
Les anciens tweets de Donald Trump reviennent le hanter.
La procureure du comté de Fulton, Fani Willis, a mis en évidence une douzaine de messages de l’ancien président sur Twitter, dans le cadre de son dossier sur le “racket électoral en 2020”. Les tweets ont été présentés dans une section de l’acte contenant 13 chefs d’accusation contre Trump qui décrit 150 instances qui ont joué un rôle dans sa conspiration présumée pour contrecarrer l’élection de 2020.
Voici les tweets cités dans le document de 98 pages.
3 décembre 2020 – plusieurs tweets
M. Trump s’est concentré sur une audition de la législature de l’État de Géorgie et a appelé les responsables locaux de l’État à la rescousse. Au cours de cette audition, ses alliés ont colporté des allégations infondées de malversations électorales dans le but de faire annuler l’élection.
“Les auditions de la Géorgie sont maintenant sur @OANN. Incroyable !” a déclaré Donald Trump.
“Un témoignage retentissant a lieu en ce moment même en Géorgie. Des bulletins de vote ont été remplis par les Démocrates lorsque les Républicains ont été forcés de quitter la grande salle de dépouillement. Beaucoup d’autres témoignages sont à venir, mais ce seul témoignage nous permet de remporter facilement l’État”.
“Des gens en Géorgie ont été pris en flagrant délit d’importation massive de bulletins de vote et les ont mis dans des machines de ‘vote’. Bon travail @BrianKempGA”.
6 décembre 2020
M. Trump s’en est pris au gouverneur de Géorgie, Brian Kemp, et à l’ancien lieutenant-gouverneur, Geoff Duncan, leur reprochant d’avoir résisté à son appel à une session extraordinaire pour évaluer l’élection.
Duncan a témoigné cette semaine devant un grand jury du comté de Fulton dans cette affaire.
“Quelle surprise ! Quelqu’un a-t-il informé le soi-disant (il dit qu’il n’a pas le pouvoir de faire quoi que ce soit !) gouverneur @BrianKempGA et sa marionnette, le lieutenant-gouverneur @GeoffDuncanGA, qu’ils pourraient facilement résoudre ce gâchis, et GAGNER. Vérification des signatures et convocation d’une session extraordinaire. C’est si facile !”
14 décembre 2020
Trump s’est à nouveau emporté contre Kemp au sujet de l’élection dans l’État.
“Quel imbécile, ce gouverneur @BrianKempGA de Géorgie. Cela aurait pu être si facile, mais maintenant nous devons le faire à la dure. Exigez de ce clown qu’il convoque une session extraordinaire et qu’il ouvre la vérification des signatures, MAINTENANT. Sinon, ce pourrait être une mauvaise journée pour deux GRANDS sénateurs le 5 janvier”.
30 décembre 2020
L’ancien président s’est rendu sur les médias sociaux pour promouvoir les audiences de l’État de Géorgie sur l’élection et s’en est pris à M. Kemp.
“Les auditions d’Atlanta sur l’annulation de l’élection en Géorgie sont maintenant diffusées. A voir. @OANN @newsmax et bien d’autres. @BrianKempGA devrait démissionner de son poste. C’est un obstructionniste qui refuse d’admettre que nous avons gagné la Géorgie, ENORME ! Nous avons également remporté les autres États clés”.
“Les audiences d’Atlanta sur l’annulation de l’élection en Géorgie sont maintenant diffusées en direct via @RSBNetwork !
“Nous avons maintenant beaucoup plus de voix que nécessaire pour faire basculer la Géorgie dans la course à la présidence. Une fraude électorale massive a eu lieu. Merci au corps législatif de Géorgie pour la réunion révélatrice d’aujourd’hui”.
3 janvier 2021 – le “tweet fatal ?”
Le 2 janvier 2021, M. Trump a eu un entretien téléphonique avec le secrétaire d’État de Géorgie, Brad Raffensperger, au cours duquel il a insisté sur la nécessité de “trouver, euh, 11 780 votes”, c’est-à-dire suffisamment de voix pour annuler sa défaite électorale.
