
Les deux ignobles attentats terroristes perpétrés à Jérusalem vendredi et samedi, qui ont coûté la vie à sept personnes et en ont blessé plusieurs autres, ont permis de comprendre pourquoi Israël avait besoin d’avoir un nouveau gouvernement imprégné d’une extrême fermeté.
La presse française a utilisé son infame vocabulaire habituel pour décrire ce qui s’est passé, “Jérusalem Est occupée”, “Palestinien”, “Cisjordanie palestinienne occupée”. Macron a, bien sûr, appelé Israël à la “retenue” et parlé de “cycle de la violence”. C’est un politicien français. Antony Blinken, de passage en Israël, a appelé le gouvernement israélien à ne pas “aggraver la situation” et à e pas s’éloigner de la “solution à deux Etats”.
Faut-il le redire ? Il n’y a pas de “Jérusalem Est”, mais Jérusalem, capitale d’Israël, et Israël n’occupe pas une ville appelée “Jérusalem Est” : Jérusalem dans son ensemble est territoire d’Israël. Le “peuple palestinien” a été inventé par le KGB fin 1967 et n’a aucune existence historique. Il a été créé pour être une arme d’extermination génocidaire contre le peuple juif en Israël, et incité à pratiquer le terrorisme. Parler de “terroriste palestinien” ou de “terroriste arabe” serait une appellation exacte, parler de “Palestinien” tout court, lorsqu’un crime a été commis est destiné à laisser penser qu’on parle d’un Arabe innocent, victime de la cruauté israélienne. Et c’est odieux.
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La Judée-Samarie a été occupée par la Jordanie pendant dix-neuf ans et appelée Cisjordanie pendant ces dix-neuf années. Il s’appelle Judée-Samarie depuis trois mille ans. Il n’y a aucune raison pour l’appeler Cisjordanie, sauf si on veut dire qu’il devrait encore être jordanien, ce que la Jordanie elle-même ne veut pas. Ce territoire n’a jamais été “palestinien”. Une partie du territoire est effectivement occupée par une organisation terroriste appelée Autorité Palestinienne. Le reste n’a pas de statut précis et n’est que très peu occupé. Parler de “Cisjordanie palestinienne occupée” ou, cela se fait, de “territoires palestiniens occupés”, est infect et faux.
Macron, comme tous les politiciens français, n’appelle jamais les terroristes qui tuent des Juifs israéliens à la retenue, mais, comme tous les politiciens français, veut empêcher Israël de s’en prendre aux terroristes, et comme tous les politiciens français, il parle de “cycle de la violence” pour exonérer les terroristes. Il n’y a aucun “cycle de la violence ». Il y a des actes terroristes criminels, et des actions de défense contre le terrorisme menées par Israël. Macron ment, comme tous les politiciens français qui traitent du sujet, à l’exception de Meyer Habib.
Antony Blinken appartient à la gauche américaine et raisonne donc comme un minable politicien français, et il veut, comme les politiciens français, la création d’un Etat terroriste antisémite au flanc d’Israël, c’est ce qu’il appelle être ami d’Israël. Macron lui aussi se dit ami d’Israël, bien sûr.
Samedi a eu lieu à Tel Aviv, une fois de plus, une manifestation de gens de gauche disant que le nouveau gouvernement israélien est une “menace pour la démocratie », et que la réforme de la Cour Suprême israélienne voulue par ce nouveau gouvernement est très dangereuse. Un certain nombre parmi eux avaient des drapeaux de l’Autorité Palestinienne, donc des drapeaux d’une organisation terroriste formant et soutenant des tueurs de Juifs. Quelques heures après que des Juifs aient été tués. J’espère ne pas être le seul à avoir trouvé cela immonde.
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Oui, Israël a un nouveau gouvernement, et oui, Israël avait besoin d’avoir un nouveau gouvernement imprégné d’une extrême fermeté.
