
Les dirigeants de l’Internationale dite Progressiste, dirigée par le sénateur socialiste américain Bernie Sanders, et dont la direction inclut le président colombien Gustavo Petro, viennent de publier un long article de propagande sur la vision qu’ils ont des cinq jours d’incendies, de destructions massives et de pillages en France.
Signé par François Godicheau, un professeur de civilisation espagnole, le texte de l’IP voit dans “la révolte actuelle” –qui a commencé le 27 juin–, une imitation des manifestations violentes promues aux Etats-Unis par le groupe Black Lives Matters et demande que cette croisade continue parce que c’est un “droit”.
Il dit : “La révolte actuelle [en France], comme le mouvement Black Lives Matters (…) peut être clairement lue non seulement comme une revendication de faire partie du peuple, mais aussi comme une réaffirmation du droit de revendiquer en faire partie.”
Incendier des écoles, des mairies, des magasins, des banques, des transports en commun et blesser 808 policiers et gendarmes et tenter de brûler vifs, à leur domicile, l’épouse et les deux enfants du maire de L’Haÿ-les-Roses, Vincent Jeanbrun, est un ˝droit˝ pour François Godicheau.
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Grâce à ce texte, le progressisme révèle son vrai visage : celui d’une corruption, comme dit Barbara Lefèvre. C’est le visage d’une admiration pour la barbarie, pour la guerre, cachée et à la fois explicite, contre la liberté, l’État de droit, la société ouverte et la civilisation.
Pour étayer cette thèse, l’article propose une série de mensonges, ainsi que des réflexions loufoques et, surtout, des omissions et des silences. Il présente les incendiaires comme des victimes, comme des combattants désarmés luttant contre une “République au service d’un agenda raciste et néolibéral”, contre un gouvernement “autoritaire”, qui parraine “la violence contre les jeunes des périphéries”.
Est-ce qu’un pays raciste traite la violence des mineurs avec des gants blancs, y compris la violence de ceux qui incendient des bibliothèques et s’en prennent aux personnes âgées et aux maires ? Un gouvernement raciste qui rejette le système de ˝prévention en crèche˝ pratiqué au Danemark ?
Leïla Chaibi, députée européenne et militante du seul parti qui a encouragé la révolte des 5 jours, fait partie de la direction de l’IP et ne s’est pas distancée de cette démagogie anti-France nauséabonde. Le 29 juin, Petro a qualifié les attaques des vandales qui ont commencé ce jour-là en France de ˝marches˝.
L’article de Godicheau appelle à la censure de la presse, il veut bâillonner des médias, notamment les principaux groupes de radio et télévision qui ont couvert avec efficacité et honnêteté les événements du 27 juin et les jours suivants.
Dans ce texte, il n’y a pas une seule information exacte sur ce qui s’est passé en ces jours infernaux. Pas une seule allusion aux 135 villes attaquées, aux 250 écoles agressées, aux 2 508 bibliothèques, médiathèques, mairies et commerces dégradés et incendiés. Rien sur les 200 supermarchés et magasins pillés, ni sur les 300 agences bancaires et 250 tabacs détruits. Pas même sur le milliard d’euros perdu par les entreprises en ces 5 jours de révolte criminelle.
L’article est muet sur les 209 commissariats sauvagement attaqués à coups de voitures-bélier, de cocktails Molotov et de mortiers d’artifice, lancés contre des policiers, gendarmes et pompiers. Il n’explique pas pourquoi la violence a augmenté par rapport aux émeutes de 2005, ni pourquoi cette fois il y a eu, à Marseille, une ville dévastée par le trafic de drogue, des tirs de Kalachnikov et de fusils de chasse.
L’˝analyse˝ de l’IP cache le fait que l’opinion publique est restée ferme et n’a pas soutenu les rebuffades de Jean-Luc Mélenchon, le patron de La France Insoumise. Elle cache le fait que l’opinion publique, par le biais des sondages, a soutenu le travail de la police et appelé à l’intervention de l’armée dans les rues pour aider à réprimer la révolte. Les majorités se disent ainsi favorables au renforcement de la force publique et à la lutte contre l’impunité dont bénéficient les agresseurs sous prétexte qu’ils sont mineurs.
Le but de la propagande IP, écho mimétique de ce que tente de faire l’extrême gauche française, est de projeter une fausse image de ce qui se passe en Europe. Elle essaie de vendre l’idée que tout acte de l’État démocratique pour protéger la population, les maires, l’entreprise privée, l’appareil éducatif et culturel est un acte de fascisme. Elle tente d’imposer l’idée que ˝la police tue˝ -comme le dit Mélenchon-, et qu’il faut la démanteler pour que règne une justice de classe non démocratique. Le diagnostic de l’IP est encore plus délirant lorsqu’il affirme que la France entière se dirige vers le fascisme : ˝Le meurtre raciste d’un adolescent par un policier et les émeutes qui ont suivi montrent que la frontière entre la droite et l’extrême droite s’estompe. ˝
L’IP a été créée en décembre 2018. Son secrétariat est secret (son site internet ne donne pas de noms). Son “cabinet” est de 10 personnes. Son ˝conseil˝ est composé de 88 militants et quatre parlementaires actifs dans une dizaine de pays. Aucun d’entre eux n’occupe de poste dans aucun gouvernement, à l’exception d’un seul, Gustavo Petro, un ex-guérillero non repenti et nouveau président controversé de la Colombie. Parmi ces administrateurs figurent des personnes condamnées, comme l’ancien président de l’Équateur Rafael Correa, l’ancien juge espagnol Baltazar Garzon, Alvaro García-Linera, ancien guérillero bolivien, et l’Anglais Jeremy Corbyn, exclu du Parti Travailliste pour ses positions antisémites applaudies par David Duke, ancien chef du Ku Klux Klan.
