Le Wall Street Journal attaque Joe Biden, qui maltraite Israël, critique le gouvernement israélien, méprise les Israéliens et snobe Netanyahou personnellement (alors qu’il a été le premier dirigeant au monde à le féliciter pour son élection).
L’éditorial s’intitule “Qu’est-ce que Biden a contre Israël ? ». L’éditorial du WSJ, je l’ai plusieurs fois évoqué, est un des derniers espaces de haut niveau parmi la presse écrite américaine. Les autres rubriques sont partisanes et penchent assez nettement du côté Démocrate.
L’édito rapporte des faits, preuves à l’appui, le genre de journalisme qui n’existe plus, à savoir que le président et son administration “traitent le Premier ministre Benjamin Netanyahou et sa coalition plus mal que le régime iranien”.
“Ce n’est pas une façon de traiter un allié démocratique”, écrit le journal.
Quant à la réforme judiciaire et à son impact sur la nature du régime en Israël (les opposants disent que ce sera la dictature, ils veulent « protéger Israël de la démocratie »), le journal a déclaré qu’il s’agissait d’une question qui, selon lui, “devrait être débattue par les Israéliens et qu’il n’était pas nécessaire d’avoir recours à l’interprétation de M. Biden”. (Par ailleurs, cela fait des mois que le WSJ a démontré que le projet de réforme israélien ne fait rien d’autre que se rapprocher des systèmes occidentaux, et que, contrairement à ce qu’avancent les gauchistes, la réforme apportera plus de démocratie, et pas moins).
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Les auteurs de l’article reprochent à M. Biden le fait que pendant qu’il s’occupe de critiquer le comportement du gouvernement Netanyahou, l’Iran et les organisations terroristes gagnent du terrain au Moyen-Orient.
WSJ :
“Pourquoi le président Biden fait-il tout ce qu’il peut pour snober, critiquer et donner des ordres au gouvernement d’Israël ? Au moins sur le plan rhétorique, le président et son administration traitent le Premier ministre Benjamin Netanyahou et sa coalition gouvernementale plus mal qu’ils ne le font avec les mollahs au pouvoir en Iran”.
Les propos de Biden et de son administration apportent un soutien insolent aux ennemis de M. Netanyahou
Concernant les déclarations répétées de Joe Biden disant qu’il n’invitera pas le Premier ministre israélien à la Maison-Blanche, et les propos de l’ambassadeur des États-Unis à Jérusalem, Tom Nides, qui n’a aucune gêne à affirmer qu’Israël « déraille », le WSJ affirme que “les deux hommes savent très bien quel soutien leurs déclarations apportent aux ennemis d’Israël. »
“Au moment où M. Netanyahou était le plus vulnérable, fin mars, M. Biden a inutilement décrété qu’Israël « ne pouvait pas continuer sur cette voie » en matière de réforme judiciaire”, poursuit l’éditorial du WSJ, ajoutant qu’au moment de formuler ses critiques “le Premier ministre avait déjà changé de cap et accepté de modérer les réformes [et que dans tous les cas, il s’agit] d’une affaire intérieure israélienne dans laquelle le président américain n’a rien à faire”.
De la même manière, le journal reproche à Nidès de parler à Netanyahou comme à son chauffeur, en lui disant de « freiner ».
“Ce n’est pas une façon de traiter un allié démocratique », affirme l’éditorial. « La politique israélienne du président [Biden] a été contre-productive. L’aide américaine aux organismes internationaux anti-israéliens a repris et l’ensemble de la Rive gauche [du Jourdain] et de Jérusalem-Est est traité comme un “territoire occupé”. C’est désormais un article de foi gauchiste, mais comment faire progresser la paix en laissant croire aux Palestiniens que les Juifs sont des intrus en Judée et au Mur occidental ?
Le WSJ fait un parallèle entre le gouvernement démocratiquement élu d’Israël qui est sapé par Biden, pendant que “le Hamas et d’autres mandataires iraniens gagnent du pouvoir et activent un autre front contre Israël”.
Et ils mettent en garde :
“La nouvelle vague de terrorisme contre les civils juifs fera reculer la cause palestinienne et progresser celle de l’Iran”.
L’éditorial évoque également comment Biden est en train de lamentablement gâcher par sa médiocre présidence et son absence de talent politique les accords d’Abraham, l’une des plus brillantes réalisations du président Trump, comment il n’a pas réussi à maintenir l’Arabie saoudite dans le camp occidental, la poussant vers la Chine et l’Iran, et comment les promesses de l’administration Biden concernant un meilleur accord nucléaire avec l’Iran ont disparu.
“Tandis que Téhéran intensifie ses guerres par procuration et réduit les exigences nucléaires américaines, M. Biden mène des offensives diplomatiques contre l’Arabie saoudite et Israël », dit encore dans l’éditorial du WSJ.
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