
Les récents propos d’Emmanuel Macron évoquant sa volonté d’avoir une conversation avec Vladimir Poutine vont de pair avec les propos de la diplomatie française parlant de négociations, et plaçant parfois quasiment sur un pied d’égalité les “deux parties” au conflit.
D’autres propos circulent disant que des accords devront être trouvés tôt ou tard entre l’Ukraine et la Russie. A Washington hier, Biden a dit, en présence de Macron qu’il était prêt à parler avec Poutine. Ces divers propos sont ineptes, et ils sont dangereux. Ils sont ineptes parce qu’ils sont détachés de la réalité. Ils sont dangereux parce qu’en ne prenant pas en compte la réalité, ils font le jeu de l’agresseur.
Faut-il rappeler les faits ne fois de plus ? Il semble que la réponse est oui.
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Et oui : il n’y a pas “deux parties”. Il y a un agresseur, Vladimir Poutine, et il y a un agressé, l’Ukraine. L’agresseur pensait gagner rapidement, et a découvert très vite qu’il s’était lourdement trompé, tant sur l’état de son armée que sur le pays qu’il avait décidé d’agresser.
Son armée s’est révélée être une armée délabrée, rongée par le sous-développement et la corruption. Le pays qu’il avait décidé d’agresser s’est révélé, lui, imprégné de courage et de patriotisme, et présidé par un homme d’Etat admirable de détermination et d’opiniâtreté, Volodymyr Zelensky.
Tout, dès les premiers jours de la guerre, je l’ai écrit récemment, a montré que celle-ci était perdue par Poutine, et tout a montré que tout en ayant perdu, celui-ci allait s’acharner, car la défaite pour lui signifiait sa mort politique, voire sa mort tout courte. Et tout a montré que dans son acharnement, Poutine serait abject et monstrueux.
Il y a eu les crimes de guerre commis à Boutcha, Irpin, et dans d’autres banlieues de Kiev. Il y a eu la destruction totale de la ville de Marioupol, 430.000 habitants, et celle de nombreux villages. Il y a eu les déportations de populations civiles, les salles de torture, les exécutions sommaires, les viols collectifs. Il y a eu tout ce qui fait que les crimes de guerre sont devenus si nombreux qu’ils constituent un crime contre l’humanité et que les actions contre la population ukrainienne relèvent d’une volonté de génocide.
Il y a la situation présente. L’armée russe est largement détruite. Elle est en voie d’effondrement. Elle a perdu plus de 80.000 hommes en neuf mois, chiffre absolument énorme. Elle utilise maintenant des hommes enrôlés de force qui servent de chair à canon et qu’on envoie au front sans armes ou avec des armes rouillées qui ne fonctionnent pas. Les missiles dont elle disposait s’épuisent et Poutine doit en acheter en Iran et en Corée du Nord. Les équipements les plus élémentaires manquent, et les soldats russes n’ont pas de vêtements d’hiver, pas de chaussures et des rations alimentaires avariées. Ils doivent souvent dormir à même le sol. L’acharnement de Poutine fait qu’il utilise beaucoup de chair à canon, et qu’il utilise aussi les missiles dont il dispose encore pour détruire les installations énergétiques ukrainiennes et tenter de priver les Ukrainiens d’électricité et d’eau. Tôt ou tard, l’armée russe s’effondrera complètement.
L’armée ukrainienne a subi de lourdes pertes aussi, mais elle est mieux équipée, mieux armée, et ne manque pas de moyens d’affronter l’hiver. Elle est sur la voie de la victoire. Elle a libéré la moitié des territoires occupés par la Russie. Il lui reste à libérer l’autre moitié.
Poutine voudrait des négociations et un arrêt provisoire des combats, aux fins d’en profiter pour tenter de se réarmer, ce qu’il ne pourra pas vraiment faire : les usines d’armement russes manquent d’éléments indispensables que la Russie ne peut se procurer en raison des sanctions occidentales (oui, les sanctions sont efficaces !).
Parler de négociations est faire le jeu de Poutine.
