Publié par Albert Soued le 28 janvier 2023

Aucune guerre n’est gagnée ou perdue jusqu’à ce qu’un camp admette sa défaite ou qu’un camp détruise totalement l’autre.

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Lorsque Poutine a envahi l’Ukraine, la plupart des analystes voyaient encore la guerre comme un court hymne à la victoire, et non comme une longue symphonie de la mort. À l’aube de sa 2ème année, la guerre en Ukraine semble devoir devenir une longue symphonie de la mort plutôt qu’un court hymne à la victoire.

Ce qui avait commencé comme une guerre de mouvement s’est transformé en une guerre de position. Depuis lors, les succès ukrainiens dans la reconquête de morceaux de territoire ont créé l’illusion du mouvement. Cependant, la réalité sur le terrain dépeint une impasse en termes militaires.

La guerre en Afghanistan a été écourtée lorsque l’administration du président Ronald Reagan a fourni à l’insurrection antisoviétique des missiles Stinger qui ont mis fin au contrôle du ciel par l’Armée rouge avec des hélicoptères de combat et des transporteurs de troupes.

Le « moment Stinger » qui pourrait raccourcir cette guerre n’est pas encore arrivé.

L’Occident n’a pas la vision, ni le courage, de fournir à l’Ukraine le matériel nécessaire pour menacer le sentiment d’immunité de la Russie. Les gros chèques, l’offre d’une gamme limitée d’armes recyclées et les gesticulations diplomatiques telles que la création d’un tribunal contre Poutine et ses associés ne raccourciront pas cette symphonie de la mort.

La récente décision de l’Occident de fournir à l’Ukraine un certain nombre de chars lourds, comme les Abrams ou les Leopard, montre que les puissances occidentales ne sont plus enfermées dans l’impasse et que peut-être on réussira à se désempêtrer de cette guerre qui risque d’être mondiale.

– Fareed Zakaria, géopolitologue :

Je crois que Poutine est fermement accroché au pouvoir. Il a éliminé toute forme d’opposition politique, il est protégé par une garde présidentielle et aucun autre régiment de l’armée – la seule source de menace potentielle pour lui – n’a le droit d’entrer dans Moscou. Les oligarques doivent leur puissance à Poutine et ne peuvent rien contre lui. J’ai rencontré Poutine à plusieurs reprises. C’est un homme rationnel et très intelligent. J’ai tendance à comparer l’Ukraine à l’Algérie française. Pour de nombreux Russes, il y a un attachement viscéral à l’Ukraine. Mais les Ukrainiens, comme les Algériens, ne veulent pas faire partie de l’Empire. Cette question impériale n’est plus compatible avec le monde moderne. Si Poutine est capable de le comprendre, tout est possible. Certes, il a complètement sousestimé la résistance des Ukrainiens et la cohésion des Occidentaux, mais il est capable de raisonner, et de calculer, et il est tout à fait possible qu’il finisse par prendre les décisions raisonnables qui s’imposent ».

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Albert Soued

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