
Joyeux Noël !
Il semble de plus en plus que le sens de cette fête ne soit pas compris autour de nous, il est même souvent ignoré ou rejeté en Occident. Ainsi, dans un autre contexte, un jeune missionnaire arrivé à Noël dans un pays asiatique partage le thé avec un responsable de pagode bouddhiste.
Ce dernier demande amicalement : c’est bien le 25 décembre que vous fêtez votre sauveur ? Le missionnaire pense qu’il va pouvoir préciser ce que signifie cet événement. Mais l’interlocuteur reprend : donc votre sauveur, c’est bien ce vieillard habillé en rouge que l’on voit partout dans vos villes ? Le missionnaire réagit aussitôt à ce contre-sens et lui dit : non, ce vieil homme à barbe blanche n’est pas le sauveur, c’est une coutume populaire pour faire plaisir aux enfants.
Et le missionnaire a beaucoup de difficulté à faire comprendre que le père noël n’est qu’une récupération de St Nicolas faite dans les années 50 par une célèbre marque de soda, mais que cela n’a rien à voir avec la naissance marginale d’un enfant juif nommé Jésus et son offre de vie nouvelle à tous les hommes de bonne volonté.
Mais l’interlocuteur ajoute : pourquoi alors, adorez-vous un arbre vert décoré, au pied duquel vous déposez vos offrandes ? (Il est vrai que dans la culture de nombreux pays d’Asie on honore les esprits qui habitent les arbres, les rochers et les sources, et auxquels on apporte religieusement des offrandes).
Cette histoire vécue montre que – vu de l’extérieur- les coutumes occidentales laïcisées ont rendu opaque le message originel de la Nativité : celui d’un enfant hébreu qui accomplit les promesses de la tradition biblique et qui invite tous les hommes à la paix et à la sérénité face aux épreuves, en vue de ce monde nouveau à venir appelé Royaume de Dieu…
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Abbé Alain René Arbez, prêtre catholique, commission judéo-catholique de la conférence des évêques suisses et de la fédération suisse des communautés israélites, pour Dreuz.info.