
Un titre de journal lu voici quelques jours a retenu mon attention. Le titre était : “Ukraine : la guerre par procuration des occidentaux”.
Il y a, dans les organes d’information français, des pro-Poutine fervents qui absorbent la propagande russe sans se poser de question et qui ont une nette préférence pour les dictatures, et ces gens désinforment et falsifient allègrement. Il y a donc des titres bien plus terribles que celui-là, incontestablement. Mais ce titre a retenu mon attention parce qu’il a été écrit par une journaliste qui fait honnêtement son travail, et il n’en est pas moins inexact ; ce qui signifie qu’il faut expliquer une fois encore.
Non, les Occidentaux ne livrent pas une “guerre par procuration”.
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Poutine a agressé sauvagement l’Ukraine en février 2022 sans aucun motif (contrairement à ce que dit la propagande russe, l’Ukraine et le monde occidental ne menaçaient aucunement la Russie, et c’est, en 2014, la Russie qui s’était emparée militairement de la Crimée et avait fomenté une sécession dans le Donbass ukrainien). Les Ukrainiens ont résisté à l’agression avec une détermination et un courage remarquable. Volodymyr Zelensky a refusé l’avion que Biden (qui était prêt à entériner l’action de Poutine) lui proposait de prendre pour quitter le pays, et il est devenu la figure de proue de la détermination et du courage ukrainiens.
Les Occidentaux (les Etats-Unis très nettement, puis tous les pays européens membres de l’OTAN) ont décidé de soutenir l’Ukraine, une démocratie imparfaite, mais une démocratie, contre l’agression d’une dictature qui, depuis, accumule les crimes de guerre.
Les Occidentaux ne font pas la guerre, même par procuration : ils aident un pays agressé qu’un dictateur criminel tente de détruire à résister et à chasser l’envahisseur.
Si Poutine décidait d’arrêter son agression et demandait à l’armée russe de se retirer et de rentrer en Russie, la guerre prendrait fin.
Ce serait pour Poutine une défaite, certes, mais nul ne lui a demandé d’agresser l’Ukraine, pas même, semble-il, les chefs de l’armée russe.
Poutine sait qu’il ne peut pas se permettre une défaite, car un dictateur vaincu est quasiment toujours un dictateur qui tombe. Donc Poutine s’acharne et ajoute des crimes aux crimes. Et il tient des discours de plus en plus délirants et falsificateurs qui révèlent chaque jour davantage ce qu’il est, qu’il se situe dans une réalité parallèle, et qu’il est prêt à faire tuer encore des centaines de milliers de Russes. Il dit désormais explicitement son admiration pour Joseph Staline, l’un des pires criminels contre l’humanité de l’histoire, et l’un des pires massacreurs de Russes (si des millions de Russes sont morts à Stalingrad, c’est parce que Staline les a utilisés comme chair à canon).
Deux possibilités existent dans ce contexte, et deux seulement :
- La première consisterait à abandonner l’Ukraine à l’agresseur en cessant de lui livrer des armes, ce qui conduirait en Ukraine à des atrocités innombrables et serait livrer le peuple ukrainien à la barbarie, ce qui mettrait aussi l’Europe centrale en danger (à la télévision russe, Sergei Lavrov a déjà évoqué ce que seraient les prochaines étapes et a désigné la Moldavie comme la prochaine proie probable si la Russie devait gagner. Ce serait moralement répugnant, géopolitiquement suicidaire, et ce serait un message envoyé à tous les dictateurs du monde leur disant qu’ils peuvent agresser, détruire, massacrer, piller à leur guise (Xi Jinping et Ali Khamenei adoreraient recevoir ce genre de message).
- La deuxième consiste à soutenir l’Ukraine jusqu’à ce que la défaite soit imposée à l’agresseur, et comme celui-ci s’acharnera sans doute jusqu’au bout, la défaite à imposer devra être irrémédiable, et consister en une victoire pleine et entière de l’Ukraine. Aider l’Ukraine à obtenir une victoire pleine et entière impliquerait de donner à l’Ukraine les moyens de parvenir à cette victoire.
