Publié par Gaia - Dreuz le 22 mars 2023

Source : JNS

Une “enquête” de 1 900 mots a fait appel à quatre reporters et à l’imagerie 3D pour examiner une opération antiterroriste menée à Naplouse par les forces de défense israéliennes, sans même expliquer la raison de leur présence.

On dit souvent qu’il n’y a que deux certitudes dans la vie : la mort et les impôts. Mais il y a d’autres événements que l’on peut prédire : les terroristes islamistes utiliseront des boucliers humains, se cachant parmi les civils tout en préparant et en perpétrant des attentats. Et lorsque leur cible principale est l’État juif, la presse fera tout son possible pour les couvrir.

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Prenons l’exemple d’un reportage du Washington Post du 10 mars sur un raid antiterroriste israélien à Naplouse, une ville de Cisjordanie (Judée et Samarie) gouvernée par l’Autorité palestinienne. Dans cette “enquête” de près de 1 900 mots, le Post a fait appel à quatre journalistes et à l’imagerie 3D pour examiner l’opération antiterroriste du 22 février. C’est beaucoup de temps et de ressources à investir pour un journal, en particulier pour un journal qui subit d’importantes réductions budgétaires.

Pourtant, le rapport du Post était truffé d’omissions trompeuses, s’appuyant sur des sources anti-israéliennes dont il a omis de mentionner la longue série de préjugés.

En effet, le journal a largement passé sous silence les raisons pour lesquelles le raid avait lieu. Depuis près d’un an, Israël connaît une augmentation spectaculaire des attaques terroristes. Cette augmentation est le résultat d’une détérioration de la situation sécuritaire en Cisjordanie, qui est gouvernée par l’Autorité palestinienne.

Son chef, Mahmoud Abbas, âgé de 87 ans, est profondément impopulaire, tout comme le mouvement Fatah qu’il dirige. L’Iran, le principal État soutenant le terrorisme dans le monde, a senti une opportunité et a constamment renforcé sa présence dans les parties de la Cisjordanie qu’Abbas et ses forces ne contrôlent plus. Il en est résulté une “liberté pour tous” dans laquelle divers groupes rivalisent d’influence et profitent du vide sécuritaire pour préparer et lancer des attaques contre l’État juif.

Au cours des trois premiers mois de l’année 2023, 14 Israéliens – l’équivalent proportionnel de plus de 500 Américains – ont été assassinés dans ces attaques.

Le Post fait cependant l’amalgame entre les terroristes et leurs victimes, expliquant aux lecteurs que, selon les Nations unies, “les forces israéliennes ont tué 71 Palestiniens en Cisjordanie, dont 13 enfants, entre le 1er janvier et le 7 mars” de cette année et qu'”au moins 14 Israéliens ont été tués dans des attaques menées par des Palestiniens depuis le début de l’année”.

Mais ces chiffres ne tiennent pas compte d’un fait essentiel : la plupart des Palestiniens tués étaient des terroristes en train de planifier ou de perpétrer des attentats. Ces Palestiniens ont été identifiés comme terroristes – leurs noms et affiliations sont détaillés dans des rapports de groupes de réflexion tels que la Foundation for Defense of Democracies et le Meir Amit Intelligence and Terrorism Information Center, entre autres.

En effet, nombre des personnes tuées ont été revendiquées comme “martyrs” par les groupes terroristes, qui publient fréquemment des listes de leurs agents tués. Ces informations étaient facilement accessibles avant la publication du rapport du Post du 10 mars.

En outre, tous les groupes terroristes en question ont l’habitude de se cacher dans des zones civiles densément peuplées et d’utiliser des êtres humains comme boucliers. Il existe de nombreuses preuves de cette pratique, notamment des vidéos, des photographies et les aveux de plusieurs organisations terroristes. Il n’est pas rare que des civils soient pris entre deux feux lors de fusillades en milieu urbain. C’est un problème auquel les forces antiterroristes du monde entier ont été confrontées. Les groupes terroristes veulent que des civils meurent ; c’est une victoire de propagande pour eux. Bien que le Post préfère pointer Israël du doigt, l’État juif n’est guère à l’abri de ces réalités, qui découlent uniquement des décisions des groupes terroristes palestiniens.

Pourtant, dans un rapport long et détaillé, le journal a choisi d’omettre ces faits saillants.

La dépêche du Post s’appuie sur de nombreuses sources ayant des antécédents de partialité anti-israélienne et, dans certains cas, des affirmations douteuses. Par exemple, le journal cite sans esprit critique Breaking the Silence, décrit innocemment comme “un groupe de vétérans de l’armée israélienne qui ont servi dans les territoires palestiniens et s’opposent à l’occupation”.

