
Un ami me transmets un texte très intéressant. Il dit ceci :
Aujourd’hui on ne dit plus “opposant politique”, on dit “complotiste”.
On ne dit plus “pour la liberté vaccinale”, on dit “antivax”.
On ne dit plus “dictature”, on dit “crise de la démocratie.
Ce à quoi je lui réponds :
“Il y a une erreur dans cet excellent rappel : liberté vaccinale et antivax sont deux choses différentes. La liberté vaccinale, camp auquel j’appartiens, ce sont les pro-choix. Les antivax, il me semble et sauf erreur, ne sont pas pour la liberté vaccinale. Ils sont pour l’interdiction du vaccin tant qu’il n’a pas fait ses preuves. Certains affirment même qu’il ne s’agit pas d’un vaccin mais de l’injection d’un produit douteux.”
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Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.
Mr Grumberg,
Il me semble que votre point de vue ne reflète pas la réalité. J’ai très rarement entendu quelqu’un dire : il faut interdire les vaccins. Un certains nombre de gens sont contre l’usage des vaccins (en général), mais ils sont très très minoritaires. Un nombre beaucoup plus important de gens sont contre l’utilisation du vaccin contre le covid et ne sont pas du tout d’accord que l’Europe oblige tous les citoyens à dépenser des sommes énormes pour vacciner à de nombreuses reprises tout le monde (en enrichissant de manière incroyable les grands producteurs de vaccins). Par contre j’ai très rarement lu ou entendu qu’ils veuillent interdire l’usage du vaccin à ceux qui veulent se vacciner.
Le terme antivax est une étiquette que l’on colle au pro-choix, afin de les dénigrer. On n’entend quasiment pas de personne dire “je suis antivax”. C’est la presse qui traite les gens d’antivax. Ceci de la même manière que les personnes critiques sur l’origine anthropique du réchauffement sont désignées par des termes tels que climato-sceptiques, voir “négationistes” (ou “deniers” dans le monde anglo-saxon).
Il en est de même pour toute personne questionnant le bien fondé de l’immigration, que l’on taxera presque illico de fasciste.
Il me semble donc que vos 3 exemples ci-dessus reflètent bien une même réalité
Je suis d’accord avec vous!
Je suis contre le vaccin anti-covid alors que j’ai tous les autres vaccins classiques et il ne m’est jamais venu à l’esprit de vouloir son interdiction pour les autres. Je suis pourtant traité d’anti-vax…
“Le terme antivax est une étiquette que l’on colle au pro-choix, afin de les dénigrer.”
Enchanté d’apprendre que les mecs qui insultent les vaccinés en les traitant de moutons, qui mettent le feu à des centres de vaccination, qui agressent des médecins et des infirmières, qui relayent des vidéos de téléphone chargeant sur les épaules, qui prétendent que les “non vaccinés sont les gardiens de l’humanité” (comprendre : seuls eux ont du sperme et des ovules “non contaminés”), qui prétendent avec l’orgueil du cuistre que “dans 1 semaine / 1 mois / 1 an / 10 ans tous les vaccinés mourront dans d’affreuses souffrances” (avec un sous titre “nanananère bien fait pour votre gueule les moutons” en police 36 fonte grasse), etc, etc… sont des pro-choix…………
Et évitez de nous dire qu’ils n’existent pas, nous les avons eu ici en commentaire, tout ce que je viens de citer a été publié ici.
De toutes les personnes cataloguées anti-vax que je connais (environ une bonne 50 taine), toutes sont en fait pro choix. Alors il y certainement quelques excités anti vax, mais je pense que l’immense majorité des “anti-Vax” sont en effet pro choix. J’ai plutôt l’impression que les excités sont du côtés des pro vax covid qui insultent les pro choix en les traitants d’assassin et autres idioties.
Votre opinion, excusez moi de vous l’indiquer, ne vaut RIEN en face des tombereaux d’insultes que j’ai reçu depuis 3 ans quand je me contentais de démentir des propagandes complètement fumées.
Les pro-choix, ils n’ont pas la bave aux lèvres quand on démonte une propagande, ne vous déplaise. Quand aux pro-vax que vous dénoncez, disons qu’il est probable qu’ils auraient été plus modérés si on ne les avait pas agoni d’insultes et promis à la guillotine… (pas sur pour tous, ceci étant, des Barraud sont passablement déplaisants, même si je ne les ai jamais vu atteindre le niveau d’ignominie de la sphère antivax)
Gally, vous avez raison. Je pense que les antivax ont pris le dessus idéologique sur les simples sceptiques.
Il est certain que de tout temps, l’être humain a tenté de dénigrer ses opposants. Pour la question du vaccin, je ne suis pas sûre que l’antivax se définisse par son désir d’interdiction et de ce fait s’oppose au pro-choix. A mon avis l’antivax dans son sens péjoratif, c’est quelqu’un qui refuse d’étudier les données médicales et base son rejet sur des opinions politiques (le gouvernement n’est pas notre copain, les labos sont pourris, tout le monde ne pense qu’au pognon etc.). En fait, c’est un idéaliste qui a une vision tranchée du monde.
“qui refuse d’étudier les données médicales”
Et qui en invente des complètement délirantes, comme nous avons pu le voir plus d’une fois pendant ces (lourdes) dernières années.
En effet, Gally. Et pour être un pro-choix avisé, encore faut-il faire l’effort, comme toi et JPG, de se renseigner sur le vaccin sur le plan médical, afin de savoir ce qu’on accepte ou refuse, et pour les bonnes raisons. C’est pourquoi je te suis reconnaissante d’avoir partagé tes réflexions, autrement plus sérieuses que celles des gens qui n’arrêtent pas de se plaindre que les labos font de l’argent.
