Publié par Magali Marc le 16 mars 2023

S’exprimant lors du dîner annuel du Gridiron Club à Washington DC, samedi le 11 mars, l’ex-vice-président Mike Pence a blâmé le Président Trump pour les événements survenus à Washington DC le 6 janvier 2021. Ces remarques indiquent que les agents de contrôle républicains professionnels sont de plus en plus désespérés à mesure que le Président Trump continue de dominer dans les sondages. Si Ron DeSantis gagnait du terrain, la classe républicaine professionnelle ne serait pas aussi désespérée.

Pour les lecteurs de Dreuz, j’ai traduit l’article de Rajan Laad, paru sur le site d’American Thinker, le 15 mars.

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Mike Pence détruit ce qui lui restait de bonne volonté parmi les Républicains MAGA

En tant que vice-président, Mike Pence a été vilipendé par l’Establishment démocrate de Washington et son service de relations publiques qui se fait passer pour les médias d’information.

M. Pence est religieux, conservateur et pro-vie, il croit aussi à la fidélité conjugale et aux traditions. Il représente tout ce que les gauchistes détestent.

Ils l’ont qualifié d’anachronique et de misogyne parce qu’il a révélé qu’il ne dîne jamais seul avec une femme autre que son épouse et qu’il n’assiste à aucun événement où l’on sert de l’alcool sans que son épouse soit présente.

Lorsqu’il s’est fait sermonner par le membre moralisateur de la troupe de Hamilton, les médias ont applaudi.

Ils se sont moqués de lui chaque fois qu’il a dirigé des prières à la Maison Blanche aux côtés de Donald Trump.

Lorsqu’une mouche s’est posée sur son front lors du débat de la vice-présidence en 2020, il a été comparé à un excrément.

Les attaques dont il a fait l’objet n’ont rien à voir avec le Syndrome anti-Trump qui a frappé tous les gauchistes, non seulement aux États-Unis, mais aussi ailleurs.

Il serait juste de dire que Mike Pence a été attaqué par les médias de la même manière que MM. Romney et McCain l’ont été pendant leurs courses présidentielles respectives.

Ce n’était pas personnel ou destructeur comme c’était le cas contre M. Trump.

Mais depuis qu’il n’est plus en fonction, il a bénéficié d’un traitement favorable de la part des médias.

  • L’année dernière, le Washington Post a publié un article intitulé “Mike Pence, stand-up guy” (Mike Pence, un homme debout)
  • L’année dernière également, le New York Times a affirmé que « nous devrions remercier Mike Pence pour son courage le 6 janvier ».
  • Le magazine The Atlantic a déclaré que le Congrès devrait honorer Mike Pence et nommer un bâtiment de Washington en son honneur.
  • Le magazine Esquire a lui aussi semblé rejoindre son fan club.
  • Un collaborateur de CNN, (qui a été pris en flagrant délit de masturbation lors d’un appel sur Zoom), a franchi les limites de la bienséance en le comparant à Harrison Ford, c’est-à-dire en laissant entendre que Mike Pence est une force solitaire pleine de bravoure et de moralité.
  • La “Républicaine” Liz Cheney l’a qualifié de héros, tout comme le Démocrate Jamie Raskin.
    Pourquoi ?

De toute évidence, parce qu’il fait la promotion du narratif de l'”insurrection meurtrière” du 6 janvier et qu’il en rend le Président Trump responsable.

Il faut se rappeler qu’en tant que vice-président, M. Pence n’avait pas vraiment d’aversion pour le marécage.

C’est lui qui, en tant que vice-président, s’est plaint des mensonges du premier conseiller à la sécurité nationale de Trump, Michael Flynn, au sujet de ses contacts avec les Russes, ce qui a conduit à son licenciement.

Le Lieutenent-général Flynn faisait partie de ceux qui s’étaient engagés à nettoyer le marécage de Washington, de sorte que son départ, quelques semaines après l’investiture de Donald Trump, a réduit la possibilité de réformer les agences de sécurité nationale.

Mike Pence était en charge de la réaction au coronavirus, ce qui a permis au Dr Fauci et à d’autres de détourner les procédures.

Même après avoir quitté ses fonctions, la conduite de Mike Pence a été suspecte.

Quelques semaines après que la découverte de documents classifiés dans les bureaux et aux domiciles de Joe Biden ait fait la Une des journaux, son avocat a découvert une douzaine de documents marqués comme classifiés à sa résidence dans l’Indiana. Son avocat a communiqué volontairement cette information aux agences compétentes et la nouvelle a été publiée dans les médias. S’agissait-il pour lui de faire passer la mauvaise manipulation des documents par Joe Biden pour une affaire normale ? On peut se demander pourquoi ses avocats n’ont pas entrepris une recherche similaire de documents classifiés à son domicile lorsque le domicile de Donald Trump a été perquisitionné.

