
Judith Curry est une climatologue américaine de premier plan.
Ancienne directrice de l’Ecole des sciences de la terre et de l’atmosphère de l’Institut de technologie de Géorgie, présidente et cofondatrice du Réseau d’applications des prévisions climatiques, professeur émérite de l’Institut de technologie de Géorgie, où elle a occupé la chaire des sciences de la terre et de l’atmosphère pendant 13 ans, ancien membre du comité de recherche sur le climat du Conseil national américain de la recherche, membre de l’American Meteorological Society, de l’American Association for the Advancement of Science et de l’American Geophysical Union, elle a publié plus d’une centaine d’articles scientifiques, et a codirigé plusieurs ouvrages majeurs sur le climat. Ses recherches portent sur les ouragans, la télédétection, la modélisation atmosphérique, les climats polaires, les interactions air-mer, les modèles climatiques et l’utilisation de drones pour la recherche atmosphérique.
Autrement dit, contrairement à Sandrine Rousseau, quand Curry parle de climat, elle connait son sujet.
Elle était interviewée dans le Marc Morano Show sur TNT Radio Live, hélas en anglais pour certains, qui mérite d’être écouté avec attention.
Mme Curry y passe en revue toute l’hystérie climatique du moment, et propose une approche scientifique calme et rationnelle pour démystifier les allégations d'”urgence climatique”.
Elle parle de l’histoire géologique de la Terre, des niveaux de CO2, des conditions météorologiques extrêmes, de la politisation de la science du climat et des scientifiques de la NASA qui souffrent du “chagrin climatique”.
Se moquant des prédictions selon lesquelles la Terre entre dans l’ère «de l’ébullition mondiale», elle rappelle astucieusement que les fanatiques qui annoncent que “les records de chaleur de cet été remettent en question les limites de la survie humaine” survivent sans problème, en partie en prenant des vacances dans des endroits beaucoup plus chauds que ceux où ils vivent toute l’année.
Et aussi, que le froid tue beaucoup plus de gens que la chaleur.
Et aussi qu’aux Etats-Unis, la population des 50 comtés les plus exposés à un “risque de chaleur extrême” a augmenté en moyenne de 4,7 % entre 2016 et 2020, et les localités où le risque climatique est relativement faible ont vu leur population diminuer. Soit ils sont tous idiots, soit, le “risque climatique” est une amplification médiatique.
Se payant la tête du Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, elle explique :
“Wow, ‘ébullition mondiale’ est encore plus alarmant que ‘code rouge’. Je me demande qui invente ce genre de choses pour Guterres”
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.
Le problème avec cette affaire de climat est que la controverse oppose des scientifiques qui s’accusent mutuellement de corruption. Mme Curry affirme que les climatologues qui parlent de réchauffement sont corrompus par la politique et ses opposants clament que les climatosceptiques sont à la solde des industriels liés aux énergies fossiles.
Pour ma part, j’ai déjà ici exprimé mon point de vue, je pense que le changement climatique est un fait et je propose une fois encore à ceux qui en douteraient de se rendre à la campagne et d’interroger les agriculteurs sur l’évolution qu’ils constatent depuis deux ou trois décennies et les changements de pratiques qu’ils ont dû adopter.
Par contre, je n’ai aucune certitude sur l’origine humaine de ce changement même si je pense que nombre de mesures préconisées sont, de toute façon, pour nous Français, intéressante.
Par exemple, remplacer autant que possible les énergies fossiles que nous importons de pays islamistes ou de Russie par de l’électricité produite sur place et le bois me semble économiquement et politiquement judicieux.
Quand je parle avec les agriculteurs que je connais, ils évoquent 3 années :
1964 où une grosse averse de grêle a ravagé les cultures de céréales.
1974 où il a tellement plu à l’automne qu’il a été extrêmement compliqué de récolter le maïs.
1976 où il a tellement fait sec que les rendements de céréales ont été divisés par deux 3.5 tonnes au lieu de 7.0 tonnes par ha.
Pour le reste il est vrai que depuis quelques années, il fait un peu plus chaud l’été et qu’il gèle et neige moins l’hiver mais sont-ce les humains qui sont la cause de ce léger réchauffement ?
Et l’excès de froid est beaucoup plus pénible à supporter à la campagne que l’excès de chaud. Je dis bien à la campagne car en ville c’est très différent.
Je pense en particulier aux éleveurs qui voient la pénibilité de leur travail augmenter avec le froid, quand l’eau gèle dans les abreuvoirs et que les tracteurs ne démarrent pas parce que la batterie du tracteur perd de la puissance et que le fuel gèle dans les filtres. Je parle ici de la France où le grand froid reste exceptionnel, au Canada, les fermes sont équipées pour mieux gérer ces problèmes.
L’excès de chaleur se gère très bien s’il continue à pleuvoir et pour l’instant les précipitations se maintiennent à un niveau correct, je parle ici de la France au Nord de la Loire. Plus que la chaleur, c’est la sécheresse qui serait dramatique.
1976 est le témoin de l’évolution récente. A l’époque, les conséquences de la sécheresse exceptionnelle on été réglées, à la française, par un impôt et les agriculteurs ont ensuite repris leurs pratiques héritées des générations précédentes.
Ce qui change, explicitement depuis les années 2000, c’est que le réchauffement climatique oblige les agriculteurs à changer leurs pratiques, à investir pour s’adapter.
Après 1976, personne ne parlait de méga bassines. Il a fallu attendre le milieu des années 1990 pour que les premiers projets éclosent. On en compte aujourd’hui 300 et 2000 sont en projet. Même en Dordogne, un tel projet est en cours alors qu’il y a encore 30 ans, penser qu’on manquerait d’eau en Dordogne était une hérésie.
La question n’est pas de savoir si on peut mieux ou moins bien gérer le froid ou la chaleur. Les paysans ont besoin de saisons: un automne pluvieux où les nappes se rechargent, un hiver où le gel assainit les sols, un printemps qui permet la floraison et un été permettant récoltes et vendanges.
Le changement climatique perturbe cet équilibre. Les vendanges qui se déroulaient autrefois entre mi-septembre et début octobre se sont décalées de fin août à mi septembre. Cela peut paraître anecdotique à un citadin mais cela signifie que la floraison est précoce, ce qui rend les cultures vulnérables aux gels ponctuels, parasites et averses de grêle (d’où ces investissements massifs dans des systèmes de protection plus ou moins efficaces).
Je pense que ce changement climatique est donc une réalité à laquelle les agriculteurs s’adaptent dans la douleur.
Après, sur la responsabilité de l’homme dans tout ça, la controverse existe (comme de tout temps en matière scientifique) mais le débat est pollué par les accusations réciproques de corruption.
Quand on se donne la peine d’étudier les “pseudos” causes de ce “pseudo” changement climatique avec des éléments probants ,on comprend très vite que tout reflète d’une fumisterie totale . A ces “alarmistes” qu’ils se donne la peine d’étudier les travaux du savant Milutin Milankovic , astronome et géophysicien à qui a été décerné le prix de géophysique par la “société géophysique d’europe” en 1933 , spécialisé dans le domaine de la climatologie et de la météorologie . La NASA a proclamé d’ailleurs Milankovic l’un des plus important savant dans le domaine des sciences de la terre . Et , ces alarmistes qu’ils se posent la question suivante ; Pourquoi la grotte de Cosquer ornée de peintures rupestres datées de plus de 25 millions d’années se trouve à 40 mètres de profondeur ,sous la mer . …. Il n’y avait pas de pollution a cette époque !!!!!