l’arsenal de guerre des États-Unis, et le gouvernement ne fait pas grand-chose pour cacher ce fait. Outre les livraisons massives d’armes que les États-Unis et leurs alliés de l’OTAN fournissent aux Ukrainiens pour tuer des Russes nationaux et étrangers, environ 150 sociétés de relations publiques américaines et internationales, selon PRWeek, y compris une société britannique ayant des liens étroits avec le parti conservateur au pouvoir, ont proposé de fournir à l’Ukraine des outils de propagande – des armes de tromperie massive.
Dans le même temps, il n’y a eu pratiquement aucun reportage sur le bilan peu reluisant de Zelensky en matière de corruption, un problème endémique pour l’Ukraine, qui est classée par Transparency International, une organisation financée par les États-Unis, le Royaume-Uni et les entreprises, comme le pays le plus corrompu d’Europe. Outre le fait qu’il n’a pas réussi à faire tomber les oligarques qui dirigent le pays (50 d’entre eux détiennent 45 % de la richesse du pays), y compris son propre patron, le milliardaire ukrainien, israélien et chypriote Igor Kholomoisky, corrompu et sanctionné par les États-Unis, Zelensky lui-même a été démasqué dans les « Pandora Papers » comme étant un voleur, avec des millions de dollars cachés sur des comptes offshore dans les îles Vierges britanniques et dans des propriétés à Londres. En raison de la censure de l’ensemble de l’opposition politique, médiatique et intellectuelle, il est difficile pour les Ukrainiens d’avoir vent de ses machinations financières peu héroïques.
Si l’on expose ces réalités dans les médias sociaux américains et britanniques ou dans des livres et des revues, on se fait qualifier de « bot » russe ou d’ »idiot utile de Poutine« . L’idiot utile le plus authentique est peut-être le Rambo du Russiagate Adam Schiff, Démocrate de Californie et président du House Permanent Select Committee on Intelligence, qui, à l’occasion des audiences de destitution de Trump en janvier 2020, a déclaré : « Nous combattons la Russie là-bas pour ne pas avoir à les combattre ici. »
C’est ce qui passe pour de l’intelligence au Congrès.
Conclusion
Il faut prendre au sérieux la perspicacité du théoricien politique allemand Carl Schmitt, qui a soutenu que les États-nations puissants ont besoin d’avoir des ennemis pour définir qui ils sont, et que leurs « actions et motifs politiques peuvent être réduits à la distinction entre ami et ennemi« . Pour Schmitt, l’ »ennemi » n’a pas besoin d’être considéré comme mauvais, mais pour les États-Unis, l’ennemi est toujours lié à des notions religieuses d’immoralité.
Schmitt a fini par mettre son intelligence au service du Troisième Reich, mais les États-Unis eux-mêmes ont confirmé par leurs premières actions de « stay behind » en Ukraine et dans d’autres parties de l’Europe qu’ils étaient prêts à adopter certaines des mêmes tactiques, sinon l’idéologie, de leurs recrues nazies.
Faire de l’Union soviétique, puis de la Russie, un ennemi a au moins trois utilités : créer une menace nationale pour détourner l’attention du public des inégalités massives au sein de l’économie capitaliste ; justifier la construction d’un État et d’un empire de sécurité nationale (policier, impérialiste), construit sur un complexe militaro-industriel-médiatique, avec un niveau extraordinaire de dépenses militaires comme protection contre la dépression économique ; et organiser un vaste complexe de propagande sur le modèle de l’Office of War Information de la Seconde Guerre mondiale pour maintenir la légitimité de l’État en tant que force morale dans un monde menacé par des dirigeants maléfiques qui cherchent à priver les Américains de leur liberté.
En réalité, ce sont les États-Unis eux-mêmes qui dépouillent le pays de ses fameuses « quatre libertés » et qui privent les autres pays, en particulier ceux du tiers monde, de leurs voies indépendantes vers le développement et la liberté.
L’argument principal de l’anti-impérialisme n’est pas de défendre la guerre en Ukraine mais d’examiner plus profondément ses causes. Les États-Unis sont depuis longtemps une société hautement militarisée et n’ont pas été guerre que pendant 15 ans de leur existence.
Et quand les États-Unis n’envahissent pas directement (84 pays à ce jour), ils parrainent des invasions et des coups d’État contre des pays qui vont à l’encontre de leurs intérêts stratégiques (Chili, Nicaragua, Indonésie, Yémen, Brésil, Argentine, Angola, Venezuela, R. D. Congo, Gaza, Grèce, Équateur, Ghana et bien d’autres).
Carte des pays dans lesquels les États-Unis ont combattu ou qu’ils ont occupés. Les frappes aériennes et les opérations des forces spéciales n’y sont pas inclues. [Source : reddit.com]
La crise ukrainienne est également une guerre sponsorisée, car l’assaut de Kiev sur la région du Donbass était en fin de compte dans l’intérêt des États-Unis, car ses ressources, y compris une « industrie du charbon hautement développée, une industrie métallurgique ferreuse, la construction de machines, l’industrie chimique et l’industrie de la construction, d’énormes ressources énergétiques, une agriculture diversifiée et un réseau de transport dense » sont convoitées par la finance et le capital transnationaux.
