
Quand bien même l’offensive plus vaste contre les forces d’occupation russes n’a pas encore été lancée par l’armée ukrainienne (le terrain reste humide en Ukraine, et l’offensive a besoin d’un terrain sec), les préparatifs vont bon train, et il est possible de considérer qu’en fait, l’offensive, sous une forme préparatoire, a commencé.
En une semaine, plus de neuf cent actions ont été lancées sur le sol russe aux fins de faire dérailler des trains, de saboter des voies ferrées, de faire exploser des dépôts de munition et des réserves de carburant, de détruire des points d’appui logistiques et des postes de commandement. Le but est de désorganiser l’armée russe, de la priver de la possibilité d’acheminer du matériel militaire et des soldats sur le front, et de la priver aussi des moyens de mener la guerre. Le but est, en outre, de montrer à la population russe que la Russie est en guerre.
Une action de forces russes basées en Ukraine a été lancée en direction de Belgorod en territoire russe, à quarante kilomètres de la frontière, avec du matériel américain dont disposait l’armée ukrainienne, et les forces russes anti-Poutine ont pris plusieurs villages, détruit ou capturé des chars, contraint l’armée russe à déménager des armes nucléaires présentes dans la région de Belgorod pour les placer sur le sol du Belarus voisin. Le but, là, est de désorganiser davantage l’armée russe, de la contraindre à envoyer des troupes supplémentaires vers la frontière nord de l’Ukraine, et ces troupes venant du sud de l’Ukraine, de dégarnir le Sud, région vers laquelle l’offensive ukrainienne aura vraisemblablement lieu (l’objectif sera de couper la Crimée de la région de Rostov-sur-le-Don en Russie, et pour cela de rejoindre la mer d’Azov aux fins de faire tomber la Crimée, la chute de l’armée russe en Crimée est l’objectif primordial, et tous les stratèges savent qu’une défaite russe en Crimée entrainera la chute de l’armée russe ailleurs).
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L’Ukraine a décidé d’abandonner au groupe Wagner ce qui reste de la ville de Bakhmut, autrement dit des ruines et des décombres, et c’est ce qui a permis à Prigogine de crier “victoire” et aux journaux occidentaux d’employer le même mot : et ce doit être dit, Bakhmut n’a strictement aucune importance stratégique. C’était tout juste une petite ville de 70.000 habitants avant l’agression russe. Prigogine a voulu faire de la prise de cette petite ville un symbole de “victoire”. L’armée ukrainienne a décidé d’en faire un lieu où infliger de très lourdes pertes à l’armée russe et à Wagner. Elle a infligé de très lourdes pertes à l’armée russe et à Wagner qui ont remporté une “victoire” qui ressemble à celle remportée par le roi Pyrrhus d’Epire à Héraclée de Lucanie en 280 avant notre ère. Et avec des “victoires” de ce genre, la Russie fait de grands pas vers le précipice de la défaite totale. La Russie en est à deux cent mille soldats morts ou hors de combat. Il lui restait des missiles. Elle en a de moins en moins, ce qui explique que les tirs qu’elle opère vers les villes ukrainiennes se font moins nombreux, et ces tirs ont désormais des allures de pétards mouillés, car le système américain Patriot les arrête quasiment tous (taux d’interception de 98 pour cent), et arrête même les missiles hypersoniques russes réputés “impossibles à arrêter”.
L’armée russe n’a plus la capacité de mener la moindre offensive. N’ayant plus assez de chars et de véhicules blindés récents, elle sort des hangars chars et véhicules blindés des années 1950-1960 aux équipements obsolètes, et elle n’utilise ses avions qu’avec une extrême parcimonie, car le système Patriot permet aussi d’abattre des avions de chasse, et plusieurs avions russes ont été abattus ces dernières semaines. Certains ont même été abattus dans l’espace aérien russe sans que la Russie n’énonce la moindre réaction.
L’armée russe se contente de mettre en place des structures défensives qui ont très peu de chances de résister à une offensive ukrainienne bien menée. (L’armée ukrainienne dispose de véhicules blindés permettant de balayer les “dents de dragon” russes).