Peu à peu, ces moyens lui sont donnés. Ils le sont tardivement, hélas, et trop partiellement, car les Occidentaux ont pour chef de file un président américain sénile, faible et corrompu, et plusieurs dirigeants d’Europe occidentale inclinent en direction de l’apaisement. Des discours défaitistes se tiennent en France, et des émissions de télévision ont pour titre lamentable “aider l’Ukraine jusqu’où ?”
Les Etats-Unis auraient dû livrer aux Ukrainiens des moyens de défense anti-aérienne, et fournir des systèmes anti-missile sol-air Patriot bien plus tôt. Cela aurait évité bien des destructions de villes, de centrales électriques et d’infrastructures.
C’est bien plus tôt aussi que les HIMARS auraient dû être fournis à l’artillerie ukrainienne : cela aurait permis de faire reculer l’armée russe bien plus vite et ne lui aurait pas donné le temps de mettre en place des barrières défensives dans les territoires que la Russie voudrait voler à l’Ukraine. Et si les HIMARS avaient été fournis plus tôt, l’armée russe serait sans doute déjà vaincue. Des vies ukrainiennes et russes seraient épargnées.
Parce que les dirigeants occidentaux comprennent qu’il faut en finir, ils livrent maintenant des chars lourds, mais ces chars arrivent tardivement. Ils seront sans doute livrés courant mai, pas avant.
Il y aura, dans les semaines à venir, des ajouts : les Pays-Bas veulent livrer des avions de chasse F16 et les livreront sans doute, d’autres pays feront de même (le Royaume-Uni vient de promettre des avions de chasse). Les Etats-Unis fournissent maintenant des missiles GLSDB (Ground Launch Small Diameter Bomb) qui permettront à l’armée ukrainienne de tirer à une distance de 150 kilomètres, ce qui va complexifier considérablement l’organisation logistique, déjà très déficiente, de l’armée russe. Les Etats-Unis fourniront tôt ou tard, on doit l’espérer, des ATACMS (Army Tactical Missile System), d’une portée de 300 kilomètres.
La défaite de Poutine viendra. Elle doit venir. Impérativement. Les hésitations occidentales l’ont retardée.
Le général Ben Hodges, ancien chef des troupes de l’OTAN en Europe, continue à penser qu’elle viendra avant l’automne 2023, au mois d’août : il ajoute qu’il faudra pour cela que l’Ukraine dispose d’ATACMS et de F16. D’autres généraux américains, tels Jack Keane, ancien vice-chef d’état-major de l’armée américaine, donnent des délais plus longs, mais pensent aussi que la victoire de l’Ukraine surviendra en 2023. Tous s’accordent pour dire que la bataille décisive se jouera en Crimée, et n’impliquera ni une entrée de troupes ukrainiennes en Crimée ni une incursion en territoire russe. Couper les deux voies d’approvisionnement de la Crimée sera suffisant, l’une est le pont de Kerch, déjà largement inutilisable, l’autre est la route reliant Rostov sur le Don à la Crimée. Une offensive ukrainienne se fera sans doute en mai ou en juin en direction de Melitopol et de la mer d’Azov, et si l’offensive réussit, la Crimée sera asphyxiée, les troupes qui se sont repliées hors de Kherson le seront aussi. La fin sera proche.
En attendant la Russie va sans doute jouer son va-tout, et lancer une offensive en procédant de la manière répugnante dont le groupe Wagner procède déjà depuis des semaines alentour de Bakhmout, et dont elle-même procède un peu plus au sud : envoyer des hommes sans armes se faire tuer par vagues entières, repérer d’où viennent les tirs ukrainiens, bombarder les emplacements de ces tirs, envoyer des soldats armés vers l’avant en marchant sur les cadavres des Russes tués. Ils gagnent ainsi cent mètres en deux ou trois jours, parfois un kilomètre… On peut légitimement douter que la Russie puisse faire beaucoup plus. Les pertes de l’armée russe sont évaluées par les services de renseignement britanniques et américains à 1000 hommes par jour, en moyenne. La population russe étant trois fois et demi plus nombreuse que la population ukrainienne, Poutine pense pouvoir sacrifier beaucoup d’hommes, et ne pense pas au futur et à l’accentuation de l’hiver démographique russe qui va résulter.