“J’ai parlé hier au secrétaire d’État Brad Raffensperger au sujet du comté de Fulton et de la fraude électorale en Géorgie. Il n’a pas voulu, ou pas pu, répondre à des questions telles que l’escroquerie des “bulletins sous la table”, la destruction des bulletins, les “électeurs” hors de l’État, les électeurs décédés, et bien d’autres choses encore. Il n’a aucune idée !
Cet appel téléphonique est à l’origine de l’enquête menée par le comté de Fulton sur M. Trump. Sauf que Dreuz info a publié à l’époque la traduction intégrale de la communication téléphonique, et qu’il ne demande pas au secrétaire d’Etat de fabriquer des votes, comme l’accusation le prétend. Et je vous rappelle que la justice américaine, pour condamner, doit “lever tout doute raisonnable”. De plus, pour que la conspiration de fraude soit retenue, il faudrait que l’accusation prouve que Donald Trump savait qu’il avait perdu les élections, et qu’il a tenté de manipuler les gens et d’organiser une conspiration pour les renverser. Si vous lisez la transcription de la communication téléphonique, il est évident que Trump pensait sincèrement – et il le pense toujours – que les élections ont été volées par la fraude.
5 janvier 2021
À environ deux semaines de la fin de son mandat, M. Trump s’est emporté contre le vice-président de l’époque, Mike Pence, cherchant à faire pression sur lui pour qu’il annule la certification des élections de 2020.
“Le vice-président a le pouvoir de rejeter les grands électeurs choisis frauduleusement“.
6 janvier 2021
Le jour de l’émeute au Capitole, M. Trump a de nouveau cherché à faire pression sur M. Pence pour qu’il décertifie l’élection de 2020.
“Si le vice-président @Mike_Pence nous soutient, nous gagnerons la présidence. De nombreux États veulent annuler l’erreur qu’ils ont commise en certifiant des chiffres incorrects, voire frauduleux, dans le cadre d’un processus qui n’a PAS été approuvé par leurs assemblées législatives (ce qui doit être le cas). Mike peut les renvoyer !
“Les États veulent corriger leurs votes, dont ils savent maintenant qu’ils étaient fondés sur des irrégularités et des fraudes, et que le processus de corruption n’a jamais été approuvé par le législateur. Tout ce que Mike Pence a à faire, c’est de les renvoyer aux États, et nous gagnerons. Faites-le Mike, c’est le moment de faire preuve d’un courage extrême !”
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Mentir pour garder sa place dans l’Etat profond
Le gouverneur Kemp a affirmé que les accusations de fraude électorale étaient fausses.
“L’élection de 2020 en Géorgie n’a pas été volée. Depuis près de trois ans, toute personne détenant des preuves de fraude ne s’est pas présentée – sous serment – pour prouver quoi que ce soit devant un tribunal”.
La candidate Démocrate Stacey Abrams a contesté pendant trois ans le résultat des élections de Géorgie, zéro poursuites judiciaires
- En novembre 2018, Stacey Abrams, candidate Démocrate malheureuse au poste de gouverneure de la Géorgie déclarait après avoir perdu que les élections lui avaient été volées :
“Regarder un élu qui prétend représenter le peuple de cet État mettre carrément ses espoirs d’élection sur la suppression du droit démocratique du peuple à voter a été vraiment consternant.”
https://www.npr.org/2018/11/16/668753230/democrat-stacey-abrams-ends-bid-for-georgia-governor-decrying-suppression
- Dans un discours, elle a déclaré que sa défaite était le résultat de la suppression “délibérée et intentionnelle” d’électeurs par M. Kemp qui, selon elle, a conduit à cette conclusion.
- Elle ajoutait, refusant sa défaite :
“Le stoïcisme est un luxe et le silence est une arme pour ceux qui veulent faire taire les voix du peuple. Je ne céderai pas, car l’érosion de notre démocratie n’est pas acceptable”.
https://www.npr.org/2018/11/16/668753230/democrat-stacey-abrams-ends-bid-for-georgia-governor-decrying-suppression
- Après le résultat des élections, elle a continué à accuser Kemp, de “s’être employé à priver les électeurs issus de minorités de leur droit de vote, à refuser ou à retarder les nouvelles inscriptions et à purger les listes électorales.”