Alors, qu’est-ce que Mike Pence a fait récemment ?

Samedi dernier, le 11 mars, il a assisté au dîner annuel du Gridiron Club, un événement organisé par et pour l’Establishment de Washington, au cours duquel il a déclaré ce qui suit :

L’histoire tiendra Donald Trump responsable du 6 janvier. Ne vous y trompez pas : Ce qui s’est passé ce jour-là est une honte, et c’est se moquer de la décence que de le dépeindre autrement. Le Président Trump a eu tort. Ses paroles imprudentes ont mis en danger ma famille et toutes les personnes présentes au Capitole ce jour-là.

Manifestement, il faisait référence à Tucker Carlson qui a démystifié certains des canulars colportés par les Démocrates et les médias au sujet des manifestations du 6 janvier qui ont débordé.

M. Pence avait exprimé des sentiments similaires à l’égard de M. Trump dans son livre, affirmant que les « paroles imprudentes de M. Trump avaient mis en danger ma famille et tous ceux qui servent au Capitole ».

Comme si cela n’était pas assez, M. Pence s’est encore abaissé en prodiguant des compliments aux médias de masse.

Peut-être espère-t-il faire passer leur nouvelle affection à un niveau supérieur.

Nous avons pu rester à notre poste en partie parce que vous êtes restés à votre poste. Le peuple américain sait ce qui s’est passé ce jour-là parce que vous n’avez jamais cessé d’informer.

Quelle est donc sa stratégie ?

Selon Politico, ses conseillers pensent que ce type de discours pourrait « l’aider à gagner la confiance de son public le plus sceptique ces jours-ci, à savoir les initiés de Washington et les journalistes ».

Comment le même article de Politico a-t-il réagi au fait qu’il ait jeté de la boue sur son ancien patron ?

Alors qu’il a déclaré qu’il était essentiel d’être transparent sur ce qui s’est passé le 6 janvier, il continue de s’opposer à une citation à comparaître pour témoigner sur cette journée – une position qu’il a justifiée par la nécessité de protéger la séparation des pouvoirs en tant que président du Sénat. Bien que ses remarques au dîner de Gridiron Club aient été dures, elles n’ont pas été faites devant une caméra qui tournait.

Politico s’assure de faire la distinction entre Mike Pence, qui semble défendre l’idée d’une “insurrection violente”, et les Démocrates, qui affirment la même chose.

Politico dit à ses lecteurs que M. Pence n’est pas allé assez loin.

Son engagement est donc discutable.

Ce qu’ils entendent par là , c’est que même s’il est est accepté au Club de D.C., il aura une table symbolique dans un coin désert et on ne lui servira pas du caviar de Beluga.

L’année dernière, même après qu’il ait attaqué Donald Trump, le New York Magazine a publié un article intitulé « President Mike Pence Would Be Worse Than Trump » (Le président Mike Pence serait pire que Trump).

Mike Pence avait une faible chance de devenir le candidat du GOP pour 2024, même avant ses attaques contre le Président Trump. Maintenant qu’il essaie de plaire à l’Establishment démocrate de Washington, cette faible chance est devenue minuscule.

Il y a plusieurs possibilités.

Peut-être que M. Pence et ses conseillers se font des illusions. Peut-être qu’il est en plein délire et que ses conseillers cherchent simplement à gagner de l’argent facile avant qu’il ne disparaisse dans la nuit.

L’hypothèse la plus probable est qu’il sait qu’il n’a aucune chance avec les électeurs MAGA qui décident du candidat lors des primaires, mais qu’il se présentera quand même afin d’ajouter le titre d’ “ex-candidat à la présidence” devant son nom.

Ce préfixe lui permettra d’augmenter ses honoraires de conférencier et d’obtenir un meilleur livre, un podcast ou d’autres contrats avec les médias.

Cela lui permettrait également de rester pertinent ; les médias lui donneront des créneaux horaires de grande écoute pour jeter de la boue sur Donald Trump.

Avant M. Trump, les Républicains comme Mike Pence jouaient un rôle important à Washington.

Ils étaient favorables à la vie, au mariage traditionnel et contre l’avortement, ce qui leur valait des votes conservateurs, mais lorsqu’il s’agissait d’autres questions telles que l’intervention du gouvernement, l’ouverture des frontières et les guerres à l’étranger, ils se rangeaient du côté des Démocrates.

Et bien sûr, on s’attendait à ce qu’ils soient de bons perdants comme MM. Romney et McCain.
Pour les questions vraiment importantes, il n’y avait pas beaucoup de différence entre les Bush, Clinton et Obama.

Il est difficile de dire si Mike Pence est un idiot utile pour les Démocrates ou s’il est un Républicain de l’Establishment qui fait semblant d’être un Républicain pro-MAGA.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Traduction de Magali Marc (@magalimarc15) pour Dreuz.info.

Source : American Thinker

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