
C’est une première : un panel a été dédié à l’antisémitisme de gauche, lors du sommet national du Conseil israélo-américain (IAC) qui s’est tenu à l’hôtel Fairmont d’Austin, au Texas, le 20 janvier.
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Abe Foxman, le consul général d’Israël à Los Angeles, a commencé le panel en disant que l’antisémitisme d’aujourd’hui est « différent mais identique » en ce sens que « l’antisémitisme a toujours été là ». Il a dit qu’il était autrefois considéré comme « inacceptable » d’être antisémite, mais cela a également changé au cours des 5 à 10 dernières années, les médias sociaux et Internet ayant fourni une « superautoroute » à la rhétorique antisémite.
David Brog, ancien directeur exécutif de l’organisation Chrétiens unis pour Israël, a déclaré :
« Dans l’ensemble, ce qui m’inquiète aujourd’hui, c’est l’opinion sur les juifs d’Israël qui se développe dans la gauche progressiste, la gauche woke, qui prend surtout la forme d’un antisémitisme qui se cache derrière la bannière de l’antisionisme », a déclaré Brog, et se résume à cette opinion où ils disent : ‘nous aimons les juifs ; mais nous détestons que les juifs exercent leur droit à l’autodétermination dans leur patrie’.
« Ce qui me préoccupe le plus dans cette forme d’antisémitisme », dit Brog, c’est, « qu’elle domine l’académie, elle domine les médias et elle a un bastion dans le parti démocrate » [en France, son bastion est chez les Verts et EELV qui forment la NUPES, chez les Mélanchonistes, et toutes les autres factions communistes].
Brog poursuit :
Les chiffres concernant le soutien à Israël ne semblent pas très bons chez les jeunes de gauche.
Brog a ajouté :
« Aujourd’hui, là où la base est la plus forte contre Israël, c’est dans le monde progressiste, le monde des Woke. Regardez la façon dont la plupart des groupes de la gauche Woke ont formé une coalition avec Students for Justice in Palestine (SJP). Ces étudiants veulent de bonnes choses », dit Brog. « Ils croient en la justice sociale. Ils ont juste été désinformés [sur Israël]. »
Brog a conclu en citant la Haggadah : « chaque génération d’ennemis se lève pour nous détruire ».
Echo parfait à gauche en France
Ce que le panel a révélé sur la gauche américaine a son écho parfait en France.
- La nouvelle dirigeante des Verts, la secrétaire nationale du parti Europe Écologie Les Verts (EELV), Marine Tondelier, a fait un ignoble lien entre le massacre de juifs lors de l’attentat de la synagogue de Neve Yaakov et l’arrivée au pouvoir de la nouvelle coalition Netanyahou.
«Ce qui se passe est extrêmement préoccupant, il y a un gouvernement d’extrême-droite arrivé à la tête d’Israël (…) et cela va dans le sens d’une escalade», a-t-elle déclaré au JT de Télématin – sans être contredite par les journalistes.
- Des élus NUPES ont pleuré la mort de terroristes arabes, pas celle des civils juifs. Louis Boyard, Clémentine Autain et David Guiraud ont pleuré la mort des terroristes arabes de Jénine jeudi, mais ils ont ignoré avec indifférence, celle des civils israéliens le lendemain.
- «Au moins neuf Palestiniens assassinés et une vingtaine de blessés. C’est le bilan du raid mené par l’armée israélienne à Jénine, dans le nord de la Palestine. Pas un mot. C’est la réaction de @francediplo devant ce massacre. Le sang en Palestine, la honte en France», a écrit sur Twitter le député d’extrême gauche, élu dans le Val-de-Marne.
Le lendemain soir, vendredi, journée de commémoration internationale de la Shoah, un terroriste de 21 ans a froidement tiré sur des civils israéliens devant une synagogue de Neve Yaakov, à Jérusalem, tuant sept personnes, dont un adolescent de 14 ans – l’attaque la plus meurtrière depuis des années.
Marine Tondelier, le député Louis Boyard, sont restés silencieux. Ils ont été accusés d’antisémitisme et d’apologie du terrorisme sur Twitter.
- «Une nouvelle attaque meurtrière contre les Palestiniens, cette fois-ci dans un camp de réfugiés», a tweeté Clémentine Autain jeudi soir, ajoutant «On compte neuf tués, des blessés graves, des tirs de lacrymogène dans une pédiatrie [tirs qui n’ont jamais existé, elle ment]. Quand est-ce que notre indignation prendra le pas sur l’apathie collective ?»
- Le terroriste et ex-membre de l’organisation terroriste FPLP Salah Hamouri a été invité à l’Assemblée nationale par des députés NUPES. Et c’est encore un maire NUPES qui l’a invité à une table ronde à Lyon (qui a été annulée suite aux réactions de la communauté juive locale).
Conclusion
Dans l’ensemble, les associations de défense contre l’antisémitisme, les organisations juives, se taisent, parce que leurs membres sont du même bord politique que ceux qu’ils devraient dénoncer. Ils n’ont ni le courage, ni la droiture morale pour le faire. Le Crif en France, voit de l’antisémitisme à l’extrême droite – même chez des juifs comme Eric Zemmour, et refuse de regarder à gauche. Pareil pour SOS Racisme, la Licra et l’ADL aux Etats-Unis.
Ils sont silencieux depuis trop longtemps contre l’antisémitisme des organisations de gauche.
Et il faudra encore beaucoup de temps avant que soit dénoncées les incitations à la haine des juifs par la presse, au travers de la distorsion systématique de la réalité israélienne.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.
Quand j’ai lu le titre « enfin un débat », pendant un instant j’ai cru que c’était organisé en France. Tiens, me suis-je dit, je suis tombée dans une faille spatio-temporelle et me voilà dans une réalité parallèle. Hélas, la suite de l’article m’a désenchantée : bien qu’on m’ait parfois comparée à elle pour le côté rat de bibliothèque, je ne suis pas Hermione Granger et je n’ai pas de pouvoir magique !
Il faut commencer par lutter contre l’antisémitisme en Israël et aux Etats-Unis en sanctionnant ,de peines de prison, les paroles, écrits et actes antisémites qu’ils soient le fait de Juifs ou non-Juifs.
Il faut commencer par les influenceurs: journalistes, enseignants, politiciens, artistes,…
Tout double standard à l’encontre d’Israël est de l’antisémitisme ( voir définition adoptée par l’IHRA et votée par le Parlement européen).
Toutes les autres méthodes de lutte contre l’antisémitisme ont échoué depuis plus de 2000 ans. Dixit Dr Amos Zot.
« Ils disent : ‘nous aimons les juifs ; mais nous détestons que les juifs exercent leur droit à l’autodétermination dans leur patrie ».
Franchement, je ne suis même pas sûre qu’ils aiment les Juifs. La gauche est devenue très anti civilisation chrétienne et pro islam et, par voie de conséquence, anti juive. La détestation ne peut pas se limiter à Israël. Pour être logique, elle a besoin de se détacher de ce qui permet l’existence d’Israël, les Juifs.