L’Ukraine ne veut pas de négociations. Elle veut les armes nécessaires à une victoire plus rapide. Elle ne les a, hélas, pas toutes pour le moment, et l’administration Biden continue à ne pas fournir de chars et d’Himars en plus grand nombre à l’armée ukrainienne, ce qui est cruel, pusillanime et scandaleux.
L’issue dans les conditions présentes est non pas des négociations et un accord de paix avec Poutine, mais la défaite totale de Poutine, qui doit être considérée comme un impératif, et qui est en chemin.
Aucun accord de paix avec Poutine n’est possible.
D’une part, parce que le seul accord que Poutine pourrait accepter serait un accord qui impliquerait des concessions ukrainiennes, et l’Ukraine, à juste titre, n’acceptera aucune concession. Le peuple ukrainien a trop souffert. Volodymyr Zelensky sait qu’accepter des concessions serait trahir son peuple.
D’autre part, Poutine est désormais un criminel contre l’humanité, et aucun accord n’est moralement envisageable avec un criminel contre l’humanité. Passer un accord avec un criminel contre l’humanité créerait un précédent cataclysmique et très lourd de conséquences. Que certains songent à un accord avec un criminel contre l’humanité montre l’existence chez eux d’un aveuglement et d’une amoralité qui donnent le vertige. Laisser Poutine gagner quoi que ce soit, au vu des crimes commis, serait encourager la barbarie, créer une déstabilisation mondiale, et en aucun cas obtenir la paix, et quiconque le proposerait parmi les dirigeants occidentaux en place serait immédiatement rabroué.
Aucun dirigeant occidental n’a même à parler à Poutine : on ne parle pas à un dictateur criminel.
La défaite totale de Poutine vient, trop lentement, hélas. Et la lenteur fait que les victimes s’ajoutent aux victimes et les dégâts aux dégâts. La guerre sera néanmoins bientôt finie.
Poutine n’a plus que deux alliés, l’Iran des mollahs et la Corée du Nord. La Chine se dissocie de lui de manière de plus en plus nette : il est pour elle désormais un allié embarrassant dont elle voudrait se débarrasser. Les dirigeants des pays des anciennes républiques soviétiques qui viennent de se réunir à Erevan en Arménie ont dit ouvertement qu’il fallait mettre fin à la guerre, car ils voient que la Russie elle-même est au bord d’un écroulement dont ils pourraient subir les retombées. Le dictateur du Belarus a ouvertement exprimé sa crainte que tout soit perdu, et tout est effectivement presque perdu.
Poutine veut compter sur les souffrances qu’il continue à infliger au peuple ukrainien, et il est prêt à faire encore des dizaines de milliers de morts en Ukraine, voire davantage. Le peuple ukrainien, malgré les souffrances, ne cédera pas.
Poutine veut compter aussi sur des fléchissements dans le monde occidental : malgré des signes de fléchissement ici ou là, le monde occidental dans son ensemble ne fléchit pas. En France, une extrême droite néo-pétainiste façon Marine Le Pen dit vouloir éviter les souffrances aux Ukrainiens en désarmant l’armée ukrainienne et en abandonnant l’Ukraine à Poutine, mais ce discours a peu d’adeptes. La droite paléo-conservatrice pro-poutinienne aux Etats-Unis est elle-même très minoritaire, et certains de ses membres prédisent la victoire de Poutine par massacre intégral des Ukrainiens. Une très large part du peuple américain a des valeurs éthiques et ce discours a peu de succès aux Etats-Unis où la majorité de la population sait que permettre à Poutine d’arracher une victoire des mâchoires de la défaite qui le guette serait un feu vert donné à d’autres dictateurs criminels : Ali Khamenei, Xi Jinping.
Le général Ben Hodges, ancien commandant des forces américaines en Europe, le général Jack Keane, ancien vice-chef d’état-major de l’armée américaine, président de l’Institute for the Study of War, et le général David Petraeus, ancien commandant de la Force internationale d’assistance et de sécurité en Irak et ancien directeur de la CIA, s’attendent à une offensive majeure de l’armée ukrainienne courant Janvier, et pensent que ce sera une offensive décisive. Ils sont très bien informés et connaissent la situation sur le terrain. Selon eux, la guerre durera jusqu’au printemps mais pas davantage.