Je l’ai dit, une victoire rapide aurait été préférable à une victoire lente, mais Biden est à la Maison Blanche, hélas. Et le général Milley est le chef des armées américaines, et c’est, comme Lloyd Austin, Secrétaire à la défense de l’administration Biden, un général de gauche. Biden a même envoyé William Burns secrètement à Moscou pour proposer à Poutine un armistice tout en lui promettant qu’il garderait le Donbass et la Crimée. Poutine a dit non. Zelensky n’a, bien sûr, pas du tout apprécié ce qui ressemblait fort à une tentative de trahison.
Je l’ai dit aussi, la victoire de l’Ukraine est indispensable au retour de la stabilité en Europe, et plus longtemps la guerre durera, plus l’Europe restera instable. Le président Zelensky l’a répété lors de son récent voyage à Londres, Paris, et Bruxelles. Il a raison. Il a souligné que la Crimée devait revenir à l’Ukraine, il a raison là encore : si la Russie gardait la Crimée, la menace continuerait à peser sur l’Ukraine qui ne pourrait se reconstruire.
La défaite de Poutine sera bénéfique à l’Ukraine, qui devra être reconstruite et retrouver sa population (9 millions d’Ukrainiens ont trouvé refuge en Europe, 1 million d’Ukrainiens ont été envoyés dans des camps en Sibérie, des milliers d’enfants ukrainiens ont été arrachés à leurs famille et envoyés dans des orphelinats en Russie), mais aussi bénéfique à l’Europe, au monde occidental, au droit international, et au peuple russe, car des hommes russes cesseront d’être envoyés vers la mort sur le front.
On devrait espérer que la défaite de Poutine conduira à ce qu’il soit renversé et à ce que la démocratie vienne en Russie. On peut craindre que l’administration Biden fasse tout pour qu’il reste au pouvoir (elle espère toujours signer un accord désastreux avec le principal allié de Poutine, l’abject régime iranien des mollahs, et elle sait que la Chine préférerait un Poutine diminué restant au pouvoir). On peut penser que même si Poutine devait être renversé, ce ne soit pas au profit d’une démocratisation du pays. La menace russe sera, cela dit, très amoindrie.
L’Ukraine deviendra européenne et entrera sans doute dans l’OTAN (la France et l’Allemagne, en ayant bloqué l’entrée de l’Ukraine dans l’OTAN en 2008, ont une responsabilité lourde dans la guerre et pourront difficilement maintenir leur blocage). L’OTAN sera renforcée. Le monde libre a besoin d’une structure de défense forte, et l’OTAN est cette structure. (Ceux qui voudraient que la France quitte l’OTAN sont ceux qui espèrent une victoire russe et une France soumise à la dictature russe : ces gens autrefois étaient les communistes, aujourd’hui, ils sont surtout à l’extrême droite, où on continue à rêver d’”hommes forts”). Volodymyr Zelensky, héros churchillien est d’ores et déjà entré dans l’histoire, et que l’extrême droite française l’insulte est logique : dans les années 1940-45, elle adulait Pétain et écoutait Philippe Henriot.
Il resterait à remplacer Biden par un président américain digne de ce nom. On doit espérer que ce sera le cas en Janvier 2025.
© Guy Millière pour Dreuz.info. Toute reproduction interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur.
PS. Je joins la photo de deux Juifs ukrainiens. L’un est Président de l’Ukraine. L’autre a été dissident et refuznik au temps de l’Union Soviétique. J’ai traduit ses textes en langue française à un moment où nul ne parlait de lui en France. Il a été président de l’Agence juive. Deux grands hommes.
