Publié par Guy Millière le 5 janvier 2023
Perspectives pour l’année 2023

Il est toujours très difficile de prévoir l’avenir. C’est, au vu de ce qu’a été l’année 2022, particulièrement difficile de prévoir ce qui peut se passer en 2023. Je vais, sans attendre plus longtemps, et au risque de me tromper, énoncer quelques prévisions.

Ce qui semble certain est qu’en France, la situation difficile va s’aggraver. Les prix de l’énergie vont être plus élevés, le niveau de vie de la population va baisser, ce qui va, bien sûr, affecter particulièrement les plus pauvres. Des petites entreprises auront les plus grandes difficultés à survivre et des centaines fermeront. Il ne sera pas possible d’endetter plus fortement encore le pays pour offrir des aides gouvernementales massives.

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Une réforme des retraites longtemps retardée sera proposée par le gouvernement et sera sans doute adoptée par recours à l’article 49.3 de la Constitution : elle ne réglera pas du tout le problème du système par répartition, qui est en faillite, mais diminuera les sommes versées aux retraités. Au vu de l’histoire de la France, cela devrait conduire à des grèves et à des manifestations, mais cela ne conduira vraisemblablement pas à une explosion : la façon dont le mouvement des gilets jaunes a été écrasé par Macron a créé une résignation.

Le déclin de la France devrait dès lors se poursuivre sans révolte majeure, mais avec un désespoir croissant chez les plus pauvres, dont le nombre se fera plus élevé, et chez les membres de la classe moyenne inférieure, qui seront paupérisés.

Le déclin dans la résignation, sans révolte, est ce que Macron et ceux qui l’ont placé où il est voulaient obtenir, et semblent en train d’obtenir. La France Insoumise, qui domine le conglomérat de gauche, et le Rassemblement National, protesteront, ce qui est leur rôle, mais n’auront aucun pouvoir de décision, et au vu de ce que sont leurs idées directrices, c’est vraisemblablement mieux ainsi.

La France restera dans un fonctionnement où une entité dirigeante aux allures de parti unique ira de pair avec des mouvements protestataires impuissants. Ce fonctionnement est en train de se généraliser en Europe occidentale.

Ce qui est établi sur un plan international est que la guerre contre l’Ukraine menée par Poutine va durer. Le choix obstiné de la victoire lente par l’administration Biden fait que les prévisions d’une défaite claire, nette et rapide de la Russie, initialement énoncées par les meilleurs analystes militaires américains pour la fin de l’été 2023 devront être retardées.

L’administration Biden veut apparemment le maintien au pouvoir d’un Vladimir Poutine affaibli, et fera sans doute pression sur Zelensky pour qu’il accepte des compromis, que Zelensky fera tout son possible pour refuser. Les dirigeants français et allemands sont sur la même ligne que l’administration Biden.

Le suivi de cette ligne, en prolongeant la guerre, ne peut que retarder le moment où la stabilité pourra revenir sur le continent européen, car le retour de la stabilité impliquerait tout à la fois la fin de la guerre et la fin de la menace constituée par le régime Poutine en Russie. Une politique d’endiguement de la Russie, qui serait le résultat du suivi de cette ligne, ne serait qu’une solution temporaire, et conduirait à ce que la guerre puisse reprendre dès que la Russie en aura les moyens.

Deux lignes s’affrontent présentement, et face à la ligne Biden-Macron-Scholz, il y a une ligne Andrezj Duda (président de la Pologne) -Volodymyr Zelensky, qui stipule que la pleine victoire de l’Ukraine, le retrait des troupes russes de l’intégralité du territoire ukrainien, et la chute du régime Poutine sont un impératif absolu sans lequel l’Ukraine ne pourra se reconstruire. Cette ligne est soutenue aux Etats-Unis par Mike Pompeo.

Xi Jinping observe de très près ce qui se passe en Ukraine, et toute concession occidentale accordée à Poutine sera considérée par lui comme un encouragement à s’en prendre davantage à Taïwan. Ali Khamenei en Iran, allié militaire de Poutine, observe lui aussi de très près.

C’est peu perçu en Europe, mais c’est la stabilité du monde qui est en jeu en Ukraine, et le futur géopolitique de la planète entière ; et l’année 2023 sera sans doute décisive.

Comme je l’ai déjà écrit, et je dois le redire : la fin de la guerre froide en 1991 par victoire des Etats-Unis et du monde libre a fait entrer le monde dans une phase de répit relatif qui a pu donner l’illusion que la fin du totalitarisme était venue et que les ennemis de la liberté et de la civilisation occidentale allaient disparaitre. Le répit a clairement pris fin en septembre 2001, mais dans la décennie 1991-2001, les ennemis de la liberté et de la civilisation occidentale se sont préparés à agir. Ils agissent depuis septembre 2001, et les terroristes islamiques ne sont qu’une infime part d’entre eux.

Un nouvel axe du mal existe qui relie Poutine, Khamenei et Xi Jinping. Si Poutine tombe, ce sera un coup très rude porté à cet axe. Ceux qui se sont situés en France du côté de Vladimir Poutine ne semblent pas voir qu’ils se sont ainsi situés aussi du côté de Ali Khamenei et Xi Jinping.

© Guy Millière pour Dreuz.info. Toute reproduction interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur.

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