
En 1984, l’ancien officier du KGB passé à l’Ouest, Yuri Bezmenov a accordé à G. Edward Griffin une interview dont on peut tirer de nombreux enseignements aujourd’hui.
Son point le plus effrayant était qu’il y avait un plan à long terme mis en place par la Russie Soviétique pour vaincre l’Amérique par la guerre psychologique et la « démoralisation ». C’était un jeu de longue haleine qui prendrait des décennies à réaliser, mais qui semble avoir déjà porté ses fruits.
Bezmenov a fait remarquer que le travail du KGB ne consistait pas principalement en de l’espionnage, malgré ce que notre culture populaire peut nous dire. La majeure partie du travail, 85%, était « un processus lent que nous appelons soit la subversion idéologique, soit les mesures actives, soit la guerre psychologique« .
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Qu’est-ce que cela signifie ? Bezmenov a expliqué que la chose la plus frappante de la subversion idéologique est qu’elle se produit au grand jour comme un processus légitime. « Vous pouvez la voir de vos propres yeux », a-t-il déclaré. Les médias américains seraient capables de le voir, s’ils s’y intéressaient.
Voici comment il a défini plus précisément la subversion idéologique, qui a conduit nombre d’intellectuels, de journalistes, et la quasi-totalité des votants démocrates à devenir marxistes, sans même le savoir :
Ce que cela signifie essentiellement, c’est : changer la perception de la réalité de chaque Américain à un point tel que, malgré l’abondance d’informations, personne n’est plus capable de tirer des conclusions sensées dans l’intérêt de sa défense, de celle de sa famille, de sa communauté et de son pays.
Bezmenov décrivait ce processus comme « un grand lavage de cerveau » qui comporte quatre étapes fondamentales.
La première étape est appelée « démoralisation » et prend de 15 à 20 ans pour y parvenir. Selon l’ancien agent du KGB, c’est le nombre d’années minimum qu’il faut pour rééduquer une génération d’étudiants qui est normalement exposée à l’idéologie de son pays. En d’autres termes, c’est le temps qu’il faut pour changer ce que les gens pensent.
Il a utilisé l’exemple des hippies des années 1960 qui ont accédé à des postes de pouvoir dans les années 1980 au sein du gouvernement et des entreprises américaines. Bezmenov a affirmé que cette génération était déjà « contaminée » par les valeurs marxistes-léninistes. Bien sûr, cette affirmation selon laquelle de nombreux baby-boomers épousent en quelque sorte des idées contaminées par le KGB est difficile à croire, mais le point plus important de Bezmenov concerne la raison pour laquelle les personnes qui ont été progressivement « démoralisées » sont incapables de comprendre que cela leur est arrivé.
Se référant à ces personnes, Bezmenov a déclaré :
Ils sont programmés pour penser et réagir à certains stimuli selon un certain schéma [allusion à Pavlov]. Vous ne pouvez pas les faire changer d’avis, même si vous les exposez à des informations authentiques. Même si vous prouvez que le blanc est blanc et que le noir est noir, vous ne pouvez toujours pas changer la perception de base et la logique du comportement.
La démoralisation est un processus qui est « irréversible ». Bezmenov pensait en fait (en 1984) que le processus de démoralisation de l’Amérique était déjà terminé. Selon l’ex agent soviétique, il faudrait une autre génération et quelques décennies supplémentaires pour que les gens pensent différemment et reviennent à leurs valeurs patriotiques américaines.
Nous sommes presque quarante ans plus tard, et le wokisme détruit tout sous le regard béat des dirigeants américains, conduits officiellement par un vieillard sénile et un peu pédophile…
Dans ce qui est peut-être le passage le plus frappant de l’interview, voici comment Bezmenov décrivait l’état d’une personne « démoralisée » :
Comme je l’ai déjà mentionné, l’exposition à des informations vraies n’a plus d’importance. Une personne démoralisée est incapable d’évaluer les informations vraies. Les faits ne lui disent rien. Même si je l’abreuve d’informations, de preuves authentiques, de documents, de photos ; même si je l’emmène de force en Union soviétique et lui montre [un] camp de concentration, il refusera d’y croire, jusqu’à ce qu’il [reçoive] un coup de pied dans le derrière. Quand une botte militaire lui écrasera les couilles, alors il comprendra. Mais pas avant. C’est la [tragédie] de la situation de démoralisation.
Il est difficile de ne pas y voir l’état de nombreux Américains modernes. Nous sommes devenus une société de tribus polarisées, certaines personnes rejetant carrément les faits au profit de récits et d’opinions.