Au-delà de l’Ukraine se trouve le vaste territoire de la Russie et son incalculable richesse en énergie, en minéraux stratégiques et en autres ressources qui interpellent un système capitaliste d’entreprise expansionniste et militariste mondial comme celui des États-Unis. Il existe certainement des moyens de sortir de la crise actuelle en Ukraine, mais ils nécessitent la neutralisation du pays et sa conversion en un État démilitarisé qui, avec l’alliance des États-Unis, respecte et applique les droits et l’égalité de sa population d’origine russe.
L’Occident doit également reconnaître, dans une certaine mesure, les intérêts légitimes de la Russie en matière de sécurité, qui ont été compromis par la horde des forces de l’OTAN bien trop proche de ses frontières. Le concept de sécurité de l’État est inscrit dans la Charte des Nations unies, et pour éviter une catastrophe encore plus grande, il faut que les États-Unis agissent en conformité avec le dictat de l’ONU pour la paix et suppriment leurs obstacles à un règlement négocié, qui est dans l’intérêt à long terme de l’Ukraine, de la Russie et du reste du monde.
Source CovertAction Magazine
Tik Tok appartient à la Chine communiste, et la Chine communiste n’embauche pas d’agents au service des Etats-Unis. Elle est en guerre virtuelle avec les Etats-Unis, ce que j’explique en détail dans le livre. Twitter était au service du parti démocrate et a contribué à détruire l’administration Trump, et le rachat de Twitter par Elon Musk permet présentement de mettre au jour les pratiques frelatées des anciens propriétaires de Twitter. Facebook a des liens étroits avec l’administration Biden et Mark Zuckerberg a lui aussi contribué à détruire l’administration Trump. Les choses sont bien plus complexes. Si j’étais financé par le complexe militaro-industriel, je serais bien plus riche que je le suis, et il en serait de même pour les think tanks dont je suis membre. Comprendre les Etats-Unis implique de voir qu’il y a aujourd’hui une Amérique conservatrice fidèle aux valeurs fondamentales des Etats-Unis et une Amérique de gauche extrême qui tente de transformer radicalement les Etats-Unis. Il n’y a pas de projets monolithiques des Etats-Unis concernant le monde. La politique étrangère de l’administration Biden est aux antipodes de celle de Donald Trump. Les Etats-Unis sont une démocratie menacée (d’où le titre de mon livre), mais ils sont une démocratie, et les thèses souvent délirantes de Edward S. Herman et Noam Chomsky ont été amplement réfutées, et leur hostilité à leur propre pays les a conduits à nier plusieurs génocides. Le pluralisme et le combat des idées existent aux Etats-Unis. J’y contribue.
Je viens de faire passer une commande via Amazon sans aucun problème?
Capture d’écran 2022-12-09 à 11.21.16.png
livraison 21 décembre
Sans doute cet article a-t-il servi a quelque chose. Hier encore la livraison était définie comme possible seulement alentour de fin janvier, et cela ne change strictement rien au fait que le livre a été impossible à commander pendant plusieurs semaines.
Mettre au jour des pratiques frelatées est un excellent moyen de parvenir à ce que ces pratiques cessent.
Effectivement, Amazon accepte la commande mais d’ici quelques jours vous recevrez un mail vous informant que le livre est en rupture de stock et on vous proposera une date de livraison très éloignée ou l’annulation de la commande, c’est ce qui m’est arrivé il y a une dizaine de jours, finalement j’ai passé la commande à la FNAC et c’est arrivé rapidement. C’etait pour un ami.
Je dois dire qu’à la sortie du livre, j’ai passé la commande sur Amazon que j’ai reçu dans les 48 heures, mais ça c’etait avant le boycotte.
Professeur, serait-ce économiquement et techniquement possible d’éditer vos livres en version numérique ? Au moins, les diffuseurs auraient du mal à raconter qu’ils manquent de stock.
J’ai publié un livre en format kindle il y a huit ou dix ans. Ce fut un échec total. Peut-être qu’aujourd’hui, les gens sont davantage habitues au format numérique et moins attachés aux livres papier. Je peux réessayer….
Oui, tout le monde a des smartphones confortables pour la lecture maintenant. J’aimerais bien avoir vos livres en numérique, pour les emporter facilement.
C’est vraiment dingue ce qu’il vous arrive. Vraiment navrée. J’ai pu acheter votre livre dans les premiers jours de sa parution, heureusement sans problème. Vous pourriez envisager de le vendre sans passer par Amazon, à partir de chez vous par exemple. Ce serait plus compliqué pour se faire connaître certes…
Tout le monde s’auto-censure ici. On n’a même pas besoin d’un Poutine pour nous l’imposer. Bon, d’accord, nous ne sommes pas encore vraiment en dictature, et on peut trouver l’information si on sait chercher. Le problème c’est que la plupart des gens ne savent pas, et d’ailleurs n’ont pas envie de faire l’effort.
