Publié par Guy Millière le 23 juin 2023

La contre-offensive de l’armée ukrainienne contre les troupes d’occupation russe est enclenchée.

Elle est très difficile à mener. Elle se fait dans un contexte où l’armée russe a eu le temps d’installer des obstacles nombreux, et où l’armée ukrainienne n’a pas reçu de l’administration Biden tous les moyens permettant une victoire rapide. Elle s’accompagnera de nombreux crimes de guerre perpétrés par l’armée russe : la destruction du barrage de Nova Kakhova par cette dernière est un crime de guerre majeur dont les conséquences ne peuvent encore être pleinement évaluées. La centrale nucléaire de Zaporijjia est menacée. Elle a été bourrée d’explosifs. Si elle était détruite, l’accident nucléaire soviétique de Tchernobyl apparaitrait comme peu de choses en comparaison.

Il est clair désormais que le dictateur russe Vladimir Poutine serait prêt à détruire intégralement l’Ukraine s’il en avait l’opportunité. Les propagandistes qui parlent dans les programmes de la télévision officielle russe évoquent cette perspective d’une manière frénétique, et ajoutent que l’armée ukrainienne sera vaincue.

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Les propagandistes pro-Poutine (fort heureusement minoritaires) qui parlent en France se font les relais de la propagande russe. Qu’ils le fassent n’est pas surprenant.

Il y a en France des nostalgiques du fascisme et du national-socialisme qui ne disent pas ce qu’ils sont (et qui, souvent, ne savent même pas ce qu’ils sont), et Vladimir Poutine est l’individu qui se rapproche le plus de ce que pourrait être un dictateur fasciste ou national-socialiste en Europe aujourd’hui.

Il y a aussi en France des nostalgiques de l’époque soviétique qui ne disent eux-mêmes pas ce qu’ils sont, et ce ne doit pas être oublié, le parti communiste français a eu longtemps des millions d’adeptes : Vladimir Poutine est un admirateur de Staline, et il est ce qui se rapproche le plus de ce que pourrait être un dictateur communiste en Europe aujourd’hui.

Nostalgiques du fascisme et du national-socialisme qui ne disent pas ce qu’ils sont (et qui, souvent, ne savent même pas ce qu’ils sont), et nostalgiques de l’époque soviétique n’ont strictement aucune compassion pour ce que subit le peuple ukrainien. C’est normal : l’une des caractéristiques de ceux qui adhèrent aux idées totalitaires est qu’ils n’accordent aucune importance à la vie humaine et ont une admiration aveugle pour l’”homme fort” qui écrase et broie.

Le national-socialisme a fait perpétrer un génocide, le fascisme italien a été complice : cela n’a pas dérangé les adeptes du national-socialisme et du fascisme qui, entre 1933 et 1945 ont admiré Hitler et Mussolini. Le régime soviétique sous Staline a fait des millions de morts, cela n’a pas suscité l’indignation des adeptes du communisme.  

Nostalgiques du fascisme et du national-socialisme qui ne disent pas ce qu’ils sont (et qui, souvent, ne savent même pas ce qu’ils sont), et nostalgiques de l’époque soviétique poussent la perversité jusqu’à dire parfois que l’Occident est prêt à se battre “jusqu’au dernier Ukrainien”, et font comme s’ils ne savaient pas ce qu’ils savent en réalité parfaitement, à savoir que si l’armée ukrainienne ne se battait pas, l’Ukraine et son peuple cesseraient vite d’exister. C’est normal encore : la perversité est aussi l’une des caractéristiques de ceux qui adhèrent aux idées totalitaires.

Nostalgiques du fascisme et du national-socialisme qui ne disent pas ce qu’ils sont (et qui, souvent, ne savent même pas ce qu’ils sont), et nostalgiques de l’époque soviétique ont en commun une haine ressentimentale envers les Etats-Unis, puissance du capitalisme démocratique et de la liberté individuelle qui a vaincu l’Italie mussolinienne, l’Allemagne hitlérienne et l’empire soviétique, et qui aujourd’hui soutient l’Ukraine face aux armées du dictateur russe qu’ils admirent.

Dois-je l’ajouter ?

On peut regretter dans ce contexte que les analystes français qui font un travail d’information digne de ce nom sur la guerre soient trop mesurés dans leur discours.

Ils décrivent la guerre, les opérations ukrainiennes, les actions russes. Ils citent les propos de Vladimir Poutine et de Volodymyr Zelensky.

  •  Ils n’insistent pas assez à mes yeux sur les ignominies commises sur ordre de Vladimir Poutine. Non seulement la destruction du barrage de Nova Kakhova est un crime de guerre qui sera suivi d’autres crimes de guerre, mais elle a été précédée d’innombrables crimes de guerre (bombardements sur des habitations civiles, sur des maternités et des hôpitaux, massacres, viols collectifs, déportations d’enfants arrachés à leurs familles) qui devront être jugés par un tribunal international. Avoir bourré d’explosifs la centrale de Zaporijjia et envisager d’y provoquer un accident nucléaire est une monstruosité absolue.
  • Ils citent le “président Poutine” et le “président Zelensky”, comme si leurs discours avaient une fiabilité équivalente. Les propos de Vladimir Poutine sont ceux d’un dictateur criminel de guerre et d’un manipulateur professionnel issu du KGB, et ne peuvent absolument pas être mis sur le même plan que ceux de Volodymyr Zelensky, qui est le président d’un pays certes imparfait, mais démocratique (il n’y a pas de démocratie parfaite), et qui se bat contre l’agression exterminatrice d’un dictateur criminel.

Si les analystes français qui font un travail d’information digne de ce nom sur la guerre tenaient un langage moins mesuré, plus explicite et plus clair, cela permettrait à ceux qui ne le voient pas encore de voir ce qui est au cœur de la guerre, et qui doit être rappelé sans cesse : il ne s’agit pas seulement d’un affrontement entre une dictature criminelle (la dictature poutinienne) et une démocratie (la démocratie ukrainienne aidée par le monde occidental), non.

Il s’agit d’un affrontement entre une dictature criminelle aux accents totalitaires soutenue par d’autres dictatures du même sordide acabit (Chine communiste, Iran fanatique des mollahs, Corée du Nord), et qui, dès lors, est le fer de lance du monde dictatorial, autoritaire et totalitaire, et une démocratie soutenue par le monde démocratique occidental et par tous ceux pourquoi la démocratie, la liberté et le respect de l’être humain sont des biens précieux.

La victoire de l’Ukraine doit venir, et elle viendra, même si ce sera difficile : elle sera la victoire du monde démocratique occidental sur le monde dictatorial, autoritaire et totalitaire.  Ce sera une défaite, bien au-delà de la dictature criminelle russe pour tous les alliés de celle-ci.

La victoire de la Russie, que je ne peux imaginer, et que souhaitent hypocritement des commentateurs d’extrême droite et d’extrême gauche en France, serait une victoire du monde dictatorial, autoritaire et totalitaire, une défaite immense du monde démocratique occidental, et la porte ouverte au monde dont rêvent nostalgiques du fascisme et du national-socialisme et nostalgiques de l’époque soviétique : un monde atroce, liberticide, ignoble, et absolument invivable.

Les propagandistes pro-Poutine ne vous disent, bien sûr, pas ce que serait le monde qu’apparemment ils souhaitent. Sans quoi vous les trouveriez répugnants

Plus la contre-offensive de l’armée ukrainienne va avancer, plus ils vont s’acharner et se faire venimeux, haineux, falsificateurs. Soyez avertis.

© Guy Millière pour Dreuz.info. Toute reproduction interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur.

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