Mais comme l’a fait remarquer NGO Monitor, une organisation qui cherche à responsabiliser les organisations à but non lucratif : “Breaking the Silence fait partie d’un réseau d’ONG qui promeuvent des définitions artificielles et fabriquées de l’apartheid pour étendre les campagnes en cours qui cherchent à délégitimer et à diaboliser Israël. Elle dépend de financements étrangers, notamment de groupes hypercritiques et profondément hostiles à Israël, tels que l’Open Society Foundation, le Rockefeller Brothers Fund et d’autres.

En effet, bien que le journal présente le rapport comme une “enquête” impartiale, il s’appuie en fait sur une constellation de groupes – dont beaucoup sont liés entre eux et reçoivent des financements similaires – qui ont des antécédents qui réduisent à néant toute prétention d’impartialité. Breaking the Silence n’est qu’un de ces groupes.

Ailleurs, le Post cite sans esprit critique Amnesty International, un groupe qui a faussement affirmé qu’Israël était un “État d’apartheid”. Amnesty, selon NGO Monitor, “condamne Israël de manière disproportionnée, en se concentrant uniquement sur le conflit avec les Palestiniens, en déformant la complexité du conflit et en ignorant les violations plus graves des droits de l’homme dans la région”. En effet, comme l’a souligné le Committee for Accuracy in Middle East Reporting and Analysis (CAMERA), Amnesty a littéralement modifié sa définition de l'”apartheid” pour ne l’appliquer qu’à l’État juif.

Une autre source sur laquelle s’appuie le rapport du Post est Defense for Children International-Palestine (DCI-P). Mais DCI-P a elle-même une histoire troublante. Comme CAMERA l’a noté dans un article d’opinion du Washington Examiner le 21 mars 2018, DCI-P a été lié au Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), un groupe terroriste désigné par les États-Unis.

L’ancienne secrétaire du conseil d’administration de DEI-P, Fatima Daana, est la veuve du commandant des Brigades Abu Ali Mustafa du FPLP. Un employé de DCI-P, Hashem Abu Maria, a même été célébré comme un “commandant” du groupe terroriste après sa mort en 2014. En effet, NGO Monitor a rédigé un rapport entier documentant les liens entre DCI-P et le FPLP. En 2021, le gouvernement israélien a désigné DEI-P pour ses liens avec le FPLP. DEI-P dépend également de financements étrangers, dont une grande partie provient d’organisations explicitement hostiles à Israël, notamment le Rockefeller Brothers Fund. Le Post n’a pas tenu compte de ce contexte important.

Son “enquête” cite également plusieurs Palestiniens qui prétendent être des témoins oculaires. Mais le journal omet de noter l’évidence : ceux qui vivent sous le joug d’un terroriste sont souvent victimes d’intimidations, voire pire. Il existe une longue histoire documentée de groupes terroristes, palestiniens ou autres, qui utilisent les menaces et la violence pour façonner la couverture médiatique à leurs fins. Comme l’a montré CAMERA, le Post s’est déjà fait avoir par le passé.

Le rapport utilise également les analyses audio de Lawrence Abu Hamdan, dont les “enquêtes audio ont été utilisées comme preuves par le tribunal britannique de l’asile et de l’immigration”, et de Steven Beck, “un expert en criminalistique audio qui a été consultant pour le FBI pendant plus d’une décennie”. Mais le Post omet de noter que Lawrence Abu Hamdan a été chercheur à Forensic Architecture, une autre ONG qui dépend de donateurs étrangers et anti-israéliens, dont l’Open Society Foundation et le Rockefeller Brothers Fund.

Le véritable enseignement, cependant, est ce que le Washington Post priorise – et ce qu’il ne priorise pas.

Le 18 mars, deux touristes allemands ont failli être lynchés lorsqu’ils sont entrés par erreur dans Naplouse à bord d’une voiture portant une plaque d’immatriculation israélienne. Selon l’un des touristes, Gerald Hetzel, les forces de l’AP “ont été impuissantes à arrêter la foule”, dont certains étaient armés de couteaux et de pierres. La vidéo de l’attaque a circulé sur les réseaux sociaux et a suscité la condamnation de l’ambassadeur d’Allemagne en Israël. Cet incident illustre l’anarchie qui règne en Cisjordanie sous le contrôle de l’Autorité palestinienne, ainsi que le degré de danger pour les personnes présumées juives qui osent y pénétrer. Le Post n’a cependant pas encore couvert cette histoire particulière qui s’est déroulée à Naplouse.

Il est plus qu’heureux de lancer de longues “enquêtes” et de consacrer un temps et des ressources considérables à l’attribution de responsabilités à l’État juif. Mais curieusement, le journal ne parle pas des circonstances qui ont rendu nécessaires les raids antiterroristes. Lorsqu’il s’agit d’une couverture trompeuse sur ce sujet, le journal reste aussi fiable – et agréable – que la mort et les impôts.

Sean Durns est analyste principal pour le bureau de Washington de CAMERA.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Traduction de Gaïa pour Dreuz.info.

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