Publié par Dreuz Info le 7 février 2023
« Vaincre ou Mourir », de Vincent Mottez et Paul Mignot, ou l’abomination révolutionnaire

A voir et à applaudir ou bien mourir, un film de Vincent Mottez et Paul Mignot.

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Conçu comme documentaire ou film d’art et d’essai, ce très beau film historique sorti en janvier 2013, exactement 230 ans après l’exécution de Louis XVI, raconte sans fioritures l’épopée de Monsieur de Charette et de ses compagnons d’armes. Roi martyr, Vendée martyre, le film nous replonge dans l’abomination révolutionnaire. Régicide, suivi du génocide d’une « race de brigands » et jusqu’à la mort du héros, à Nantes, le 29 mars 1796.

Bien sûr que l’on connaît la fin dès le début ! Mais ce qui compte, ce sont les décors, parfaitement reconstitués: maisons de maîtres, hameaux typiques, bocage vendéen, marais breton, les intérieurs à la bougie, sans oublier les costumes et le célèbre panache blanc du héros, fier d’être une cible si visible. Le film abonde en détails réalistes et sentiments exaltés. L’honneur, notion abolie à notre époque, c’est ce qui reste quand on ne peut plus rien sauver.

Si Charette procrastina tellement avant de céder aux paysans venus demander son aide, c’est parce qu’il savait que la mort était au rendez-vous, pour eux comme pour lui. La cause était noble mais perdue d’avance parce qu’une armée de fantassins en haillons, armés de fourches et de piques, ne peut se mesurer à la cavalerie, aux canons et à la mitraille d’armées professionnelles. On apprend que Charette, fin renard, a su utiliser son passé de marin et son expérience d’ancien de la Révolution de 1776, appliquant les tactiques des corsaires pour affronter un ennemi plus puissant et l’art de la guérilla des insurgés américains contre l’armée de George III. Le film parle de la Virée de Galerne, extension de l’Insurrection Vendéenne, mais on ne la voit pas. Les réalisateurs ont fait le choix d’un sujet prestigieux, l’action d’un chef de la Vendée Militaire, en un temps, de 1793 à 1796, et un lieu englobant le Marais Breton (territoires du nord-ouest de l’actuelle Vendée, situés sous la Loire), les bords de Loire  et Nantes. Dommage qu’ils ne fassent pas au moins allusion au masque mortuaire effectué sur Charette.

Le plus poignant, c’est que l’entreprise aurait pu être sauvée sans la lâcheté des princes, première trahison des élites. 

Le film montre aussi des cavalières guerrières, pas pour complaire à notre époque woke et sotte ni pour remplir des quotas, mais parce que ces jeunes aristocrates qui ont rejoint le combat font bel et bien partie de la fresque historique, les fameuses « amazones de Monsieur de Charette ». Mention pour les acteurs et actrices, particulièrement Hugo Becker, un Charette très convaincant, même si son élocution n’est pas toujours parfaite, et Jean-Luc Anglade, plus vrai que nature en député de la Convention.

En plus de ses qualités artistiques, le film a le mérite de nous documenter sur l’histoire réelle des Guerres de Vendée, avec les causes qui générèrent la révolte et les répressions monstrueuses des Colonnes Infernales de Thureau déferlant sur les paysans vendéens aux atrocités du tortionnaire Carrier à Nantes, sans rien de trop graphique.

Histoire interdite d’éducation nationale parce qu’elle salirait la Révolution et aussi pourrait faire réfléchir au totalitarisme post-moderne, aussi terrifiant à défaut de pouvoir être aussi sanglant.

© Evelyne Joslain

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