Le ministre ukrainien de la Défense, Oleksiy Reznikov (ci-dessus), sera remplacé par le général Kyrylo Budanov, chef des services de renseignement militaire, avant l’offensive de printemps russe prévue, a indiqué David Arakhamia, chef de la faction du Serviteur du peuple au Parlement, sur Telegram.
Devenez « lecteur premium », pour avoir accès à une navigation sans publicité, et nous soutenir financièrement pour continuer de défendre vos idées !
En tant que lecteur premium, vous pouvez également participer à la discussion et publier des commentaires.
Son limogeage fait suite aux rumeurs et aux accusations de corruption au sein du ministère de la Défense. En l’état actuel des choses lundi, Reznikov est pressenti pour le poste de ministre des Industries stratégiques, où il pourra probablement continuer à s’enrichir « à la Russe », pays où l’on n’imagine pas que Poutine, le plus corrompu de tous, puisse entreprendre la moindre purge : tous les dirigeants et les oligarques y passeraient.
Arakhamia a confirmé que Reznikov se verra confier le poste de ministre des Industries stratégiques afin de renforcer la coopération militaro-industrielle, « ce qui est absolument logique, compte tenu de son expertise », explique le communiqué. Il a également confirmé que Budanov prendrait en charge le ministère de la Défense, précisant que c’est également « absolument logique en temps de guerre. »
Tout est donc absolument logique à Kiev : l’Occident paye la facture.
Reznikov a déclaré aux journalistes dimanche qu’un audit des contrats d’approvisionnement était en cours après la découverte des scandales de corruption, mais n’a pas voulu confirmer les informations selon lesquelles il aurait été contraint de présenter sa démission. Il a dit que l’appareil politique ne lui avait pas donné l’ordre de cesser ses activités en tant que ministre de la Défense.
Mardi dernier, les États-Unis ont déclaré qu’ils allaient surveiller de près la façon dont l’Ukraine dépense les milliards de dollars d’aide, après les scandales de corruption qui se sont terminés par de multiples « démissions » à Kiev. Le porte-parole du département d’État, Ned Price, a promis un « contrôle rigoureux » de la destination de l’aide américaine. Peu y croient. Moi encore moins. L’administration Biden ne contrôle pas l’argent qu’elle verse à l’Autorité palestiniennes, alors qu’une loi a été votée par le Congrès, qui interdit que l’argent serve à verser des récompenses aux terroristes et à leurs familles.
Durant la précédente vague de purge, cinq gouverneurs régionaux, quatre vice-ministres, deux chefs d’agences gouvernementales, le chef adjoint de l’administration présidentielle et le procureur général adjoint ont été limogés.
Le président Volodymyr Zelensky a déclaré dans son discours, dimanche soir :
« Nous préparons des décisions et des négociations qui devraient renforcer nos soldats, donner à l’Ukraine plus de soutien international et plus d’armes. »
Rien sur le départ d’un de ses ministres.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.