
Lettre de demande d’excuses publiques adressée hier à son excellence le Président du Portugal par la communauté juive de Porto après les accusations calomnieuses dont elle a été la cible
Le 11 mars 2022, la Synagogue d’Oporto, le Musée Juif et les habitations des dirigeants de la communauté ont été illégalement envahis par un grand nombre d’officiers de police, sur la base de dénonciations calomnieuses, anonymes émanant de personnes condamnées.
Les plus hauts responsables du Parquet et de la Police Judiciaire, honteusement instrumentalisés à des fins politiques, ont déclaré au monde entier qu’elles enquêtaient sur de possibles crimes de corruption active, de trafic d’influence, de fraude fiscale, de blanchiment d’argent, de faux en écriture et autres crimes et délits prétendus.
Or, il n’en est rien.
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Les accusations portées contre la Communauté, qui sont énumérées ci-dessous, étaient techniquement
impossibles, et les autorités savaient qu’elles ne disposaient d’aucune preuve de ces pures calomnies :
- Les certificats d’origine séfarade des demandeurs de nationalité auraient été délivrés – quel non-sens ! – par la société de construction du mari du Vice-Président de la communauté
- Le Grand Rabbin (reconnu par le Grand Rabbinat d’Israël et diplômé en études et histoire juives)
n’aurait pas présenté les compétences requises – quel non-sens ! – pour savoir ce qu’est un Séfarade
ou une origine séfarade. - Le Grand Rabbin aurait contrefait l’origine séfarade d’un citoyen franco-israélien alors même que cette qualité lui avait été précédemment reconnue par la communauté de Lisbonne,
- Le Grand Rabbin aurait contrefait l’origine séfarade d’un bi-national russo-israélien qui avait en fait été déjà certifiée, à juste titre, par sa communauté d’origine.
- Le Grand Rabbin aurait soudoyé des fonctionnaires de l’Etat-civil alors même qu’il ne les avait jamais
rencontré - Les dirigeants religieux et laïques de la communauté juive d’Oporto étaient suspectés d’avoir volé
l’argent des frais de constitution de dossier facturés aux Juifs d’origine séfarade. - Cet argent aurait été détourné et blanchi, Des valises d’argent liquide étaient censées être conservées chez la Vice-Présidente de la communauté, petite-fille du fondateur, le « Dreyfus portugais ».
Les accusations mentionnées ci-dessus, ou plutôt, ces calomnies, marqueront à jamais le « Jour de la Honte », le 11 mars, une chasse aux sorcières orchestrée sans aucun fondement « SUR RIEN », selon les termes même de l’arrêt rendu par la Cour d’Appel le 27 septembre dernier.
La communauté juive d’Oporto a été attaquée politiquement parce qu’elle est de loin la plus dynamique du Portugal sur le plan religieux et culturel et parce qu’elle est en contact avec des Juifs fortunés (honnis) de tous continents. La presse portugaise a diffusé dans le monde entier qu’un citoyen russe aurait corrompu la communauté, une calomnie que même les autorités n’ont jamais osé proférer.
La communauté de Lisbonne a été utilisée comme simple outil pour légitimer les circonstances. Il était évident qu’elle avait été épargnée de cette attaque odieuse, tout comme l’Union soviétique avait autrefois épargné les synagogues centrales de Moscou, Odessa et Léningrad pour éviter les accusations d’antisémitisme.
Les certificats d’origine séfarade qui ont été émis, à juste titre, par la communauté de Lisbonne en faveur de Juifs russes, y compris des oligarques, ont été gardés scellés par la presse et ignorés par les autorités qui avaient pour ordre de ne s’attaquer qu’à la communauté de Porto. Les liens entre le Parlement, les certificats et la pratique du droit qui existaient (uniquement) dans cette communauté de Lisbonne, et qui n’étaient pas illégaux, ont également été oubliés.
Le principe international du droit à un procès équitable a été complètement méprisé. Aucune tentative n’a même été faite pour maintenir les apparences. lLa communauté de Porto, celle qui avait des synagogues, des restaurants, des musées, produit des films et crée de nombreuses œuvres a été sacrifiée. La communauté de Lisbonne, qui avait déclaré en 2020 que le débat sur la loi séfarade était « du pur antisémitisme », n’avait aucune raison de se plaindre des autorités en 2022. Elle était présentée comme un bon exemple.
Au milieu de cette mer de déchets artificiellement créée, le 18 mars, le gouvernement a abrogé la loi séfarade sans la moindre opposition. D’un coup, toutes les réalités juives significatives du Portugal ont été éliminées.
En conséquence :
Au nom de l’État portugais, il est sollicité de Son Excellence Monsieur le Président de la République qu’il lui plaise présenter des excuses publiques à la communauté juive de Porto pour tous les torts et dommages qu’elle a subis, qui sont irréparables et ne peuvent jamais être compensés.
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