Deux issues sont envisageables. Soit un chaos qui gagnera graduellement la Russie (d’ores et déjà des ordres donnés depuis Moscou ne sont pas respectés dans certaines républiques). Soit un coup d’Etat au Kremlin, et le remplacement de Poutine par quelqu’un qui, n’ayant pas déclenché la guerre, pourra reconnaitre la défaite et tenter de préserver la Russie. Ce quelqu’un arrêtera la guerre et ne pourra la reprendre, car il n’aura pas de moyens militaires, ou très peu, et sera à la tête d’un pays ruiné et en voie de soumission à la Chine.
Ce quelqu’un ne sera pas un démocrate : les Russes aspirant à la démocratie sont morts, en exil ou en prison. Il sera vraisemblablement issu des factions criminelles qui tiennent le pays aujourd’hui. Il ne sera pas ouvert à l’Occident : le discours définissant l’Occident comme l’ennemi absolu est hégémonique en Russie et le restera. Une large partie de la population russe a le cerveau imprégné d’une propagande haineuse et paranoïaque envers l’Occident décrivant celui-ci comme satanique, et comme voulant détruire la Russie. Les Russes qui sont imperméables à la propagande ont, pour nombre d’entre eux, quitté le pays, et Poutine a fait partir de Russie des centaines de milliers de Russes très qualifiés. C’est le plus grand exode de population russe depuis le coup d’Etat mené par Lénine en octobre 1917 et depuis la guerre civile qui a suivi et a vu le départ de Russie de ceux qui furent appelés à l’époque les Russes blancs.
Par mégalomanie aveugle et par esprit criminel, Poutine aura fait sortir la Russie de l’histoire. Il se sera rêvé Pierre le Grand, ou Staline. Il finira dans la déchéance. Il aura achevé sa sordide carrière en ayant ravagé un pays dont il aura nié jusqu’à la tentative d’extermination le droit d’exister (il faut entendre les discours aux accents génocidaires de la propagande télévisuelle russe aux ordres de Poutine !), et son propre pays.
Il aura obtenu sur tous les plans l’inverse de ce qu’il voulait.
L’Ukraine, malgré les ignominies qu’elle subit, entend plus que jamais se rattacher à l’Occident, et le peuple ukrainien est désormais empli d’une aversion envers la Russie qui sera là pendant des générations. L’Ukraine se rattachera à l’Occident et fera partie de l’OTAN. Reconstruire l’Ukraine prendra du temps et coûtera des centaines de milliards de dollars, mais cela se fera. Le peuple ukrainien devra panser ses plaies et se reconstruire.
La Russie sera un pays paria pendant très longtemps, et ne sera plus qu’une puissance déchue. Des exigences de paiement pour les destructions en Ukraine lui seront présentées, et si elles ne sont pas honorées, la Russie restera sous sanction. Des responsables des crimes commis en Ukraine seront juges, par contumace.
L’Europe occidentale sera appauvrie, diminuée, en raison des erreurs tragiques de ses dirigeants, qui ont imaginé pouvoir se passer de forces armées (aucun pays d’Europe n’a une armée crédible), ont cédé aux lubies écologistes (qui coûtent très cher à l’Europe et vont lui coûter plus cher encore), et n’ont pas compris pendant trop longtemps que la Russie était un ennemi, et que dépendre énergétiquement d’un ennemi était se placer dans une dépendance délétère. L’OTAN sera plus que jamais la structure de défense du monde occidental, et comptera de nouveaux membres, Suède, Finlande, Ukraine. Il n’y aura pas de “défense européenne” : tous les pays européens, sauf la France, achètent des armes américaines.
Les Etats-Unis resteront la première puissance économique, géopolitique et militaire du monde. Si les Démocrates continuent à ravager le pays, cela ne durera pas, et la Chine prendra l’ascendant. Si Trump revient, ce sera très différent. J’y reviendrai. Pour l’heure, nombre de Républicains font tout, volontairement pour certains, involontairement pour d’autres, pour que les Démocrates restent au pouvoir, et c’est consternant.
