
À 18 mois des élections générales, tandis que de nouveaux candidats annoncent qu’ils tenteront d’obtenir l’investiture du GOP afin de se faire élire président en novembre 2024, Kurt Schlichter, le chroniqueur sans complaisance de Townhall, évalue leurs chances. Il conclut que seuls Donald Trump et Ron DeSantis (qui devrait annoncer sa candidature cette semaine) sont des candidats crédibles mais devront surmonter la fraude électorale des Démocrates dans les États charnières …
Pour les lecteurs de de Dreuz, j’ai traduit l’article de Kurt Schlichter, paru sur le site de Townhall, le 22 mai.
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Le festival des perdants du GOP
La réaction négative à l’idée bizarre que Chris Christie [ NdT: un ex-gouverneur du New Jersey anti-Trump] participera aux primaires du GOP en 2024 et qu’il gagnera ensuite l’élection générale – il n’a aucune chance ! – est exacte à tous les niveaux.
Ce républicain rondouillard n’a aucun appui au sein de la base, ayant raté sa chance il y a dix ans et étant devenu l’un de ces républicains dont la fonction principale est de dénigrer les autres républicains. Il est comme un chimpanzé joufflu qui danse pour des pièces de monnaie pendant que les musiciens de MSNBC jouent de l’orgue de barbarie. Pourquoi se présente-t-il ? L’illusion ? Le narcissisme ? L’appât du gain ? Qui sait ?
Qui s’en soucie ?
Nous avons déjà parlé de Nikki Haley. Vous vous souvenez d’elle ? Elle est toujours candidate à la vice-présidence, euh, je veux dire à la présidence. J’ai parlé à environ 150 femmes conservatrices dans l’État de Washington l’autre soir et je l’ai mentionnée. Son soutien a été nul. Nada.
Pourtant, le candidat pâteux susmentionné et quelques autres candidats sans avenir se joignent à elle et dépensent des dizaines de millions pour atteindre 3 % des intentions de vote (pour les primaires du GOP). Ajoutez Mike Pence à la meute des notes en bas de page, environ 20 ans après la dernière élection où sa marque de commerce mollassonne a eu une quelconque résonance.
Cette semaine encore, il a dénoncé les candidats républicains qui font des choses qui intéressent leurs électeurs, comme s’attaquer aux entreprises communistes qui tentent de nous transformer en une dictature de femmes avinées à la sexualité ambiguë. Selon lui, apparemment, les vrais Républicains se concentrent sur les choses importantes, comme les réductions d’impôts pour ces mêmes entreprises communistes et la gestion prudente et sobre du déclin de notre pays.
Mike Pence pimente son discours en ajoutant quelques références à Jésus – pas le Jésus qui a saisi un fouet pour chasser les changeurs de monnaie du temple, mais celui qui est adoré par les méthodistes de Santa Monica qui grattent des guitares. Celui qui ne remet jamais en question le statu quo parce que « Oh non je ne suis pas comme ça » et « ce n’est pas ce que nous sommes et nous valons mieux que ça ».
Si un prédicateur doit diriger les choses, je vote pour John Lithgow dans le film Footloose [ John Lithgow y joue le rôle de l’intransigeant Révérend Shaw Moore]. Le Révérend a peut-être essayé d’empêcher les enfants de danser, mais au moins il n’était pas une mauviette.
Il ne marmonnerait pas quelque chose comme « Nous ne pouvons pas porter atteinte aux droits des parents » et ne montrerait pas son ventre lorsque le lobby des pervers se plaindrait de l’interdiction de mutiler les petits enfants pour qu’ils se conforment aux délires sexistes de leurs mamans atteintes du Syndrome de Münchhausen et nourries au Chardonnay. Ce que, vous le savez, Mike Pence ferait dans la seconde.
Je n’honorerai pas la sève d’érable de Chris Sununu (l’actuel gouverneur du New Hampshire) en prétendant que sa candidature naissante est une réalité.
Et puis il y a Tim Scott, le favori de tous ceux qui pensent que Mike Pence est trop fougueux et agressif.
J’aime bien Tim Scott. J’aime bien Mike Pence aussi. Les deux feraient d’excellents professeurs d’école du dimanche, mais nous en sommes à samedi soir et il n’y a pas de mal à se montrer combatif.
Les gentils comme eux ont un rôle, et ce rôle n’est pas celui de « leader ». Les leaders doivent diriger, et parfois cela signifie mener les troupes au milieu de l’ennemi, derrière des baïonnettes aiguisées et étincelantes.
Tim Scott est un gentil garçon avec une belle histoire et un beau comportement qui ne prend pas plaisir à écraser ses ennemis, ce qui signifie qu’il ne cherchera pas agressivement à écraser ses ennemis, et l’écrasement de nos ennemis est essentiellement ce qu’il nous faut exiger d’un candidat républicain en 2024.
L’ennemi nous déteste, et il est très sérieux lorsqu’il s’agit de convertir sa haine en politique.
De la légalisation du crime à l’instrumentalisation des agences gouvernementales contre nous ; de la privation de nos droits électoraux au désarmement dans nos maisons ; du musèlement dans les médias sociaux à l’exploitation des médias du régime pour cacher la vérité et amplifier les mensonges, il s’agit d’une guerre froide où nous devenons des serfs si nous ne gagnons pas.
