Publié par Guy Millière le 19 janvier 2023
Une réunion néo-communiste a lieu à Davos

Se déroule présentement à Davos la réunion annuelle du Forum Economique Mondial.

Tous les membres de la nomenklatura sont là, ou presque tous. Les principaux dirigeants politiques du monde occidental ou leurs représentants. Les dirigeants de quasiment toutes les multinationales. Les journalistes politiquement corrects des grands médias. Le chef du parti (devrais-je dire le gourou ?) est le grand organisateur et le grand inspirateur, celui qui définit la ligne à suivre : il appelle cela la grande réinitialisation (the great reset). Il a son mot d’ordre : “vous ne posséderez plus rien, et vous serez heureux”. Il s’agit donc de l’abolition de tous les droits de propriété et du bonheur administré par un gouvernement mondial (ils disent gouvernance).

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Il y a pour cela des moyens d’avancer, et le principal s’énonce simplement : “sauver la planète”. Et pour sauver la planète, il faut lutter contre le réchauffement global anthropique (appelé aussi dérèglement climatique), et comme le réchauffement global anthropique n’existe pas, il faut beaucoup d’efforts, énormément de contraintes et surtout, organiser la pénurie. Le gaz carbonique qui n’a jamais été un polluant se trouve défini comme un polluant contre lequel il faut lutter en avançant vers la “neutralité carbone”. C’est pour cela qu’il ne faut plus utiliser de charbon, sauf rares exceptions. C’est pour cela qu’il faut passer à des énergies dites renouvelables, l’énergie solaire et l’énergie éolienne.

Le gaz naturel n’est pas encore sur la liste noire, mais c’est sans doute provisoire. Les centrales nucléaires ne produisent pas de gaz carbonique, mais elles ont été décrétées dangereuses, et il faut donc les fermer. Tout au moins c’est ce qui était au programme il n’y a pas si longtemps.

Il faut aussi organiser la pénurie alimentaire car la production agricole produit beaucoup de gaz carbonique, et s’organise la fermeture de milliers d’exploitations. Il est au programme de faire manger des insectes, car c’est censé être meilleur pour la planète.

Il faut, bien sûr, moins voyager, et surtout pas en avion. Comme il est impossible d’interdire totalement les voyages en avion, on met en place des taxes qui réduisent le nombre de voyages et interdisent les voyages aux plus pauvres. Et quand vous achetez un billet d’avion ou un billet de train, on vous montre que vous êtes coupable en vous indiquant combien de gaz carbonique votre voyage va produire.

Des moyens de contrôle sont envisagés, mais c’est pour votre bien car les contrôles seront effectués par des gens très bienveillants, on vous le dit.

En Chine, il y a des moyens de “contrôle social”. Ils ne sont pas encore présents dans le monde occidental, mais cela va venir. Et les pass sanitaires ont été un prototype de ce qui se prépare (il y a eu les bons êtres humains, vaccinés, estampillés, et les mauvais êtres humains, criminels, ignoblement égoïstes, dangers publics à exclure). Utiliser le risque de tomber malades pour surveiller, punir et exclure les récalcitrants s’est révélé efficace. Utiliser le prétexte de la pollution et de la destruction de la planète s’est révélé efficace aussi.

Un sigle a fait son apparition, ESG (Environmental Social Governance), et les grandes entreprises financières, celles qui possèdent la plus large part des entreprises multinationales (Black Rock, Vanguard, State Street) imposent de plus en plus le critère ESG pour choisir où investir, et exigent graduellement que les entreprises qu’elles possèdent se soumettent au critère ESG, ce qui signifie qu’elles doivent être environnementalement correctes, socialement correctes, et gouvernmentalement correctes : ce qui implique pour elles de travailler en étroite synergie avec des gouvernements qui eux-mêmes doivent veiller sur le critère ESG, et ce qui implique aussi peu à peu que le critère ESG soit appliqué aux simples citoyens, et des projets sont en cours destinés à attribuer des crédits carbone aux individus. Tout dépassement de crédit signifiera que votre compte carbone est à découvert et que vous êtes un mauvais citoyen et un ennemi de la planète. Vous serez à l’amende. Le gouvernement canadien a mis tout cela à l’étude. Bien entendu, une petite entreprise aura bien du mal à appliquer le critère ESG, mais elle pourra être rachetée par une très grande entreprise respectant le critère.

Tout cela est inquiétant, très inquiétant. Ce n’est pas un hasard si XI Jinping a été plusieurs fois l’invité d’honneur à Davos. 

Ce qu’on ne vous dit pas est qu’il n’y a jamais eu autant de charbon utilisé sur la planète qu’en 2022. La Chine construit chaque année de nombreuses centrales thermiques qui fonctionnent au charbon (elle est aussi le premier producteur mondial d’éoliennes et de panneaux solaires).

Ce qu’on ne vous dit pas est que, tandis que des usines ferment en Europe (ce qui fait que moins de gaz carbonique est produit), des usines ouvrent en Chine qui n’ont pas à respecter le critère ESG et ne le respecteront jamais.

Ce qu’on ne vous dit pas est que la croissance chinoise depuis plusieurs décennies se fait parce que les dirigeants occidentaux la suscitent et l’alimentent en y faisant fabriquer ce qui les rend dépendants de la Chine sans exiger d’elle qu’elle s’asphyxie comme eux asphyxiant les pays qu’ils dirigent, et en semblant ne pas prêter attention au fait que la Chine est toujours totalitaire et a des ambitions de domination mondiale liberticides.

Les gens réunis à Davos semblent ne pas prêter attention, non, mais ils savent.

La Chine est totalitaire, et cela ne les dérange pas du tout : ils ont des ambitions totalitaires.

La Chine a des ambitions de domination mondiale liberticides : eux aussi.

Vous ne possèderez plus rien, et vous serez heureux : si votre cerveau a été suffisamment essoré pour que vous acceptiez de vivre dans un meilleur des mondes qu’Aldous Huxley n’a pas imaginé, mais que Klaus Schwab, le gourou de Davos, imagine très bien en écrivant surmonté d’un buste de Lénine.

Comme toutes les nomenklaturas, la nomenklatura venue à Davos est arrivée en avions privés. Plus de mille avions privés sont stationnés à l’aéroport. La limitation des voyages en avion, c’est pour la plèbe, et la limitation des rejets de gaz carbonique, c’est pour la plèbe qu’il faut asservir.

On n’envisage pas de manger des insectes à Davos : la nomenklatura mange du foie gras et du caviar. La consommation d’insectes, ce sera pour la plèbe, là encore.

Le discours d’ouverture à Davos a été prononce par John Kerry, qui a un avion personnel. Il a prôné la frugalité, l’arrêt de la croissance, et a dit qu’il était urgent de prendre des mesures plus drastiques. Il avait l’air inquiet. Il a dû prendre une louche de caviar supplémentaire au diner du soir, pour se consoler. John Kerry est “envoyé spécial du Président pour le climat“. Il parcourt le monde dans son avion personnel aux frais des contribuables américains. Plus de cent mille miles par an. Mais c’est pour le climat. Donc tout va bien. J’imagine qu’il a, lui aussi, un buste de Lénine dans son bureau, sur une étagère.

© Guy Millière pour Dreuz.info. Toute reproduction interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur.

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