
Monsieur le Député,
Vous avez été interrogé récemment sur Sud Radio au sujet d’un projet de loi interdisant la Corrida:
Vous situez la vraie souffrance animale la plus insupportable dans LES abattages rituels « sans étourdissement ».
Vous amalgamez donc l’abattage hallal et l’abattage cacher dans le même rejet, en plaidant pour « l’étourdissement » préalable.
Certains journalistes s’empressent aussitôt de reprendre vos déclarations à leur compte.
Or, d’une part l’abattage hallal et l’abattage casher, ou Che’hita, sont très différents et ne peuvent en aucun cas être amalgamés ainsi.
(l’abattage Hallal ne cherche en rien à éviter la souffrance animale et si Caron ne veut pas remettre en question LES abattages « sans étourdissement », c’est par calcul électoral, pour ne pas déplaire à l’électorat musulman de LFI)
Ensuite, le mot « étourdissement » désigne une réalité des plus brutales, les méthodes actuellement pratiquées étant le choc électrique (pour les volailles, moutons, chèvres, lapins et une partie des cochons), la perforation de la boite cranienne (pour les bovins et les chevaux), et l’asphyxie par le gaz (pour une partie des cochons et des volailles). Aucune de ces méthodes ne permet de garantir un abattage indolore de tous les animaux. Et certaines sont même systématiquement longues et douloureuses.
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Extrait de Torah Box:
La Ché’hita et la souffrance des bêtes
Le débat récent autour de la question légitime de la souffrance des bêtes lors de leur abattage a bénéficié d’une large publicité. Or justement, le Judaïsme fonde le rite ancestral de la Ché’hita sur sur une règle éthique : l’interdit de faire souffrir les animaux.
Ce n’est pourtant pas la première fois que la Ché’hita fait l’objet d’attaques par des défenseurs des droits des animaux, plus ou moins bien intentionnés. L’argument avancé par ces derniers serait que celle-ci entraînerait une souffrance accrue de la bête. En conséquence, ils prétendent que l’animal devrait au préalable être étourdi.
Mais les méthodes d’étourdissement traditionnelles, l’étourdissement par pistolet d’abattage ou par électrochoc induisent, au contraire, comme les études menées sur le sujet l’ont prouvé, une souffrance généralement bien plus accrue. Pendant le délai entre l’étourdissement et la saignée, il arrive en effet que l’animal reprenne conscience, comme cela a été rapporté par des organisations de défense des animaux. En revanche, l’étourdissement provoqué par la Ché’hita est irréversible et il n’y a pas de délai. En provoquant efficacement une perte de conscience irréversible, elle est de ce fait une méthode d’abattage sans cruauté. La Ché’hita est donc humaine et efficace.
Une part importante de l’opinion scientifique a conclu que la Ché’hita ne provoque pas de souffrance, de douleur ou de détresse pour l’animal.
Ainsi, le professeur Harold Burrow, qui fut professeur de médecine vétérinaire au Royal Veterinary College de Londres, a déclaré :
« Ayant assisté à la méthode juive réalisée sur plusieurs milliers d’animaux, je suis incapable de me persuader que celle-ci comporte une quelconque cruauté. En tant que personne qui aime les animaux, que propriétaire de bétail et que chirurgien vétérinaire, je ne soulèverais pas d’objection à ce qu’un animal élevé par moi ou m’appartenant soit soumis à cette méthode d’abattage. »
Le Dr Stuart Rosen, membre de l’académie royale de médecine et professeur à la faculté de médecine de l’Imperial College à Londres, discute dans un article (« Physiological Insights Into Shechita », publié dans le Veterinary Record – 12 juin 2004, vol. 154) des réponses comportementales de animaux à la Ché’hita et des études neurophysiologiques menées pour évaluer la douleur, et conclut que :
« La Ché’hita est une méthode d’abattage des animaux indolore et sans cruauté. »
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Votre déclaration concernant LES abattages « sans étourdissement » est donc injustifiée et temoigne d’une ignorance surprenante et pour le moins suspecte: en effet, pourquoi vouloir interdire la Che’hita avant même de savoir en quoi elle consiste exactement, sinon par une sorte de préjugé désinvolte, plus ou moins antisémite, persistant et inacceptable?
