Il y avait, avant la pandémie, deux députés qui sauvaient l’honneur de l’assemblée nationale française, et osaient prendre, sans fléchir, des positions éthiques et courageuses, deux seulement : Claude Goasguen et Meyer Habib. Claude Goasguen, hélas, est mort du Covid. Il reste Meyer Habib.

Meyer Habib a été de tous les combats contre l’antisémitisme en France. Il a permis qu’on parle de l’assassinat de Sarah Halimi à un moment où les médias et le monde politique s’efforçaient de faire le silence sur le sujet, et sans lui, il est vraisemblable que l’un des crimes antisémites les plus atroces et les plus ignobles perpétrés en France depuis des années aurait été passé sous silence. Des élections étaient proches et parler d’un assassinat antisémite commis par un musulman drogué aurait risqué, selon les pseudos bien-pensants, de pousser des électeurs à songer qu’il existait un danger islamiste et un antisémitisme musulman.

Meyer Habib a sans cesse défendu Israël en France contre la diffamation, les falsifications, les mesures discriminatoires, les décisions délétères prises par des ministres et des gouvernements français. Et il est indispensable et impératif qu’Israël soit défendu. C’est le seul et unique Etat juif sur la surface de la terre, et qu’Israël soit souvent traité en France comme les Juifs étaient traités au moment où l’étoile jaune leur était imposée par le gouvernement de Vichy (avec les suites qu’on connait) est intolérable et scandaleux.

Meyer Habib est un homme d’une intégrité, d’un courage et d’une détermination exemplaires.

Il a réussi sa vie, et il aurait pu mener une vie tranquille et confortable. Il a choisi de devenir un député de combat, en prenant tous les risques qui découlent, et les risques sont omniprésents.

Il est le député des Français d’Italie, de Turquie et d’Israël, et il fait remarquablement son travail.

Il y a longtemps que les gouvernements français successifs veulent l’éliminer de la vie politique, et cela lui a été dit explicitement par un membre éminent du Ministère français des affaires étrangères, ce ministère où Jérusalem est traitée comme un territoire distinct d’Israël et pas comme la capitale d’Israël, et où on parle de la Judée-Samarie comme de “territoires palestiniens occupés”, ce ministère où on traite les attentats terroristes antisémites perpétrés en Israël comme faisant partie d’un “cycle de la violence”, et les ripostes israéliennes contre les terroristes comme des violences “disproportionnées”.

Meyer Habib a gagné lors des élections législatives du printemps 2022, une fois de plus.

Il a gagné, malgré les obstacles qui ont été placés devant lui par le gouvernement français.

Le gouvernement français, de fait, a fait fermer les bureaux de vote dans plusieurs villes d’Israël où les Français d’Israël sont nombreux et soutiennent Meyer Habib, aux fins qu’ils aient des difficultés à pouvoir voter aux élections législatives. Ces bureaux de vote étaient ouverts pour l’élection présidentielle, quelques semaines plus tôt.

Environ quarante pour cent des électeurs franco-israéliens n’ont pas reçu le mot de passe qu’ils devaient recevoir pour voter électroniquement aux élections législatives. Ils avaient reçu ce dont ils avaient besoin pour voter électroniquement pour l’élection présidentielle, quelques semaines plus tôt.

Comme si cela ne suffisait pas, Meyer Habib a été confronté à une candidate venue de l’entourage d’Emmanuel Macron (qui n’est, faut-il le dire, pas du tout un ami d’Israël).

Cette candidate a pu mener une campagne bien financée, mais aussi une campagne sale et sordide, imprégnée des méthodes les plus viles de la politique politicienne de caniveau : calomnies répandues sans cesse sur les réseaux sociaux, souvent par recours à de faux profils, déclarations mensongères, transmission d’allégations diffamatoires à des journalistes aux fins qu’ils en fassent des articles immondes. Ladite candidate n’a pas hésité à prêter à Meyer Habib des propos qu’il n’a pas tenus et à invoquer des menaces inexistantes, sans la moindre preuve, bien sûr.

Cette candidate sans scrupule, éthique ni honneur, Deborah Abisror de Lieme, ne s’est jamais intéressée de près à Israël dans le passé. Elle était, à l’évidence, en mission.

Elle a reçu le soutien du mensuel Israël Magazine pour lequel j’écrivais depuis vingt ans, et j’ai cessé d’écrire pour Israël Magazine après que son directeur, André Darmon (l’homme qui tente présentement de réhabiliter l’antisémite négationniste Dieudonné) m’ait sommé de cesser de soutenir Meyer Habib, et m’ait diffamé ensuite publiquement parce que je n’ai pas cédé à ses injonctions. Dans un article laudateur, André Darmon note, comme si c’était une qualité, que la candidate qu’il soutient a “travaillé un an au ministère de la transition écologique » et a “affronté deux ans intenses de pandémie comme chef de cabinet d’Olivier Véran” (quelle réussite !), et il ose traiter Binyamin Netanyahou d’attaché de presse de Meyer Habib. Il a publié un entretien dans lequel la candidate qu’il soutient dit : “Emmanuel Macron est profondément pro-israélien”. Bien sûr… c’est ce qui conduit Emmanuel Macron à tenir des propos méprisants envers Binyamin Netanyahou et à embrasser chaleureusement le chef terroriste Mahmoud Abbas dès que celui-ci passe par Paris….

Bien que battue, cette candidate n’a pas renoncé. Elle a déposé un recours devant le Conseil d’Etat pour que l’élection de Meyer Habib soit invalidée. Elle a produit pour étayer sa demande des faux documents (je dispose de tous les éléments étayant ce que j’affirme) : un mail censé avoir été envoyé par la campagne de Meyer Habib le jour du vote, et qui avait été envoyé en réalité deux jours plus tôt (la falsification de la date a été établie et documentée par la compagnie MailPro), un enregistrement téléphonique censé émaner d’une autre personne, mais qui émane en réalité de la candidate (ce qui a été, là encore, établi).

Une demande d’invalidation reposant sur des faux documents aurait dû être rejetée par le Conseil constitutionnel. Meyer Habib ayant porté plainte pour falsification de documents, la plainte de Meyer Habib aurait dû elle-même être prise en compte lors de l’examen de la demande.

Le Conseil constitutionnel n’a pas rejeté la demande. Il faut apparemment éliminer Meyer Habib de la vie politique française, comme on dit au ministère des affaires étrangères et, vraisemblablement au Cabinet d’Emmanuel Macron.

Meyer Habib doit rester à l’assemblée nationale française. Précisément parce qu’il gène des gens qui, comme son adversaire, n’ont ni scrupule, ni éthique ni honneur et qui sont en très haut lieu.

Tous les Français établis en Israël, en Italie, en Turquie, doivent voter pour Meyer Habib. Pour sauver l’honneur de l’assemblée nationale française. Pour récompenser l’intégrité, le courage et la détermination de Meyer Habib. Pour écarter de l’assemblée nationale une candidate qui a fait amplement la preuve de son indignité. Pas une seule voix ne doit manquer à Meyer Habib.

© Guy Millière pour Dreuz.info. Toute reproduction interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur.

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