Publié par Jean-Patrick Grumberg le 19 août 2023

La tendance mondiale des cafés pour chats, où les gens paient pour prendre un café et passer du temps avec des chats, est arrivée dans la bande de Gaza, que les journalistes, pour faire couler une larme, qualifient de “prison à ciel ouvert”.

Dans la riche enclave palestinienne (les salaires sont supérieurs à l’Egypte voisine, les marchés regorgent de nourriture et les centres commerciaux fleurissent), sous le contrôle autoritaire du groupe terroriste Hamas, les classes moyennes et privilégiées se retrouvent depuis jeudi au nouveau Meow Cafe, à Gaza city, le ville bobo de la bande de terre bordée par les villas de millionnaires du Hamas, les hôtels de luxe et les magnifiques plages méditerranéennes.

La fondatrice du café, Naema Mabed, 52 ans, explique qu’elle a imaginé ce lieu comme une échappatoire unique aux pressions de la vie à Gaza depuis que le Hamas a violemment pris le contrôle de la bande en 2007 : un taux de chômage des jeunes de plus de 60 % dû au fait que le Hamas investi les milliards d’aide dans l’armement et pas dans l’économie ou les infrastructures, et les fréquentes attaques contre Israël.

Dans ce lieu confortable, Mabed propose aux clients à se rendre directement au coin des chats pour caresser leurs amis à fourrure et jouer avec eux. Les règles d’entrée sont simples : Les visiteurs doivent recouvrir leurs chaussures de plastique et se laver les mains avant de câliner les chats.

A Palestinian child enjoys the company of a cat on the opening day of Meow Cafe, Gaza City, Thursday, Aug 17, 2023.

“J’ai passé ma vie à élever des chats, et ils sont une source de joie et de tranquillité, une libération des pressions”, a déclaré Mme Mabed à l’Associated Press, tandis que des chats se promenaient autour d’elle. Elle a décrit la communion féline comme un “antidépresseur mondial”.

Ses clients semblent d’accord.

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“Honnêtement, on a l’impression de ressentir le confort psychologique des chats”, a déclaré Eman Omar, 23 ans, qui a payé le droit d’entrée de 5 shekels israéliens (1,30 dollar) pour passer une demi-heure à se blottir contre les chats. “C’est très beau !”

On ne peut pas adopter les chats, explique Mabed, qui est très attachée à ses amis félins.

“Tout lieu qui offre aux humains une sorte d’interaction avec les animaux a un impact psychologique positif”, a déclaré le psychologue Bahzad al-Akhras.

Il n’a pas été facile pour Mabed d’introduire la tendance des cafés pour chats à Gaza. L’ouverture d’une boutique dans l’enclave a posé toute une série de problèmes, et pas seulement d’ordre financier. L’idée de payer pour passer du temps avec des chats, alors que des chats errants traînent dans les rues de la Gaza ville, a semblé ridicule à certains habitants.

Mais pour les amoureux des chats qui sont soumis à des restrictions de voyage en raison du blocus égyptien quasi total (Israël laisse entrer et sortir des milliers de personnes chaque semaine), l’expérience est un pur bonheur.

“Si vous aimez les chats, c’est l’endroit idéal”, a déclaré Omar, le client. “Si vous n’aimez pas les chats, vous aurez envie de les aimer.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

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