L’armée russe est profondément désorganisée et a des troupes composées désormais essentiellement de Russes envoyés de force vers le front, et qui savent qu’ils sont essentiellement en position de chair à canon.
L’armée ukrainienne dispose de milliers de soldats entrainés dans le monde occidental, au Royaume Uni, et en Pologne essentiellement. Elle dispose maintenant de chars en nombre supérieur à ceux dont dispose l’armée russe. Elle dispose aussi, quand bien même les Etats-Unis ne lui ont toujours pas fourni d’ATACMS, en supplément des HIMARS, des GLSDB (ground-launched small-diameter bombs) d’une portée de 150 kilomètres et des Storm Shadow britanniques d’une portée de 550 kilomètres. Ce qui signifie que la Crimée est à portée de tir de l’armée ukrainienne.
Le but de l’Ukraine est la défaite totale de la Russie. Comme je l’ai déjà écrit, la Russie est déjà vaincue. Il est très vraisemblable que sa défaite totale est en chemin. Les dirigeants ukrainiens n’entendent pas laisser un seul centimètre carré de sol ukrainien à la Russie et, dans ce contexte, pas un seul centimètre carré de la Crimée à la Russie.
Le fait que Poutine ne réagisse pas, même verbalement, aux incursions sur le sol russe par des opposants russes utilisant du matériel américain est très significatif : Poutine ne veut surtout pas entrer en conflit avec les Etats-Unis et ne veut pas non plus entrer en conflit direct avec l’OTAN. Il sait qu’il est en position très précaire et qu’il serait vite écrasé militairement par les forces américaines s’il devait se confronter à elles. Il sait aussi qu’il n’a militairement aucun allié, et tout juste deux fournisseurs d’armes de seconde zone (Iran, Corée du Nord).
Il n’y aura aucune négociation avec Poutine tant que l’Ukraine n’aura pas été entièrement libérée.
A ce moment deux options seront envisagées :
- Option un : permettre à Poutine de vaguement sauver la face, et ce sera, entre autres, l’option suggérée par l’Allemagne (et sans doute par la France). Et ce sera l’option soutenue par la Chine.
- Option deux : ne pas permettre à Poutine de sauver la face. En ce cas, Poutine sera sur un siège éjectable susceptible d’être éjecté, et des turbulences majeures auront lieu en Russie. Il existe aux Etats-Unis des partisans de l’une et l’autre option.
Certains parlent d’une possibilité d’échec de l’offensive ukrainienne. Dans une guerre, tout est possible, mais je pense cet échec très improbable. Et je pense que s’il survenait il serait désastreux car il maintiendrait, je l’ai déjà dit, une situation de guerre très nocive pour la stabilité de l’Europe et rendrait impossible la reconstruction de l’Ukraine.
Entre les deux options, ma préférence va à l’option deux. Poutine est un criminel de guerre et un criminel contre l’humanité. Il doit subir les conséquences de ses crimes. Il est important aussi que les dirigeants russes qui succèderont à Poutine (ce ne seront pas des démocrates, hélas) discernent que toute action criminelle menée par la Russie ne peut que s’achever par un échec cuisant et coûteux. Il est important, en outre, que la Chine communiste et l’Iran des mollahs comprennent que le monde occidental est capable de défendre ses valeurs jusqu’au bout. La défaite de la Russie de Poutine doit aussi être une défaite pour la Chine communiste et pour l’Iran des mollahs, et sera bénéfique pour Taïwan et pour Israël.
Il importe, quelle que soit l’option retenue, que l’Europe retrouve la stabilité, et que l’Ukraine se reconstruise, vite (les millions d’Ukrainiens refugiés en Europe doivent pour rentrer chez eux, les familles doivent se retrouver). Il faudra exiger le retour en Ukraine des milliers d’enfants ukrainiens arrachés à leurs familles en Ukraine, et déportés en Russie.