Et disons-le, il a fallu cinq élections en quatre ans pour parvenir enfin à ce résultat. Il y a pendant un an, avant la cinquième élection, un gouvernement hétéroclite et incohérent qui a révélé l’opportunisme de politiciens qui se disaient de droite, mais ne l’étaient pas du tout, et qui se sont révélés prêts à gouverner avec un mouvement islamiste qui ne reconnait pas la légitimité de l’existence d’Israël, et prêts à gouverner aussi avec des gens de gauche et d’extrême gauche, et des centristes qui penchant à gauche, pour qu’enfin ce résultat arrive.
Disons-le : ce gouvernement hétéroclite et incohérent s’est effondré au bout d’un an, et en laissant derrière lui un résultat lamentable et maculé du sang de victimes d’attentats terroristes commis dans plusieurs villes du pays, mais il plaisait beaucoup aux grands médias européens et américains, aux gouvernements européens et à des gens comme Macron, ainsi qu’à la gauche américaine, parce qu’il était délétère pour Israël.
Disons-le : il y a eu, avant ce gouvernement, une situation politique précaire et instable due à un harcèlement constant et vil contre Binyamin Netanyahou conduit par des médias israéliens qui ne valent pas mieux que les grands médias français et américains, et due aussi à des incriminations judicaires totalement infondées contre le même Binyamin Netanyahou, qui est depuis très longtemps l’homme à abattre pour la gauche israélienne, qui ne supporte visiblement pas qu’Israël soit gouverné par l’un des plus grands hommes d’Etat de ce début de vingt-et-unième siècle et qui, comme toutes les gauches de la terre, préfère détruire et cultiver la médiocrité. Parce que les grands médias européens et américains, les gouvernements européens, des gens comme Macron, et la gauche américaine aiment ce qui est délétère pour Israël, ils ont diffamé Binyamin Netanyahou et espéré que la gauche israélienne puisse continuer à détruire. Et le gouvernement hétéroclite et incohérent leur convenait parfaitement.
La population israélienne, dans sa majorité, a fini par comprendre que la situation ne pouvait plus durer, et a voté pour Netanyahou et pour la droite, et un gouvernement de droite a pu être formé, qui s’est donné pour programme de combattre le terrorisme sans fléchir, d’assurer résolument la sécurité du peuple israélien, de veiller fermement sur la souveraineté d’Israël, et de combattre sans répit les ennemis d’Israël. Ce gouvernement est dominé par le Likoud, le grand parti conservateur israélien, et il inclut des représentants des partis de la droite religieuse. Ce gouvernement est diffamé dans son ensemble par les grands médias européens et américains, les gouvernements européens, des gens comme Macron, et la gauche américaine
Ce gouvernement respecte toutes les procédures démocratiques et les institutions, mais il est sans cesse attaqué par la gauche israélienne qui parle depuis plus d’un mois de “menace pour la démocratie“, comme elle l’a fait samedi, et prône, depuis qu’elle a perdu les élections, la désobéissance civile, voire l’insurrection. Les grands médias européens et américains, les gouvernements européens, des gens comme Macron, et la gauche américaine disent, cela va de soi, que ce que dit la gauche israélienne est exact, bien que ce qu’elle dit n’a aucun fondement. L’objectif est de nuire à Israël. Et la désinformation bat son plein.
La gauche israélienne a visiblement pris des leçons auprès de la gauche américaine, car son comportement ressemble fort à celui adopté par la gauche américaine contre Donald Trump pendant quatre ans, comportement qui a culminé avec les émeutes organisées dans toutes les grandes villes américaines pendant l’été 2020 et avec les fraudes à l’élection présidentielle qui a suivi. Et comme la gauche américaine est satisfaite de ce qu’elle a fait et continue à faire, et est très heureuse de voir que la gauche israélienne l’imite, elle soutient la gauche israélienne. Les médias européens et américains, les gouvernements européens, des gens comme Macron, ont approuvé ce que la gauche américaine a fait contre Trump, et ils ne peuvent qu’approuver ce que fait la gauche israélienne.