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On ne peut que croiser les doigts, mais vous faites des pronostics justes alors soyons optimistes. A votre avis, Professeur, comment l’aide à la reconstruction de l’Ukraine sera-t-elle organisée ?
L’offensive russe a en fait déjà commencé et est condamnée à échouer. Faute de gagner, Poutine veut faire un maximum de dégâts en espérant rendre de larges parts de l’Ukraine inhabitable. Si l’administration Biden livre des ATACMS à l’Ukraine, la guerre sera finie fin août, sinon ce sera plus long. Deux conférences internationales pour la reconstruction de l’Ukraine ont déjà été organisées en Suisse. Ce sera une action internationale impliquant l’ensemble du monde occidental. Cela va coûter des centaines de milliards de dollars. En toute justice, la Russie devrait payer. Ses réserves en devises étrangères seront sans doute confisquées, ainsi que les avoirs d’oligarques. La Russie restera sans doute longtemps infréquentable dans les réunions internationales. Xi Jinping le sait. C’est pourquoi il prend ses distances.
Que Poutine soit l’agresseur et que rien n’excuse l’invasion de l’Ukraine est un fait indiscutable pour moi.
Mais j’ai toujours été sceptique avec l’argument selon lequel la Russie ne se sentait pas encerclée ou menacée. Il y a des erreurs commises à l’ouest, et les rapports ont toujours été compliqués avec les Russes. Si on avait pris plus au sérieux le ressentiment russe, on aurait été soit plus ferme (effectivement, faire entrer l’Ukraine dans l’OTAN), soit plus souple, ou les deux en même temps. Mon sentiment est que les chancelleries n’ont pas pris la mesure des risques et des menaces.
Petite remarque sur l’extrême droite petainiste. Oui, beaucoup ont suivi Maurras et « la divine providence ». Mais beaucoup ont aussi choisi la Résistance. Quand des bataillons de gens de gauche rejoignaient Vichy. La Révolution nationale de Petain est (déjà) un programme écolo socialisant…
La Russie est impossible à encercler. Elle est le plus vaste pays du monde et s’étend jusqu’à proximité de l’Alaska. Elle n’était aucunement menacée. Poutine a simplement la nostalgie de l’empire soviétique. S’il avait voulu que la Russie soit un pays comme les autres, il l’aurait gérée autrement. Economiquement la Russie est un pays sous développé. Effectivement, l’Ukraine aurait dû entrer dans l’OTAN. La France et l’Allemagne ont mis leur véto. Trump était très ferme. Biden était très faible, je l’ai deja écrit, et Poutine a voulu saisir l’opportunité de la faiblesse de Biden. Les dirigeants d’Europe occidentale ont détruit leurs armées après 1991. La droite nationaliste a été résistante des 1940. Les pétainistes étaient effectivement surtout socialistes et pacifistes. L’extrême droite française d’aujourd’hui est l’héritière des pétainistes et elle est imprégnée de socialisme.
Face à un parano comme Poutine, il était d’autant plus nécessaire de faire preuve de compétence. Les dirigeants européens ne savent que distiller des paroles creuses dans des grandes instances supranationales qui ne servent à rien. Et Biden a fait de même, ouvrant un boulevard à Poutine. Que celui-ci se sente encerclé à tort ou à raison importe peu au final, l’important est qu’il le croit et les Européens ne peuvent pas faire comme si cela n’existait pas. C’est très bien que les médias défendent l’Ukraine, mais ce serait bien aussi de rappeler que les dirigeants européens ne savent pas nous protéger, d’aucune menace. Un dictateur ne tombe pas de mars, il est nourri par les faiblesses de ses adversaires et prospère sur nos lâchetés. Quand vous passez devant le ministère des Affaires étrangères à Paris, des pancartes affichent tout du long l’objectif de notre gouvernement : « Diplomatie féministe ». C’est d’un tel ridicule que j’en ai honte. On va où avec ça ?
