Le nombre de tentatives de clandestins d’entrer dans l’Union européenne sans autorisation a atteint environ 330 000 l’année dernière, le chiffre le plus élevé depuis 2016, a indiqué vendredi l’agence de garde-frontières et de garde-côtes de l’UE.
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Les Syriens, les Afghans et les Tunisiens représentent ensemble environ 47 % des immigrants clandestins
Près de la moitié des tentatives ont été effectuées par voie terrestre via la région des Balkans occidentaux, a indiqué l’agence européenne Frontex, selon ses « calculs préliminaires ». Quelle que soit la voie d’entrée, les Syriens, les Afghans et les Tunisiens représentaient ensemble environ 47 % des tentatives de passage de la frontière.
Les hommes ont représenté plus de 80 % des tentatives d’entrée, a indiqué Frontex. L’agence calcule les tentatives d’entrée plutôt que le nombre de personnes essayant d’entrer en Europe, car il est souvent difficile d’identifier les migrants, qui voyagent régulièrement sans passeport, et certains peuvent essayer d’entrer plusieurs fois.
Les personnes qui se présentent aux frontières de l’Europe pour demander l’asile ont une chance raisonnable d’être autorisées à rester, tandis que celles qui viennent sans visa à la recherche d’un emploi et d’une vie meilleure sont le plus souvent refoulées – mais pas forcément renvoyés dans leurs pays.
Bien plus d’un million de personnes, pour la plupart des Syriens fuyant les conflits, sont entrées dans l’UE en 2015, submergeant les structures d’accueil et déclenchant l’une des plus grandes crises politiques du bloc des 27 nations.
Les pays membres se disputent toujours pour savoir qui doit assumer la responsabilité des personnes arrivant sans autorisation et si leurs voisins et partenaires doivent être obligés de les aider. Les tentatives de réforme du système d’asile de l’Union ont peu progressé.
Les derniers chiffres de Frontex n’incluent pas près de 13 millions de réfugiés ukrainiens qui ont été recensés aux frontières extérieures de l’UE entre février et décembre. Des mesures d’urgence spéciales ont été mises en place pour faciliter leur entrée sur le territoire et les aider à trouver un hébergement, une formation et des emplois à court terme.
Le nombre de personnes effectuant des voyages dangereux à travers la mer Méditerranée dans des bateaux et des canots pneumatiques mal équipés et souvent surchargés a continué à augmenter l’année dernière. Frontex a déclaré que bien plus de 100 000 tentatives de traversée ont été enregistrées, soit environ 50 % de plus qu’en 2021.
L’agence a déclaré que 2022 a vu le plus grand nombre de personnes en cinq ans arriver de Libye, le principal point de départ en Afrique du Nord. Le nombre de personnes quittant la Tunisie a atteint le niveau le plus élevé de l’histoire récente.
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