Publié par Magali Marc le 10 décembre 2022

Malgré le désastre électoral du mois dernier et le fait que les Républicains de la base réclament un changement au sommet, la totalité du leadership du GOP – le Représentant de Californie, Kevin McCarthy, le Sénateur du Kentucky, Mitch McConnell, et la présidente du comité national républicain (RNC) Ronna McDaniel – semble prête à rester au pouvoir. Les organisations qui présentent un fossé béant entre leurs dirigeants et les membres de la base sont généralement confrontées à deux options : la direction peut combler le fossé en écoutant ou en s’adaptant à la base, ou l’organisation cessera d’exister.

Pour les lecteurs de Dreuz, j’ai traduit l’article de Josh Hammer, paru sur le site de Townhall, le 9 décembre.

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Pourquoi l’élite du GOP déteste-t-elle sa propre base ?

C’est une situation ironique, amère et certainement l’une des plus tragiques de notre politique contemporaine de voir que les dirigeants de l’un des deux principaux partis politiques américains, le Parti Républicain, méprisent totalement leur base électorale.

Le mépris de l’élite du GOP pour ses propres électeurs est un phénomène de longue date.

La tendance s’est accélérée lors de la montée en puissance du Tea Party de 2009 à 2011, un mouvement populaire alimenté par le constitutionnalisme et le populisme anti-élite.

Les membres les plus coriaces de l’Establishment républicain ont fui aussi loin que possible le Tea Party, et le couronnement du candidat présidentiel de 2012, le ploutocrate du capital-investissement Mitt Romney a effectivement tué le mouvement.

Quatre ans plus tard, l’Establishment républicain s’est battu bec et ongles contre les candidats à la présidence Donald Trump et le Sénateur républicain du Texas, Ted Cruz, car les deux avaient dénoncé avec véhémence la myriade de défauts de l’Establishment.

Corollaire sans surprise : Donald Trump et Ted Cruz sont ceux qui obtenu le plus de votes lors des primaires du parti de la part des électeurs républicains de la base.

La présidence de Donald Trump a vu la poursuite de la même dynamique. Les électeurs républicains, en désignant un non-politicien grande gueule comme Trump, réclamaient quelque chose de nouveau.

Ces électeurs en avaient assez du même vieux pablum républicain : la complicité avec la mondialisation et tous les dommages causés par les compromis irréfléchis en matière d’immigration et l’externalisation myope de la chaîne d’approvisionnement, ainsi que la poursuite idéologique de divers dogmes économiques et de politique étrangère de la droite libérale en général – même lorsque ces dogmes se font au détriment des intérêts tangibles de l’Américain moyen.

Néanmoins, à quelques rares exceptions près, l’intelligentsia conservatrice a refusé de considérer les écarts de Donald Trump par rapport aux orthodoxies ratées des décennies précédentes comme autre chose qu’une anomalie à écarter commodément au moment où le « consensus mort » du GOP pourrait renaître.

Aujourd’hui, au milieu d’un Congrès en session interrègne, et au lendemain d’une élection de mi-mandat très décevante, nous avons glané encore plus d’indices concernant le niveau de mépris que les élites républicaines réservent à leurs propres électeurs.

Le fait le plus marquant est peut-être que 12 sénateurs républicains et 39 membres républicains du Congrès se sont empressés d’ajouter leurs empreintes de légitimité à la loi dite du « Respect pour le Mariage », qui non seulement inscrira statutairement une définition erronée du mariage dans la loi fédérale, mais renforcera également l’appareil législatif gauchiste de façon à soumettre les objecteurs de conscience à la nouvelle dispense de mariage homosexuel du monde occidental.

S’il est vrai que les Républicains sont maintenant divisés sur la question du mariage homosexuel, il est également vrai que les chrétiens religieux constituent toujours le noyau dur de la base du GOP.

Néanmoins, une partie non négligeable des Républicains du Congrès a voté en faveur d’un projet de loi qui ouvrirait les vannes des litiges pour les chrétiens, les juifs, les musulmans et autres qui adhèrent encore à la définition biblique (et historiquement non controversée) du mariage.

Concernant la question toujours épineuse de l’immigration, où les élites républicaines ont historiquement vendu leur propre base peut-être plus que toute autre, les dirigeants républicains utilisent la toile de fond perfide d’un Congrès en fin se session pour réunir à nouveau le groupe de l’amnistie.

Plus précisément, le Sénateur républicain de la Caroline du Nord, Thom Tillis, fait maintenant équipe avec la Sénatrice de l’Arizona (ex-Démocrate devenu Indépendante), Kyrsten Sinema afin de proposer un “compromis” typique de la “réforme globale de l’immigration” : l’amnistie pour des millions de jeunes clandestins (que notre presse propagandiste appelle tendancieusement les “Rêveurs ») en échange de mesures d'”application” banales.

Le problème évident d’un tel “accord” est que, en l’absence des mesures d’application de la loi les plus rigoureuses, telles qu’un mur frontalier physique tentaculaire du Texas à la Californie et un retour de la politique très réussie de l’ère Trump “Rester au Mexique”, l’amnistie pour les étrangers illégaux ne fera qu’exacerber la crise frontalière en enhardissant les cartels de la drogue, les coyotes et les réseaux de trafic d’êtres humains qui sont les voyous les plus impitoyables de l’hémisphère occidental.

Il se pourrait bien qu’il y ait d’autres trahisons du Congrès en fin de session.

Une semaine après les élections du mois dernier, l’Administration Biden a demandé une aide “d’urgence” supplémentaire de 37 milliards de dollars pour l’Ukraine.

On ne peut qu’imaginer combien de Républicains au Sénat et à la Chambre des représentants sont impatients de se plier au désir de l’Administration d’appuyer la croisade chimérique de Volodymyr Zelensky pour récupérer la Crimée et le Donbass.

Pendant ce temps, malgré le désastre électoral du mois dernier et les Républicains de la base qui réclament un changement au sommet, la totalité de ce que Raheem Kassam, rédacteur en chef de National Pulse, a appelé le “McLeadership” du GOP – le Représentant de Californie, Kevin McCarthy, le Sénateur du Kentucky, Mitch McConnell, et la présidente du comité national républicain RNC) Ronna McDaniel – semble prête à rester au pouvoir.

Message des dirigeants républicains à la base républicaine : fermez-la et disparaissez !

L’intégrité morale d’un individu qui, à des fins carriéristes, cherche à diriger une organisation ou un mouvement tout en nourrissant un profond mépris pour la base même de l’organisation n’est pas une chose très reluisante.

Les organisations qui présentent un tel fossé béant entre leurs dirigeants et les membres de la base sont généralement confrontées à deux options : La direction peut combler le fossé en écoutant ou en s’adaptant à la base, ou l’organisation cessera d’exister.

Pour le GOP, le statu quo est tout simplement insoutenable.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Traduction de Magali Marc (@magalimarc15) pour Dreuz.info.

Source : townhall

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