Je le souligne : c’est la gauche israélienne qui trahit la démocratie israélienne, car ce qui met celle-ci en danger n’est pas le nouveau gouvernement israélien, mais la gauche israélienne elle-même. De fait : appeler à la désobéissance civile, voire à l’insurrection, dans une démocratie, face à un gouvernement qui respecte toutes les procédures démocratiques est trahir la démocratie. La gauche américaine a trahi la démocratie américaine, mais en Israël, trahir la démocratie est encore plus grave car, à la différence des Etats-Unis, Israël est un pays sans cesse menacé par le terrorisme et qui ne peut se permettre d’ajouter au risque terroriste des menaces de sédition, et on vient de voir à nouveau que le risque terroriste en Israël est très concret et fait des morts.
Israël est un pays sans cesse diffamé dans les grands médias, et traité avec hostilité par de nombreux dirigeant du monde, et donner des arguments fallacieux à des diffamateurs et à des gens hostiles au pays est un comportement particulièrement vil.
Que des politiciens israéliens adoptent ce comportement vil et mettent en danger Israël est une chose lamentable, mais que des juges et des gens censés représenter le droit en Israël adoptent ce comportement (car c’est le cas, Esther Hayut, présidente de la Cour Suprême israélienne a ajouté sa voix aux voix porteuses de la vilénie, Aharon Barak, ancien président de la Cour Suprême israélienne, principal responsable du dévoiement de celle-ci a lui aussi ajouté sa voix) est alarmant.
Que le CRIF, Conseil représentatif des institutions juives en France ait publié un entretien avec Frédéric Encel (qui fut un géopolitologue de qualité avant de retourner sa veste en discernant que cela lui ouvrirait les opportunités que l’adhésion au politiquement correct peut offrir), entretien dans lequel Encel a qualifié le gouvernement israélien de “voyoucratie”, est indigne. Si l’on regarde ce qu’Encel dit ou écrit depuis six ou sept ans, on voit qu’il se trompe toujours et tout le temps et qu’il peut proférer des énormités qui plaisent en haut lieu, ce mot n’a rien d’étonnant, certes, mais cela n’excuse rien.
Que les grandes organisations juives américaines (seule la Zionist Organization of America se démarque nettement) soient hostiles au nouveau gouvernement israélien n’est pas surprenant. Les grandes organisations juives américaines sont de gauche et de moins en moins juives. Elles ont, comme l’a expliqué Norman Podhoretz dans son livre Why Jews Are Liberal (pourquoi les Juifs [américains] sont de gauche), peu ou prou changé de religion et remplacé le judaïsme par une adhésion à toutes les idées de la gauche américaine en raison du dévoiement par elles et par les rabbins qu’elles écoutent de l’idée juive de tikkun olam. (Il y a même des rabbins américains résolument “pro-palestiniens” !)
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La gauche israélienne elle-même a remplacé le judaïsme par une adhésion à toutes les idées de la gauche américaine en raison du dévoiement de l’idée juive de tikkun olam. Et oui : elle est devenue un danger pour Israël.
Elle n’a quasiment plus rien à voir avec la gauche israélienne incarnée par David Ben Gourion. Elle adhère au politiquement correct et à ce qu’on appelle aujourd’hui l’esprit woke. Elle est définie par la droite israélienne comme ”post-sioniste”, ce qui veut dire qu’elle ne voit plus de légitimité à l’existence de l’Etat d’Israël comme Etat juif. Elle adhère même à l’idée qu’il existe un peuple palestinien et ne veut pas savoir que le peuple palestinien a été inventé en 1967, pour être une arme de destruction massive contre Israël (j’ai écrit avec mon ami, le grand essayiste américain David Horowitz, un livre sur le sujet appelé Comment le peuple palestinien fut inventé) et envisage la création d’un Etat terroriste voué à la destruction d’Israël appelé “Etat palestinien”, sans vouloir voir et comprendre que l’OLP (maintenant appelée Autorité Palestinienne ) veut non pas un Etat à côté d’Israël, mais éventuellement un Etat à la place d’Israël, après destruction d’Israël par le terrorisme et l’assassinat de Juifs, bien sûr.
