
Le commissaire européen Thierry Breton vient d’annoncer que Twitter s’est retiré du “code de bonne pratique” de l’UE en matière de censure, qui s’appelle désormais “lutte contre la désinformation”.
Twitter vient en effet de se retirer d’un accord volontaire de l’Union européenne visant à lutter contre la “désinformation” en ligne, a déclaré le haut fonctionnaire de l’UE, ajoutant que d’autres grandes plateformes de médias sociaux se sont engagées à le soutenir. Il a toutefois ajouté que Twitter restait soumis à une “obligation”, en référence aux nouvelles règles numériques de censure stricte de l’UE qui entreront en vigueur au mois d’août, règles dont les grands médias de gauche sont totalement protégés, car personne ne dénonce jamais leur désinformation, et lorsqu’elle est dénoncée, aucune sanction ne leur est imposée.
La Commission européenne avait déclaré le 9 février dernier que Twitter, l’entreprise rachetée par l’entrepreneur capitaliste humaniste high tech Elon Musk, était à la traîne par rapport à Google, Meta et TikTok dans sa pratique de la censure, rebaptisée “lutte contre la désinformation”, et a demandé à Twitter de rentrer dans le rang et de se mettre au garde à vous.
“Je suis déçue de voir que le rapport de Twitter est en retard par rapport aux autres et j’attends un engagement plus sérieux vis-à-vis de leurs obligations”, a déclaré Vera Jourova, une vice-présidente de la Commission européenne chargée des “valeurs et de la transparence”, (une belle supercherie), dans un communiqué”.
- Le 8 février, l’Union européenne a ouvert un centre de prévention de la liberté en ligne baptisé “transparence”, qui contient les rapports des différentes plateformes technologiques, y compris celui de Twitter.
Thierry Breton, commissaire européen chargé du marché intérieur, qui a récemment rappelé à Musk de respecter les règles de l’UE en matière de contrôle des contenus, n’a pas fait directement référence à Twitter, mais a déclaré qu’“il n’est pas surprenant que le degré de qualité varie considérablement en fonction des ressources que les entreprises ont allouées à ce projet”.
“On peut courir, mais on ne peut pas se cacher”, a ajouté M. Breton.
Twitter a en effet procédé à d’importantes réductions de personnel – supprimant les postes des employés chargés de censurer les propos que la gauche n’aime pas que vous lisiez – depuis l’arrivée de M. Musk à sa tête.
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La décision d’abandonner l’engagement de lutter contre les “fausses informations” est la dernière mesure prise par Elon Musk pour relâcher les rênes de l’entreprise de médias sociaux sur la censure très forte qui y était opérée, et qui est devenue la règle de l’internet. Musk a supprimé les règles antérieures de censure des opinions conservatrices, ramené de l’éthique dans le système de vérification, et nettoyé la politique de modération du contenu, poursuivant son objectif de transformer la plate-forme de “libre opinion” en une place de liberté d’opinion.
Les signataires disposaient de six mois pour mettre en œuvre les engagements et publier des rapports de mise en œuvre, ce que les entreprises ont fait – sauf Twitter, qui a reçu le blâme de mauvaise entreprise de censure de la part de la Commission européenne en début d’année.
Google, TikTok, Microsoft et Meta, la société mère de Facebook et d’Instagram, n’ont eu aucune difficulté et aucune réticence à signer le code de l’UE, lequel exige des entreprises qu’elles mesurent leur travail de lutte contre la désinformation et qu’elles publient des rapports réguliers sur leurs progrès : elles pratiquent une censure très efficace depuis déjà longtemps, contre la droite au sens large – rien contre la gauche et les thèses qu’elle défend.
M. Breton a déclaré qu’en vertu des nouvelles règles numériques qui intègrent le code de bonnes pratiques, la lutte contre la désinformation deviendra une “obligation légale”.
“Nos équipes seront prêtes pour l’application de la loi”, a-t-il déclaré.
Une nouvelle ère de censure identique à celles qu’a toujours connues l’Europe
L’Europe a connu plusieurs périodes importantes de censure des médias au cours de son histoire. Les objectifs étaient toujours les mêmes : supprimer les opinions dissidentes et la remise en cause de la doctrine officielle, renforcer le pouvoir et l’autorité, et promouvoir une certaine idéologie.
- Au Moyen Âge, l’Église catholique exerçait une influence considérable sur la société et contrôlait la diffusion de l’information. L’Église contrôlait étroitement l’accès aux livres et aux manuscrits, supprimant les opinions dissidentes et promouvant sa propre doctrine.
- Renaissance et Réforme : Au XVIe siècle, à l’époque de la Renaissance et de la Réforme, plusieurs pays européens ont été le théâtre de conflits religieux. Les autorités ont souvent censuré les documents qui remettaient en cause les doctrines religieuses établies. Par exemple, l’Église catholique a placé les œuvres de Martin Luther et d’autres réformateurs protestants dans l’Index Librorum Prohibitorum (Index des livres interdits).
