
Ron DeSantis n’a jamais dit que les États-Unis doivent laisser tomber les Ukrainiens. Il a simplement critiqué la façon dont Joe Biden s’y est pris – faisant en sorte de prolonger le conflit avec les Russes plutôt que d’y mettre fin. M. DeSantis s’oppose au financement du conflit ad vitam aeternam sans objectifs définis. Il a aussi énuméré plusieurs priorités totalement ignorées par l’Administration Biden.
Pour les lecteurs de Dreuz, j’ai traduit l’article de Bonchie, paru sur le site de RedState, le 14 mars.
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L’Establishment républicains s’est laissé piéger par les médias concernant les propos de Ron DeSantis à propos de la guerre en Ukraine
Comme RedState l’a rapporté mardi (le 14 mars), Ron DeSantis a provoqué un tollé après avoir fait part de son point de vue concernant le conflit entre l’Ukraine et la Russie.
Dans une déclaration assez nuancée à Tucker Carlson, le gouverneur de Floride a affirmé qu’il n’était pas dans l’intérêt vital des Etats-Unis de « s’empêtrer davantage » dans la situation. Il a également qualifié l’état actuel de la guerre de « conflit territorial ».
Cette déclaration a mis en rage les factions politiques les plus farouchement pro-Ukraine. Même un soutien général à l’aide ukrainienne ne leur suffit pas. Selon leurs critères, il faut aussi utiliser le bon langage : ne pas décrire le conflit comme un combat existentiel pour la « démocratie » revient à se plier à la volonté de Vladimir Poutine.
Des personnalités comme Adam Kinzinger et David French ont grincé des dents contre M. DeSantis pour avoir osé avoir une vision plus nuancé.
Quoi qu’il en soit, ce qui est inexcusable, même si on doit s’y attendre, c’est que des politiciens républicains aient mordu à l’hameçon des commentaires de M. DeSantis.
C’est le cas du sénateur Mike Rounds du Dakota du Sud, qui est tombé, lui aussi, dans le piège que lui a tendu la presse.
Tout d’abord, il n’est pas surprenant que Jennifer Griffin ait posé sa question de manière malhonnête.
Elle est sténographe au Pentagone et elle n’a jamais rencontré de guerre étrangère dont elle ne s’est pas empressée de faire la promotion.
On aurait pu penser que Fox News aurait un journaliste spécialisé dans la sécurité nationale qui ne déformerait pas les propos d’un candidat républicain à la présidence (qui le sera bientôt), mais je suppose que ce n’est pas le cas.
Si vous avez lu la déclaration de Ron DeSantis, il ne dit jamais qu’« appuyer l’Ukraine n’est pas dans l’intérêt de la sécurité nationale des Etats-Unis ».
Maintenant, peut-être que vous lisez ceci et que vous souhaiteriez qu’il l’ait dit, mais ce n’est pas le cas.
Voici la citation exacte qui a été mal interprétée :
Si les États-Unis ont de nombreux intérêts nationaux vitaux – assurer la sécurité de leurs frontières, remédier à la crise de l’état de préparation de leur armée, assurer la sécurité et l’indépendance énergétiques et contrôler la puissance économique, culturelle et militaire du parti communiste chinois -, s’enliser davantage dans un conflit territorial entre l’Ukraine et la Russie n’est pas l’un d’entre eux. Le financement de ce conflit par l’Administration Biden, sous la forme d’un « chèque en blanc », « aussi longtemps qu’il le faudra », sans objectifs définis ni obligation de rendre des comptes, détourne l’attention des défis les plus pressants de notre pays.
L’expression à retenir est « s’enliser davantage ».
M. DeSantis a appuyé l’aide à l’Ukraine par le passé (tout comme Donald Trump).
Sa déclaration indique clairement qu’il veut des objectifs définis et des comptes rendus.
Il poursuit en donnant des exemples de ce à quoi ressemblerait une escalade inacceptable, notamment la fourniture de F-16 et de missiles à longue portée à l’Ukraine.
Mais ce qu’il n’a pas fait, c’est dire que tout appui à l’Ukraine n’est pas dans l’intérêt de la sécurité nationale des États-Unis.
Si vous lisez l’ensemble de ses propos, vous constaterez qu’il n’a jamais appelé à abandonner complètement l’Ukraine et qu’il n’a jamais supposé que la Russie n’était pas une menace.
La question de Mme Griffin repose sur une fausse prémisse et, compte tenu de ses antécédents, j’ai du mal à lui accorder le bénéfice du doute sur les raisons de cette situation.
Elle ne tient pas compte non plus du mot « vital » qu’il a utilisé.
Quelque chose peut être dans l’intérêt de la sécurité nationale des États-Unis sans être un intérêt national vital.
La déclaration de M. DeSantis le précise, en notant qu’il y a des questions intérieures qui doivent être prioritaires.
