Publié par Gaia - Dreuz le 10 mai 2023

Si le vétéran qui a maîtrisé le sans-abri est poursuivi, cela établira un droit à terroriser les passagers du métro et contribuera à relancer l’assaut “antiraciste” contre la justice.

Daniel Penny n’ira pas tranquillement à l’abattoir. Le vétéran du corps des Marines, âgé de 24 ans, qui a réagi lorsque des passagers du métro ont été menacés par un sans-abri maniaque, a pris un avocat et aura besoin de toute l’aide juridique possible s’il espère éviter de passer des dizaines d’années en prison.

Le procureur de Manhattan, Alvin Bragg, a chargé Joshua Steinglass, un procureur chevronné qui a dirigé l’équipe de première instance dans l’affaire qui a poursuivi l’entreprise familiale de l’ancien président Donald Trump, de mener l’enquête qui déterminera si Penny sera jugé pour le meurtre de Jordan Neely. Mais la décision ne sera pas prise dans le vide. Les commentateurs libéraux accusent déjà Penny d’être la version civile de Derek Chauvin. Des politiciens de gauche comme la représentante Alexandria Ocasio-Cortez, D-N.Y., l’accusent d’avoir commis un “meurtre” et la démocrate et gouverneure de New York Kathy Hochul disait que les actions de Penny étaient injustifiées et exigeait que “justice” soit rendue à la famille de Neely.

Neely, le sans-abri de 30 ans décédé lors d’un incident dans une rame de métro de New York le 1er mai, avait des antécédents de maladie mentale. Il avait été arrêté 44 fois pour conduite criminelle et était sous le coup d’un mandat d’arrêt pour agression. Dans une rame F arrêtée à la station Broadway-Lafayette Street à Manhattan, il aurait commencé à menacer les autres passagers. C’est à ce moment-là que Penny l’a maîtrisé et lui a fait subir ce qui semble être un étranglement sur la vidéo d’une partie de l’incident réalisée avec un téléphone portable.

Ce faisant, on peut affirmer qu’il a empêché Neely de commettre un autre crime à l’encontre d’un autre passager. La vidéo publiée dimanche semble également montrer que Penny a mis Neely en position de récupération après l’avoir maîtrisé et que Neely semblait aller bien.

Mais si cette affaire est déjà une cause célèbre, entraînant des manifestations gauchistes dans le métro et un flot ininterrompu d’articles dans les médias d’entreprise, c’est parce que le sort de Neely est imputé à l’indifférence supposée du public à l’égard de la vie des sans-abris.

Ramifications raciales plus larges

Comme l’a écrit Peachy Keenan dans The Federalist, le sort de Penny sera un test pour savoir si les jeunes hommes américains devraient oser agir courageusement lorsque d’autres sont en danger. Mais l’enjeu de cette affaire est encore plus important. Alors que Neely est considéré comme le nouveau George Floyd, la question de savoir si Penny a eu raison de maîtriser Neely ou s’il a fait un usage inapproprié de la force n’est qu’une parenthèse dans un récit plus large sur le racisme américain.

La mort de Floyd est devenue une métaphore pour un mythe, le racisme systémique de la police. Les actions de Floyd la nuit de sa mort, son casier judiciaire et le fait que son corps était rempli de ce qui aurait pu être une dose mortelle de fentanyl ont été rejetés comme étant sans importance. La seule chose qui importait était qu’il s’agissait d’un homme noir et que le policier qui, dans un acte de brutalité incontestable, avait mis fin à sa vie était blanc. Au nom de la conviction, même erronée, que la mort de Floyd n’était qu’un des innombrables incidents au cours desquels des Noirs étaient massacrés en toute impunité, des millions de personnes sont descendues dans la rue lors d’émeutes “pour la plupart pacifiques” qui ont secoué le pays.

Plus encore, elle a déclenché une panique morale dans pratiquement tous les secteurs de la vie américaine, élevant le catéchisme de la diversité, de l’équité et de l’inclusion (DEI) au rang de nouvelle religion séculière – acceptée depuis par l’administration Biden comme obligatoire pour chaque agence et département du gouvernement – qui traite les politiques sans distinction de couleur et même l’objectif de l’égalité des chances comme des formes de racisme qui doivent être éradiquées.