Il serait légitime que l’Ukraine rentre dans l’OTAN, comme ses dirigeants le souhaitent. Il sera indispensable que Vladimir Poutine, Valeri Gerassimov, Serguei Choigou, Evgueni Prigogine soient jugés pour leurs crimes par un tribunal international, fut-ce par contumace.
Poutine a voulu bousculer et briser l’ordre du monde. Tous les ennemis du monde occidental, tous ceux qui rêvent d’un monde gouverné par des dictateurs criminels, tous ceux qui, en France et ailleurs, se sont révélés avoir une haine de l’Occident et de la démocratie, et tout particulièrement une haine des Etats-Unis, vont découvrir que l’ordre du monde n’a pas été brisé par Poutine.
L’administration Biden, qui voulait s’entendre avec le dictateur criminel Poutine et signer un accord avec les abominables mollahs iraniens, et qui était prête à abandonner l‘Ukraine, se retrouve dans un rôle qu’elle n’avait pas choisi d’assumer. Cela ne l’exonère pas des dégâts qu’elle provoque aux Etats-Unis, au Proche-Orient et dans le reste du monde.
Une administration de gauche anti-américaine a été poussée par les circonstances à défendre les valeurs américaines. Cela ne doit pas conduire à oublier ce qu’elle est.
© Guy Millière pour Dreuz.info. Toute reproduction interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur.
PS. Le récent G7 a été porteur d’une fermeté remarquable. Volodymyr Zelensky a été invité à y parler. Il a été clair, et je cite ses paroles : “Tant que les envahisseurs russes seront sur notre territoire, personne ne s’assiéra à la table des négociations avec la Russie. Le colonisateur doit partir”.
Le communiqué final a été tout aussi clair, et je le transcris ici dans son intégralité :
Nous soulignons qu’une paix juste ne peut être obtenue sans le retrait complet et inconditionnel des troupes et de l’équipement militaire russes, et cela doit être inclus dans tout appel à la paix.
Nous nous engageons à poursuivre notre assistance en matière de sécurité à l’Ukraine alors qu’elle se défend contre l’agression russe, en adaptant notre soutien aux besoins de l’Ukraine.
Nous réaffirmons notre ferme engagement à faire en sorte que l’Ukraine bénéficie du soutien économique dont elle a besoin.
Nous restons unis pour imposer des sanctions coordonnées et d’autres actions économiques afin de saper davantage la capacité de la Russie à mener son agression illégale.
Conformément à l’engagement pris par le biais du groupe de travail REPO, nous continuerons de prendre les mesures disponibles dans nos cadres nationaux pour trouver, restreindre, geler, saisir et, le cas échéant, confisquer les avoirs des personnes et entités qui ont été sanctionnées dans le cadre de l’agression menée par la Russie. Nous prenons des mesures pour répertorier entièrement les avoirs des actifs souverains russes immobilisés dans nos juridictions. Nous réaffirmons que, conformément à nos systèmes juridiques respectifs, les actifs souverains de la Russie dans nos juridictions resteront immobilisés jusqu’à ce que la Russie paie pour les dommages qu’elle a causés à l’Ukraine.
Dans ce contexte, nous réitérons notre engagement à demander des comptes aux responsables russes, conformément au droit international, notamment en soutenant les efforts des mécanismes internationaux, tels que la Cour pénale internationale (CPI).
Nous nous engageons par la présente, depuis Hiroshima, le” symbole de la paix “, à ce que les membres du G7 mobilisent tous leurs instruments politiques et, avec l’Ukraine, mettent tout en œuvre pour apporter une paix globale, juste et durable à l’Ukraine dès que possible.
Le G7 s’étant tenu à Hiroshima, et certains ayant critiqué cette décision, il importe de dire que ce sont les autorités japonaises qui ont choisi Hiroshima, et elles l’ont fait parce qu’elles savent que c’est le militarisme fanatique japonais qui a conduit les Etats-Unis à ne pas avoir d’autre choix que le recours à une force telle que l’empereur ne pouvait avoir d’autre choix que capituler. Comprendre implique de connaitre la culture japonaise, les idées de giri et de gimu, l’ère Shōwa au Japon, le statut de l’empereur du Japon jusqu’en 1945 : descendant de la déesse Amaterasu, susceptible d’être vaincu seulement par une force surnaturelle. Les bombardements de Hiroshima et Nagasaki ont fait des morts, mais sauvé des millions de vies. Parler sans connaitre conduit à dire des inepties.