© Guy Millière pour Dreuz.info. Toute reproduction interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur.
Merci professeur, pour cette magistrale leçon de prospective. Comme d’habitude, avec vous, on sait où on va. De plus, ça fait tout de même plaisir de lire que les sanctions sont utiles. Il y a un tel courant, en France, de gens qui s’en plaignent et disent que ça n’empêche pas la Russie de faire des affaires ailleurs. Cela soulage aussi de penser que les carnages vont finir. A plus long terme, quand vous parlez d’une Russie inféodée à la Chine, vous voyez cela selon quelles modalités ? La Chine elle-même, avec sa population vieillissante, pourrait-elle contrôler autant d’étendues ?
La Russie compte environ 140 millions d’habitants, et s’étend jusqu’a Vladivostok. L’essentiel de son territoire en Asie est quasiment vide. La Chine a dix fois plus d’habitants sur un territoire bien plus petit. La Russie est en déclin économique, et vit essentiellement de la vente de matières premières énergétiques. Elle va avoir de graves difficultés financières et une armée en lambeaux. La Chine après la guerre va offrir d’aider financièrement la Russie, s’emparer graduellement de la production énergétique russe, proposer d’assurer la sécurité de la Russie en Asie, demander que des Chinois aillent vers les territoires asiatiques de la Russie. Ce sera une colonisation graduelle et subtile. La Chine vieillit. La Russie vieillit plus vite encore, et Poutine fait massacrer sa population d’hommes de vingt à cinquante ans. Il a fait partir les hommes constituant l’élite technologique russe. Plus de huit cent mille Russes hautement qualifiés ont quitté le pays depuis février. Ils ne reviendront pas.
Merci pour la réponse. En clair, Poutine aura achevé un pays déjà démoli par le communisme. Dommage. Il y a quand même une culture russe intéressante.
Sept décennies de communisme ont ravagé la Russie. Il y a eu de grands écrivains et artistes en rupture avec le régime. Sous Eltsine, il ya eu un moment d’ouverture, dans un contexte de turbulences. Poutine a semblé mettre fin aux turbulences: cela a été pour mettre en place une dictature criminelle plus stérilisante encore que le communisme.
Cet article est un ramassis de conneries , de stupidités , de brèves de comptoirs et de propagandes, sous la plume d’une crapule belliciste , inféodé au complexe militaro industriel comme d’ailleurs aux think thank dont il est le brave toutou aboyeur…
Qui est Guy Millière sûrement un Grand reporter de guerre, sauf que le seul déplacement effectué par ce brave septuagénaire se limite à sa terrasse pour bricoler des vidéos abêtissantes.
Mettons les choses au point: (pour les lecteurs de Dreuz info)
L’agressé la Russie L’agresseur : les États Unis via l’Ukraine
Qui déjà gagné la guerre la Russie qui a perdu l’Europe , l’Ukraine et dans un moindre mal les Usa qui n’est plus qu’un tigre de papier
Laissons nous quelques mois de patience , lorsque sera déclarée la victoire de la Russie et vous pourrez juger des propos de charlatan de ce scribouillard.
(pour info l’Ukraine admet 200.000 tuées ,blessés graves ainsi que de nombreuses personnes qui ne seront plus aptes à pouvoir travailler .
et pour ceux que cela intéresse des faits , inattaquables contrairement au sieur Guy Millière je ne possède pas de boule de Cristal pour prédire l’avenir!!
