Publié par Magali Marc le 27 août 2023

En novembre 2024, des 33 sièges en jeu, 10 sont tenus par des Républicains et 20 par des Démocrates, dont 4 ont décidé de se retirer. Les analystes électoraux considèrent que l’élection sera défavorable aux sénateurs démocrates élus en 2018. Trois Démocrates de cette catégorie représentent des États remportés par Donald Trump à la fois en 2016 et en 2020 (le Montana, l’Ohio et la Virginie-Occidentale), tandis qu’aucun Républicain ne représente des États remportés par Joe Biden en 2020. En outre, les Démocrates défendent des sièges dans six États que Biden a remportés avec une faible marge à un chiffre (le Wisconsin, la Pennsylvanie, le Nevada, le Michigan, le Minnesota et le Maine), tandis que les Républicains ne défendent que deux sièges dans des États que Donald Trump a remportés avec une marge à un chiffre (la Floride et le Texas). D’après un des chroniqueurs du site conservateur Townhall, Matt Vespa, les Républicains auront quand même des difficultés dans ces États si les appareils du GOP ne sont pas adéquatement financés.

Pour les lecteurs de Dreuz, j’ai traduit l’article de Matt Vespa, paru sur le site de Townhall, le 26 août.

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Ce qui est arrivé aux Démocrates sous Obama s’est étendu aux Républicains… et ce n’est pas bon

Vers la fin de sa présidence, Barack Obama a laissé un héritage dont on parle peu : les appareils du Parti Démocrate dans les États ont été décimés.

Ils étaient une espèce en voie de disparition dans les Appalaches.

En 2016, sur les 490 comtés que compte la région, Hillary Clinton n’en a remporté que 21. Ces organisations fournissent aux partis des viviers de candidats pour les élections locales et nationales.

Les candidats vedettes peuvent accéder à la scène fédérale s’ils sont compétents.

Le manque de succès des partis d’État qui se sont atrophiés peut produire des résultats embarrassants.

Les opérations du New Jersey, de la Pennsylvanie, du Colorado et, jusqu’à récemment, du GOP de Virginie étaient des exemples classiques de dysfonctionnements qui nous ont coûté des élections.

Glenn Youngkin est à l’origine d’une résurrection en Virginie, mais le Colorado et la Pennsylvanie, en particulier, ont produit des candidats tout à fait abominables.
Les Républicains se sont amusés à souligner la façon dont Obama a ruiné son parti aux niveaux local et étatique.

Hillary Clinton a dû promettre de reconstruire ces infrastructures politiques si elle remportait la course de 2016.

Aujourd’hui, le GOP est dans une situation désastreuse, mais certains de ses agents en rendent Donald Trump responsable.

D’autres affirment que les partis d’État ne sont plus nécessaires, supplantés par les réseaux de super PAC en plein essor (via Politico le 2 août) :

Le Parti Républicain du Michigan est ruiné. Celui du Minnesota n’avait plus, jusqu’à récemment, que 53,81 dollars en banque. Au Colorado, le Parti Républicain risque d’être expulsé de son bureau ce mois-ci, faute de pouvoir payer le loyer.

Dans tout le pays, les appareils des partis républicains des États – autrefois des bastions de compétence qui contribuaient à leur prise de contrôle – sont devenus des coquilles vides en raison de luttes intestines et d’un manque d’organisation.

[…] Cela ne devrait surprendre personne que des personnalités détenant de l’argent réel – les grands donateurs qui ont historiquement financé l’appareil du Parti – ne veulent pas investir dans ces clowns qui ont pris le contrôle et subsumé le Parti Républicain”, a déclaré Jeff Timmer, l’ancien directeur exécutif du GOP au Michigan, autrefois vanté, et principal conseiller du projet Lincoln anti-Trump. Parmi certains responsables du GOP de l’État, l’humeur est sombre.

Un agent républicain du Michigan, à qui l’anonymat a été accordé parce qu’il n’était pas autorisé par le parti de l’État à faire des commentaires, a déclaré à ce propos: “Il est dans une situation aussi mauvaise qu’un parti politique peut l’être. Leur présidente ne peut même pas admettre qu’elle a perdu une course. C’est un parti défunt”.

