Publié par Magali Marc le 30 juillet 2023

L’Establishment républicain cherche à se débarrasser de Donald Trump. Sans lui, le mouvement MAGA réussirait-il à influencer le Parti républicain? Les McCarthy et McConnell doivent toujours tenir compte de l’influence de ce mouvement dans leurs décisions, mais ce sont eux qui dirigent. Néanmoins, si le mouvement MAGA parvient à rester uni, il pourrait continuer à exercer une influence considérable sur le parti. Cela sera particulièrement vrai s’il est en mesure de rejeter la responsabilité d’une éventuelle défaite de Donald Trump sur l’Establishment et de s’en servir pour obtenir davantage de soutien de la part de la base. En tant que membre en règle de l’Establishment du GOP à Washington, Mitt Romney est l’un de ceux qui cherche à faire tomber Donald Trump.

Pour les lecteurs de Dreuz, j’ai traduit l’article de Jeff Charles, paru sur le site de RedState, le 29 juillet.

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Le stratagème de Mitt Romney pour empêcher Donald Trump d’accéder à la Maison Blanche fonctionnera-t-il ?

Il semblerait que le vieux Mitt soit de nouveau à l’œuvre. Le Sénateur Mitt Romney a dévoilé une proposition plutôt intéressante pour aider l’Establishment républicain à s’assurer que l’ex-Président Donald Trump ne devienne pas le candidat à l’élection présidentielle de 2024.

Le plan de Mitt Romney consiste à persuader les riches donateurs de ne pas soutenir les candidats qui n’obtiennent pas de bons résultats au début des primaires. Il pense que cela finira par réduire le champ à un ou deux autres candidats qui pourraient avoir une chance de battre le « Méchant Homme Orange ».

Ce plan pourrait-il fonctionner ? C’est possible, mais il y a des difficultés. Le Sénateur Romney a publié une tribune lundi dans laquelle il défend ce plan :

Malgré l’apparente inévitabilité de (la candidature) de Donald Trump, une douzaine de Républicains espèrent devenir candidat du parti à la présidence en 2024. C’est possible pour n’importe lequel d’entre eux si le champ se réduit à une course à deux avant que M. Trump n’ait obtenu l’investiture. Pour que cela se produise, les mégadonateurs et les influenceurs républicains – grands et petits – devront faire quelque chose qu’ils n’ont pas fait en 2016 : obtenir des candidats qu’ils soutiennent, qu’ils acceptent de se retirer si et quand leurs voies vers l’investiture sont effectivement fermées. Cette décision devrait être prise au plus tard le 26 février (2024), c’est-à-dire le lundi suivant les élections de l’Iowa, du New Hampshire, du Nevada et de la Caroline du Sud.

Selon M. Romney, si ces mégadonateurs cessent de financer des candidats qui n’ont aucune chance de gagner, ils pourront consacrer leurs fonds à ceux qui pourraient être mieux placés pour affronter M. Trump.

Dans son article, M. Romney fait remarquer que si aucune mesure n’est prise, ces candidats « diviseront le vote anti-Trump », ce qui permettra à l’ex-Président d’obtenir l’investiture.

Une pluralité est tout ce qui est nécessaire pour des primaires où le vainqueur reste en tête », a-t-il écrit. « M. Romney a expliqué à The Hill qu’avec son article, il visait les principaux donateurs républicains qui, lors de la dernière primaire présidentielle républicaine, ont soutenu leurs candidats favoris pendant trop longtemps, divisant ainsi le soutien des électeurs du GOP qui n’étaient pas favorables à M. Trump au départ. Un certain nombre de personnes m’ont envoyé des textos ou des courriels pour me dire : “Bravo, je suis d’accord avec vous. (…) Cela s’adressait vraiment aux grands donateurs et j’espère qu’ils en tiendront compte. Les donateurs ressentent la loyauté envers le candidat et les candidats veulent rester dans le coup. C’est la nature même d’un homme politique : “Je vais me battre jusqu’au bout. Je ne suis pas un lâcheur”. Au contraire, M. Romney estime que les donateurs doivent intervenir pour le bien du parti, en disant aux candidats de longue date à la Maison-Blanche : “Non, non, non, et non. Mettez cela de côté. Qu’est-ce qui est bon pour le pays et pour votre parti ?”

Naturellement, cela soulève une question : Cette stratégie ouvre-t-elle la voie à la victoire des anti-Trump ?

Ce n’est pas exclu.

Si les donateurs et les personnes influentes se rassemblent derrière un candidat fort comme le Gouverneur de la Floride, Ron DeSantis, Vivek Ramaswamy ou le Sénateur Tim Scott, cela pourrait arriver.

S’ils parviennent à séduire un large public et à convaincre la base qu’ils représentent la meilleure chance pour le GOP de battre le président Joe Biden, cela pourrait suffire à les faire passer la ligne d’arrivée avant Donald Trump.

En outre, si ce candidat obtient de bons résultats lors des premières élections primaires dans l’Iowa, le Nevada, le New Hampshire et la Caroline du Sud, il pourrait galvaniser les électeurs qui préféreraient voir quelqu’un d’autre que l’ex-Président prendre la relève.

Si les candidats en lice savent que leurs sources de financement vont se tarir, ils pourraient être convaincus de se retirer plus tôt de la course au lieu d’y rester.

Toutefois, aucun de ces scénarios n’est garanti.

Il y a plusieurs façons dont ce plan pourrait ressembler à la campagne de Romney en 2012 (battu par le président sortant Barack Obama).

Joe Cunningham, de RedState, l’a d’ailleurs évoqué dans son article sur le sujet :

Non, si vous voulez réellement inciter les candidats à se retirer de la course, vous devez faire une chose : limiter l’influence de ces foutus consultants. La campagne présidentielle de Mitt Romney a été marquée par le chaos qui régnait parmi ses consultants, dont certains ont fait la une des journaux. Son stratège politique, Stuart Stevens, a apporté des changements de dernière minute avant la convention nationale qui a fait la une des journaux pendant des jours. Sa campagne a été tellement marquée par des luttes intestines que ses conseillers se sont empressés de vendre la mèche à de nombreux organes de presse.

Outre la question des consultants, il est également possible qu’il n’y ait pas qu’un ou deux candidats solides et viables pour se présenter contre Donald Trump au début des primaires.

Disons qu’il y en a trois ou quatre qui pourraient potentiellement menacer les chances de victoire de l’ex-Président.

Dans ce cas, les mégadonateurs pourraient ne pas être aussi enthousiastes à l’idée de retirer leur financement s’ils pensent que leur candidat a ce qu’il faut pour s’assurer de la victoire.

Il y a aussi le fait que Donald Trump jouit toujours d’une grande popularité au sein du parti.

Actuellement, il a 34 points d’avance sur Ron DeSantis, qui reste en deuxième position malgré quelques accrocs dans sa campagne.

Même si Mitt Romney parvenait à persuader les mégadonateurs de suivre son plan, l’ex-Président pourrait encore être trop populaire auprès de la base pour qu’un candidat puisse le battre.

Il est encore trop tôt pour savoir si les chances sont en faveur de Mitt Romney.

Toutefois, sa stratégie est probablement la meilleure si le but est d’obtenir un candidat du GOP qui ne s’appelle pas Donald J. Trump.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Traduction de Magali Marc (@magalimarc15) pour Dreuz.info.

Source : Red State

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