https://arretsurinfo.ch/la-russie-et-lukraine-sont-en-guerre-depuis-2015-arrets-de-la-cour-supreme-sur-les-demandes-dasile/
https://arretsurinfo.ch/niet-signifie-niet-les-lignes-rouges-de-la-russie-concernant-lelargissement-de-lotan-wikileaks/
J’invite les lecteurs à consulter ce site pour avoir une autre idée de la réalité , non assujettie au prisme pro américain de Dreuz et dont la plupart des articles émanent d’éditorialistes américains ayant une autre notoriété intellectuelle que ce « Guy »
Il y avait longtemps qu’un anti-américain viscéral et un défenseur de la dictature criminelle russe n’était pas venu déverser ses vomissures ici. Il reste donc des personnages infects de ce genre sur dreuz. Il y a chez les défenseurs des crimes de Poutine les propagandistes rémunérés par le FSB, et les amateurs non rémunérés qui sont souvent plus insultants. Il y a chez ce bastenier un superbe spécimen. Il ne tient pas encore de propos antisémites, mais je suis certain que cela viendra. Arrêt sur info est un site proche du Réseau Voltaire, fondé par Thierry Meyssan , « réfugié » en Syrie (vous vous souvenez: aucun avion ne s’est ecrase sur le Pentagone…), et tenu par Silvia Cattori, un soutien fervent du terrorisme « palestinien », et qui voue une haine absolue à Israël et aux Etats-Unis. Les délires complotistes abondent sur ce site sordide. Le colonel McGregor est un agent du régime Poutine aux Etats-Unis. Gilbert Doctorow est un gauchiste américain anti-américain qui écrit dans The Nation, un hebdomadaire d’extrême gauche qui publie Noam Chomsky, Michael Moore et d’autres auteurs du même genre.
Il n’est pas dans mon style de renvoyer les lecteurs aux interviews ou aux écrits des autres, mais je vais déroger à cette règle en proposant le lien vers une estimation précieuse de l’équilibre des forces militaires entre la Russie et l’Ukraine à l’approche de l’hiver : https://www.youtube.com/watch?v=F3MkvWxdJrU
Dans cette interview, le colonel Douglas Macgregor explique en détail et avec beaucoup de compétence comment les services de renseignement américains estiment désormais à plus de 500 000 hommes les forces russes rassemblées en Ukraine et à proximité, avec un grand nombre de chars, de missiles de précision, de bombardiers, d’hélicoptères et d’autres équipements prêts à l’emploi. Il s’attend à ce que ces forces se déplacent sur le terrain et submergent l’ensemble de l’armée ukrainienne dès que le sol sera complètement gelé et qu’il pourra supporter les véhicules lourds et l’artillerie, à savoir à partir de la mi-décembre.
Source:Gilbert Doctorow.com
Gilbert Doctorow est titulaire d’un doctorat en histoire de l’Université américaine de Columbia. Dans cette interview, l’académicien, établi en Belgique, révèle le vrai visage des dirigeants politiques américains et européens qu’il qualifie de «lâches», de «corrompus» et d’«incompétents». Il décortique la guerre en Ukraine, explique l’ingérence des Etats-Unis dans les affaires des pays tiers
C’est vachement sympa de la part des services « secrets » américains de ne faire aucun mystère de leurs trouvailles. J’espère qu’il y a aussi des « fuites » en face.
Une petite nuance à votre article avec lequel je suis globalement d’accord: la France ne considère pas les « deux parties » également. Outre que la France est en pointe des sanctions à l’égard de la Russie, elle fournit des armes efficaces à l’armée ukrainienne et accueille plus de 100 000 Ukrainiens sur sol ainsi que des opposants Russes.
Que l’on discute avec Poutine après le conflit n’est pas impossible: après la débâcle de son armée en 1991, Saddam est resté au pouvoir. Les dictateurs ont la peau plus dure que leurs peuples, malheureusement.
Emmanuel Macron Ne renvoie pas les « deux parties » dos à dos. C’est exact. Mais le Quai d’Orsay a publie plusieurs communiques disant que les « deux parties » finiront par devoir passer a la table de négociations et faire, l’une et l’autre, des concessions. La vieille diplomatie française n’est pas morte. Les sanctions frappant la Russie sont européennes, et la France sanctionne la Russie dans le cadre de l’Union Européenne. Elle fournit des armes à l’Ukraine et accueille des réfugiés. Cela dit, discuter avec un criminel tel que Poutine serait absolument immoral et lui céder quoi que ce soit créerait un clivage profond en Europe ou les pays baltes, la Pologne, et d’autres pays d’Europe centrales diraient que si Poutine reste au pouvoir, la Russie déclarera a nouveau la guerre. Reconstruire l’Ukraine dans ces conditions serait quasiment impossible.