
Le célèbre professeur de droit de Harvard Alan Dershowitz a évalué l’inculpation de Donald Trump. Après avoir lu l’Acte d’accusation, Me Dershowitz estime que la plupart des accusations sont faibles car la possession de matériel classifié n’est pas illégale en raison des défenses potentielles au titre de la Loi sur les archives présidentielles (Presidential Records Act). Toutefois, Me Dershowitz considère que deux paragraphes pourraient faire problème car ils contiennent des transcriptions d’enregistrements où M. Trump reconnaîtrait avoir possédé et montré des documents classifiés, ce qui laisse supposer une violation possible. Selon lui les difficultés liées à ces deux parties de l’Acte d’accusation ne sont pas insurmontables. D’après certains commentateurs, ces transcriptions pourraient n’être qu’une fabrication ….
Pour les lecteurs de Dreuz, j’ai traduit l’article de Jeff Charles, paru sur le site de Red State, le 10 juin.
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Deux paragraphes sont accablants : Alan Dershowitz s’exprime sur l’inculpation de Donald Trump
L’inculpation de l’ex-Président Donald Trump par le Ministère de la Justice fait fureur sur les ondes et sur l’internet.
Les membres de la classe bavarde se sont exprimés et ont donné leur avis sur la question.
Le célèbre professeur de droit de Harvard Alan Dershowitz a récemment donné son avis sur l’affaire lors d’une apparition sur Newsmax, dans laquelle il a indiqué que la situation de M. Trump est précaire, mais que son sort n’est pas nécessairement scellé.
Selon Me Dershowitz, l’inculpation de Donald Trump est en partie sérieuse et en partie faible, car la possession de matériel classifié n’est pas illégale en raison des défenses potentielles au titre de la Loi sur les archives présidentielles (Presidential Records Act).
Toutefois, Me Dershowitz considère que deux paragraphes de l’acte d’accusation sont accablants, car ils contiennent des transcriptions d’enregistrements où M. Trump reconnaît avoir possédé et montré des documents classifiés, ce qui laisse supposer une violation potentielle.
Le professeur de droit estime que si les charges globales ne sont pas très différentes de celles qui auraient pu être retenues contre d’autres personnes comme Hillary Clinton, ces deux paragraphes constituent une affaire sérieuse, et les avocats de M. Trump ou M. Trump lui-même devront fournir une explication sur le partage d’informations classifiées avec une personne n’ayant pas d’habilitation de sécurité. Lorsqu’on lui a demandé si l’acte d’accusation contre Donald Trump était accablant, Me Dershowitz a répondu :
Une partie l’est, une partie ne l’est pas. Les éléments concernant la simple possession d’informations classifiées ne constituent pas un acte d’accusation accablant. Nous savions que cela allait arriver. La Loi sur les archives [présidentielles] constitue probablement au moins une défense potentielle à cet égard.
Il y a deux paragraphes accablants, deux seulement, le paragraphe 34 et le paragraphe 35, où l’on trouve des enregistrements de l’ex-Président reconnaissant essentiellement que certains des documents qu’il possédait et qu’il a montrés à un écrivain – je vais vous les lire – de sorte que “en tant que président, j’aurais pu les déclassifier. Maintenant, je ne peux pas, vous savez, mais c’est toujours [un] secret” …
Je pense donc qu’il s’agit d’un acte d’accusation sérieux pour ces deux chefs d’accusation. Pour le reste, je pense que c’est exactement ce à quoi nous nous attendions. Il n’y a pas de différence entre cela et ce qu’Hillary Clinton et d’autres ont fait, pas assez pour justifier cela. Cela ne correspond pas à ce que j’appelle la norme de Richard Nixon, à savoir une obstruction très claire à la justice, la destruction de preuves, le versement de pots-de-vin. Il s’agit d’une affaire trop proche pour être portée contre un homme qui se présente à la présidence contre le président sortant.
