
Aux États-Unis, les partis politiques dépendent des électeurs, et non des personnalités qui leur sont associées depuis longtemps. Les sondages montrent que l’ex-Président Donald Trump rassemble les électeurs. C’est probablement la raison pour laquelle, Fox News a accepté que Maria Bartiromo l’interviewe dimanche passé et que Sean Hannity (un supporter de Trump de longue date) fasse cette semaine un «townhall» avec lui. Donald Trump n’a pas besoin du sceau d’approbation de l’Establishment du GOP. Le discours selon lequel le GOP n’est pas uni provient d’une minorité de personnalités politiques républicaines qui bénéficient d’un temps d’antenne dans les médias de masse, justement parce qu’ils sont ouvertement anti-Trump.
Pour les lecteurs de Dreuz, j’ai traduit l’article de Matt Kane, paru sur le site d’American Thinker, le 19 juillet.
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Trump n’a pas besoin d’unifier le Parti Républicain pour gagner l’élection
Le Président Trump jouit d’un avantage de quasi-mandataire pour l’investiture républicaine, mais on parle beaucoup de la manière dont il peut officiellement confirmer de manière définitive sa troisième victoire aux primaires du GOP.
Toutefois, il n’a pas à “unir” le parti, contrairement à ce que certains prétendent.
Lors des primaires démocrates de 2008, Hillary Clinton et Barack Obama se sont livrés à une campagne acharnée au terme de laquelle ce dernier n’a remporté qu’une mince victoire en termes de délégués.
En théorie, un parti ne peut pas être plus “divisé” que lorsque deux candidats sont à égalité.
Huit ans plus tard, lors de la primaire républicaine, Donald Trump a affronté 16 candidats avant de remporter un pourcentage de délégués inférieur à celui de tous les candidats républicains depuis 1968.Les primaires des deux partis ont produit des candidats aguerris au moment où le cycle des élections générales commençait.
Si, pendant le processus, les divisions internes semblaient immenses, les électeurs de M. Obama en 2008 et de M.Trump en 2016 n’ont manifestement pas été rebutés par les hostilités au sein du parti au moment de l’élection générale.
En fait, ces primaires difficiles ont mobilisé les électeurs parce que MM. Obama et Trump ont prouvé qu’ils pouvaient résister à la tempête, et les électeurs les ont bien récompensés pour cela.
Cela a été prouvé par le fait que Barack Obama a battu le record du vote populaire en 2008 et par le fait que Donald Trump a battu le record d’un candidat républicain pour les élections générales en 2016.
L’alternative est d’avoir un candidat qui ne rencontre que très peu d’opposition, ce qui n’est pas aussi avantageux qu’il y paraît. La primaire peut sembler plus facile, mais la clé de la victoire pour tout candidat est de conserver l’élan si important.
L’histoire récente prouve que lorsqu’une primaire est considérée comme verrouillée, les électeurs sont plus susceptibles de se reposer sur leurs lauriers lors de la campagne générale que le parti qui a connu une compétition serrée des candidats tout au long du processus.
En outre, lorsqu’un candidat subit des attaques pour la première fois lors des débats de l’élection générale, il est moins bien préparé à les contrer que ceux qui les subissent pendant les primaires.
Hillary Clinton a battu Bernie Sanders de 12 % en 2016, mais elle avait déjà la grande majorité des super-délégués engagés en faveur de sa candidature avant l’élection, ce qui faisait que cette primaire était gagnée d’avance.
De même, John McCain et Mitt Romney se sont vus accorder leur tour sans grande résistance, et ont été désignés candidats républicains en 2008 et 2012, respectivement.
Ces trois candidats ont souffert d’un manque notable d’enthousiasme de la part des électeurs avant leurs importantes défaites au Collège Électoral, bien que les élites de leurs partis les aient fortement soutenus.
Cela montre que les partis s’appuient sur les électeurs, et non sur les personnalités qui leur sont associées depuis longtemps.
Donald Trump a déjà rassemblé les électeurs, c’est pourquoi il n’a pas besoin du sceau d’approbation de l’Establishment du GOP.
En 2015, Donald Trump était un outsider qui a rejoint un Parti Républicain ayant de fortes allégeances aux dynasties politiques des Bush, Cheney et Romney, et qui avait placé ses espoirs dans le jeune et prometteur Paul Ryan.
Depuis, il a mis fin aux dynasties Bush et Cheney en battant à plate couture Jeb Bush lors des primaires de 2016 et en soutenant une adversaire de Liz Cheney aux primaires de 2022 (Harriet Hageman), qui l’a battue de près de 40 points.
Paul Ryan s’est retiré de la vie politique et il est fort probable que Mitt Romney soit en train d’effectuer son dernier mandat. Les électeurs ont appuyé 91 % des candidats soutenus par lui lors des élections de mi-mandat de 2022, bien que ces candidats étaient loin d’être aussi populaires que M. Trump lui-même.
Les électeurs républicains ont également voté par millions contre les candidats démocrates à l’échelle nationale, malgré la privation des droits électoraux qui a eu lieu en Arizona.
La portion du GOP qui n’est pas unie derrière Donald Trump est une minorité, car pratiquement tous les sondages montrent que les électeurs républicains préfèrent de loin que ce soit lui le candidat.