- L’ère de l’absolutisme : Aux XVIIe et XVIIIe siècles, à l’époque des monarchies absolues, la censure était répandue dans toute l’Europe. Les dirigeants cherchaient à contrôler la diffusion de l’information pour maintenir leur pouvoir et leur autorité. Les gouvernements exerçaient un contrôle strict sur les livres, les journaux et les autres médias, supprimant ainsi les dissensions et les critiques politiques.
- Première et deuxième guerres mondiales : Les deux guerres mondiales ont entraîné d’importantes mesures de censure en Europe. Les gouvernements ont appliqué des contrôles stricts sur les médias pour assurer la propagande en temps de guerre et maintenir le moral des troupes. Le journalisme indépendant et la critique ont souvent été supprimés pour maintenir l’unité nationale et le soutien à l’effort de guerre.
- L’ère communiste : Après la Seconde Guerre mondiale, plusieurs pays d’Europe de l’Est sont tombés sous le joug communiste. L’Union soviétique et ses États satellites ont mis en place une censure étendue, contrôlant les médias pour promouvoir l’idéologie de l’État et supprimer les opinions dissidentes. Cette époque a été marquée par de sévères restrictions de la liberté d’expression, la censure prévalant dans des pays comme l’Union soviétique, l’Allemagne de l’Est, la Pologne et d’autres.
- Guerre froide : pendant la guerre froide, les deux camps, le bloc de l’Est et les pays occidentaux, se sont livrés à diverses formes de censure des médias. Les pays d’Europe occidentale, comme le Royaume-Uni et la France, ont eu recours à des mesures de censure pendant cette période pour contrer la propagande communiste. Dans le même temps, le bloc de l’Est a continué à réprimer la dissidence et à contrôler étroitement les médias pour maintenir le discours de l’État.
- Avec l’apparition de l’Internet, le monopole des médias et de la doctrine gouvernementale se sont effrités, et avec eux, le contrôle sur les opinions dissidentes dont les médias ne voulaient pas se faire l’écho ont commencé à prendre du poids dans le débat public que la presse interdisait. Alors que la gauche, particulièrement communiste, marxiste et trotskyste, avait infiltré tous les organes de l’information européens, l’idéologie socialiste dominante dans la plupart des médias avait trouvé un contre-pouvoir. Leur désinformation était rapidement exposée. La confiance du public dans l’honnêteté des informations des journaux télévisés était remise en cause.
Le point culminant fut l’élection de Donald Trump au moyen des outils avec lesquels la gauche distille son idéologie. C’est en s’appuyant sur les réseaux sociaux, qui sont entre les mains des progressistes et des extrémistes de gauche de Big Tech (selon les aveux du dirigeant de Facebook devant une commission du Congrès américain) que Donald Trump a battu leur candidate, Hillary Clinton. Ce fut la goutte qui fit déborder le vase. Ils jurèrent que cela ne se reproduirait plus jamais, et nous en voyons aujourd’hui les effets : la censure numérique contre ce qu’ils appellent “les campagnes de désinformation”.
Conclusion
J’ai personnellement connu l’évolution de la censure sur Internet. Je l’ai vécue. J’ai été un pionnier de l’ancêtre des réseaux sociaux, les “mailing list” et les “bulletin boards” dès 1994. J’ai créé mon premier site de commerce en ligne en 1995. J’ai été certifié “référencement Google” en 1998. A l’époque, le travail consistait à placer les bonnes balises et les bons mots clefs pour être référencé à la première page de recherche de Google. Aujourd’hui, le travail consiste à ne pas être blacklisté par Google, et c’est devenu impossible. Lorsque j’ai fait mes recherches pour l’article que vous lisez, aucun média conservateur n’est apparu sur Google – je suis allé jusqu’à la 17e page pour vérifier. Il y a quelques années, les médias conservateurs étaient relégués à partir de la 6e ou 7e page, là où personne ne va. Ils ne sont plus du tout mentionnés. Il m’a fallu faire usage de toute mon expérience pour trouver les bonnes informations. Et cela ne durera pas.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.
@GPG : Avez-vous trouvé qu’il y a effectivement plus de liberté sur Twitter depuis Musk?
Ou n’est-ce que du spectacle?
Y a-t-il des exemples significatifs de liberté retrouvée sur Twitter?
Cher Patrick : absolument, on revoit des messages de conservateurs jadis censurés. De nombreux intervenants dont je lisais les messages et dont les comptes ont été fermés sont réapparus, les messages sont plus variés, etc. Et les accusations d’antisémitisme sont fausses.
Merci