Un projet de loi visant à interdire les chiens policiers a été adopté par la commission de la sécurité publique de l’Assemblée de Californie, les législateurs citant « les préjugés raciaux et la violence contre les Noirs américains et les personnes de couleur » comme raison de ce projet de loi, a rapporté Fox News mardi.

Le projet de loi 742 de l’Assemblée interdit « l’utilisation de chiens policiers pour les arrestations, les appréhensions et le contrôle des foules », ce que le coauteur du projet de loi, le député démocrate Corey Jackson, a qualifié de « pratique profondément raciale et néfaste ».

Le projet de loi dénonce les unités K-9 comme faisant partie de « l’abus déshumanisant, cruel et violent de ce pays à l’égard des Noirs américains », affirmant spécifiquement que les chiens ont été « utilisés pour la première fois par les attrapeurs d’esclaves ».

L’utilisation de chiens dans le travail de la police ne s’est toutefois répandue aux États-Unis qu’au début du XXe siècle, selon une étude sur l’histoire des corps de police K-9. Dans d’autres parties du monde, l’utilisation de chiens pour le maintien de l’ordre remonte à 1 000 ans avant Jésus-Christ.

Le projet de loi 742 de l’Assemblée s’attache également à critiquer la police pour avoir tenté de réprimer les manifestations de Black Lives Matter.

La section californienne de l’ACLU a coparrainé le projet de loi, a rapporté Fox, le directeur exécutif de la section soulignant « les victimes de morsures, en particulier [dans] les communautés de couleur ».

Le projet de loi cependant, n’interdit pas « l’utilisation de chiens policiers pour la recherche et le sauvetage, la détection d’explosifs et la recherche de stupéfiants ».

Si le projet de loi est adopté, la Californie sera « le premier État à adopter ce type de restriction sur l’utilisation des chiens de police ».

Et il n’y a pas de quoi en être fier.

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