
Source : Francetvinfo
“On a été obligés de faire partir ces gens en quinze jours pour laisser la place à ces autres personnes de Paris. On est écœurés de la façon dont ça s’est passé”, a déclaré à l’AFP une bénévole qui a demandé à rester anonyme.
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De nombreuses familles de migrants ont été délogées d’un hôtel social de Montgermont, près de Rennes (Ille-et-Vilaine), pour laisser place à des sans-abri d’Ile-de-France qui seront pris en charge dans un “sas d’accueil temporaire”, dénoncent vendredi 26 mai des associations.
Ces associations spécialisées dans l’hébergement d’urgence ont déploré “la précipitation et l’inhumanité” avec lesquelles ce relogement a dû être mené sous la pression des pouvoirs publics, au détriment de ces migrants. Certains ont été relogés dans d’autres départements bretons alors qu’ils sont parfois malades, ont des enfants scolarisés ou exercent un emploi dans la région rennaise selon elles.
“On est écœurés”
La police avait été dépêchée pour faire évacuer l’hôtel de Montgermont aux familles encore présentes le 16 mai, date limite fixée par la préfecture, selon les associations. “On a été obligés de faire partir ces gens en quinze jours pour laisser la place à ces autres personnes de Paris. On est écœurés de la façon dont ça s’est passé”, a déclaré à l’AFP une bénévole qui a demandé à rester anonyme.
Certains migrants ont par exemple été relogés du jour au lendemain dans le Finistère, où ils n’avaient qu’une seule nuitée réservée. “Après, ils étaient renvoyés à la rue. Donc ces gens sont revenus à Rennes, et nous n’avons pas le droit de les reprendre”, affirme cette bénévole. “Une dame âgée, gravement malade, et sa fille majeure dorment actuellement sous une tente à Rennes alors qu’elles étaient encore à l’hôtel la semaine dernière”, s’indigne-t-elle.
A l’approche des Jeux olympiques, le gouvernement veut inciter des milliers de sans-abri, principalement des migrants, à quitter sur la base du volontariat la région parisienne pour diverses régions, arguant de la baisse du nombre d’hôtels prêts à les héberger. Sollicitée par l’AFP, la préfecture d’Ille-et-Vilaine n’avait pas réagi vendredi en fin d’après-midi.
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La multiplication des “CADA” (centres d’accueil de ‘demandeurs d’asile’ -étant précisé que le terme, dévoyé, comprend simplement des migrants ‘économiques’ et non ‘politiques’), va faire se multiplier les actions et réactions des populations locales, non consultées et opposées à l’effort financier qu’elles devront supporter alors que , au sein même de ces communes, existent des besoins de logement que les municipalités n’ont pas les moyens de satisfaire…et, par voie de conséquence, nombreux seront les maires qui, s’ils collaborent en acceptant ces invités non désirés,..verront leur avenir électoral mis en cause (cf l’exemple de St Brevin)