La disparition des appareils des partis d’État du GOP pourrait avoir un impact profond sur les élections de 2024. Les opérateurs craignent que des partis vidés de leur substance dans des États charnières ne rendent le GOP vulnérable, d’autant plus que les Démocrates se concentrent davantage sur les courses législatives au niveau de l’État. Traditionnellement, les appareils des partis d’État se chargent des tâches de base de la politique, qu’il s’agisse des programmes d’incitation au vote ou de la collecte de données pour les élections municipales. Mais tous les Républicains ne sont pas inquiets. En fait, certains affirment que la politique moderne, à l’ère des super PAC, fait des appareils des partis d’État des reliques du passé.

[…] Cependant, même cet agent a noté que la faiblesse des appareils des partis d’État pourrait avoir des effets néfastes sur les courses d’État moins médiatisées. Et d’autres voient des conséquences potentiellement importantes dans les scrutins de l’année prochaine.

[…] En Pennsylvanie, l’appareil du parti de l’État a vendu son siège l’année dernière, ce qui a suscité l’inquiétude de certains Républicains quant à ses finances. Le principal PAC du Parti Démocrate de l’État a recueilli près de deux fois plus de fonds que son équivalent en 2022. Un Républicain de Pennsylvanie bien informé a déclaré que les militants de la droite dure qui ont remporté des sièges au comité d’État ces dernières années ne sont pas en mesure d’obtenir de l’argent auprès de leurs riches amis, comme pouvaient le faire par le passé les militants du parti plus proches de l’Establishment. “Les membres des comités d’État sont de plus en plus pro-Trump”, a déclaré cette personne. “Mais ils n’ont pas d’argent”.

[…] Dans le Massachusetts (un État bleu – majoritairement démocrate), où les gouverneurs républicains modérés ont régné pendant la majeure partie des 30 dernières années, une poussée de la droite dure par un président de comité d’État pro-Trump a détruit la capacité du GOP de l’État à recruter des candidats classiques et a fait fuir les donateurs, ruinant le parti et coûtant aux Républicains leurs deux derniers postes à l’échelle de l’État. Le parti a maintenant accumulé plus de 400 000 dollars de dettes envers les fournisseurs et dispose de moins de 70 000 dollars entre ses comptes de campagne d’État et fédéraux pour les payer.

[…] L’une des façons dont les partis nationaux ont fait face à l’affaiblissement des appareils de parti des États a été de les contourner. L’Association républicaine des gouverneurs, par exemple, a fait passer ses dépenses pour la course au poste de gouverneur de l’Arizona en 2022 par un parti de comté plutôt que par le Parti Républicain de l’État, qui est depuis longtemps en difficulté. Dans le Nevada, les vestiges de la célèbre “machine Reid” ont mis en place une opération parallèle au Parti Démocrate de l’État, qui avait été brièvement repris par des partisans de Bernie Sanders, pour aider à gérer les élections de mi-mandat pour le sénat et le poste de gouverneur dans cette région. La Sénatrice démocrate, Catherine Cortez Masto a été réélue, tandis que le gouverneur sortant de l’époque, le Démocrate Steve Sisolak, a perdu de justesse sa candidature à un nouveau mandat. Mais contourner un appareil du parti d’État a ses limites, surtout si d’autres entités politiques tentent de faire de même.

La détérioration des appareils du Parti Républicain au niveau des États sera un point sur lequel les agents du GOP les plus proches de l’Establishment insisteront pour prétendre que Donald Trump est un cancer pour le Parti.

Il ne fait aucun doute que certains candidats partisans de Trump ont été mauvais, mais on peut laisser tomber la fiction selon laquelle l’Establishment du GOP a le monopole de la sélection de candidats de qualité.

Par exemple, en 2012, Ted Cruz, le favori du Tea Party était infiniment meilleur que David Dewhurst le candidat de l’Establishment.

La base du Parti est devenue plus ouvrière et populiste.

C’est une période de transition, mais il ne faut pas mettre ce projet en veilleuse.

Il ne faut jamais dire jamais en politique américaine, mais il s’agit là d’un autre élément de la liste des problèmes qu’il est préférable de résoudre en remportant quelques élections.

Certaines opérations au niveau des États sont peut-être irréparables, mais tandis que je pensais que le GOP de Virginie était fini, la victoire du Républicain Glenn Youngkin a été une bonne surprise.

Je crains qu’un effondrement se produise alors que le GOP dispose de l’une des meilleures cartes du Sénat à l’approche de 2024, et que nous risquons d’être un peu à court d’effectifs.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Traduction de Magali Marc (@magalimarc15) pour Dreuz.info.

Source : Townhall

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