© Guy Millière pour Dreuz.info. Toute reproduction interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur.
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Parfaite synthèse de la réalité du conflit.
L’option sera tributaire de la contre-offensive: en cas de déroute, sauver la face de Poutine sera de toute façon impossible. Espérons simplement qu’il ne décide pas de partir en laissant, par tout moyen en sa possession, le plus de ruines possibles autour de lui.
Les tyrans sont capables de tout, surtout du pire.
Merci beaucoup. Poutine a déjà, hélas, infligé d’immenses dégâts à l’Ukraine. Ses possibilités d’en infliger davantage sont très amoindries grace au système Patriot, que Biden aurait dû donner à l’Ukraine bien plus tôt. Poutine n’utilisera pas d’arme atomique, sauf s’il entend se suicider et détruire totalement son propre régime, et il ne semble pas suicidaire.
Les agissements des tyrans n’étant pas toujours, loin s’en faut, rationnels, je serais plus tranquille si on laissait Poutine finir sa vie lamentable en Corée du Nord ou en Iran plutôt que lui promettre l’humiliation et la condamnation d’un tribunal international.
S’il n’est pas actuellement suicidaire, Poutine pourrait, tout étant perdu, se réserver une fin à la James Cagney dans “L’enfer est à lui”.
Poutine restera peut-être au pouvoir. Il ne sera pas trainé devant un tribunal. S’il est éliminé ce sera pas des Russes de la nomenklatura qui l’éjecteront, mais ce sera difficile, car il élimine ceux qui le menacent. La guerre ne se finira pas par la prise de Moscou. La Russie est une puissance nucléaire. La guerre se finira par la défaite de l’armée russe. Des négociations auront lieu a ce moment là pour définir la suite des choses, donc Poutine ne sera jamais dans la position que vous décrivez. Pas de danger nucléaire sur l’horizon.
Monsieur Millière ; Sauf votre respect je vous trouve un tant soit peu présomptueux . Qui peut aujourd’hui prétendre tel ou tel chose concernant la guerre en Ukraine . En ce qui concerne la “finalité ” de cette guerre ,QUI peut dire comment Poutine y mettra fin . Parce que jusqu’à preuve du contraire c’est bien de lui dont il s’agit ; et si il est acculé je craint le pire . C’est cette “hypothèse” dont je n’ose parler ici qui me fait peur .Donc les conjectures , les supputations et les suppositions concernant cette guerre je les évitent . Personne n’est dans la tête de Poutine . Il est nécessaire de tout mettre en oeuvre afin de trouver une issue diplomatique . Et que JO BIDON cesse de souffler sur les braises .
Il n’y aura pas de négociations, si ce n’est après la défaite de l’armée russe. Comme tous les dictateurs, Poutine ne respecte que la force. Il a provoqué la guerre. Il a échoué. Il a fait commettre des crimes. Il ne peut reconnaitre son échec. Ce serait pour lui perdre son image d’homme fort. Il n’utilisera pas d’arme atomique. Cela signifierait que l’OTAN écraserait totalement l’armée russe, je l’ai déjà écrit, et la fin du régime Poutine. Je ne cite pas mes sources, mais elles se situent au plus haut niveau du renseignement militaire américain et britannique. Il y a aussi des généraux français qui ont travaillé pour l’OTAN et qui ont des analyses de qualité. Il y a des propagandistes pro-Poutine qui disséminent de la désinformation. Je place la désinformation immédiatement à sa place: la poubelle. Ne vous laissez pas intoxiquer par la propagande et la désinformation. Evitez Jacques Baud, TV Liberté, Jacques Guillemain, Xavier Moreau. Sachez distinguer le bon grain de l’ivraie, et sachez trouver l’information et écarter la propagande et la désinformation.
