
Comme l’a signalé J.P. Grumberg dans son article d’hier, le gouvernement Trudeau vient de nommer une représentante spéciale chargée de la lutte contre l’islamophobie, Mme Amira Elghawaby. Le choix du premier ministre canadien de cette dame qui porte le foulard musulman, est surtout dû au fait qu’elle s’est opposé, comme lui, à la Loi québécoise sur la laïcité.
Les Québécois décrits comme étant «anti-musulmans»
Amira Elghawaby a dénoncé la Loi 21 sur la laïcité de l’État du Québec sur diverses tribunes à travers les années et a réclamé que le gouvernement intervienne «activement»
En 2019, dans un article d’opinion paru dans le «Ottawa Citizen», Mme Elghawaby déclarait que «malheureusement, la majorité des Québécois semblent influencés non pas par la primauté du droit, mais par un sentiment antimusulman».
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Le communiqué diffusé dernièrement par le bureau du premier ministre Trudeau, décline tous les cas d’islamophobie, de racisme et d’intolérance religieuse au Canada mais demeure muet sur l’antisémitisme.
Or ce ne sont pas des incidents de nature islamophobe ou raciste qui dominent chaque année au Canada, mais bien des gestes et propos antisémites.
Selon Denise Bombardier, Mme Elghawaby est une « adversaire des lois québécoises sur la langue et la laïcité (et) le dernier coup fumant de Justin Trudeau qui chaque jour fourbit ses armes contre le Québec, dont il rêve de démanteler les derniers remparts qui en font une société encore distincte.»
Mme Bombardier écrit: « Des mots tels que « islamophobie » ou « racisme systémique » correspondent exactement aux épithètes qu’on applique aux Québécois francophones dans les médias anglophones du Canada et chez nombre d’anglophones du Québec qui se revendiquent comme une minorité victimisée »
Ainsi, ce n’est pas par hasard que le gouvernement Trudeau a nommé comme représentante spéciale chargée de la lutte contre l’islamophobie, une femme qui trouve que les Québécois sont antimusulmans.
Réagissant à la fureur que ces propos ont déclenchée au Québec, Justin Trudeau lui a demandé de « clarifier sa pensée ».
Le 28 janvier, elle a déclaré qu’elle «regrette aujourd’hui ses propos» et, avoue que ses émotions parfois la trahissent. Mais regrette-t-elle d’avoir accusé le premier ministre Legault de nier l’existence de l’islamophobie ? »
Le gouvernement Trudeau a annoncé en 2022 qu’il interviendrait dans la contestation de la Loi 21 (Loi du Québec sur la laïcité de l’État qui interdit le port de signes religieux chez les enseignants et les agents de l’État lorsqu’ils sont dans l’exercice de leurs fonctions, comme les enseignants du primaire et du secondaire au public, les policiers, les juges et les procureurs de la Couronne ) lorsque celle-ci serait devant la Cour suprême du Canada.
Plus récemment, il a indiqué qu’il maintient le cap et que son gouvernement interviendra devant la Cour suprême sur l’utilisation préventive de la clause dérogatoire de la Constitution par les provinces afin de suspendre certains droits individuels. Il en fait même une question de principe.
Magali Marc
Source : Journal de Montréal
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