
L’ancien président français Nicolas Sarkozy a été débouté mercredi par la cour d’appel de Paris de son appel d’une condamnation de 2021 pour corruption et trafic d’influence, une décision que son équipe juridique a annoncé vouloir contester.
Connue en France sous le nom d' »affaire des écoutes téléphoniques », une expression choisie qui cache bien la corruption dans cette affaire, la justice a découvert que M. Sarkozy avait conspiré pour obtenir un poste important à Monaco pour un juge, en échange d’informations privilégiées concernant une enquête sur des allégations selon lesquelles il aurait accepté des paiements illégaux de l’héritière de L’Oréal, Liliane Bettencourt, pour sa campagne de 2007.
Mais ce n’est pas terminé pour autant. Sarkozy est confronté à d’autres défis :
L’affaire Bygmalion
En septembre 2021, M. Sarkozy a été reconnu coupable de financement illégal de campagne électorale lors de sa réélection ratée en 2012 et a été condamné à une peine d’un an de prison.
Il a fait appel de la condamnation, ce qui a pour effet de suspendre la peine. Même si le jugement est confirmé, il est peu probable que M. Sarkozy aille en prison, un juge ayant déclaré qu’il pouvait purger sa peine à domicile grâce à un bracelet électronique. Cependant, question image pour la France, et pour lui, ce serait un sacré camouflet.
Connue sous le nom d' »affaire Bygmalion », l’affaire porte sur des accusations selon lesquelles son parti, l’UMP, aurait collaboré avec une société de relations publiques pour dissimuler le coût réel de sa candidature à la réélection.
La France fixe des limites strictes aux dépenses de campagne. Les procureurs allèguent que la société Bygmalion a facturé l’UMP plutôt que la campagne. Ils affirment que M. Sarkozy a dépensé 42,8 millions d’euros pour sa campagne de 2012, soit près du double du montant autorisé.
L’argent de la campagne libyenne
Le procureur financier français (PNF) a déclaré que Nicolas Sarkozy devrait être jugé pour corruption et financement illégal d’une campagne électorale en rapport avec le financement libyen présumé de sa candidature victorieuse à l’élection présidentielle de 2007.
Les procureurs ont enquêté sur les allégations selon lesquelles l’ancien dirigeant libyen Mouammar Kadhafi aurait envoyé des millions d’euros en espèces à la campagne électorale de M. Sarkozy, allégations qui ont été formulées pour la première fois par l’un des fils de l’autocrate défunt.
M. Sarkozy a toujours nié ces accusations.
« Il n’y a même pas le plus petit soupçon de preuve », a-t-il déclaré dans une interview en 2018.
L’un de ses principaux accusateurs, l’homme d’affaires franco-libanais Ziad Takieddine, qui s’est décrit comme un « intermédiaire dans l’ombre », a retiré son témoignage en 2020.
Russie
Au début de l’année 2021, les procureurs financiers ont ouvert une enquête préliminaire sur des allégations de trafic d’influence liées à des activités menées par M. Sarkozy en Russie sept ans après qu’il a quitté ses fonctions.
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Interessant de constater que toutes ces ‘affaires’ ressortent au moment précis où, sur certains journaux officiels, l’hypothèse était émise de considérer (en dépit des dénégations répétées de l’interessé !) Mr SARKOZY comme « un recours éventuel final » dans les prochaines confrontations électorales….(?)