Publié par Jean-Patrick Grumberg le 21 juin 2023

Un hôpital et des médecins californiens font l’objet d’un procès pour avoir retiré les seins d’une jeune fille de 13 ans après qu’elle ait affirmé être un garçon.

Les défendeurs ont commis un “abus médical idéologique et motivé par le profit” en lui prescrivant des bloqueurs de puberté et des hormones et, plus tard, en pratiquant une double mastectomie, a déclaré Charles LiMandri, l’un des avocats représentant la plaignante, Jane, dans un communiqué. On pourrait ajouter que l’abus était motivé par l’idéologie transgenre, très à la mode ces temps-ci, qui fera hélas d’autres pauvres victimes.

Jane, aujourd’hui âgée de 18 ans, a été influencée par des personnes en ligne alors qu’elle n’avait que 11 ans. Elle a dit à ses parents qu’elle était un garçon, ce qui les a incités à demander conseil à des médecins – pas n’importe lesquels : nous sommes en Californie progressiste.

Alors que trois médecins ont déclaré que Jane était trop jeune pour recevoir des hormones transsexuelles, elle a finalement été orientée vers plusieurs autres médecins qui lui ont prescrit des bloqueurs de puberté et des hormones. Au bout de six mois, ils lui ont retiré les seins.

Il n’existe aucun autre domaine de la médecine où les médecins enlèvent chirurgicalement une partie du corps parfaitement saine

  • Les hormones et les bloqueurs de puberté ont été administrés sur la base d’une seule séance de 75 minutes avec Susanne Watson, une psychologue, selon le procès.
  • Le Dr Winnie Tong, chirurgien plasticien, a conclu après une séance de 30 minutes que Jane pouvait se faire enlever les seins.

“Les défendeurs n’ont pas questionné, suscité ou tenté de comprendre les événements psychologiques qui ont conduit Jane à la croyance erronée qu’elle était transgenre, pas plus qu’ils n’ont évalué, apprécié ou traité sa présentation à multiples facettes de symptômes comorbides”, lit-on dans la poursuite.

“Au lieu de cela, les défendeurs ont supposé que Jane, une jeune fille de douze ans émotionnellement troublée, savait mieux que quiconque ce dont elle avait besoin pour améliorer sa santé mentale, et ils lui ont prescrit des médicaments. Il n’existe aucun autre domaine de la médecine où les médecins enlèvent chirurgicalement une partie du corps parfaitement saine et induisent intentionnellement un état maladif de mauvais fonctionnement de l’hypophyse en se basant simplement sur les souhaits d’une jeune adolescente.”

Doreen Samelson, une psychologue, a dit à Jane et à ses parents qu’elle ne pouvait pas recevoir de bloqueurs de puberté ou d’hormones transsexuelles en raison de facteurs tels que son âge. Elle n’a pas été écoutée.

Jane s’identifie à nouveau comme une fille

Jane suit une psychothérapie pour des problèmes de santé mentale tels que l’anxiété sociale.

“Ce type de traitement aurait dû être proposé, au lieu des mesures drastiques prises par les accusés”, peut-on lire dans la plainte.

  • Un nombre de plus en plus grand d’études, les jeunes qui souffrent de dysphorie de genre finissent souvent par se sentir à l’aise avec leur sexe de naissance.
  • D’autres études ont révélé que les personnes qui ont subi des procédures chimiques ou chirurgicales pour “transitionner” ont des problèmes de santé mentale et un taux de suicide plus élevé.
  • Enfin, certains Etats ont limité l’utilisation des bloqueurs de puberté à des cas exceptionnels, en raison du manque de recherches cliniques sur l’utilisation de ces produits chez les jeunes souhaitant effectuer une transition.

L’absence de thérapie et de description des effets secondaires possibles de l’opération signifie que les médecins n’ont pas donné à Jane un “consentement éclairé”, selon la poursuite. Au contraire, les défendeurs ont prétendu que la dysphorie ne disparaîtrait pas si elle ne subissait pas l’intervention. On peut cependant décemment se demander si un adolescent, qui vit essentiellement dans le présent, a la capacité de se projeter dans le futur et si son consentement éclairé peut l’être suffisamment pour une amputation.

À un moment donné, l’un d’eux aurait dit à ses parents : “Préférez-vous avoir un fils vivant ou une fille morte ?”

“Personne – aucun de mes médecins – n’a essayé de me mettre à l’aise dans mon corps, ni n’a repoussé de façon significative ou posé des questions ; ils n’ont fait qu’affirmer”, a déclaré Jane.

Jane dit qu’elle ne s’est pas sentie mieux après son opération. Elle a souffert de lésions nerveuses et d’autres problèmes. Elle dit qu’elle est plus heureuse depuis sa détransition.

“La loi dit que les enfants ne sont pas assez mûrs pour prendre des décisions sérieuses qui pourraient avoir des conséquences durables comme se faire tatouer, conduire, boire de l’alcool, fumer des cigarettes ou même voter”, a déclaré Jane dans un communiqué. “Alors pourquoi est-il acceptable que des enfants de 13 ans décident de mutiler leur corps ?”.

Les accusés sont Kaiser Foundation Hospitals, qui reviennent beaucoup dans l’actualité sur les opérations pour donner l’illusion de changement de sexe, et les groupes médicaux Permanente.

La plainte a été déposée devant la Cour supérieure de l’État de Californie.

Jane demande des dommages et intérêts pour sa douleur et sa souffrance, de l’argent supplémentaire pour les frais médicaux, et le remboursement des coûts du procès.

“Kaiser continu de se livrer au charlatanisme consistant à soumettre des enfants innocents à des traitements irréversibles de mimétisme sexuel, y compris des médicaments et des opérations chirurgicales, sans consentement éclairé”, a déclaré dans un communiqué Harmeet Dhillon, PDG du Center for American Liberty, qui représente également Jane.

“Les prestataires médicaux responsables du cas de Jane, ainsi que d’innombrables autres, ont substitué l’idéologie Woke aux normes médicales, y compris en mentant à des patients et des familles vulnérables et en les manipulant.

Nous sommes déterminés à les tenir pour responsables du préjudice infligé à Jane, et ensemble, nous avons l’intention de dissuader fortement l’approche à la chaîne d’hôpitaux Kaiser, qui mutile en permanence un nombre à déterminer d’enfants américains, les soumettant à une vie entière de préjudices, de regrets et de dégradations médicales.”

Un procès similaire a été intenté par Chloe Cole, dont les seins ont été enlevés lorsqu’elle avait 15 ans, plus tôt cette année, et l’on peut s’attendre à une avalanche de cas.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

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