Quelle vision constructive peut sortir d’un tel groupe ? Quel message porte le fait que Gustavo Petro apparaisse dans la direction de l’IP ? A travers les révoltes sanglantes de 2020 et 2021 en Colombie, très similaires à celles de 2002 et 2023 en France, il a appliqué la technique de l’insurrection “populaire” pour exiger le démantèlement de la force publique. Gustavo Petro est le seul membre de l’IP qui dirige un gouvernement et qui a atteint ce poste après avoir frappé son pays avec des soulèvements qui ont laissé des centaines de morts, blessés et estropiés à vie. Il procède désormais à ce démantèlement en tant que chef de l’Etat. Est-ce l’annonce de ce qui attend la France ?
L’IP estime qu’il est inadmissible que les autorités recourent aux forces de l’ordre pour stopper les plans de l’islamo-gauchisme qui tente d’influencer l’immigration maghrébine et subsaharienne pour renforcer sa perspective de prise de pouvoir.
Pour donner un vernis de respectabilité à sa campagne, l’auteur attribue à un ancien chef de police de Toulouse, Jean-Pierre Havrin, des phrases explosives qu’il n’a pas prononcées, comme celle que la police serait devenue ˝l’ennemie du peuple˝.
Inutile de chercher cette phrase. Havrin déplore que la “police de proximité” -concept angélique utilisé au siècle dernier alors que la France n’avait pas le problème de l’immigration clandestine massive, ni n’avait été touchée par le terrorisme islamique, ni par les guérillas territoriales du trafic de drogue-, ait été remplacée par des systèmes de sécurité moins laxistes. Havrin veut “reprendre le dialogue avec le peuple actuellement inexistant”.
Sans enquêter sur quoi que ce soit, l’IP croit en savoir plus que les autorités sur la mort de Nahel Merzouk causée par un tir du policier qui lui avait ordonné d’arrêter la Mercedes immatriculée en Pologne avec laquelle il avait failli écraser un cycliste au cours d’une course poursuite qui avait duré près de 25 mn. L’article omet le fait que le policier a été arrêté et que la justice a ouvert une enquête. François Godicheau écarte l’analyse de ce qui s’est exactement passé à l’intérieur de cette voiture et oublie que les policiers prétendent avoir été en état de légitime défense parce que Merzouk a tenté de les écraser contre un mur et qu’un des témoins a menti en disant qu’un policier avait roué de coups Nahel, un aspect qui n’a pas été confirmé par l’autopsie. D’autres divergences subsistent sur l’audio-analyse d’une vidéo privée qu’une ONG a remise à France 2 à propos des phrases échangées entre Nahel et les deux policiers.
L’article invente que “la misère, les ghettos urbains, le manque d’avenir, l’exclusion causée par le racisme grandissant de l’Etat” sont les facteurs qui poussent “les jeunes” à la violence. Pourtant, des dizaines d’ouvrages et d’études universitaires montrent qu’en France le communautarisme, l’intégrisme et l’éclatement de la famille sont les générateurs de ce phénomène. L’argument de la “relégation”, si souvent utilisé par la députée écologiste Sandrine Rousseau –elle estime que la police ne doit pas utiliser les armes même dans la lutte contre le terrorisme–, nous empêche de voir un autre fait : que, dans ces 5 jours, “dans les zones où le trafic de drogue est important, il y a eu moins d’émeutes”, selon le sociologue Hugues Lagrange. Les barons de la drogue savent que les émeutes attirent l’attention de la police sur leurs business.
Le texte du professeur Godicheau atteint le paroxysme du grotesque lorsqu’il écrit que la France est un pays où “la police craque des crânes et éclate des yeux tous les jours “. Il présente les “règles d’usage des armes en cas de refus d’obtempérer˝, incarnées dans la loi sur la sécurité, comme un caprice raciste des syndicats de police pour pouvoir tuer des Arabes et des Noirs. A l’évidence, le porte-parole de l’IP ne comprend pas pourquoi il est important d’obéir à l’ordre d’un policier d’arrêter la voiture. Il oublie le fait que la terreur islamique utilise des camions et des véhicules en Europe et en Israël pour tuer des innocents. N’oublions pas que cela s’est produit à plusieurs reprises en France et, notamment, à Nice, le 14 juillet 2016, lorsqu’un Tunisien, agent de l’État islamique, a tué 86 personnes avec un camion et en a blessé 434, faisant 2 429 victimes directes et indirectes, dont beaucoup avec des séquelles non cicatrisées à ce jour. Pour François Godicheau, cette tragédie ne constitue pas un élément d’analyse et ces victimes ne méritent, pour lui, aucune considération.
En définitive, le bernisme est la maladie sénile du gauchisme américain dévoré par le totalitarisme woke.
© Eduardo Mackenzie (@eduardomackenz1) pour Dreuz.info. Toute reproduction interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur.
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Excellent texte ! Merci Monsieur Mackenzie.
Au fond ils sont très conservateurs c’est soi-disant progressistes ! Ils rabâchent les mêmes vieilles lunes complètement à côté de la plaque depuis des décennies !!!
Ces personnes devraient toutes être enfermées dans un asile psychiatrique, au moins ceux qui n’exercent pas à la présidence de leurs pays. Ces gens sont dangereux pour les idées dangereuse qu’ils diffusent.