
Le président Zelensky a quitté son pays pour la première fois depuis le début de la guerre de la Russie. Il s’en rendu aux États-Unis.
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Dans un discours au Congrès, le président ukrainien a déclaré : « Contre toute attente, l’Ukraine est vivante et se porte bien. » Concernant l’annonce américaine d’un nouveau programme d’aide important, Zelensky a dit : « Votre argent n’est pas de la charité, c’est un investissement dans la sécurité mondiale et la démocratie. »
Ce sont de belles paroles. Vraies (même si l’Ukraine n’a jamais été un modèle de démocratie !)
Hier soir, le président de l’Ukraine a déclaré, concernant l’aide militaire apportée par l’Iran à la Russie : « Un terroriste en a trouvé un autre ».
Le régime des mollahs fournit de l’armement à la Russie, que tout le monde pensait être une grande puissance militaire : ils ont revu leur jugement à la baisse, mais ne le clament pas sur les ponts.
Cette remarque de Zelensky serait juste si l’on oubliait qu’en Europe, Poutine est critiqué, sanctionné, et désigné comme l’ennemi public numéro 1, tandis que Khamenei est célébré. Les médias font des ronds de jambe à l’un et des croche-pattes à l’autre. Les journalistes parlent du leader islamique comme d’un « conservateur », quand ils qualifient le député israélien et futur ministre du gouvernement Netanyahou Itamar Ben Gvir « d’extrémiste religieux ». Avouez que c’est répugnant. Cette inversion des valeurs, ce double standard, cette haine des juifs en léchant les babouches des islamistes est à gerber. Poutine fait l’objet de sanctions internationales, tandis que Khamenei, qui mène une campagne de répression sans précédent contre son peuple, n’est même pas égratigné pour terrorisme par les Etats-Unis.
Zelensky a été accueilli en héros par le Congrès. Il a reçu une longue ovation, alors qu’il les remerciait pour l’aide militaire et humanitaire apportée à l’Ukraine. Bande de faux-culs : Zelensky défend ses frontières contre l’invasion et ils applaudissent, Biden ouvre tout grand celles de l’Amérique à l’invasion illégale, et ils ne réagissent pas.
« J’espère que mes mots de respect et de gratitude résonneront dans le cœur de chaque Américain », a déclaré Zelensky.
« Vous pouvez accélérer notre victoire ; je le sais », a-t-il déclaré en évoquant l’aide américaine, qui pour la première fois, sera accompagnée d’armement sophistiqué, des missiles Patriot.
Comparant avec la poussée soviétique des forces nazies en 1944, il ajoute :
« Les courageuses forces ukrainiennes font la même chose aux forces de Poutine en ce Noël… L’Ukraine tient ses lignes et ne se rendra jamais. La tyrannie russe a perdu le contrôle sur nous. Contre toute attente, et les scénarios de malheur, l’Ukraine n’est pas tombée – l’Ukraine est vivante et se porte bien », a-t-il déclaré.
Et encore ceci, que je ne sais pas bien s’il faut l’entendre comme de l’arrogance ou du défi :
« L’Ukraine n’a jamais demandé aux soldats américains de se battre sur notre terre à notre place », dit M. Zelensky. « Je vous assure que les soldats ukrainiens peuvent parfaitement faire fonctionner les chars et les avions américains eux-mêmes ».
Alors que l’Ukraine se bat pour sa liberté, que l’Iran combat pour sa dictature, que la Russie guerroie pour effacer des nations souveraines, et qu’Israël continue à se tenir aux côtés du peuple ukrainien et à le soutenir, Zelensky, à Washington, est le héros de ceux qui luttent pour détruire la démocratie américaine, donc mondiale, et aider la dictature communiste de Chine et le régime autoritaire, bancal et dysfonctionnel de Russie à devenir les nouveaux gendarmes du monde. Vous attendez de moi que je m’enflamme d’enthousiasme avec eux ?
- Quand CNN titre « L’UKRAINIEN ZELENSKY PRONONCE UN DISCOURS HISTORIQUE DEVANT LE CONGRÈS », cela fait trop d’années que CNN est un organe de propagande gauchiste pour que je m’y associe.
- Quand deux sorcières, Nancy Pelosi, qui a fait plus de mal à l’Amérique et à la démocratie qu’aucun politicien avant elle, et Kamala Harris, une vice-présidente hystérique, incohérente, sournoise, menteuse et corrompue, applaudissent Zelensky, il m’est humainement impossible de me joindre à leurs applaudissements.
- Au lieu de ça, je ne vois que l’image de Pelosi déchirant depuis ce même podium, le discours de l’Union du président Trump, installé à ce même endroit où se trouve Zelensky.
- Et je me souviens du refus du président Zelensky, lorsque Donald Trump lui a demandé de l’aide pour exposer la corruption de Joe Biden et de son fils : il n’aurait pas fallu beaucoup pour que le scandale Biden lui explose à la tête avant les élections. La suite est connue, ça donne à peu près ça :
L’Ukraine est envahie par la Russie. Je comprends, certains aiment ça. En s’obstinant à soutenir que Zelensky est le va-t’en guerre de cette histoire, ils dévoilent leur ressenti profond, et jamais ne l’avoueront : ils habillent l’illégitimité de cette invasion qu’ils approuvent.
- Cherchez l’erreur, rien n’est tout blanc ou tout noir :
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.
On vous sent en colère et dégoûté, Mr Grumberg. Et c’est bien naturel…
Vous n’applaudissez pas avec CNN, Pelosi et Harris ? En France on vous accuserait de faire le jeu du fasciste Poutine !
Je plaisante, bien sûr, tout ça est lamentable…
« On vous sent en colère et dégoûté, Mr Grumberg. »
Je ne le suis pas : j’ai le cuir épais, rien n’affecte ma bonne humeur constante et légendaire auprès de ceux qui me connaissent. Mais je m’efforce, dans mes articles, de faire passer de la colère et du dégoût, je vous remercie de me confirmer que j’ai réussi.
Oui, je confirme…
Mais en fait, je me doutais de votre réponse. Je sais que vous êtes une bonne nature!😉
C’est surtout que quand on a un peu d’expérience de la vie, on n’arrive plus à s’étonner de rien.
C’est vrai qu’il est étrange cet article. Tout le monde est gris.
Oui, l’article est étrange : je dois faire partie des quatre journalistes au monde qui rapportent les informations de manière réellement indépendante. On ne m’aime pas beaucoup pour ça : j’adore.
Même avec les pires adversaires politiques on peut parfois trouver un point commun.
On peut (on doit) mépriser Nancy Pelosi pour avoir déchiré le discours de Donald Trump mais on ne va pas sacrifier l’Ukraine sous prétexte que la même Pelosi vote l’aide militaire.
L’Ukraine n’est certes pas un modèle de démocratie (et vous savez bien que la démocratie est un combat, même aux USA où on fraude massivement lors des scrutins) mais qu’en serait-il de cette démocratie imparfaite si Poutine installait un satrape à Kiev ?
« qu’en serait-il de cette démocratie imparfaite si Poutine installait un satrape à Kiev ? » : je le dis dans l’article, il apporterait de bien sombres jours.
Et concernant le fils Biden, pourquoi ne dénonce t-il pas l’intervention de Biden, alors VP des USA, auprès du chef de gvt ukrainien d’alors, pour virer un procureur trop curieux, qui eut l’outrecuidance de faire la lumière sur le poste étrange du fiston. Ce procureur fut traité de « f.d.p. », et le prêt US finalement accordé à l’Ukraine.