Une majorité de la population israélienne a compris ce qu’est devenue la gauche israélienne, et la rejette.
Quand la gauche israélienne a commencé à perdre le pouvoir, en 1977, elle s’est raccrochée à la Cour Suprême israélienne, censée veiller sur les valeurs qui font d’Israël un état de Droit, et elle a fait de celle-ci (ses membres sont presque tous de gauche et se cooptent entre eux) une institution assurant que les idées de la gauche israélienne puissent toujours prévaloir, et dotée du pouvoir de bloquer toute décision d’un gouvernement de droite qui serait contraire aux idées de la gauche israélienne.
Elle a ensuite élaboré les catastrophiques accords d’Oslo, conçus par Shimon Peres et entérinés par Yitzhak Rabin, et a permis la création de l’organisation terroriste appelée Autorité Palestinienne. Elle a conduit ainsi à la plus grave vague d’attentats terroristes meurtriers contre Israël depuis 1948-49 (les attentats commis dans les années 1990 ont été odieux au point d’être innommables, et n’ont quasiment cessé que grâce à la construction de la barrière de sécurité).
Elle a, par sa mainmise sur la Cour Suprême israélienne, réussi à arbitrairement empêcher la concrétisation de multiples projets légitimes et positifs pour Israël.
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Le nouveau gouvernement israélien veut que la Cour Suprême israélienne respecte le droit, et cesse son action de blocage, et entend donc procéder à une réforme du système de justice. Cette réforme est légitime, et ne porte atteinte ni à la démocratie, ni aux valeurs fondamentales du droit. Elle fait tomber un bastion de la gauche israélienne, et lui retire son pouvoir stérilisant.
Le nouveau gouvernement israélien entend aussi remédier à la dérive très dangereuse qui gagne la population arabe israélienne dont un nombre croissant de membres se définissent toujours davantage comme “palestiniens”, et pas comme Israéliens, et s’imprègnent de propagande terroriste, avec des conséquences lourdes : des attentats meurtriers ont été commis par des Arabes israéliens ces derniers mois. Le devoir de tout gouvernement est de protéger sa population contre le terrorisme, et ce qu’entend faire le nouveau gouvernement israélien est légitime, là encore.
Le nouveau gouvernement israélien entend aussi ne pas accepter la construction d’habitations palestiniennes dans des territoires de Judée-Samarie censés, depuis les catastrophiques accords d’Oslo, devoir rester sous contrôle israélien, et qui sont donc des habitations que les adeptes des accords d’Oslo devraient eux-mêmes considérer comme illégales. Il entend faire de même avec d’autres constructions illégales faites par des Bédouins dans le Néguev. Il entend procéder a des démolitions. Ce qu’il entend faire est légitime, encore et toujours. Et si le nouveau gouvernement israélien décidait de couper les vivres à l’Autorité Palestinienne et au Hamas parce que ce sont des organisations terroristes, ce serait légitime, toujours et encore. S’il décidait d’appliquer la loi israélienne aux terres de Judée-Samarie non occupées par l’Autorité Palestinienne, ce serait légitime aussi : ces terres n’ont jamais été “palestiniennes”, non. Quand la Jordanie a signé un accord de paix avec Israël, le statut de ces terres a été laissé en suspens. Les dirigeants israéliens de l’époque imaginaient échanger des terres contre la paix avec les “Palestiniens”. Il n’y aura pas de paix avec les “Palestiniens”, car la paix est impossible avec des organisations terroristes. Le suspens devra prendre fin.
D’autres décisions que le nouveau gouvernement israélien entend prendre (je ne peux les énumérer toutes) sont elles-mêmes légitimes et auraient dû être prises depuis longtemps. Aucune, strictement aucune, ne menace la démocratie, au contraire.
