Publié par Jean-Patrick Grumberg le 30 mars 2023

“Je m’appelle Khaled Barakat et je suis ici pour exprimer le point de vue du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP)”. C’est ainsi que commence une interview réalisée en 2016 par Khaled Barakat, dirigeant du Réseau de prisonniers palestiniens “Samidoun”.

Fondé en 2012 et présent en Europe, en Amérique du Nord et en Iran, Samidoun se présente comme “un réseau international d’organisateurs et d’activistes œuvrant à la solidarité avec les prisonniers palestiniens dans leur lutte pour la liberté”.

En réalité, le Samidoun et ses principaux dirigeants, tels que Barakat, constituent un bras inséparable du FPLP, un groupe désigné terroriste par l’UE, les États-Unis, le Japon, le Canada, l’Australie, la Grande Bretagne, la Nouvelle Zélande et Israël, et sont donc inextricablement liés au régime de la République islamique d’Iran.

La vraie question ici, la question essentielle, est de savoir pendant combien de temps encore l’Union européenne continuera à regarder ailleurs, et à permettre à des Samidoun, des Salah Hamouri, des Raji Sourani, qui a été honoré par le Quai d’Orsay de la médaille de chevalier dans l’Ordre national du Mérite, ou encore Daoud Ghoul, dont la France finance le programme – tous membres du FPLP, de poursuivre leurs activités sans relâche, alors que l’Iran continue à étendre ses tentacules de terreur en Europe.

FPLP, organisation terroriste marxiste-léniniste

Le FPLP a été fondé en 1967 en tant que groupe nationaliste arabe marxiste-léniniste, pour s’opposer par la violence et l’assassinat de juifs à l’existence d’Israël. Le groupe, ses membres, ne reconnaissent pas l’existence de l’Etat d’Israël.

  • Il s’est fait connaître dans les années 1960 et 1970 par une série de détournements d’avions, notamment en Europe.
  • En 2014, des terroristes du FPLP armés de fusils et de hachoirs sont entrés dans une synagogue de Jérusalem et ont assassiné cinq personnes.
  • En 2015, un homme armé soupçonné d’avoir des liens avec le FPLP a attaqué un hôtel à Sousse, en Tunisie, tuant 38 personnes, pour la plupart des touristes.
  • En 2019, des terroristes du FPLP ont assassiné une jeune Israélienne de 17 ans, Rina Schnerb, en déclenchant un engin explosif à distance.
  • Toujours en 2019, un membre du FPLP a été condamné à la prison à vie pour son rôle dans un attentat à la bombe qui a tué un policier à Bahreïn.

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Principaux faits d’arme

  • Détournement d’un avion d’El Al (23 juillet 1968) ; 16 prisonniers ont été libérés.
  • Détournement de cinq avions de ligne appartenant à des pays occidentaux en septembre 1970. Des hommes armés du FPLP et de l’Armée rouge japonaise assassinent deux douzaines de passagers à l’aéroport international d’Israël à Lod.
  • Détournement d’avion de la Japan Airlines (JAL) en juillet 1973.
  • L’incident de Laju, également connu sous le nom de détournement du ferry Laju, s’est produit le 31 janvier 1974 à Singapour.

    Quatre hommes armés appartenant aux groupes terroristes Armée rouge japonaise et Front populaire de libération de la Palestine ont attaqué le complexe de la raffinerie de pétrole Shell à Pulau Bukom, puis ont détourné le ferry-boat Laju et pris en otage ses cinq membres d’équipage.
  • Octobre 2001. Des hommes armés du FPLP abattent le ministre israélien du Tourisme, Rechavam Ze’evi, dans un hôtel de Jérusalem – le premier assassinat d’un ministre israélien.
  • Attentat-suicide à la bombe dans le village de Karnei Shomrom en Judée (16 février 2002) ; 3 civils israéliens assassinés, 25 blessés.
  • Attentat-suicide à la bombe dans une station de bus au carrefour Geha à Tel-Aviv (25 décembre 2003) ; 3 Israéliens assassinés.
  • Assassinat de Rina Shnerb lors d’une randonnée avec son père par une bombe placée en bord de route par le FPLP (23 août 2019).
  • En 2011, deux hommes affiliés au FPLP ont été reconnus coupables d’avoir tué cinq membres de la famille Fogel dans la localité juive d’Itamar, en Samarie.

La pieuvre iranienne

Le seul fil destructeur qui tisse toute cette haine de nos valeurs démocratiques communes est la République islamique d’Iran.

Le FPLP est un mandataire du régime iranien, qui fournit au groupe terroriste de l’argent, de l’entraînement et des armes. En 2013, l’Iran a récompensé le FPLP pour sa position pro-Assad en augmentant son aide financière et militaire.

Samidoun, une émanation du FPLP, a une branche à Téhéran. Il y a même organisé des événements, sous le prétexte d’une “activité culturelle”, afin d’obtenir un soutien pour des opérations en Europe. Leur chef, Khaled Barakat, est un habitué de la chaîne publique iranienne PressTV, où il appelle à la violence et fait l’éloge de l’implication de l’Iran dans la région.

Des membres importants du Samidoun en Europe, comme Mustapha Awad, ont été formés par le Hezbollah, un autre représentant du terrorisme iranien, et ont transféré de l’argent du Liban et de la Syrie à Barakat, ce qui représente le lien financier le plus direct entre le Samidoun et le régime iranien.

Et le FPLP a été accusé par Israël de détourner à son profit l’aide humanitaire européenne des ONG arabes, mais l’UE ne veut pas le savoir.

Et Samidoun a exprimé son soutien et son admiration pour Qassem Soleimani, l’ancien chef du Corps des gardiens de la révolution islamique qui a été tué lors d’une frappe américaine de l’administration Trump en 2020, le qualifiant d’important “leader militaire et politique“, tout en prônant le soutien au régime de l’ayatollah Khamenei et la fin des sanctions.

Il est donc tout à fait incompréhensible que l’UE n’ait pas encore désigné Samidoun comme un groupe terroriste. Elle doit le faire parce qu’autrement, ce groupe représente une menace claire pour la sécurité de l’Union européenne et de ses citoyens.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

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