- Puis elle s’est battue pour que des bulletins provisoires et des bulletins d’électeurs absents supplémentaires soient inclus dans le décompte, dans l’espoir que cela l’aiderait à combler le déficit d’environ 18 000 voix dont elle avait besoin pour forcer la tenue d’un second tour le mois suivant.
“Le soir de l’élection, j’ai déclaré que notre combat pour le décompte de chaque voix ne me concernait pas, mais qu’il nous concernait. Il s’agit de la démocratie que nous partageons et de la responsabilité de préserver notre mode de vie”, a-t-elle déclaré.
https://www.npr.org/2018/11/16/668753230/democrat-stacey-abrams-ends-bid-for-georgia-governor-decrying-suppression
- La campagne de Mme Abrams, dans sa contestations des résultats a envisagé de faire un recours devant la Cour suprême de l’État, suivant une disposition permettant à un candidat perdant de contester les résultats sur la base de “fautes, fraudes ou irrégularités […] suffisantes pour modifier ou mettre en doute les résultats”.
- Puis Abrams a déclaré lors d’une conférence de presse que sa campagne “intentera une action fédérale majeure” contre l’État de Géorgie “pour la mauvaise gestion flagrante de cette élection”.
- Après avoir définitivement mis fin à sa candidature et perdu l’élection, Abrams a encore accusé le vainqueur d’avoir triché, et a accusé son adversaire d’efforts intentionnels “épouvantables” pour supprimer des votes.
“La démocratie a échoué en Géorgie” - Finalement, Abrams a intenté une action en justice et a perdu. Un juge fédéral a estimé, quatre ans après son dépôt de plainte, que les pratiques électorales de la Géorgie contestées par le groupe associé à la Démocrate Stacey Abrams ne “violaient pas les droits constitutionnels des électeurs”.
Hillary Clinton a contesté le résultat des élections du Wisconsin – zéro poursuites judiciaires
Hillary Clinton a prétendu qu’elle avait perdu le Wisconsin en 2016 à cause de la suppression d’électeurs.
Lors de la cérémonie annuelle de commémoration du “Bloody Sunday” à Selma (Alabama), le 3 mars 2019, elle a déclaré :
“J’ai été la première personne à me présenter à l’élection présidentielle sans la protection de la loi sur le droit de vote, et je peux vous dire que cela fait une grande différence. Et elle ne fait pas seulement la différence en Alabama et en Géorgie ; elle a fait la différence dans le Wisconsin, où les meilleures études qui ont été faites disent qu’entre 40 et 80 000 personnes ont été écartées des bureaux de vote à cause de la couleur de leur peau, à cause de leur âge, à cause de n’importe quelle excuse qui pourrait être inventée pour empêcher un concitoyen américain de voter”.
Ce que vous ne lirez nulle part ailleurs est sur Dreuz. Voici :
- Vous avez sans doute lu que la procureure qui poursuit Trump s’appelle Fanni Willis, du Comté de Fulton, Géorgie. C’est Atlanta.
- Et qu’elle accuse Donald Trump et 18 autres personnes de conspiration, de racket pour renverser l’élection de Géorgie en 2020.
- Ce que vous n’avez pas lu est le plus intéressant : Fanni est la seule procureure de district de tout l’État de Géorgie à alléguer cela. Aucun autre, même les Démocrates, n’ont signé.
- Deuxièmement, ce genre d’accusation est du ressort du procureur général de Géorgie, et non de Fanni, un petit procureur de comté.
- Fanni est une ardente gauchiste de la machine Démocrate : c’est une affaire politique.
Une femme dispose de plus de pouvoirs que 325 millions d’Américains
Fanni Willis a commencé son enquête il y a deux ans et demi. Dès que Joe Biden est entré en fonction, elle a commencé. Ce qu’elle a trouvé, c’est une série d’accusations très vagues.
