En 1969, Paul Ehrlich, biologiste à l’université de Stanford, a fait une prédiction.

Il avait prévenu : « Si j’étais un joueur, je parierais que l’Angleterre n’existera pas en l’an 2000 », en raison de la montée des eaux due au réchauffement climatique. Ehrlich a reçu pas moins de 16 prix, dont le prix Crafoord 1990, la plus haute distinction de l’Académie royale suédoise des sciences. Durant la conférence des Nations unies sur le changement climatique de Glasgow, en Ecosse, en novembre 2021, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a fait la même prédiction et annoncé : « La catastrophe est à nos portes ».

L’est-elle vraiment ?

Des collecteurs de data ont recensé plus de 80 prédictions apocalyptiques créées par le climat. Elles ne se sont pas réalisées. J’ai choisi d’en lister quelques-unes.

17 novembre 1967 : « C’est déjà trop tard. Il y aura une grande famine d’ici 1975 »

• En 1970, une étude publiée dans la revue Science prédisait que le refroidissement de la planète se produirait dans les décennies à venir, entraînant une famine généralisée et des troubles sociaux.
• Dans les années 1980, certains scientifiques ont prédit que le trou d’ozone dans l’atmosphère provoquerait un refroidissement de la planète.
• Dans les années 1980 et au début des années 1990, certaines études ont suggéré que le Gulf Stream, un courant océanique puissant qui contribue à réguler le climat dans l’hémisphère nord, pourrait ralentir ou même s’arrêter en raison du changement climatique. On prévoyait alors un refroidissement important en Europe et dans certaines parties de l’Amérique du Nord.
• Dans les années 2000, certaines études ont suggéré que la forêt amazonienne pourrait subir un « dépérissement » dû au changement climatique, avec une perte de forêt à grande échelle et un passage à un écosystème plus proche de la savane. Des recherches ultérieures ont montré que les effets du changement climatique sur la forêt tropicale étaient « moins graves » que ce qui avait été initialement prévu.
• Au début des années 2000, certaines études ont suggéré que le réchauffement climatique pourrait entraîner une augmentation de la fréquence et de l’intensité des ouragans et autres tempêtes tropicales. La réalité fut que la tendance générale de l’activité des tempêtes tropicales a été plus difficile à discerner en raison de la variabilité naturelle.
• À la fin des années 2000 et au début des années 2010, certaines études ont suggéré que la glace de mer arctique pourrait disparaître complètement pendant les mois d’été dès 2013. Il y a toujours de la glace de mer dans l’Arctique pendant les mois d’été.

« Nous avons dix ans pour arrêter la catastrophe », a déclaré en 1972 le directeur des Nations unies pour la protection de l’environnement.

New York Times, 10 août 1969 : « Tout le monde disparaîtra dans un nuage de vapeur bleue d’ici 1989 ».

Le Boston Globe du 16 avril 1970 : « Un scientifique prédit une nouvelle ère glaciaire pour le 21e siècle »

Al Gore, champion du monde !

• Al Gore a déclaré en 2009 que « le pôle Nord sera sans glace en été d’ici 2013 en raison du réchauffement climatique provoqué par l’homme ».
• Dans un discours prononcé le 14 décembre 2009 lors de la conférence de Copenhague sur le climat, M. Gore a de nouveau évoqué la possibilité que l’Arctique perde une partie ou la totalité de sa glace pendant les mois d’été d’ici cinq à sept ans, citant des chercheurs associés à la Naval Postgraduate School.

« Certains modèles suggèrent au Dr (Wieslav) Maslowski qu’il y a 75 % de chances que l’ensemble de la calotte polaire nord, pendant certains mois d’été, soit complètement libre de glace au cours des cinq à sept prochaines années ».

• Gore a fait une déclaration similaire sur les glaces de l’Arctique dans son discours d’acceptation du prix Nobel en 2007.
• En 2008, une vidéo de l’inauguration d’un musée allemand montre Al Gore déclarant que « la totalité de la calotte glaciaire du pôle Nord pourrait bien avoir complètement disparu dans cinq ans ».
• Dans son documentaire « Une vérité qui dérange », récompensé par un Oscar en 2006, M. Gore met en garde contre l’impact à venir du changement climatique sur la calotte glaciaire de l’Arctique, et il affirme que des études montrent qu’elle disparaîtrait en été « au cours des 50 à 70 prochaines années ».

Politifact a confirmé que Gore a bien tenu ces propos.

21 février 2004 : Pentagone au président Bush : « le changement climatique va nous détruire »

2007 : Rajendra Pachauri, directeur du Groupe d’experts des Nations unies sur le climat : « Si on ne fait rien avant 2012, ce sera trop tard »

ONU 29 mars 2019 : « Il ne reste que 11 ans pour prévenir les dommages irréversibles causés par le changement climatique »

New York Times, 1978 : « Pas de fin en vue » pour la tendance au refroidissement qui dure depuis 30 ans

« En 2000, Les enfants ne sauront pas ce qu’est la neige »

Question

Je suis un homme simple. Je raisonne simplement. Et je pose une question simple : puisqu’aucune de ces prévisions ne s’est concrétisée, pourquoi devrions-nous croire ce qui arrivera dans 5 ans, 10 ans ou plus ? Quelle logique, quel raisonnement, encourage à penser qu’ils ne se trompent pas aujourd’hui, puisqu’ils se trompent régulièrement depuis les années 70 ? Si ce groupe se trompe depuis si longtemps, l’approche prudence est-elle de croire ce qu’ils annoncent, de douter, ou de rejeter ?

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