
Marie, fille d’Israël, humble servante du Dieu aimant,
si passionnée par le salut de l’humanité que le fils de ta chair
en a porté le nom : « Jésus », Yehoshua, c’est-à-dire « le Dieu d’Israël sauve », tu as donné Jésus à ton peuple, pour qu’il soit le témoin du Père, issu de l’Esprit Saint.
Certains contemplent le rayonnement de Jésus à travers toi, et ils admirent ta fidélité, nous pouvons aussi contempler ta grâce à travers Jésus. Car de Bethléem au Golgotha, tu as marché avec lui et pour lui.
Tu as continué de donner naissance à ton fils, comme beaucoup de mères, jour après jour, année après année, avec ton regard confiant, plein d’espérance.
Mais ton fils n’était pas exactement un fils comme les autres.
Lorsqu’il s’est dressé face aux injustices, au nom du Royaume à venir,
pour dire à tous la miséricorde du Père, tu as accompagné son combat pour la vérité.
Les attaques contre lui et son message libérateur t’ont aussi assaillie,
toi sa mère, et malgré toutes ces douleurs qui t’ont atteinte au coeur, tu t’en es remise à Dieu
sans douter un instant qu’il inspirait chacun de ses pas à la rencontre de tous, rayonnant de son amour.
Alors tu l’as vu transformer l’eau des ablutions en vin de fête,
tu l’as vu rendre vie à des visages désespérés, réconcilier des malades avec un nouvel avenir.
Jésus a incarné cette attention divine aux plus humbles, que toi-même tu avais chantée dans ton Magnificat !
Il a manifesté cette compassion pour les êtres souffrants et cette confiance dans les capacités de chacun qui rejoignent celles de ton cœur maternel.
Et maintenant de là où tu es, dans la lumière et la communion des saints, tu comprends d’autant plus celles et ceux qui peinent, car tu les protèges tous, à travers ton fils, lui qui nous relie au ciel, en nous ouvrant des chemins d’humanité et d’éternité, et avec lui, Marie, tu nous insuffles la joie des bienheureux comblés de grâce et de joie infinie.
Intercède pour nous, mère du Christ, sois l’étoile de nos horizons afin que nous incarnions nous aussi la Parole vivante du Dieu d’amour.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Abbé Alain René Arbez, prêtre catholique, commission judéo-catholique de la conférence des évêques suisses et de la fédération suisse des communautés israélites, pour Dreuz.info.
// Et maintenant de là où tu es/ //Intercède pour nous/
Selon Marc quand Jésus fût enlevé Marie ne l’accompagnait pas.
Mais alors où est-elle !?
Parler d’un « lieu » pour la communion des saints se réfère aux conditions spatio-temporelles, qui seront dépassées dans la communion avec Dieu.
C’est bien ce que les textes laissent entendre, elle est dans un espace temps un jour est comme mille ans en attente de la résurrection.
Du coup laisser entendre qu’elle peut intercéder pour nous relève d’un fantasme émotionnel occulte qui peut avoir un côté sympa mais…