Elle a qualifié 18 personnes et Trump de criminels. Elle affirme qu’ils étaient tous sciemment complices. Et avec ces accusations vagues, elle a inculpé tout le monde et traîné 19 personnes dans la salle d’audience.
Il a donc fallu deux ans et demi à Fanni pour en arriver à cette histoire de racket. Cela vous paraît logique ? Non. Elle a attendu. Nous avons une situation où une personne influence maintenant tous les citoyens américains.
Cette femme, je l’appelle “la Fanni”, responsable de la justice dans un et un seul comté, a maintenant perturbé toute la campagne présidentielle de 2024. Si Trump est condamné en Géorgie, il devra aller en prison.
Mais il ne sera pas condamné pour racket et conspiration. Cela n’arrivera pas. Mais si jamais il était condamné, alors il devrait aller en prison.
Ce qui ne tient pas
Le professeur Jonathan Turley est un juriste de renommée nationale qui a beaucoup écrit dans des domaines allant du droit constitutionnel à la théorie juridique en passant par le droit de la responsabilité civile. Voici ce qu’il a déclaré :
“Je ne pense pas que l’affaire de la Géorgie ira quelque part parce que les avocats de Trump peuvent dire : c’est une élection fédérale. Nous voulons que ce soit jugé devant un tribunal fédéral. Ce serait ma première étape. Et Fanni est dépassée parce qu’il n’y a personne d’autre en Géorgie pour la soutenir.”
La Cour suprême ne laissera pas faire
Imaginons que la Fanni réussisse son tour de force et fasse condamner Donald Trump. Alors la Cour suprême va s’en mêler. Elle le fera parce que les neuf juges savent ce qui se passe. Ce ne sont pas des gens stupides. Ils savent que toutes ces accusations contre Donald Trump sont coordonnées par les Démocrates pour détourner l’attention des problèmes de Joe Biden.
Les neuf juges savent que si Fanni Willis obtient gain de cause, n’importe quel procureur, n’importe où dans le pays, pourra inculper un candidat à une fonction nationale, étatique ou locale. Et détourner complètement leur campagne. La Cour suprême ne permettra pas que cela se produise : elle ne veut pas intervenir pour changer les résultats d’une élection et se substituer au peuple, mais elle intervient pour empêcher le cours de l’élection d’être pollué. C’est ce qu’elle fait en Floride en 2000 avec la contestation de Gore contre Bush.
Si la Fanni obtient une condamnation, la Cour suprême trouvera un moyen d’intervenir dans cette affaire, parce qu’elle n’acceptera pas que chaque vote soit désormais pollué par des procureurs politiques.
Conclusion
Trump a le droit, un droit constitutionnellement protégé, d’avoir une opinion, et de penser que l’élection 2020 a été truquée. Il a le droit de le dire. Il a le droit de l’écrire. Il a le droit de se rendre à des rassemblements politiques et de s’insurger contre cela. Ce n’est pas un crime.
Les déclarations de Donald Trump ne prouvent pas des actions, lesquelles actions n’existent pas.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.
Excellente analyse, merci!
Et les anciens tweets d’ Hilary Clinton ; Ou en est on ? C’est occulté ? Pour faire court , aux U.S.A tout va dans le même sens ! Comme le dit l’adage : “Quand on veut tuer son chien on dit qu’il a la rage ” . L’acharnement sur Trump commence sérieusement a nous gonfler .
Vous n’êtes pas le seul ! ¨Plus ils l’em.. quiquinent, plus il remonte dans les sondages auprès des indépendants.
Il l’a dit récemment : “Encore une mise en accusation, et les élections sont dans la poche.”
Ils trouveront un moyen de fabriquer encore plus de faux bulletins, anticipant le ras-de-marée éventuel.
C’est pour ça qu’il faudrait des gens sérieux dans chaque bureau de vote. Pas des observateurs qu’ils peuvent mettre à la porte, mais des personnes qui travaillent dans le bureau de vote (comme moi). Avant de commencer la journée, nous nous engageons à faire respecter la loi.