Parallèles avec l’affaire de 1984

Les actions de Penny pourraient, pour ceux qui ont une longue mémoire des controverses criminelles dans le métro de New York, avoir plus en commun avec celles de Bernhard Goetz qu’avec celles de Chauvin. En 1984, Goetz a ouvert le feu sur quatre adolescents noirs qui, selon lui, tentaient de l’agresser dans la rame n° 2. À une époque où la criminalité était galopante, Goetz a été largement soutenu par l’opinion publique et acquitté du chef de tentative de meurtre, bien qu’il ait été condamné à une amende et à six mois de prison pour possession illégale d’armes. L’une des personnes sur lesquelles il a tiré, qui a été paralysée lors de l’incident, a par la suite obtenu un jugement civil de 43 millions de dollars contre Goetz qui, jusqu’en 2017, n’avait toujours pas été payée.

Aussi chargé de racisme que cet incident ait été, près de 40 ans plus tard, nous vivons dans un monde post-Black Lives Matter très différent. Tout New-Yorkais qui emprunte le métro sait à quel point il est devenu dangereux en raison de la volonté des autorités de tolérer la présence de personnes menaçantes. Mais quelqu’un qui n’est pas une “personne de couleur” sera toujours considéré comme ayant tort dans toute confrontation violente aujourd’hui, alors que l’affirmation selon laquelle l’Amérique est une nation irrémédiablement raciste est considérée comme inébranlable par les classes bavardes.

Le procureur dans l’affaire Kyle Rittenhouse lui a dit que “tout le monde prend parfois des coups” et qu’il n’avait pas le droit de se défendre contre les menaces mortelles d’émeutiers BLM armés à Kenosha, dans le Wisconsin. Les chances de Penny de gagner un procès dans une salle d’audience de la ville de New York en 2023 sont incommensurablement plus faibles que celles de Goetz.

Campagne gauchiste contre la justice

En tant que telle, et indépendamment des faits de l’affaire, la campagne contre Penny doit être considérée comme la prochaine étape d’une campagne de gauche de longue haleine contre le système judiciaire, dans laquelle les procureurs pro-criminels comme Bragg, élus avec l’aide du milliardaire de gauche George Soros, sont en première ligne. La sympathie pour Neely, qui est présentée comme de la compassion pour les sans-abris, s’apparente au mouvement dit de décarcération, qui considère comme acquis le fait que trop de personnes non blanches sont emprisonnées pour des délits, et aux appels à défrayer la police.

L’inculpation de l’ex-Marine ne créera pas seulement un précédent selon lequel une personne dérangée et droguée a le “droit” de terroriser les autres en toute impunité. Elle sera aussi, comme la mort de Floyd ou celle de Michael Brown à Ferguson (Missouri), ou une douzaine d’autres cas tout aussi douteux, systématiquement citée à l’avenir comme une preuve du racisme américain et une raison de redoubler d’efforts pour mettre en place des politiques qui diviseront et racialiseront encore plus la nation.

Parler de notre indifférence à l’égard de la vie des sans-abris, c’est de l’enfumage, puisque ce sont les politiques de la gauche qui ont permis à ces personnes de camper dans les rues ou dans les wagons de métro plutôt que d’être emmenées par la police dans des refuges et des hôpitaux. La liberté des sans-abris qui a été établie à New York – où la politique des “fenêtres cassées” des administrations des maires Rudy Giuliani et Michael Bloomberg a été abandonnée – signifie que les droits des autres citoyens à une ville vivable sont abrogés. Lorsque des personnes comme Neely peuvent harceler les gens pour qu’ils achètent leur sécurité en faisant des dons en l’honneur de spectacles tels que ses imitations de Michael Jackson ou ses discours violents, alors l’État de droit est mort.

Les gauchistes pensent que, comme Floyd, Neely est mort pour nos péchés en tant que nation raciste. C’est pourquoi il est aujourd’hui élevé au rang de saint séculier, indépendamment ou peut-être même à cause de son dysfonctionnement et de sa volonté de menacer les autres. L’affaire Floyd a conduit à un relâchement de la police dans tout le pays, car les policiers, qui constituent la seule défense des communautés minoritaires contre la criminalité entre Noirs qui frappe leurs quartiers, ont reculé face aux poursuites et à la diabolisation.

Les poursuites engagées contre Penny vont maintenant donner un nouveau souffle au mouvement BLM et faire en sorte que le discours public sur la race et la criminalité continue d’ignorer les faits au profit de mythes idéologiques qui plongeront les villes américaines dans une misère, une violence et un conflit racial encore plus grands.

Source : The Federalist

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Traduction de Gaïa pour Dreuz.info.

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