Le discours selon lequel le GOP n’est pas uni provient de personnalités de la télévision et de la minorité de personnalités politiques républicaines qui bénéficient d’un temps d’antenne dans les médias de masse, justement parce qu’ils sont ouvertement anti-Trump.
L’objectif principal de nombreux Républicains de l’Establishment politique de carrière, comme Chris Sununu, est d’arrêter M. Trump plutôt que d’assurer la victoire du parti.
Ils préféreraient qu’un Démocrate gagne plutôt que Donald Trump, et c’est pourquoi les électeurs les rejettent.
Chris Christie et Asa Hutchinson sont d’autres candidats ouvertement anti-Trump qui ne parviennent pas à franchir la barre des deux chiffres dans les sondages, et Paul Ryan se qualifie désormais de “Never-Again-Trumper” depuis son perchoir de NewsCorp (qui possède, entre autres, la chaîne Fox News)
Mais même Mitt Romney a admis qu’ils étaient en minorité dans le parti en disant :
Parmi les candidats potentiels en 2024, si vous mettez le Président Trump parmi les Républicains, il gagne haut la main. Mais je me rallierais probablement à quelqu’un qui, selon moi, représenterait davantage la petite aile du Parti Républicain à laquelle j’appartiens.
Cependant, même si le récit de la désunion du GOP a attiré l’attention du grand public (notamment sur Fox News), il y a en réalité beaucoup plus de Républicains occupant des fonctions gouvernementales qui ont soutenu Donald Trump que de Républicains qui ont soutenu un autre candidat, ce qui contribue à démentir les affirmations selon lesquelles les Républicains seraient désunis.
Les sondages réalisés après son inculpation continuent également de faire état d’un soutien croissant en faveur de Donald Trump.
Cela renforce l’idée que les électeurs sont en fait fortement unis derrière lui à l’échelle nationale, et pas seulement dans les bastions républicains.
En établissant le record de voix pour un candidat républicain lors d’élections consécutives, il a prouvé qu’il ne se contentait pas de rassembler les électeurs républicains, mais qu’il attirait également des électeurs qui ne votaient pas républicain auparavant, voire qui ne votaient pas du tout.
Il y est parvenu en faisant tout ce qui est considéré comme destructeur pour l’image du parti.
Mais M. Trump ne nuit pas au parti, il nuit à ce que l’Establishment veut que le parti soit, et ils le savent.
C’est en 2016 que Trump était le plus faible.
Il n’avait pas encore d’antécédents politiques, mais seulement des idées et des promesses de campagne.
Il a dû faire fi de la partialité des médias pour convaincre les électeurs qu’il représentait un risque à prendre.
Presque tous les sondages indiquaient qu’il n’avait aucune chance de l’emporter, ce qui a sans doute supprimé le vote dans une certaine mesure, mais il l’a quand même emporté.
En 2020, les électeurs qui avaient été désillusionnés par les choix de 2016 avaient connu quatre années de taux de chômage historiquement bas, une frontière sécurisée et une économie forte, autant d’éléments qui ont disparu depuis.
Nous entendons beaucoup parler – même si rien ne le prouve – de ceux qui votent simplement pour celui qui se présentera contre Donald Trump.
Mais qu’en est-il de ceux qui sont tellement enragés par la gauche qu’ils voteront pour n’importe qui contre elle ?
Nos élections sont corrompues, mais en termes de réalité sur le terrain, il n’y a aucun doute sur la façon dont les électeurs réagiront lorsqu’ils en auront l’occasion.
Si le candidat démocrate est Biden (ce qui ne sera peut-être pas le cas), les électeurs pourront comparer la façon dont les deux candidats ont gouverné.
Il ne peut y avoir plus de personnes qui voteraient contre l’amélioration de leur vie personnelle parce que le nom de Donald Trump y est associé que de personnes qui voteraient contre la folie gauchiste qui ravage l’Amérique.
Lorsque vous prenez le pouls de l’Amérique, demandez-vous si vous connaissez quelqu’un dont l’opinion n’est pas encore arrêtée après tout ce temps.
Le “11e amendement” de Ronald Reagan disait de ne jamais dire du mal d’un collègue républicain. C’était peut-être intelligent à l’époque, mais ça ne l’est plus aujourd’hui.
L’ancien Parti Républicain a disparu depuis longtemps, et c’est pourquoi les attaques de Donald Trump contre les Républicains ne nuisent en rien à sa popularité ou à l’enthousiasme qu’il suscite.
L’extrémisme de gauche et le bellicisme de droite ont érodé une grande partie de la base d’électeurs “indécis” et les ont poussés vers M. Trump et son approche sensée de la gouvernance.
Comme à l’époque où il était promoteur immobilier, M. Trump a su identifier quelque chose (le Parti Républicain) qui reposait sur des bases solides (les électeurs), mais aussi sur un énorme potentiel inexploité qui, grâce à ses compétences, pourrait redevenir formidable.
Unir l’Establishment ?
Non, il faut unir les électeurs. Donald Trump l’a fait, et maintenant le parti lui appartient.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Traduction de Magali Marc (@magalimarc15) pour Dreuz.info.
Source : American Thinker
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Il reste à espérer que les analyses présentées dans cet article se révèlent une prémonition correcte du comportement des électeurs …, .à savoir une adhésion à la candidature de D. Trump !!!! CROSS FINGERS…