Publié par Jean-Patrick Grumberg le 6 mai 2023

Le 27 avril, le New England Journal of Medicine a publié un article, rédigé (évidemment) par sept universitaires progressistes de la région de San Francisco, qui demandent que les étudiants en médecine soient séparés en fonction de leur race.

Le New England Journal of Medicine a vivement été critiqué après l’article universitaire appelant à enseigner aux étudiants en médecine dans des groupes séparés en fonction de la race. L’idée a été condamnée comme “moralement odieuse”. C’est le moins qu’on puisse dire. J’aurais parlé de Martin Luther King Jr. et de sa référence à la couleur de la peau, j’aurais parlé de racisme, mais j’ai peur que les gauchistes ne voient aucun racisme à éloigner les blancs.

L’article, rédigé par sept universitaires, médecins et étudiants de l’université de Californie à San Francisco (UCSF), a été publié par la prestigieuse revue le 27 avril.

Le raisonnement de ces progressistes est qu’il faut “enseigner les domaines d’intérêt à chaque race afin de compléter et de différencier l’éducation reçue dans les espaces racialement intégrés, permettant aux participants de progresser plus efficacement dans les étapes suivantes de l’apprentissage”, écrivent les auteurs.

Ils affirment que la ségrégation des étudiants “dans le cadre d’un programme d’études plus large contre le racisme et l’oppression”, permet aux différents groupes de discuter de leurs propres expériences sans crainte.

“Fondée sur l’héritage du colonialisme et du racisme, l’éducation médicale a toujours été centrée sur les apprenants blancs et continue de perpétuer le racisme structurel”, écrivent-ils.

Quelle bouillie de mots.

Ils ajoutent :

“Les approches pédagogiques sont souvent centrées sur les apprenants blancs et ignorent l’impact différentiel du contenu sur les apprenants BIPOC (Noirs, indigènes ou personnes de couleur) dont les expériences personnelles du racisme sont nuancées et ont été informées par des interactions et des observations tout au long de leur vie.”

Ils affirment que, pour les Noirs et d’autres personnes, étudier aux côtés de camarades blancs peut être “retraumatisant, entraînant le syndrome de l’imposteur, une anxiété accrue et une diminution du sentiment d’appartenance”.

Les auteurs disent encore que les étudiants en médecine noirs peuvent “avoir été socialisés à prendre soin de l’ego des Blancs, à n’exprimer leurs émotions que d’une manière acceptable pour les Blancs et à éviter la ‘fragilité blanche’ (le malaise et la défensive des Blancs face à leur héritage de racisme et à leur complicité dans les systèmes d’inégalité) afin de préserver leurs relations, leur statut professionnel et leur sécurité”.

Les Blancs, quant à eux, peuvent “être tenus pour responsables sans accabler ou traumatiser à nouveau les collègues BIPOC qui sont affectés par le racisme”.

Les auteurs affirment enfin qu’en organisant des cours réservés aux Blancs, ces derniers peuvent

“apprendre à être des alliés réfléchis et moins dominateurs dans les espaces intégrés” et “réévaluer leur propre racisme intériorisé et leur sentiment de supériorité, qui peuvent faire obstacle à l’engagement et à l’action antiracistes”.

Des professeurs scandalisés – Ouf ! On désespérait !

Le Dr Stanley Goldfarb, qui dirige le groupe d’activistes Do No Harm – créé pour “protéger les soins de santé d’une idéologie radicale, clivante et discriminatoire” – s’est immédiatement insurgé contre l’article.

Il a lancé une pétition demandant au Journal de “s’excuser d’avoir publié un article aussi extrémiste”.

M. Goldfarb écrit :

“Il est difficile de comprendre comment un langage aussi offensant a pu franchir les barrières de cette prestigieuse institution.”

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

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