Une fois la démoralisation achevée, la deuxième étape du lavage de cerveau idéologique est la « déstabilisation ». Pendant cette période de deux à cinq ans, affirmait Bezmenov, l’important est de cibler les éléments structurels essentiels d’une nation : l’économie, les relations extérieures et les systèmes de défense. En gros, le subverseur (la Russie) chercherait à déstabiliser chacun de ces domaines aux États-Unis, les affaiblissant considérablement.
La troisième étape serait la « crise ». ( Nous sommes en plein de temps ) Il suffirait d’un maximum de six semaines pour faire entrer un pays en crise, a expliqué M. Bezmenov. La crise entraînerait « un changement violent de pouvoir, de structure et d’économie » et serait suivie de la dernière étape, la « normalisation ». C’est quand votre pays est essentiellement pris en charge, vivant sous une nouvelle idéologie et une nouvelle réalité.
C’est ce qui arrivera à l’Amérique et au monde libre, à moins qu’ils ne se débarrassent des personnes qui l’amèneront à une crise, a averti M. Bezmenov. En outre, « si les gens ne parviennent pas à saisir le danger imminent de cette évolution, rien ne pourra jamais aider [les] États-Unis ni l’Occident », ajoutant : « Vous pouvez dire adieu à votre liberté. »
Tiens tiens… Bezmenov n’était pourtant pas Nostradamus.
Il faut dire que lorsqu’il a fait cette déclaration, il mettait en garde les baby-boomers et les démocrates de l’époque.
Dans un autre extrait, quelque peu terrifiant, voici ce que Bezmenov avait à dire sur ce qui se passe réellement aux États-Unis. Ils peuvent penser qu’ils vivent en paix, mais ils sont activement en guerre avec la Russie. Et ce depuis un certain temps :
La plupart des politiciens, des médias et du système éducatif américains forment une autre génération de personnes qui pensent vivre en temps de paix. Faux. Les États-Unis sont en état de guerre : une guerre non déclarée, totale, contre les principes de base et les fondements de ce système.
L’interview dans sa totalité, en anglais :
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Pierre Rehov pour Dreuz.info.
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Que la fin du monde libre ait été planifié, cela ne fait aucun doute.
Bien heureusement, l’âme humaine n’est pas une science exacte. De fait, c’est l’URSS qui s’est effondrée, pas les Etats-Unis.
Par ailleurs, si le peuple peut se laisser berner parfois, sa réaction peut tout aussi bien survenir salutairement: à Carter a succédé Reagan, Bush a pris la place de Clinton et Trump a mis fin au triste épisode Obama. Cela laisse de l’espoir pour l’avenir car il ne faut pas désespérer des peuples qui, comme le disait Valéry « sont moins bêtes que les imbéciles ne le pensent ».
Sans compter ce qu’ils ont fait pour déstabiliser Israël. Ceci dit, les Russes se le sont aussi fait à eux-mêmes. Quant aux baby-boomers, je suis née vers la fin du baby-boom et j’ai eu droit à une fac où les portraits géants des révolutionnaires Russes trônait dans les halls et où il était presque honteux d’être seulement au parti socialiste parce que c’était considéré comme trop à droite. Toutefois, certains Gaulois résistent encore et toujours à l’envahisseur : je me souviens d’un copain qui, regardant les portraits, m’a dit « c’est dingue, on pense toujours comme il y a cent ans ici, et il serait temps de changer ».
Fascinant cet article. On sait les ravages du marxisme culturel. Mais les lire ainsi pensés de manière méthodique, cela fait froid dans le dos.
Tiens, ce Yuri Bezmenov est toujours vivant , pas encore assassiné comme beaucoup d’anciens opposants au regime Russe, c’est à espérer pour lui qu’il est bien à l’abri .
Personnellement, j’ai du naitre à droite, je n ‘ai jamais apprécié tout ce qui venait de la gauche, en plus, depuis le temps que je lis Dreuz, il y a des visions de certains personnages marxistes de gauche etc, illustres auprès de la population que l’ex URSS à réussi à lobotomisé, qui ont été démystifiés sur ce site. Bon cela dit au vu de ce qui se passes aux Etats Unis, il semblerait que les démocrates gauchistes sont très atteint par le marxisme, ils tiennent tous les leviers de decisions et c’est a espérer que Trump arrivera en 2024 et sera nommé président mais ce sera très très dure.