Si votre souci exprimé d’éviter la souffrance animale est sincère, la moindre des choses serait de vous renseigner sur la réalité des pratiques d’abattage, de les comparer, et même éventuellement de préconiser les règles de l’abattage rituel juif, s’il s’avère que celui ci épargne vraiment les souffrances aux animaux de boucherie!
Ne croyez vous pas?
Mais, « apprendre quoique ce soit des juifs? ». Quelle horreur! C’est hors de question dans la France de 2022! Alors les uns et les autres s’obstinent à raconter n’importe sur LES abattages « sans étourdissement », en exprimant méfiance et mépris envers le judaïsme et tout ce qui le concerne!
Votre déclaration sur LES abattages « sans étourdissement » m’a étonné car en général j’approuve vos déclarations !
Bien cordialement,
© Jean-Loup Msika
L’abattage rituel islamique a pour but de constituer un sacrifice agréable à Allah, il faut donc que l’animal souffre et agonise lentement la tête tournée vers La Mecque en se vidant de son sang. C’est un rite sadique qui illustre une culture archaïque où l’animal n’est qu’utilitaire.
L’abattage cacher est au contraire depuis toujours soucieux de ne pas faire souffrir l’animal qui va être tué, d’où les recommandations précises d’avoir une lame bien aiguisée pour éviter toute souffrance, cela dans l’esprit de l’alliance qui relie les êtres humains et les animaux dans la création.
Un grand merci à J.L. Msika pour son explication claire et documentée concernant l’a
Che’hita et à M l’abbé Arbez pour les confirmations qu’il apporte.
Les pourfendeurs de portes ouvertes devraient apprendre à se taire et réfléchir avant de débiter leurs laïus politiquement orientés et de surcroit ni vrais ni documentés.
Il a lieu tout de même de distinguer un abattage destiné à la consommation de l’animal, donc à nourrir, et un autre, comme la Corrida, purement récréatif.
J’en ai assez qu’on nous assène le mot de « tradition » comme s’il s’agissait d’une valeur en soi. Les traditions, comme tout comportement social, doivent être interrogées et pensées (sinon on peut tout justifier avec ce mot). Je regrette que le débat sur la corrida n’ait pas eu lieu qui aurait justement permis d’entendre les différents argumentaires.
Vous voulez un argument ? C’est le taureau qui attaque. Les tigres vous attaquent pour vous manger, le taureau sauvage attaque tout ce qui bouge, pour tuer, non pour manger, il est herbivore.
Allez-vous « promener » dans un élevage de taureaux sauvage, dans une Ganadería, et vous comprendrez mieux que des Hommes puissent défier cette sauvagerie de 500 kg, depuis une dizaine de millénaires. Pas même besoin d’évoquer qu’ils jouent leur propre vie.
Bien piètre argument ! Le taureau n’attaque que parce qu’on l’a conditionné à le faire. Dans la vie normale, le torero n’aurait jamais croisé cet animal élevé uniquement dans le but d’être tué au combat. Le taureau n’attaque, comme la plupart des animaux, que lorsqu’on empiète sur son territoire ou qu’on l’agresse. Entre de mauvaises mains on fera de votre cocker un chien de combat.
Dupont-Aignan doit au fond être un brave type qui se soucie vraiment de ce que devient la France, mais la culture juive et Israël ne sont vraiment pas sa spécialité. Il y a quelques années, il était encore persuadé que la « solution à deux États » était un bon moyen de garantir la paix. Alors, oui, c’est vrai, on a le droit d’être mal renseigné et d’avoir des jugements superficiels, mais c’est un peu gênant chez un député qui a quand même les moyens de s’informer. Peut mieux faire !
Merci M. Msika pour cette mise au pont salutaire auprès de M. Dupont-Aignan.
Le fait que la ché’hita soit une méthode d’abattage des animaux indolore et sans cruauté tient à une particularité anatomique : le polygone de Willis.
Cette vidéo de Rav Ron Chaya explique très bien les choses
https://myleava.fr/vlog/le-polygone-de-willis-rav-ron-chaya/
Très curieusement, ce polygone de Willis n’existe… que chez les animaux cachères (donc pas chez le porc, le cheval, etc).
Ainsi, le Bon D.ieu n’a autorisé l’abattage rituel d’animaux que parmi ceux qui possèdent cette zone anatomique, afin qu’ils ne souffrent pas !
Hormis la dernière phrase (je suis personnellement rarement d’accord avec NDA), l’article est une bonne mise au point.