Un point encore: il n’est pas difficile d’être dans la tête de Poutine. Il a été jusqu’à 37 ans un officier du KGB. Il a travaillé pendant quatre ans pour la mafia de Saint Petersbourg. Il est dictateur depuis deux décennies, n’a pas caché son admiration pour Staline et a mené une action génocidaire en Tchétchénie des son arrivée au pouvoir. C’est un dictateur post-communiste à l’esprit totalitaire et aux agissements criminels. C’est un homme cynique, cruel et sans scrupules. C’est quelqu’un qui tient a sa propre vie et qui est prêt à tout pour rester au pouvoir: il est prêt à tout, oui, mais pas a perdre la vie et pas à provoquer la destruction de la Russie. Et c’est pour cela qu’il n’utilisera pas l’arme nucléaire.
Monsieur Millière , vous dites : Poutine est un homme cynique , cruel et sans scrupule ; C’est justement ça qui m’inquiète .
Une issue diplomatique avec un monstre assoiffé de sang ? Vous n’êtes pas sérieux !
Si une brute épaisse vous tape dessus, le seul moyen de la faire arrêter, c’est de taper encore plus fort.
Je ne comprends pas jusqu’où les Ukrainiens ont l’intention d’aller (au-delà de la Crimée ?)
D’un point de vue purement politicien, une victoire ukrainienne n’aidera pas Trump à se faire réélire.
La Russie de Poutine a déclaré la guerre, envahi l’Ukraine et y a multiplié les crimes et les ravages. Il est légitime que l’Ukraine mène des actions en territoire russe. L’Ukraine entend simplement retrouver l’intégralité de son territoire, ce qui est légitime, là encore. L’Ukraine entend demander des dommages de guerre à la Russie, et le monde occidental doit exiger que la Russie paie et soit durement sanctionnée si elle ne paie pas. Les avoirs russes dans le monde occidental doivent être saisis au titre de paiement partiel. Un tribunal international devra être constitué pour juger Poutine et ses complices. L’Ukraine n’entend aucunement mener une guerre contre la Russie qui soit davantage qu’une guerre défensive. Elle entend obtenir quand la guerre finira des garanties de sécurité aux fins que la Russie ne récidive pas. La meilleure des garanties serait l’entrée de l’Ukraine dans l’OTAN. Si Sarkozy et Merkel n’avaient pas bloqué l’entrée de l’Ukraine dans l’OTAN en 2008, il n’y aurait pas eu de guerre.
La guerre sera vraisemblablement achevée avant l’élection présidentielle américaine, et les électeurs ne voteront pas sur la base de la politique étrangère, qui a une importance mineure dans les choix électoraux américains, sauf lorsque les Etats-Unis sont directement menacés, ou humiliés.
Trump a dit ce qu’il pense de la guerre pendant le townhall de CNN : il veut que le bain de sang s’arrête.
Cela dit, la guerre en Ukraine n’est pas la préoccupation majeure des électeurs. L’augmentation vertigineuse du prix de l’essence et des biens de consommation, la criminalité qui explose, voilà ce qui touche leur quotidien et guidera leur choix en novembre prochain.
La grande inconnue reste la fraude. Comme je voterai pour la première fois l’an prochain, je suis à peu près sûre que des gens ‘serviables’ vont me proposer leur aide. Nous aurons sûrement des discussions passionnantes. 😀
On ne peut qu’être d’accord avec Trump mais pour que le bain de sang (chrétien) s’arrête, il importe d’arrêter Poutine qui est la seule cause de ce conflit.
Effectivement, la vigilance sera impérieuse lors du prochain scrutin.
C’est pour ça que je voudrais un Trumpster dans chaque bureau de vote, pour veiller au grain. Je sais que Madame Gorka le fait, et nous devrions vraiment nous mobiliser. Ils peuvent mettre les observateurs à la porte comme ils l’ont fait en Pennsylvanie, quand les observateurs ont été parqués à bonne distance du bureau de vote (au point que certains d’entre eux ont essayé d’observer avec des jumelles !), mais ils ne peuvent pas nous mettre à la porte si nous travaillons dans le bureau de vote.