Ce n’est pas le moment pour l’équipe qui se sert de sa « voix intérieure ».
L’ennemi détient toutes les grandes institutions ; si vous vous inquiétez des dommages collatéraux causés aux institutions qui cherchent à nous réduire en esclavage – ou pire – c’est que vous n’avez pas les moyens de les écraser, elles et leurs occupants actuels. Et pourtant, c’est ce que nous devons faire.
Voici le test : si vous pensez que nous ne devrions pas démanteler le FBI parce que le problème réside dans quelques pommes pourries au sommet de l’agence, vous êtes impuissant et inapte à diriger.
Retournez à l’arrière dans le camp des suiveurs et aidez à faire la cuisine – nous avons besoin d’un homme qui prendra son sabre, criera « Suivez-moi ! » et chargera l’ennemi.
Le combatif Chris Christie pourrait le faire mais, même en supposant qu’il charge dans la bonne direction – il a passé ces dernières années à attaquer d’autres républicains – il serait essoufflé au bout de quelques pas.
Tim Scott et Mike Pence ?
Ils feraient des phrases sur le thème de « Nous devons arrêter ces guerres culturelles gênantes et inconfortables et construire des ponts avec nos amis de l’autre parti » lorsque leurs copains bleus (démocrates) feraient symboliquement à leurs organes génitaux ce que les mamans psychopathes font réellement à leurs garçons si le gamin jette un coup d’œil à une Barbie.
Pourquoi Messieurs Christie, Scott et Pence pensent-ils pouvoir gagner ?
La politique présidentielle est bizarre parce que des personnes par ailleurs sensées s’illusionnent en pensant qu’elles ont une chance.
Ces gens-là n’ont aucune chance. Ce sont des perdants.
Ils sont comme le personnage Connor Roy de la série Succession, mais au moins Connor est amusant ; ces types sont seulement embarrassants.
La réalité, c’est qu’il s’agit d’une compétition entre Donald Trump et Ron DeSantis, dont on s’attend à ce qu’il officialise bientôt sa candidature.
Il n’y a personne d’autre dans le ring.
Il s’agit de ces deux-là, et le plus important, c’est qu’il ne s’agit pas d’une question de politique.
Même si Donald Trump attaque chaque victoire de DeSantis en Floride, le programme de Ron DeSantis est le programme de la base et si DJT vainc RDS, il l’adoptera immédiatement.
Bien sûr, cela laisse en plan tous ses larbins qui ont fulminé que le gouverneur de Floride était trop méchant envers Disney et Bud Light, mais si vous vous liez d’amitié avec Donald Trump, vous devez savoir que c’est là que vous finirez par aller.
Non, cette compétition n’a rien à voir avec la politique, car celle-ci a été décidée.
Notre politique consiste à détruire la gauche. Nous avions le choix entre la paix avec le faiblard Pence et la guerre, et nous avons choisi la guerre.
Pensez à l’affaire Kavanaugh – pouvez-vous imaginer qu’un candidat, autre que Donald Trump ou Ron DeSantis, ne se serait pas effondré comme un château de cartes lorsque la caste dirigeante a pointé un doigt menaçant ?
Peut-être Vivek, mais je ne suis pas sûr qu’il était capable de conduire une auto lorsque l’affaire Kavanaugh a éclaté.
Non, la décision du GOP en 2024 porte uniquement sur l’identité du général qui prendra le commandement.
S’agira-t-il d’un RDS, froid, calculateur et impitoyablement efficace, ou de Donald Trump, l’inarrêtable rouleau compresseur – à l’exception des insultes à l’égard de Rosie O’Donnell qu’il a qualifié de « Horseface » (face de cheval) – ?
Tous deux feront pleuvoir un torrent destructeur sur nos ennemis – Ron le feu d’enfer de précision ou Don le MOAB (Bombe à effet de souffle massif).
La vraie différence entre les deux est donc l’électabilité, c’est-à-dire qui a le plus de chances de gagner l’élection générale.
Les sondages sont très aléatoires et inutiles à 18 mois de l’échéance, mais nous disposons de quelques indicateurs.
L’élection de 2020, et les suivantes, montrent que Donald Trump a un plafond inférieur à la majorité. C’est un problème et il est peu probable que cela change – il a réussi à enfiler l’aiguille une fois et peut-être qu’il peut le faire à nouveau, mais espérer avoir de la chance une deuxième fois ne contstitue pas une stratégie.
Le fait est que certaines personnes, y compris des Républicains qui devraient être mieux informés, le détestent de manière irrationnelle et ne voteront jamais pour lui.
Bien entendu, certains Républicains ne voteront jamais pour un autre.
Nous savons que les deux hommes détestent la mondialisation, le communisme, la criminalité et tous les autres aspects du programme des Démocrates.
Ce que nous devons savoir, c’est comment chacun d’eux propose de gagner en Pennsylvanie, en Géorgie, en Arizona, dans le Michigan et dans le Wisconsin.
En effet, le but de cette élection est de gagner et uniquement cela.
C’est pourquoi Christie, Pence et Scott ne seront pas vraiment dans la course, même s’ils s’y engagent.
Ce sera Ron ou Don, et je voterai pour celui qui obtiendra l’investiture.
J’espère seulement qu’il réussira à s’imposer en novembre.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Traduction de Magali Marc (@magalimarc15) pour Dreuz.info.
Source : Townhall
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