
L’ancien président Donald Trump a tenu un meeting politique dans l’Iowa lundi soir, dans le cadre de sa campagne électorale pour une troisième nomination présidentielle Républicaine.
Très en avance sur plus proche rival, le gouverneur de Floride Ron DeSantis, Trump a donné le coup d’envoi de sa campagne pour le premier caucus du GOP dans le pays, au théâtre Adler de Davenport. Le gouverneur de l’Iowa, Kim Reynolds, a présenté M. Trump à une foule nombreuse, tout en comparant son mandat à celui du président Joe Biden.
Voici les grandes lignes du programme de Donald Trump :
- Imposer de « nouvelles restrictions agressives » contre la Chine.
Trump promet de contrôler les activités de la Chine concernant le vol de la technologie américaine, les terres agricoles qu’elle achète aux Etats-Unis et d’autres actifs américains.
« Si nous ne le faisons pas, les États-Unis appartiendront à la Chine », a déclaré M. Trump. « Quand je serai président, je veillerai à ce que l’avenir de l’Amérique reste fermement entre les mains des Américains, tout comme je l’ai fait quand j’étais président auparavant ».
- Les entreprises technologiques et la modération de contenu
Trump a juré d’interdire l’utilisation de l’argent fédéral pour qualifier les discours nationaux de « désinformation ». Dans le cadre de sa promesse de réprimer la « censure intérieure », l’ancien président a déclaré qu’il licencierait les fonctionnaires fédéraux qui ont participé à des efforts de désinformation et qu’il réduirait le financement fédéral des universités qui se sont engagées dans des « activités de censure ».
- Frontière entre les États-Unis et le Mexique
Un nombre sans précédent de migrants illégaux ont franchi la frontière depuis l’investiture de M. Biden, et M. Trump a promis de régler à la question de l’immigration en s’attaquant aux cartels de la drogue.
« Notre pays est empoisonné de l’intérieur par la drogue et tous les autres crimes commis autour de la drogue. Les cartels de la drogue font la guerre à l’Amérique, et il est temps que l’Amérique fasse la guerre aux cartels », a déclaré M. Trump dans une vidéo diffusée le 5 janvier.
- Lutte contre la fraude électorale
Trump s’engage à limiter le vote au jour de l’élection, à exiger des bulletins de vote en papier et à demander une carte d’identité aux électeurs. Comme en France, en quelque sorte, où les accusations de fraude électorale sont extrêmement rares.
« Nous ferons tout ce qu’il faut pour rétablir l’honnêteté et la confiance dans nos élections. Pour éliminer la tricherie, j’exigerai une carte d’identité des électeurs, le vote le jour même, et uniquement des bulletins de vote en papier », a déclaré Donald Trump lors de l’événement où il a annoncé sa candidature en novembre 2022.
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- Exécuter les trafiquants
M. Trump a cité le président chinois Xi Jinping comme source d’inspiration pour son projet de lutte contre la crise de la drogue en Amérique, qui consiste à arrêter et à requérir la peine de mort pour les gros trafiquants de drogue.
« Chaque trafiquant de drogue au cours de sa vie, en moyenne, tuera 500 personnes avec la drogue qu’il vend, sans parler de la destruction des familles », a déclaré Trump lors du lancement de sa campagne. « Nous allons demander que tous ceux qui vendent de la drogue, qui sont pris en flagrant délit de vente de drogue, la condamnation à la peine capitale pour les souffrances qu’ils infligent.
- Culture war, wokisme, etc.
Trump promet de mener une contre offensive à la « guerre culturelle » menée par les progressistes, notamment pour les transgenres, l’enseignement de la théorie critique de la race (TCR) dans les écoles, les politiques de DEI (Diversité – Equité – Inclusion), et le vaccin obligatoire.
M. Trump a dévoilé un certain nombre de politiques conçues pour répondre à ces questions.
- Pour restreindre l’enseignement de la TCR, il propose d’abolir le ministère de l’Education, ce qui, selon les analystes, nécessiterait également d’abroger les centaines de lois fédérales que le ministère supervise et de réduire l’énorme budget qu’il administre.
« Nous devons revenir au bon sens, et c’est la lecture, l’écriture, l’arithmétique », a déclaré M. Trump à la foule à Davenport, en réponse à une question du public sur les écoles devenant des « camps d’endoctrinement » qui sont « axés sur la sexualisation de nos enfants ».
« Ce qu’ils enseignent dans les écoles aujourd’hui est insensé », a ajouté Trump.
- Il a également réitéré sa promesse de « tenir les hommes à l’écart des sports féminins », en référence aux efforts sexistes des Démocrates d’efface les femmes dans le sport de compétition pour les remplacer par des hommes habillés en femmes. Il a promis d’imposer aux transgenres de faire partie d’équipes sportives correspondant à leur sexe.
