Publié par Jean-Patrick Grumberg le 5 février 2023
Un ancien collaborateur de Clinton : « Le scandale Monica Lewinsky a fait perdre la trace de Ben Laden à l’administration Clinton »

Les mémoires du sondeur politique Doug Schoen révèlent l’incapacité de l’administration à se concentrer sur la recherche de Ben Laden dans les années précédant le 11 septembre.

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Un ancien collaborateur du président Bill Clinton révèle dans un nouveau livre – que je n’ai pas encore lu – que le scandale Monica Lewinsky a été une telle source de détresse pendant la présidence Clinton qu’il a fait perdre à la Maison-Blanche la trace du terroriste Oussama ben Laden dans les années qui ont précédé les attentats du 11 septembre 2001.

Les mémoires du sondeur politique Doug Schoen décrivent les années pendant lesquelles il a travaillé en tant que conseiller à la Maison Blanche et assistant de campagne principal du président Clinton lors de sa campagne de réélection en 1996.

Le livre, intitulé « POWER : THE 50 TRUTHS, The Definitive Insider’s Guide* », affirme que l’administration a laissé Ben Laden lui échapper parce que le scandale Lewinsky était omniprésent, selon le New York Post.

Schoen a travaillé pour les deux partis, y compris récemment pour Donald Trump avant son élection, et a également servi trois Premiers ministres israéliens et les maires de New York Mike Bloomberg et Ed Koch.

Dans ses mémoires, il décrit Clinton comme l’« Elvis Presley de la politique américaine », affirmant qu’il était « l’agent politique le plus accompli que j’aie jamais rencontré » et qu’il avait un don naturel pour séduire les foules pendant les campagnes. Les femmes aussi en apparence.

Cependant, il note qu’il a été choqué par la vie privée de Clinton et a été troublé par la façon dont il l’a laissé interférer avec ses responsabilités professionnelles en tant que président, y compris le fait qu’il ait eu une liaison avec Lewinsky, stagiaire à la Maison-Blanche. Le scandale a enlisé son second mandat, conduisant à un procès en destitution par la Chambre des représentants et laissant un nuage noir permanent sur son héritage.

« J’ai assisté de près à cette débâcle, au ralenti et dans la douleur, depuis l’intérieur de la Maison-Blanche », écrit Schoen dans son livre. « J’ai vu la Maison-Blanche organiser subrepticement une campagne de chuchotement pour discréditer Lewinsky ».

Il poursuit :

« il y a eu aussi, je crois, un impact sérieux sur la sécurité nationale. Le 20 août 1998, Clinton a ordonné des frappes de missiles de croisière contre Al-Qaïda au Soudan et en Afghanistan en représailles aux bombardements des ambassades américaines au Kenya et en Tanzanie. Les frappes, baptisées Operation Infinite Reach, ont manqué Oussama ben Laden… Assaillie par l’affaire Lewinsky, l’administration Clinton a perdu l’objectif et l’influence nécessaires pour le poursuivre agressivement et ben Laden a frappé à nouveau le 11 septembre. »

Il explique également que l’affaire Lewinsky et d’autres scandales sexuels dans lesquels Clinton était empêtré (dont les médias ne parlent jamais alors qu’il s’agit d’histoire bien plus graves) ont joué un rôle dans la perte de l’élection d’Hillary Clinton face à Donald Trump en 2016. Un rôle certes, mais pas majeur. Le scandale de son serveur d’emails privé pour gérer les affaires de l’Etat a également joué un grand rôle, mais c’est surtout la personnalité de Donald Trump, qui écrase celle d’Hillary Clinton, qui lui a fait perdre l’élection.

Il ajoute dans ses mémoires :

« Jusqu’à ce jour [Clinton] semble déconcerté par l’affaire Monica. Lorsqu’elle a coproduit une mini-série télévisée sur cette saga en 2021, le fait qu’il n’ait pas été capable de lui présenter les excuses qui lui sont dues m’a déçu et attristé. »

A mon sens, parler d’une affaire Lewinsky est une erreur. Il n’y a pas vraiment d’affaire Lewinsky. Deux adultes consentants ont eu des rapports sexuels, ce n’est pas un délit. Même si l’un des deux est président et l’autre son assistante. Le délit, ce sont les mensonges de Clinton devant le peuple américain. C’est ce qui a causé sa perte et son impeachment.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

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