Publié par Guy Millière le 4 mai 2023
L’irrespect pour la vie humaine se propage en Occident

Il y a longtemps que l’irrespect envers la vie humaine monte en puissance dans les sociétés occidentales.

Cet irrespect était présent dans l’abolition de la peine de mort partout où elle a été décidée. La vie des assassins s’est trouvée préservée, et la vie de leurs victimes a été nettement dévaluée. La gravité que constitue un assassinat (prendre à un autre être humain ce qu’il a de plus précieux, sa propre vie), a cessé de signifier pour un assassin le risque de perdre ce qu’il a lui-même de plus précieux. Prendre délibérément une vie en est venu, dans les pays d’Europe, à ne coûter que quinze ou vingt ans d’emprisonnement, après quoi l’assassin peut retrouver la liberté, et parfois récidiver.

Aux Etats-Unis, vingt-sept Etats appliquent toujours la peine de mort, et des exécutions ont lieu

« Les abolitionnistes européens s’indignent et prennent en pitié les condamnés à mort. Leur pitié ne s’étend pas aux victimes »

Les abolitionnistes européens s’indignent et prennent en pitié les condamnés à mort. Leur pitié ne s’étend pas aux victimes. Je n’ai cessé de percevoir leur pitié comme une insulte envers celles-ci.  L’abolition de la peine de mort partout où elle a été décidée est allée de pair avec la montée d’un laxisme judiciaire généralisé qui ne cesse de faire des victimes.

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Une autre étape dans l’irrespect pour la vie humaine a été la banalisation de l’avortement. Avorter est toujours prendre une vie, et c’est un acte grave. Dès lors qu’existent de nombreux moyens de contraception, l’avortement devrait être perçu comme un acte inacceptable, sauf en cas de viol. Avoir banalisé l’avortement a effacé l’inacceptabilité de celui-ci, et estompé la gravité qui lui est inhérente. La légalisation de l’avortement au-delà de certaines limites de temps exacerbe cette gravité et devient monstruosité absolue. La plupart des pays d’Europe fixent la possibilité de recourir à l’avortement à douze semaines d’aménorrhée, la France a fixé la limite à quinze semaines, ce qui est beaucoup. Les Pays-Bas la fixent à vingt-quatre semaines, ce qui me semble criminel. Un seul pays d’Europe restreint fortement l’accès à l’avortement et le réserve à des cas très particuliers, la Pologne, qui est, sur ce point, le pays européen le plus digne. Aux Etats-Unis encore, plusieurs des Etats qui ont aboli la peine de mort pour les assassins autorisent l’avortement jusqu’au neuvième mois de grossesse, ce qui constitue non pas un avortement, mais un infanticide légalisé. En France, où la peine de mort a été abolie pour les assassins, l’avortement jusqu’au neuvième mois est autorisé aussi, pour peu qu’une femme soit en «détresse psychosociale» et découvre cette détresse non pas au début de sa grossesse, mais lorsqu’elle est sur le point d’accoucher.  

Une troisième étape dans l’irrespect pour la vie humaine est la banalisation de l’euthanasie, et celle-ci fait, hélas, aujourd’hui partie des projets de Macron. Le recours à l’euthanasie comme alternative aux soins palliatifs, au nom du refus de l’acharnement thérapeutique, est déjà en soi très discutable puisqu’existent effectivement des soins palliatifs, mais l’euthanasie se trouve désormais pratiquée, dans les pays où elle l’est, pour des motifs bien moins justifiables encore. Une femme d’une quarantaine d’années qui avait subi un viol, et disait être restée traumatisée et déprimée a pu demander à être euthanasiée en Belgique voici quelques semaines. En Belgique encore, une autre femme, âgée de vingt-trois ans seulement, a dit être restée traumatisée psychologiquement par le fait qu’elle était dans l’aéroport de Bruxelles lors de l’attentat terroriste qui y a été perpétré en 2016, a demandé à être euthanasiée elle aussi, et a obtenu satisfaction. Des cas semblables se rencontrent en Suisse et au Canada où le nombre d’euthanasies monte en flèche. Des Canadiens demandent à être euthanasiés parce qu’ils se sentent seuls, et le sentiment de solitude est devenu le principal motif d’euthanasie dans le pays.  L’expression «suicide assisté» se répand. Voici trois décennies à peine, des lignes téléphoniques étaient ouvertes dans tous les pays occidentaux pour permettre à des personnes suicidaires de recevoir une aide destinée à les pousser à ne pas passer à l’acte. Maintenant, des associations existent destinées à leur permettre de passer à l’acte sous assistance médicale. 

Dois-je dire que l’irrespect pour la vie humaine qui monte en puissance en Occident me semble très malsain ? Dois-je ajouter que notre civilisation me semble très malade ?   Dois-je ajouter que la source de tous les maux qui rongent notre civilisation se situe au sein de la gauche et que ce qui m’éloigne d’elle, totalement et absolument, est ce qui en elle viole toutes les valeurs éthiques qui me sont essentielles et sans lesquelles, à mes yeux, une société cesse d’être civilisée, et glisse vers la barbarie. 

© Guy Millière pour Dreuz.info. Toute reproduction interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur.

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