- Purger l’État profond
Donald Trump l’avait promis en 2016, j’avais dit qu’il n’y parviendrait pas. Il reprend cette promesse de drainer le marécage puant de Washington. Il n’y parviendra toujours pas, sauf à diviser par 10 la taille des administrations.
Pour achever ce nettoyage du Deep State, Trump propose de publier un décret qui permettrait de licencier beaucoup plus facilement les fonctionnaires fédéraux et de les remplacer par des loyalistes – sauf que pour déceler les loyalistes, Trump a échoué.
- La censure des médias sociaux
Les géants des médias sociaux censurent les voix conservatrices depuis longtemps. Trump a été banni de Twitter et de Facebook alors que le président terroriste d’Iran était le bienvenu. Cependant, depuis le rachat de Twitter par Elon Musk, le recentrage des médias sociaux pourrait se produire naturellement. Trump a été réintégré sur Twitter par Musk, et Facebook a suivi.
- Mettre fin à la guerre en Ukraine
Dans une réponse écrite à Tucker Carlson de Fox News, Donald Trump a déclaré que s’il devenait le prochain président, l’ampleur de l’aide américaine à l’Ukraine dépendrait de sa rencontre avec le président russe Vladimir Poutine.
Au début de l’année, Trump a déclaré qu’il pourrait mettre fin à la guerre en 24 heures.
« Je suis le seul candidat à pouvoir faire cette promesse : j’empêcherai la troisième guerre mondiale.
« Vous avez eu un président qui a toujours fait passer l’Amérique en premier, je reviendrai et nous serons meilleurs et plus forts que jamais ».
American Freedom Tour
J’approuve la plupart de ces promesses et je pense que D.Trump est capable de les mener au bout.
Je suis plus réservé sur la dernière car empêcher une guerre ne dépend pas que d’un homme. Certains, on l’a vu dans le passé, passent outre les pires menaces par idéologie, déconnexion de la réalité, pure folie, …
Je suis également circonspect quand il déclare que son aide à l’Ukraine dépendra de la teneur d’un entretien avec Poutine car outre que ce dernier ne rechigne pas à faire le contraire de ce qu’il dit, je pense que l’aide à l’Ukraine, pays martyrs envahi illégalement, doit être inconditionnelle.
Déjà, si Trump remet la démocratie au coeur des Etats-Unis par la fin de la censure et le rétablissement d’élections libres et incontestables, ce sera un mandat réussi.
Marlowe, je me place sous un autre angle que vous, concernant la position de Trump vis à vis de l’Ukraine : Trump envoie un message à Poutine, en disant cela.
Je suis peut-être prosaïque mais j’aurais sur ce dossier préféré un message à Poutine de cette teneur:
« Je ne tolérerais jamais qu’un Etat souverain soit envahi par son voisin dans une volonté évidente d’impérialisme. Donc, si je suis élu, j’aiderai l’Ukraine sans limites et ferai payer à la Russie de Poutine le prix fort jusqu’à ce qu’il se retire hors des frontières légale de l’Ukraine. »
Trump a deux cartes à jouer. 1) Montrer les muscles, menacer, humilier et écraser ; 2) flatter l’égo, et négocier depuis une position de force. Si je suis votre préférence, vous vous privez d’une des deux cartes, alors que Trump, c’est ce qu’il a fait avec Kim, avec Poutine et avec Xi, commence par la flatterie et négocie depuis une position de force, pour ne pas avoir besoin d’écraser.
C’est un raisonnement neo-con. Trump n’intervient jamais dans ces conditions, il refuse d’être le gendarme du monde.
Si Trump gagne les élections de 2024, Poutine quittera l’Ukraine sans demander son reste. Les otages de Téhéran ont été relâchés quelques heures avant l’investiture de Reagan, alors qu’ils avaient été prisionniers pendant plus d’un an sous Carter. Ce sera pareil pour l’Ukraine le jour où on aura un vrai président à la Maison Blanche.
Trump l’a d’ailleurs dit dans son discours à la CPAC : « Si je suis à la Maison Blanche, la guerre s’arrêtera dans les 24 heures. Je ne vais pas vous dire comment je m’y prendrai pour ne pas perdre l’avantage. ».
Il n’en a pas dit plus mais pour l’avoir vu à l’oeuvre pendant 4 ans, je peux vous dire que ça se fera sans intervention militaire américaine.
Vivement Trump for Ever!
Le monde va plus mal depuis qu’il n’est plus aux commandes et les États Unis risquent d’être détrônés par la Chine prochainement avec toutes les conséquences désastreuses pour le monde libre. Triste époque sans leader de la trempe de Trump !