Mais si on refuse les vaccins ou traitements émanant de labos “qui font de l’argent”, on doit également renoncer à tout bien ou service émanant d’entreprises bénéficiaires.
L’argument des “producteurs qui gagnent énormément d’argent” me paraît au contraire tout a fait pertinent. On constate de plus en plus des pénuries de médecins, de médicaments, de traitements, de délais d’examens médicaux….. Tout cela car “il n’y a pas assez d’argent pour la santé”. Et en même temps, on vient dépenser des dizaines de milliards pour vacciner toute la population de multiples fois, alors que pour les moins de 55 – 60 ans (à quelques exceptions près) ce vaccin est tout à fait inutile. L’argent qui part dans ce vaccins n’est pas disponible pour autre chose. Il y a bien des gens qui auraient bénéficié de cet argent pour leur santé alors que le vaccin ne leur a servit à rien.
Croire que les soins de santé ne coûtent rien est une grave erreur. Les “déserts médicaux” sont créés à cause de ce genre de croyance.
On en vient à se demander si certains ne sont pas en train de militer pour une recherche entièrement étatisée…
Bien sûr que les labos ‘font de l’argent’, ce ne sont pas des associations caritatives ! Et ils ont besoin d’argent pour leurs recherches.
Je mets au défi les personnes qui sortent cet argument de travailler bénévolement. On va les entendre tousser.
Je ne suis pas contre le principe du choix mais à condition que celui-ci soit responsable.
Le fumeur paie une lourde taxe (80% du prix du paquet) qui tient compte du fait qu’un fumeur sur deux connaîtra des problèmes de santé graves en raison de son addiction.
On peut dire qu’il paie sa dette à la société par anticipation.
Que celui qui refuse le vaccin par choix en fasse de même et paie les éventuels soins que son choix aura rendu nécessaires.
Car la liberté doit être organisée sinon c’est l’irresponsabilité généralisée.
“Je ne suis pas contre le principe du choix mais à condition que celui-ci soit responsable.”
Je ne vous suis pas, car je suis trop intéressé par la liberté individuelle, et son respect pour l’autre. Je n’insisterai jamais pour retirer à quelqu’un sa liberté de choix au prétexte que sa décision n’est pas assez responsable. Comme dit Jean François Revel, un homme libre, ce n’est pas quelqu’un qui a toujours raison et qui est honnête.
Je ne parle pas de supprimer la liberté à quiconque mais d’organiser cette liberté.
Vous avez le droit de vous déplacer mais, en voiture, il vous faut un permis de conduire et respecter le code de la route; en avion, vous devez vous soumettre aux contrôles de sécurité; etc,…
Conduire sans permis ni assurance n’est pas l’expression d’une liberté mais un acte irresponsable. La liberté ne demande pas d’être parfait, mais, justement responsable, c’est à dire être capable de répondre de ses actes libres.
Or, si vous n’êtes pas assuré et que vous causez un accident, ce seront les autres (par le fonds de solidarité) qui paieront pour votre inconséquence.
La responsabilité c’est justement le respect de l’autre.
Vivre avec beaucoup de libertés comporte des risques et des inconvénients que les systèmes plus autoritaires n’ont pas. Vivre avec beaucoup de libertés a un coût. Dans un pays libre, des nazis peuvent manifester librement dans les rues et nier l’holocauste, pas dans un pays plus répressif. Personne ne paiera mes réparations, si un type non assuré me rentre dedans (ça m’est arrivé). Je suppose que peu de gens ont fait comme moi le choix de quitter la France parce que le degré de liberté offert par la société était inférieur à mon standard.
Et oui, j’ai été insulté, même par deux auteurs qui publiaient à l’époque sur Dreuz, quand j’ai publié le fait que je me suis fait vacciner suite aux conseils de mon médecin.
!!!
Je comprends mieux votre sensibilité concernant en particulier le sujet de la vaccination !!!
La liberté comporte des risques, je l’entends bien, mais organiser la liberté permet de la préserver tout en limitant ces risques.
Pardonnez-moi mais je trouve que la liberté que vous préconisez ressemble à celle des adolescents: on veut être totalement libre mais on sait au fond que les parents seront là au cas où.
Quand j’entends qu’un chauffard a massacré une famille, je suis désolé mais ma première pensée n’est pas que c’est le prix à payer pour la liberté. Je me réjouis quand on contrôle mon alcoolémie et je n’ai rien contre les radars. Je pense justement que ce sont ces petites contrariétés qui préservent nos libertés car si la route était un espace de non droit, seuls les chauffards y seraient libres.
Ceci dit, je respecte tout à fait votre choix de l’exil s’il correspond à votre conception de la liberté.
Et nous avons pour point commun de nous être faits vaccinés sur le conseil de notre médecin de famille que, conjointement, nous n’avons pas tout à coup considéré comme un assassin corrompu.
Dans votre exemple, on peut effectivement soulever ce problème de la responsabilité financière de la liberté, mais la réponse n’est pas dans l’interdiction des libertés (fumer par exemple), mais plutôt dans la gestion des conséquences. Le problème du tabac est en fait le régime monopolistique unique de la sécurité sociale. Si l’on passait par des assurances (ou mutuelles…) libres, le fumeur devrait payer une prime plus élevée par les risques qu’il prend. A lui de faire le choix qu’il veut.
A titre anecdotique, pour le cas précis du tabac, des statisticiens ont fait remarquer que les fumeurs attrapant le cancer meurent nettement plus jeunes que la population normale, et que la société économise ainsi des sommes importantes sur leur pension de retraite (c’est bien sûr un cas particulier).