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Les décisions de la gauche israélienne, depuis trois décennies, ont mis Israël en danger, et ont fait et font encore des morts israéliens. Elles ont créé des situations diplomatiques néfastes pour Israël. Elles ont impliqué des concessions révoltantes aux ennemis d’Israël.
Binyamin Netanyahou a été très longtemps Premier ministre d’Israël, et même s’il a accompli immensément, il a été freiné, diffamé, et déstabilisé par la gauche israélienne, la Cour Suprême israélienne et les grands médias israéliens. Il a enfin un gouvernement qui lui donne les moyens de parachever ses accomplissements. Il entend le faire. Il entend aussi mener une action diplomatique qui, dans la continuité des accords d’Abraham permettrait la mise en place d’une paix régionale véritable.
Toute personne éprise de liberté et d’amour de la réussite doit lui souhaiter bonne chance, et espérer que ce qu’il entend accomplir avec le gouvernement qu’il a forme sera accompli.
© Guy Millière pour Dreuz.info. Toute reproduction interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur.
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M Millière, merci pour cet éclairage nécessaire sur la situation actuelle en Israël.
Je m’interroge plus généralement sur le rôle des Cours Suprêmes (Conseil Constitutionnel en France) et leur éventuelle mise en cause comme en Israël. Certes, il est déplorable qu’une telle cour phagocytée par la gauche nuise à la coalition en place mais ne met-on pas le doigt dans un engrenage dangereux ? Savoir, si cette réforme passe, les gauches occidentales ne peuvent-elles prendre pour prétexte ce précédent pour elles-mêmes réformer des Cours Suprêmes qui leur seraient défavorables ?
Car si l’actuel gouvernement israélien réforme la Cour Suprême avec la mesure nécessaire pour qu’elle garde ses prérogatives constitutionnelles et son rôle dans l’équilibre démocratique des institutions, qu’en sera-t-il si la gauche revient au pouvoir et réforme à son tour les institutions sans la même précaution dans un sens qui lui serait défavorable ?
Si Biden sous prétexte que la Cour Suprême lui est défavorable la réforme à son tour (on parle de doubler son effectif pour y faire entrer des Démocrates), pourra-t-on s’y opposer après avoir soutenu une réforme effectué sous le même prétexte en Israël ?
Peut-être faut-il dès lors remettre en cause ce type de juridiction, la seule légalité revenant entre les mains des élus. Cela peut représenter un risque dans l’équilibre des pouvoirs.
Je mets cela en débat car je n’ai pas sur ce point un avis arrêté.
La Cour Suprême israélienne et la Cour Suprême américaine sont différentes. Israël n’a pas de Constitution, mais des lois fondamentales, et certaines ont une formulation trop peu précise, ce qui peut conduire aisément aux abus pratiqués par la gauche depuis 1977. Le comité de selection des juges de la Cour Suprême israélienne permet aisément la nomination de juges de gauche. Il comprend neuf membres, trois juges de la Cour Suprême, deux membres du gouvernement, deux membres de la Knesset, deux membres du barreau israélien. Le barreau israélien est majoritairement à gauche, donc l’addition de ses membres aux juges de la Cour Supreme constitute une majorité automatique, meme si le gouvernement est de droite. La Cour Suprême américaine est gardienne de la Constitution et de ses amendements, et les formulations sont précises. Ses membres sont choisis par le président et sont l’objet d’une audition au Sénat, qui vote ensuite pour valider ou invalider la nomination. Les tentatives d’accroitre le nombre de juges de la Cour Suprême américaine ont toujours été très mal reçues par la population et n’ont jamais abouti. Les auditions sont parfois très âpres, et les démocrates peuvent se montrer sordides. Robert Bork n’a pu devenir membre de la Cour Suprême sous Reagan. Clarence Thomas et Brett Kavanaugh ont subi des attaques répugnantes. La gauche américaine est pire que la gauche israélienne.
