Source : Marianne
Interrogé sur BFMTV ce vendredi 17 mars, le leader de la CGT dans les Bouches-du-Rhône, Olivier Mateu, a appelé les automobilistes à prendre leurs précautions face aux possibles pénuries de carburants liées aux grèves contre la réforme des retraites dans les raffineries.
Devenez “lecteur premium”, pour avoir accès à une navigation sans publicité, et nous soutenir financièrement pour continuer de défendre vos idées !
En tant que lecteur premium, vous pouvez également participer à la discussion et publier des commentaires.
En prévision d’un durcissement du conflit social autour de la réforme des retraites, Olivier Mateu lance un avertissement aux automobilistes. Intervenu ce vendredi 17 mars à l’antenne de BFMTV, le leader de la CGT dans les Bouches-du-Rhône leur a conseillé « d’aller faire des pleins d’essence car il n’y en aura bientôt plus beaucoup ». La raffinerie de Petroineos à Lavéra, non loin de Marseille, va se mettre à l’arrêt « dès lundi » a encore indiqué le candidat à la succession de Philippe Martinez à la tête du syndicat CGT.
D’autres raffineries du pays devraient aussi cesser leurs activités dans les jours à venir. Celle de TotalEnergies en Normandie, où les salariés sont en grève mais où les expéditions se poursuivent, « sera arrêtée » à partir de ce week-end, a indiqué ce vendredi 17 mars Eric Sellini, coordinateur CGT au sein du groupe pétrolier. « Les salariés ont haussé le ton » et « les principales unités commenceront à s’arrêter à partir de demain » de manière à ce que « normalement, la raffinerie sera arrêtée ce week-end ou lundi au plus tard », a-t-il détaillé, au lendemain du recours à l’article 49.3 pour faire adopter la réforme des retraites.
Durcir le mouvement
Depuis plusieurs jours, les syndicats du pétrole proposent aux grévistes des raffineries de durcir le mouvement en arrêtant la production, mais ces derniers renâclent à entamer ces opérations techniquement délicates et longues. Les raffineries de La Mède (Bouches-du-Rhône), Donges (Loire-Atlantique) et celle d’Esso à Fos-sur-Mer sont toujours en grève, « ça ne change pas », a expliqué Eric Sellini. À Fos, « les livraisons se font de façon sporadique », a-t-il ajouté.
La raffinerie de Gravenchon-Port-Jérôme (Esso) avait dû arrêter sa production par manque de pétrole brut envoyé par le dépôt d’importation du Havre, où les salariés sont également en grève.
Abonnez-vous sans tarder à notre chaîne Telegram, pour le cas où Dreuz soit censuré, ou son accès coupé. Cliquez ici : Dreuz.Info.Telegram.
Les grévistes nous font chaque fois le coup. Ce ne sont pas les grèves qui provoquent les pénuries mais les achats de précaution. Les raffineries sont à l’arrêt mais les 200 dépôts sont pleins ainsi que les stocks stratégiques, sans parler des importations possibles.
On voit que les Français tombent moins dans le panneau (même si quelques abrutis remplissent dangereusement des jerricans en se croyant plus malins que les autres).
Au-delà, il y a quelque chose d’extrêmement malsain à ce que quelques centaines de salariés se déclarent prêts à bloquer des millions d’automobilistes pour imposer leur opinion. Si cela fonctionnait, pourquoi s’arrêter là et couper le carburant pour, par exemple, imposer un résultat électoral ?
Marlow : Pouvez vous développer quand vous dites :”extrêmement malsain” ? Des salariés qui dénoncent une réforme plus que mal “ficelée” et qui occulte les métiers pénibles ; n’impose pas leurs opinions ,ils se battent contre une injustice sociale “imposeé” une foi de plus par l’europe ( que beaucoup ignorent !) dont Macron le bonimenteur n’est que une foi de plus , le pantin “pinocchio”. Et une bonne partie des français sont devenus individualistes , le problème se situe là . Ils veulent tout sans toucher à leurs petits train-train !!! C’est affligeant !
Le Templier, vous avez tout à fait le droit de penser que l’on peut garder une retraite à 62 ans (pourquoi pas moins ?) alors que le nombre de retraités augmente deux fois plus vite que le nombre d’actifs.
Ce que je souligne c’est que quelques militants peuvent, par leur position stratégique, créer un désordre économique disproportionné.
En 1968, les syndicats ont obtenu de nombreux avantages mais il y avait alors 7 millions de grévistes. On en est bien loin aujourd’hui.
Il ne faut pas confondre mouvements sociaux et guérilla militante.
Marlow :Ou ai je dis qu’il faut conserver la retraite a 62 ans ??!! Je dis que cette réforme ,est une réforme bâclée et mal “ficelée” . La pénibilité à été occultée de cette réforme , même les semblants de consensus concernant cette réforme sont de l’ordre du mépris pour une catégorie de français . Soyez pragmatique ; quand “on” a un moyen de pression pour faire la grève pourquoi ne pas l’utiliser ? Sinon cela ne servirait strictement a rien . Et pour de ce qui est de 68 ça va faire bientôt 60 ans ! Autre époque , autre façon de voir les choses . Vivons le présent et l’avenir , le passé est déjà écrit on ne le changera pas . Si au “gouvernement ” ils veulent faire quelque chose “d’intelligent” ; qu’ils se mettent devant les caméras pendant une journée si il le faut afin de nous expliquer les tenants et les aboutissants . Oui il faut des réformes ; mais pas n’importe quoi a n’importe quel prix et avec mépris en plus .
Vivre le présent ne veut pas dire faire comme si le passé n’avait pas existé.
Le fait de bloquer avec quelques grévistes montre que le mouvement n’est pas très suivi en dehors de la part militante des actifs (qui sont 35 millions).
Et, de toute façon, personne ne veut négocier les 64 ans, pénibilité ou pas. La CGT, la NUPES et le RN veulent un retour à 60 ans. La CFDT ne veut pas entendre parler d’un recul de l’âge de départ. Les Républicains sont divisés. Bref, avec qui voulez-vous négocier ?
Quant à la pénibilité, on a vu lors de la précédente réforme (retraite par points): tout le monde trouve son travail pénible ! Aucune catégorie n’aurait admis d’être considéré comme métier non pénible. Même Mbappé aurait prétendu pratiquer un métier pénible (travail le week-end et après 22h, fréquents déplacements, blessures,…).
Quand on ne veut pas d’une réforme, on dit qu’elle est “mal ficelée”, ce qui ne veut rien dire. Aucune réforme des retraites n’a jamais été populaire. C’est ainsi.