Surtout quand on voit notre attitude vis-à-vis de l’Iran!!!
Et vis-à-vis d’Israël. La honte !
J’aouterai a ce qu’écrit Californienne que les pays d’Europe occidentale ont été dirigés par des gens qui, depuis l’effondrement de l’empire soviétique, ont imaginé pouvoir toucher les « dividendes de la paix » et ont baissé leurs budgets militaires. Aucun pays européen n’a une armée crédible. L’armée de defense de l’Europe est l’armée américaine et la structure de défense de l’Europe est l’OTAN. Il n’y aura pas de défense européenne. Il faudrait des centaines de milliards pour en constituer une. Trump demandait aux Européens d’accroitre leurs dépenses militaires et de ne pas compter sur la défense américaine en ne payant quasiment rien. Si l’Ukraine avait du compter sur l’Europe, et se passer de l’aide américaine, l’armée russe serait en Moldavie et aux frontières de la Pologne.
Oui, je suis tout à fait d’accord avec cela. Mais personne ne le dit.
@Fleur de lys
« Que celui-ci se sente encerclé à tort ou à raison importe peu au final, l’important est qu’il le croit »
J’avoue que je suis assez étonnée de vous voir vous inquiéter des états d’âme de Poutine. Poutine est un monstre assoiffé de sang. Les écrits du professeur Millière m’ont fait découvrir l’histoire de ‘lUkraine, mais je savais déjà à quoi m’en tenir au sujet de Poutine, pour l’avoir vu à l’oeuvre en Tchétchénie puis en Syrie.
N’oubliez pas que le KGB est passé maître dans l’art de l’intox, surtout en jouant sur les sentiments. C’est comme ça qu’ils ont créé un peuple de toutes pièces.
Si Poutine dit qu’il se sent menacé, encerclé ou autre, le pauvre canard, je n’en crois pas un mot, et à vrai dire je m’en fiche. Il a commis de nombreux crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, et il faut le mettre hors d’état de nuire, le plus vite possible.
Précisément, si on avait évité de s’en ficher, on aurait pu l’arrêter, l’intimider, le menacer, le contenir etc. Ce que Trump, sans doute, aurait su faire. Les mollahs d’Iran veulent une nouvelle shoah, ce sont des monstres sanguinaires, on s’en fiche ? Mon propos est de rappeler que l’on ne peut pas ignorer la déraison humaine, sous prétexte qu’elle n’entre pas dans nos normes. Il faut l’analyser, la cerner et savoir y répondre. Ce que les dirigeants européens ne font pas. Je suis très pessimiste sur k’UE, et la corruption avec le Qatar est très révélatrice de l’abomination de cette institution totalement incapable de défendre ses peuples.
Maintenant que l’Ukraine est envahie, il y a urgence à combattre Poutine. Mais avant février 2021, il s’en était passé des signes avant coureurs….
Je crois que vous m’avez mal comprise.
Il ne faut pas sous-estimer la menace, il faut s’en occuper sérieusement, ce que Trump a fait.
Ce dont je me fiche comme de l’an 40, ce sont les états d’âme de Poutine. S’il se dit menacé, s’il parle de ressentiment, je m’en fiche. Ses actions sont répréhensibles, et il faut les arrêter ou mieux, l’en dissuader.
Ce qui compte, c’est ce qu’il fait, pas ce qu’il dit ou ce qu’il ressent. Actions speak louder than words.
Ah…OK, oui, je vois aussi les choses ainsi. La différence est que la Russie étant en Europe, au moins en partie, et que nous n’avons pas d’armée, juste des discours : nous sommes donc les premiers à subir le manque de clairvoyance et d’intelligence de nos dirigeants. Très peu de gens en France, dans les médias, pointent les failles chez nous. C’est tellement plus commode de rabâcher que Poutine c’est Hitler et que Macron et Olaf sont des grands chefs… Et ne parlons pas de Trump, qui n’est jamais cité, alors qu’efffectivement, on n’en serait pas là si on l’avait comme président.