Merci de cet éclairage. Puis-je néanmoins vous demander que penser de la position assez réservée de Netanyahu vis-à-vis de la guerre en Ukraine ? Est-ce véritablement souhaitable, étant donné que la Russie est l’allié de nombres d’ennemis d’Israël, dont l’Iran ? Enfin, dans le même ordre d’idées, que penser du fait que nombres de pacifistes et munichois, voire de pro-russes sur les réseaux sociaux semblent reprendre Donald Trump qui dit qu’il faut trouver un « accord de paix » entre la Russie et l’Ukraine, aux fins d’ « éviter une Troisième Guerre Mondiale » ?
En vous remerciant infiniment
Cordialement.
Netanyahou est prudent, car il sait que la Russie est présente en Syrie où se trouvent des Gardiens de la Révolution et le Hezbollah, qui tient le Liban. Il veut qu’Israël puisse continuer à frapper sur le sol syrien. Cela ne veut pas dire qu’il cautionne les crimes russes. Israël est un pays menacé. Concernant Trump: s’il était resté à la Maison Blanche, il n’y aurait pas eu de guerre, car il dissuadait Poutine. Biden ne dissuade personne. Il pense que s’il était au pouvoir aujourd’hui, il dissuaderait Poutine et lui ferait comprendre que s’il n’arrête pas son agression contre l’Ukraine, toutes les options américaines seraient sur la table. Il pense qu’il pourrait obtenir un traité de paix en soulignant la puissance et la determination des Etats-Unis, qui aurait, c’est vrai, la capacité militaire d’anéantir l’armée russe en un ou deux jours, par des moyens conventionnels. Trump dénonce la faiblesse de Biden et parle d’un risque de guerre mondiale: ce risque n’existe pas, mais Trump entend présenter Biden comme une catastrophe en forçant le trait. Les pro-russes français, que je préfère appeler les pro dictateur criminel russe, déforment les propos de Trump, et cherchent à le faire passer pour un allié de Poutine et pour un défaitiste. Ils ne comprennent rien à Trump et ils désinforment.
Bravo à Guy Millière pour cette synthèse. Tout est dit et doit être proclamé bien fort.
Merci beaucoup
Cher Monsieur Millière,
Nous ne pouvons que souscrire à la phrase finale de votre article, et vous remercions pour votre plaidoyer très juste en faveur de B. Netanyahou.
Une suggestion d’ordre juridique : pourquoi ce Gouvernement de gens responsables et théoriquement matures , ne procéderait il pas à la création d’une Constitution , matrice législative qui fait défaut à l’ Etat d’Israel…qui permettrait de délimitér clairement les pouvoirs respectifs de l’éxécutif, du législatif, et du judiciaire (cf notre vieil héritage de Montequieu). Ipso facto disparaitraient les concurrences actuelles Knesset/Cour suprême qui alimentent le désordre organisé actuellement à travers la population ? Une majorité de citoyens réalistes et efficaces soutiendraient sans doute cette initiative ??? Bonne soirée et félicitations pour votre engagement pro israêlien
Merci beaucoup. Une constitution serait effectivement indispensable pour Israël. Parvenir à l’assentiment général pour qu’elle soit rédigée serait, dans le contexte actuel, très difficile, hélas. La gauche israélienne se satisfait très bien de la situation actuelle.
Merci Mr Milliere pour cet article remarquable. les faits historiques que vous decrivez sont irrefutables. La gauche est toujours manipulatrice et hegemonique. Quand elle perd les elections, elle descend dans la rue, elle est aussi tres vicieuse. J’espere vraiment que Bibi reussira. Cependant, je pense qu’il doit renforcer sa communication: les territoires ne sont pas « occupes » mais « disputes »
Merci Beaucoup. Binyamin Netanyahou a une longue expérience politique et je pense qu’il réussira à accomplir ce qu’il entend accomplir. Il ne parle jamais de territoires occupés, moi non plus. L’expression « territoires disputés » est effectivement plus pertinente. Pour ce qui me concerne, je parle de Judée-Samarie.