Publié par Eduardo Mackenzie le 3 juin 2023

Le ˝coup d’état en douce˝ :  telle est la nouvelle assertion de Petro pour instaurer la dictature la plus abjecte.

Le président Gustavo Petro vit un moment de grande crise politique et personnelle. Son gouvernement, qui n’a pas plus de dix mois d’existence, est un échec complet. Les sondages d’opinion confirment une évidence : le pays exècre le personnage et ses ˝réformes˝ absurdes. Malgré ses fanfaronnades permanentes, ses prétendus ˝changements˝ sont perçus comme des menaces à l’encontre de l’économie, de la stabilité, les libertés et les garanties des droits en Colombie. 

Petro estime que le chef de l’État est le chef de l’Etat tout entier, sa tentative ratée d’écraser le chef du parquet général, Francisco Barbosa Delgado, et de transformer le pouvoir judiciaire en bâton contre ses ennemis et en instrument à usage personnel, ont suscité partout une énorme vague d’indignation et, en même temps, d’esprit de résistance patriotique. La Cour constitutionnelle, la Cour suprême de justice, le Conseil d’État, le bureau du procureur général et la Cour de Comptes sont en conflit avec Petro.

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Le président Petro affirme que des ˝forces obscures˝ vont lui infliger un ˝un coup d’Etat en douce˝. Comment explique-t-il ses difficultés au Congrès ? Comme un épisode du ˝coup en douce˝. Il pensait avoir une majorité confortable et permanente au Congrès, mais elle s’est fissurée. Beaucoup de petristes des débuts sont partis terrifiés. Il s’attendait à que ses projets de bouleversement du pays soient applaudis par un troupeau de moutons. Pensait-il que la décision de menotter l’armée et la police et de cesser toute lutte contre le trafic de drogue, sous toutes ses formes, sous couvert de la fameuse ˝paix totale˝, serait une source de joie pour la population, surtout de celle qui souffre les desseins des cartels narco-terroristes ? A l’évidence, Petro a calculé le pays de cette façon. C’est pourquoi il ne comprend pas ce qui se passe à présent.

Petro s’est trompé de pays et maintenant il tente de nous vendre la légende selon laquelle certains veulent lui assener un ˝coup en douce˝.

Puisque ses difficultés sont également internationales, il devrait attribuer aussi une partie de ce ˝coup en douce˝ à des ˝forces obscures extérieures˝. Mais il n’ose pas. L’image qu’il aurait pu avoir un jour, au début de son gouvernement, dans les ministères des Affaires étrangères du Vieux Continent et des Etats-Unis, s’est estompée. Ils n’apprécient pas sa position sur l’agression russe en Ukraine et observent également comment la cocaïne inonde les marchés européens et américains et brutalise des millions de toxicomanes. Ils en ont déduit qu’un tel fléau est, en grande partie, le résultat de l’absurde ˝paix totale˝ tant vantée par lui.

À la tentative de mettre fin à l’autonomie du Banco de la República, avec la réserve bancaire, son habitude de fantasmer sur des systèmes de santé, d’éducation, de retraite et bancaires sous-financés, s’ajoute désormais la menace de créer une ˝commission˝ chargée d’éliminer les dirigeants de l’opposition sous prétexte d’˝identifier˝ les “ennemis du processus de paix˝, dernière invention de l’actuel ministre Álvaro Leyva Durán, qui aspire également à ce que le Conseil de sécurité des Nations unies valide cette sale tâche. Tout cela montre la nature arriérée et réactionnaire du pétrisme. Il a désigné l’ancien procureur Néstor Humberto Martínez comme la première victime de la commission stalinienne. Ce haut fonctionnaire avait refusé de collaborer, en mai 2019, à la libération et à l’évasion honteuse du chef des narco-Farc Santrich.

Tout cela montre l’ampleur de la menace que traverse la Colombie en ce moment. Après tout, la subversion, pour la première fois, a réussi à s’infiltrer au centre de l’État colombien, pour le détruire de l’intérieur. Plus vite Petro quittera la Maison de Nariño, plus vite la démocratie colombienne aura des chances de survivre.

Le prêche irresponsable de Petro sur les prétendus ˝jeunes˝ qui sont en prison pour avoir exercé le droit de manifester avec violence –un ˝droit˝ inexistent dans les démocraties et les régimes autoritaires–, va accélérer l’effondrement de la malheureuse aventure des petristes.

Quelqu’un a dit à Gustavo Petro que ses harangues pour exciter ses partisans, afin qu’ils le sauvent de l’effondrement qu’il a lui-même fabriqué, se retourneront contre lui. Ordonner aux ˝premières lignes” violentes de sortir et de détruire à nouveau les villes, comme elles l’ont fait en 2021, déclenchera une réaction en chaîne de rage populaire. Le pays ne peut tolérer un nouveau bain de sang. Pour arrêter cette dynamique dangereuse, les citoyens devront avoir le soutien des réservistes militaires et policiers et des forces patriotiques au sein de toutes les institutions.

Et quel que soit le résultat des artifices pour empêcher l’effondrement, Petro devra payer, tôt ou tard, ses crimes contre la Colombie avec quelques bonnes années de prison, peu importe l’aide qu’il a en ce moment du Groupe Puebla, du gouvernement russe et de sa désastreuse ambassade à Bogotá.

Petro n’a pas prévenu les électeurs que s’ils l’élisaient, il démantèlerait le pays. Ce qu’il a fait pendant ces dix derniers mois, c’est l’authentique ˝coup d’Etat en douce˝qu’il veut attribuer à ses victimes.

Il subira à son tour le sort d’autres satrapes que l’on croyait éternels, mais dont certains ont fini par être jugés et emprisonnés et d’autres par fuir à l’étranger. Gustavo Petro ne sera pas épargné, pas plus que n’ont été épargnés près de vingt autres anciens chefs d’État du continent, comme les trois Péruviens Alberto Fujimori, Ollanta Humala et Pedro Castillo, ou comme le Brésilien Lula da Silva, ou le Guatémaltèque Otto Pérez Molina, ou le Hondurien Juan Orlando Hernández, le Panaméen Ricardo Martinelli, l’Argentin Carlos Menem ou encore l’Équatorien Rafael Correa, condamné en 2020, qui a fui son pays en 2017 pour éviter la prison.

Petro n’a jamais quitté l’univers mental du M-19. Cette guérilla urbaine, que ses chefs voyaient comme un agent de l’histoire et de la liberté, est dans le camp du bien, selon Petro, et le reste, la Colombie, avec ses 51 millions d’habitants, est dans le camp du mal. Petro prétend que les Colombiens ont toujours été gouvernés par de grands criminels, et qu’ils ne réagissent pas à cela. Un individu capable de décrire ainsi son pays natal est une honte pour le genre humain.

© Eduardo Mackenzie (@eduardomackenz1) pour Dreuz.info. Toute reproduction interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur.

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