Quoi qu’il en soit, même si des journalistes malhonnêtes font mal leur travail, ce n’est pas une excuse pour qu’un sénateur du Parti Républicain (GOP) joue le jeu sans avoir d’abord obtenu toutes l’information pertinente.
M. Rounds et d’autres sénateurs du GOP ont accepté la prémisse mal formulée de Mme Griffin et ont ensuite fait exactement ce qu’elle voulait qu’ils fassent : attaquer un autre Républicain parce que sa position concernant l’Ukraine n’est pas assez pure.
Est-ce vraiment trop demander aux sénateurs républicains de faire des recherches de base avant de répondre à des questions ? N’ont-ils toujours pas compris que la presse cherche à les manipuler ?
Le fait que les journalistes posent des questions manifestement destinées à susciter un feu nourri aurait dû les inciter à faire une pause et à vérifier le contenu de leurs questions.
Au lieu de cela, ils ont joué le jeu des médias.
Si le GOP veut redevenir un parti digne de ce nom, ceux qui le représentent doivent devenir plus intelligents.
La presse n’est pas votre amie, y compris certains journalistes de Fox News.
Cessez de mordre à l’hameçon.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Traduction de Magali Marc (@magalimarc15) pour Dreuz.info.
Source : Red State
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Le fait est qu’il faut être clair sur ce point: soit on reproche à Biden de ne pas avoir fait assez pour l’Ukraine ce qui expliquerait « l’enlisement », soit on estime que livrer des armes plus efficaces serait une « escalade inacceptable ».
Il faut tenir un discours sans faille: il faut aider l’Ukraine, même si on estime que ce conflit ne représente pas à ce jour un danger vital pour les Etats-Unis.
En effet, si Poutine arrive trop facilement aux portes de l’Otan, les Etats-Unis pourront se trouver conséquemment directement impliquées.
Bonjour Marlowe,
Je pense que pour Trump et DeSantis, «aider l’Ukraine» c’est mettre fin au conflit sans obliger l’Ukraine à accepter la domination russe, mais de façon à arrêter les pertes en vies humaines et les dégâts.
Bombarder la Russie comme le propose le Sénateur Lindsay Graham ne ferait qu’escalader le conflit.
Bonjour Magali,
Pour arrêter les pertes en vies humaines sans que l’Ukraine soit sous le joug de Poutine, quelle alternative voyez-vous à la victoire de l’Ukraine, c’est à dire au retour des troupes russes en Russie ?
Une négociation directe de Trump avec Poutine qui comprendrait des ententes commerciales, un retrait total de l’Ukraine (avec quand même accès à des ports ukrainiens). Bref de quoi faire la paix, libérer l’Ukraine et aider la Russie a être indépendante économiquement afin de mettre fin à sa collaboration néfaste avec la Chine.
Fichtre ! Bon courage à Trump s’il peut négocier cela en l’état !
Personnellement, je préférerais qu’à son accession au pouvoir le conflit ait au moins évolué si largement en faveur de l’Ukraine que D.Trump n’ait plus qu’à porter l’estocade de la négociation.
En fait avec le mandat d’arrêt contre le président russe Vladimir Poutine lancé aujourd’hui par la Cour pénale internationale, une négociation éventuelle avec Donald Trump pourrait être la seule possibilité pour Vladimir de sauver sa face sur la scène internationale.
Je ne sais si Poutine aurait à coeur de sauver sa face.
Son monde n’est pas le nôtre. Poutine ne craint aucune élection. Il n’a pas à se préoccuper d’une opinion publique. Il n’a à rendre de comptes à personne. Il n’a pas d’opposition.
Par ailleurs, il n’a pas le moindre scrupule à sacrifier les vies humaines quand son intérêt est en jeu.
Les centaines de milliers de morts représentent si peu pour lui qu’il ne daigne même pas en tenir le compte exact. Les familles des soldats décédés sont menacées si elles font trop de bruit (leurs morts peuvent être considérés comme déserteurs et les familles perdre ainsi tout droit à indemnisation).
Les crimes de guerre atroces, les déportations d’enfants sont avérés.
Dès lors, comment « sauver la face » de ce criminel sans se porter préjudice à soi-même ? D’autant que dans près de deux ans les choses auront sans doute évolué dans un sens ou dans un autre. Si, comme je l’espère, l’Ukraine parvient à repousser les Russes en leurs frontières, la cause sera entendu (et probablement le sort de Poutine joué). Si par contre, après un massacre considérable, Poutine parvient à ses fins, qu’y aura-t-il à négocier qui ne sera pas de l’ordre d’un abandon total ou partiel d’une l’Ukraine noyée dans des ruisseaux de sang ?
Si comme vous le dite Poutine «n’a à rendre de comptes à personne », il faudra négocier avec lui car qu’il soit inculpé ou non, il demeurera le président de la Russie! Une victoire décisive des Ukrainiens avant 2024 est à espérer mais on ne peut pas être sûrs qu’elle se produise. Et elle ne se fera pas sans un autre bain de sang!