Si quelqu’un essaie de ‘m’aider à voter’, je vais lui poser des questions très pointues sur les Federalist Papers et je vais le rendre fou. 😀 Mais il faudrait vraiment aider les personnes plus vulnérables pour qu’elles ne se fassent pas avoir, par les bonnes âmes qui leur proposent de mettre leur bulletin dans l’urne à leur place, par exemple.
MERCI Monsieur Millière pour ce superbe tour d’horizon à la fois rétrospectif et prospectif.
Une défaite de la Russie déclenchera un gel (du moins provisoire) des projets chinois et iraniens respectivement dirigés contre Taïwan et Israël.. avec toutes conséquences induites concernant à la fois l’économie et à la paix dans le monde. Cette perspective nous incite à partager votre option personnelle quant à la fin de ce conflit.
Bonne journée
Merci beaucoup.
Dans toute guerre il y a un méchant, mais forcément un bon de l’autre côté. Il est anormal qu’après la chute de l’URSS et la dissolution du pacte de Varsovie l’OTAN n’ait pas entrepris pour le moins une remise à jour de ses objectifs, incluant une recomposition de ses membres. Poutine n’est pas la Russie à lui seul, lorsqu’il disparaîtra la Russie restera et il ne semble pas y avoir de raison pour qu’elle reste l’ennemie number one qu’elle fut par le passé.
D’autre part, quel intérêt à garder la Turquie dans l’Otan, vu ses ambitions ottomanes ne pouvant qu’entrer en conflit avec le monde occidental. J’entends par là qu’il y a danger à partager avec ce pays des données fondamentales de défense, au risque que des secrets stratégiques ne fassent le bonheur des ayathollas et autre islamistes radicaux.
Pour conclure, le pragmatisme ne devrait il pas nous faire craindre l’islam et la Chine aux visées expansionnistes plutôt que la Russie. Or actuellement nous voyons plutôt un front Russo-Irano-Chinois, ce qui ne présage rien de bon pour Israel notamment.
L’OTAN se définit comme une association de défense du monde libre. Elle n’a pas à revoir ses objectifs. Le fait de combattre la dictature criminelle de Poutine n’empêche pas de combattre la dictature communiste chinoise et la dictature islamiste iranienne. Vaincre Poutine sera affaiblir Xi Jinping et Khamenei. L’Iran des mollahs est le principal financier du terrorisme islamique et le principal ennemi d’Israël. Il y a effectivement une alliance Russie-Chine-Iran, et faire tomber Poutine serait affaiblir l’alliance. La Russie ne redeviendra hélas pas une démocratie fréquentable de sitôt. Les démocrates russes sont morts, tués par Poutine, en prison, ou en exil. Les prétendants au pouvoir en Russie aujourd’hui ne valent pas mieux que Poutine, et la Russie devra être endiguée et dissuadée. Il vaut mieux que la Turquie soit dans l’OTAN qu’a l’extérieur, car l’OTAN empêche qu’elle dérive totalement vers l’islamisme, je l’ai déja expliqué.
Pardonnez moi si je suis en désaccord avec vous sur Erdogan. Je vois celui ci comme je voyais Obama pdt des USA: 2 chevaux de Troie de l’islam. Obama a promu des ennemis d’israel, Erdogan a tjrs mis en avant ses objectifs islamiques. Je ne citerais que 2 exemples: 1) les minarets sont nos baïonnettes, nos mosquées nos casernes, etc…
2) S’adressant aux émigrés turcs en Allemagne et dans le reste de l’Europe: Faites le plus d’enfants possible, l’Europe est VOTRE avenir.
En attendant Erdogan connaît la takkya en maître.
J’espère que mon insistance ne vous contrarie pas trop, car de mon côté j’ai tjrs suivi vos conférence à Paris avec grand intérêt et satisfaction.