La seule exception à cela, ce sont ces deux paragraphes, et nous allons devoir entendre une explication de la part des avocats de M.Trump ou de M.Trump lui-même sur la façon dont il peut justifier d’avoir montré, à quelqu’un qui n’a pas d’habilitation de sécurité, des informations présumées sur un plan d’attaque de l’Iran.
Pour illustrer la manière dont les avocats de M. Trump pourraient aborder l’enregistrement audio de la conversation, Me Dershowitz a suggéré qu’ils « pourraient dire que [M. Trump] ne l’a pas montré à [l’autre personne], mais qu’il l’a simplement brandi devant lui pour se vanter ».
Aussi stupide que cela puisse paraître, il s’agit peut-être de l’une des meilleures stratégies que l’équipe de M. Trump puisse utiliser. L’enregistrement étant uniquement audio, il n’est pas possible de savoir si l’ex-Président a réellement demandé à l’autre personne de lire le document ou s’il l’a simplement “brandi devant lui”, comme l’a suggéré Me Dershowitz.
Il y a une grande différence entre le fait de donner un document à quelqu’un et de le lui faire lire, et le fait de le brandir devant lui pour montrer qu’il était en possession du document.
Le gouvernement devra prouver au jury que l’ex-Président a effectivement montré à l’autre personne le contenu classifié des documents.
M. Trump a été informé en début de semaine qu’il allait être inculpé par le Ministère de la Justice.
L’avocat spécial, Jack Smith, qui a été nommé par le procureur général Merrick Garland pour enquêter sur l’ex-Président, a inculpé M. Trump pour des délits liés à “la collecte, la transmission ou la perte” d’informations relatives à la défense nationale.
Les accusations incluraient une violation du code américain qui interdit de telles actions. Il est également question d’accusations potentielles de fausses déclarations et d’obstruction de la justice. Les accusations envisagées s’alignent sur des rapports antérieurs qui ont mis en lumière une conversation enregistrée entre M. Trump et des représentants de Mark Meadows, au cours de laquelle M. Trump aurait mentionné un document gouvernemental classifié relatif à une invasion de l’Iran.
Les Républicains ont critiqué le moment choisi pour l’inculpation, car il semble que le Ministère de la Justice ait intentionnellement retardé la procédure pour s’assurer que le procès ait lieu après que M. Trump ait éventuellement obtenu l’investiture républicaine et aussi pour détourner l’attention du scandale de corruption impliquant le président Joe Biden.
Si le gouvernement ne peut pas prouver que M. Trump a révélé le contenu d’un document classifié à une personne non autorisée, il pourrait être difficile d’obtenir une condamnation.
Les autres accusations semblent être du même ordre que le scandale des courriels d’Hillary Clinton, qui n’a pas donné lieu à la moindre mise en accusation. James Comey, directeur du FBI à l’époque, l’a d’ailleurs publiquement disculpée.
Il reste cependant de nombreuses “inconnues” dans cette affaire. Peut-être que le Ministère de la Justice dispose de preuves plus accablantes montrant que l’ex-Président s’est rendu coupable de fautes plus graves.
Il est également possible qu’il jette tout ce qu’il peut contre le mur en espérant que quelque chose colle.
Nous le saurons bien assez tôt.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Traduction de Magali Marc (@magalimarc15) pour Dreuz.info.
Source : Red State
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Le professeur de droit à Harvard s’est livré à une étude consciencieuse du cas, et il a apporté une aide interessante aux défenseurs de Mr TRUMP .
Mais ce qui devrait rester évident aux yeux du grand public et surtout à ses électeurs, c’est que l’ex et peut être futur Président de la nation est positivement martyrisé par ses opposants. Et…le bon sens populaire aidant, nombreuses seront sans doute les déclarations du type :”plus vous avez d’ennuis avec le système, plus vous nous devenez sympathique” …les politiciens véreux n’ont pas toujours le dernier mot.!