Il est vrai également que la lecture est en perte de vitesse, notamment pour les essais.
Je crains que seuls les gens acquis à votre cause, dans l’état actuel de l’édition, lisent votre livre, ce qui en limite l’impact.
Compte tenu de ce que vous constatez sur ce qui se joue autour de vos publications et si vous souhaitez que vos idées recueillent une certaine audience auprès des Français, ne serait-il pas souhaitable que vous restiez un peu plus longtemps en France ?
Vous pourriez profiter de certains réseaux proches de vos idées, de Cnews, de la maison d’édition de M Zemmour (Rubempré) qui pourrait vous parrainer afin de participer à des salons, etc…
Si vous ne restez que quelques jours sur le sol français il vous sera difficile de contrecarrer les manoeuvres de vos ennemis.
Impossible, il ne supporte pas le climat, dans tous les sens du terme (socialisme + météo trop froide) 😃
Exact. Et venir en novembre m’a valu de rentrer à Las Vegas avec une bronchite. Si je reviens en France, ce sera entre mai et septembre… Je ne veux plus de temps froid.
Je suis passé sur CNews, invité par mon ami Ivan Rioufol. Mon ami Frédéric Taddei a réalisé un entretien passé sur Europe 1, et il l’a fait pendant que j’étais chez des amis à Miami. Avec zoom ou skype, il est possible de faire des entretiens où qu’on se trouve. Les salons permettent de rencontrer des lecteurs. Les conférences permettent d’en rencontrer davantage, car les gens viennent pour vous écouter et parler avec vous. Balland est une excellente maison d’édition, distribuée par Gallimard. Rester plus longtemps en France ne règlerait pas les problèmes de boycott dont j’ai fait l’objet et dont je parle ici, et ne ferait pas que je sois plus souvent invité à la télévision ou à la radio. Je ne cherche pas a convaincre les gens à l’esprit fermé, qui constituent la grande majorité de la population. J’ai compris depuis longtemps que c’était inutile. Je m’efforce d’apporter des connaissances et des moyens de compréhension du monde aux gens qui ont l’esprit ouvert. J’assume le fait que 90 pour cent des journalistes français sont de gauche et que 95 pour cent d’entre eux sont anti-américains (sauf quand le président des Etats Unis est très à gauche) et anti-israéliens, ce qui est inacceptable pour moi est que mon dernier livre ait fait l’objet d’un refus de vente qui ne dit pas son nom. Cordialement.
Je viens de regarder Amazon, où j’avais eu mon exemplaire sans problème (mais j’avais sauté dessus tout de suite) et en ce moment ils affichent qu’il n’y a plus que 15 exemplaires en stock, d’autres étant en cours d’acheminement. C’est le moment de copier l’écran pour le leur opposer, s’ils osent dire à Balland qu’ils ont des invendus 😉.
Je viens de me connecter sur amazon, il ne reste que 13 exemplaires en stock.
J’ai acheté un exemplaire au prix de 20 €
Livraison prévue le 15 décembre.
Les commentaires sont tous excellents à 5 étoiles.
Exemple de commentaire :
5,0 sur 5 étoiles livre percutant
Commenté en France le 22 septembre 2022
Ce nouveau livre du professeur Millière , un des plus grands économistes , géo politologue , et spécialiste des Etats Unis nous offre un livre très important sur la direction que prendra le monde dans les années à venir .
Le monde restera t-il libre ou les Etats unis deviendront – ils une dictature communiste ? Le monde sera alors dominé par les totalitaires de toutes sortes, et la liberté n’existera plus nulle part sur terre . Nous vivrons alors dans un monde obscurantiste et barbare , et cela aura des conséquences catastrophiques sur nos vies .
Ce livre du professeur Millière est donc vital et indispensable pour toute personne étant attachées aux valeurs de liberté .
Il serait judicieux de tenter un nouvel essai avec Kindle, qui permet de se libérer des contraintes matérielles de l’édition. Les téléphones actuels disposent d’excellents écrans plus grand et de meilleure qualité qui permettent une lecture plus facile.
Je viens d’acquérir un iPhone 14 plus dont je suis satisfait.
Avez-vous pensé à laisser un commentaire ? S’ils sont inondés de commentaires élogieux, ils auront plus de mal à faire passer le livre à le trappe.
Vous avez raison. Plusieurs de mes précédents livres ont suscite un plus grand nombre de commentaires. Puis-je demander à ceux qui me lisent de laisser des commentaires sur le site d’amazon? Merci d’avance.
Je boycotte les Gafam autant que possible donc j’achète mes livres sur le site de la Fnac, ça marche très bien.
Je viens de commander le livre d’Amazon.fr après l’avoir facilement trouvé. Bien que j’habite au Canada, on me dit que je devrais le recevoir d’ici la fin de l’année.